L'ergonomie dans la médecine dentaire - iasi dentaire - medecine ...

L'inspection avait pour objet l'examen de la prise en compte des facteurs
humains et organisationnels par le CNPE du Blayais. L'organisation du site et sa
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UIC II - Cours 1
Ergonomie L'ergonomie dans la médecine dentaire
Le terme ERGONOMIE provient du grecque ERGON (travail, pouvoir, force)
et NOMOS (loi, règle, science), étant spécifique à la littérature de
l'espace européen ; aux Etats-Unis on utilise le terme « human factory »
pour designer la même chose.
Il n'existe pas jusqu'à présent une définition officielle, unique,
acceptée en unanimité, qui puisse réunir le consensus des spécialistes, car
la sphère des préoccupations est extrêmement vaste et en permanente
évolution.
Dans un sens large, l'ergonomie a été définie par F. Murelle (le père
spirituel de cette science) comme l'étude de la relation entre l'être
humain et son milieu de travail.
Cette relation comprend le milieu (l'ambiance physique et psychique),
mais aussi l'équipement, les matériaux, les méthodes de travail appliquées,
qui doivent être en étroite relation avec l'être humain et ses capacités,
performances et limites.
L'ergonomie traditionnelle, ayant à la base le système Etre Humain -
Machine -Milieu soutient que pour un bon fonctionnement du système, les
individus et les systèmes de travail doivent se trouver en harmonie. Mais
cette philosophie part de l'idée que l'opérateur et le système sont des
partenaires égaux, en réduisant l'être humain à une composante inanimée, ne
tenant pas compte du fait que l'être humain, étant le centre de l'activité,
est l'unique qui contrôle et conduit le système. Ainsi, le système doit
être projeté pour être efficace du point de vue de l'opérateur.
D'après les conclusions du premier symposium international d'ergonomie
organisé à Prague en 1967, les facteurs principaux qui ont eu un rôle
décisif dans le développement et l'apparition de cette science sont :
V le facteur humain
V le facteur scientifique
V le facteur technique
1. Le facteur humain
Dans le cadre du système ergonomique stomatologique, le facteur humain
est représenté par la totalité de l'équipe stomatologique : le médecin (qui
est le leader de l'équipe stomatologique), l'infirmière, le technicien
dentaire, chacun avec ses attributions exactes.
Les membres de l'équipe stomatologique ne peuvent pas être considérés des
partenaires égaux à l'équipement stomatologique. En conséquence, la
conception et la projection de tout système ergonomique stomatologique
devront tenir compte de leur présence.
Le stomatologue est différent de son partenaire (l'équipement) par une
série de traits spécifiquement humains (le pouvoir décisionnel) ; il peut
anticiper des situations futures, il a la capacité de prévision, peut
« voir » les résultats de ses actions avant qu'elles ne se produisent.
Quelque complexe que serait le système, et aussi l'équipement utilisé, le
médecin doit avoir le contrôle total sur le système avec lequel il
travaille.
Un rôle important dans le déroulement en très bonnes conditions de
l'activité est l'intérêt que l'opérateur présente pour son activité. La
baisse du niveau de l'intérêt mène à l'ennui, à l'apparition des erreurs et
à l'augmentation du niveau de stress.
Un aspect essentiel du concept ergonomique est celui que l'opérateur,
dans son interaction avec le système, agit avec responsabilité. Cette
responsabilité se manifeste envers l'information reçue par l'opérateur,
envers l'acte décisionnel (le diagnostique et le plan de traitement).
L'interaction entre opérateur, système et milieu est très complexe et
interfère avec la performance de l'individu. Dans ce sens, le système doit
être projeté d'une manière adéquate aux attributions de l'opérateur et
devrait améliorer en même temps ses performances.
2. Le facteur scientifique L'ergonomie stomatologique est orientée dès ses débuts vers 3 directions
fondamentales :
a. la recherche
b. la conception (la projection)
c. la correction
a. La recherche
V est réalisée en grande mesure par le médecin dentiste
V tient compte de la recherche du propre style de travail et aussi de
l'équipe avec laquelle il travaille
V s'adresse aussi à la façon dont le milieu (cabinet, laboratoire)
influence les membres de l'équipe stomatologique et aussi le patient.
Dans ce sens on a réalisé des études concernant le niveau du bruit, de
l'éclairage, des contaminants chimiques et microbiens. L'objectif des
recherches est de connaître, contrôler et éliminer les facteurs
négatifs et de développer les facteurs positifs (favorables).
