Les différentes techniques de rééducation - AMPR-IDF

Des flexions plus importantes et les rotations sont utilisées lors de la toilette et de
l' ... L'équilibre peut être évalué au cours de l'examen clinique en notant.

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L'Evaluation des Déficiences et Incapacités motrices 1. L'évaluation des déficiences motrices 1. L'évaluation de l'état articulaire
L'évaluation de l'état articulaire comporte un temps qualitatif, et une
mesure quantitative des amplitudes articulaires.
L'examen qualitatif précise la chaleur locale, l'existence d'une rougeur,
la douleur à la pression ou lors de la mise en charge, l'existence d'un
épanchement liquidien.
L'examen quantitatif mesure les amplitudes articulaires (avec un goniomètre
idéalement). Certaines amplitudes (par exemple l'extension de poignet) sont
très variables d'un individu à l'autre et le bilan doit être comparatif.
Des limitations doivent être interprétées en fonction de leur
retentissement fonctionnel. Parfois des tests fonctionnels sont plus
pertinents que la mesure brute des amplitudes.
Le tableau suivant précise les amplitudes articulaires « normales » et les
principales necessités fonctionnelles. |Epaul|Abduction : 170|Déplacement de la main |Evaluation de |
|e | |dans l'espace. |mouvements : |
| |Antepulsion : |La mobilité de l'épaule |Main-bouche (manger) |
| |170 |détermine l'espace de |Main-tête (se |
| |Rétropulsion : |capture |coiffer) |
| |45 | |Main-nuque |
| |Rotation | |Main-dos (hygiene et |
| |externe : 90 | |habillage) |
| |Rotation | | |
| |interne : 80 | | |
|Coude|Extension : 180|Adaptation de la longueur|Le secteur angulaire |
| | |du membre supérieur. |« important » est le |
| |Flexion : 170 |(flexion -extension) |secteur autour de 90°|
| |Pronation : 90 |Fonction d'orientation de|de flexion. |
| |Supination : 90|la main pour les prises |Mouvement Main-Bouche|
| | |(pronation - supination) | |
|Poign|Extension : 45 |Orientation de la main |Une extension de 30° |
|et |Flexion : 45 |pour les prises. |de poignet est |
| |Inclinaison |Fonction de reglage de la|necessaire pour une |
| |radiale : 30 |tension des flechisseurs |force optimale de |
| |Inclinaison |des doigts. |prise. |
| |cubitale : 30 | | |
|Doigt|Extenson |Prise |Les possibilités |
|s |complète |Les deux premiers doigts |d'extension |
|(MCP,|Flexion : 100 °|sont utilisés dans des |déterminent la taille|
|IPP, | |prises de finesse pouce |maximum des objets |
|IPD) | |-index et pouce- index |qu'on peut saisir |
| | |-majeur. |Les possibilités de |
| | |Les deux derniers doigts |flexion determinent |
| | |sont surtout utilisés |la force de prise |
| | |dans des prises | |
| | |palmo-digitales de force | |
|Pouce| |Fonctions d'opposition |Pinces |
| | | |pollici-digitales |
|Hanch|Extension : 30 |Marche : Extension de 10 ° necessaire au pas | |
|e |Flexion : 120 |portant | |
| |Rotation |Montée des escaliers : Flexion de 80 ° | |
| |externe : 45 |necessaire à la montée des marches | |
| |Rotation |Transfert Assis-debout : Flexion de 100° | |
| |interne : 30 |necessaire | |
| |Abduction : 45 |Des flexions plus importantes et les rotations| |
| |Adduction : 45 |sont utilisées lors de la toilette et de | |
| | |l'habillage | |
|Genou|Extension : 180|Le secteur angulaire utile est extension | |
| | |complète ; 100 ° flexion | |
| |Flexion : 170 | | |
|Chevi|Extension ou |L'appui plantigrade necessite une position | |
|lle |flexion |neutre. La marche normale utilise 15° de | |
| |plantaire : 45 |flexion plantaire et 15° de flexion dorsale. | |
| |Flexion |La course utilise une flexion plantaire | |
| |dorsale : 45 |supérieure. | |
2. La mesure de la force musculaire La force musculaire est habituellement mesurée selon la cotation
internationale de 0 à 5
0 : Pas de contraction musculaire
1 : Contraction palpable (il faut donc mettre ses doigts sur le corps
musculaire..)
2. :Contraction entrainant un mouvement dans toute l'amplitude mais hors de
la pesanteur
3. : Contraction entrainant un mouvement contre pesanteur
4. : Contraction entrainant un mouvement contre résistance
5. : Force musculaire normale.
Cette cotation est simple mais son utilisation suppose quelques
précautions. Pour évaluer un muscle à 2 ou à 3, il est souvent necessaire
de varier la position d'évaluation pour modifier l'action de la pesanteur
sur le segment de membre. La cotation 4 suppose implicitement que la
résistance opposée est supérieure au poids du segment de membre concerné. Exemple : evaluation de la force du triceps sural (situation fréquente par
exemple pour s'assurer au cours d'une sciatique S1 qu'il n'y a pas de
déficit moteur