Pour pouvoir analyser de près les mouvements, les gestes, les positions,
pour pouvoir les décomposer et ensuite éliminer ceux qui sont inutiles,
on a utilisé des cameras.
b. la deuxième direction dans l'ergonomie dentaire fait référence à
l'étape de conception (projection). Dans cette étape on utilise les
résultats et les conclusions de la première étape, pour la réalisation de
nouveaux systèmes de travail (par exemple, nouveau type de fraise et
pierres dentaires, nouveaux instruments de détartrage/curetage
parodontale, nouvelles formes de la sonde pour détartrage ultrasonique).
Pour ces nouveaux instruments statiques ou dynamiques sont nécessaires
certains gestes, mouvements, positions de travail que le médecin apprend,
indifférent de son expérience (ancienneté).
c. dans l'étape de correction, le médecin se concentre sur l'optimisation
des gestes jusqu'à la perfection, jusqu'à la réalisation des mouvements
sûrs, précis, avec économie d'effort.
3. Le facteur technique
C'est le facteur systémique le plus mobile, par son évolution
importante, manifestée avec le temps.
Le développement de l'équipement et l'organisation ergonomique ont
visé en général le confort du médecin et du technicien, du patient,
l'optimisation de l'activité par l'élimination des éléments négatifs
(exemple : le remaniement du fauteuil du patient et la conception du
nouveau fauteuil anatomique, avec des bénéfices pour le médecin et aussi
pour le patient).
Le système ergonomique stomatologique se caractérise par les
propriétés suivantes:
1. système hétérogène, car il présente une composition complexe,
matérialisée dans deux composantes fondamentales :
a. composante biologique, représentée par l'équipe stomatologique
(médecin, infirmière, technicien) - microgroupe avec des
responsabilités individuelles multiples, mais qui contribue à la
réalisation de l'objectif commun : le traitement stomatologique
du patient
b. composante technique, représentée par l'équipement
stomatologique dans sa totalité (cabinet, laboratoire de
technique dentaire)
2. système réalisé par convergence fonctionnelle du fait que les
éléments qui le composent (médecin, infirmière, technicien,
équipement, matériaux du cabinet et laboratoire), même si
hétérogens et avec des fonctions spécifiques, dans leur
ensemble ils réalisent des fonctions globales du système (le
traitement stomatologique)
3. système intégral car aucun de ses éléments ne pourra définir
individuellement le système. Par exemple, le technicien
dentaire ne justifie pas son existence sans le médecin
dentiste, qui réalise la partie clinique du traitement
prothétique.
4. système ouvert où l'on établit des corrélations
intrasystémiques entre ses éléments et entre ces éléments et
le système
5. système intégré à son tour à un autre système qui englobe
l'ergonomie générale. Les lois de l'ergonomie générale (de
mouvement, anthropométriques, d'éclairage, chromatiques) sont
adaptées à l'activité stomatologique.
6. système autoréglé, où les relations qui s'établissent doivent
être en équilibre, harmonie, dans une homéostasie spécifique,
subordonnée à la homéostasie générale - l'affectation d'une
seule composante du système détermine le déséquilibre du
système entier.
L'importance de l'organisation ergonomique dans la pratique
médicale V confort de l'opérateur
V protection de la santé de l'opérateur
V efficacité du travail
V assurance de l'optimisation de l'acte thérapeutique
V réussite professionnelle
V économicité croissante Le cabinet stomatologique
Un cabinet idéal est celui qui offre des conditions pour un déroulement
optimal de notre activité. Quant à sa projection, on devrait tenir compte
des principes ergonomiques.
Les cabinets stomatologiques :
V peuvent être réunis dans le cadre d'une polyclinique spécialisée (se
divisant en polycliniques pour adultes et polycliniques pour enfants)
V peuvent coexister avec des cabinets de médecine générale dans le cadre
d'une polyclinique complexe
V peuvent être des cabinets individuels, privés (après 1990)
A l'aménagement d'un nouveau cabinet, il serait idéal de tenir compte
d'une série d'aspects qui paraissent insignifiants mais qui ont un écho
important sur l'état psychique du médecin et du patient :
V la zone où se trouve le cabinet (agglomérée ou tranquille)
V facilités pour le parking
V aspect extérieur du bâtiment
V voies d'accès au cabinet
V les points cardinaux (au Nord il y a de la lumière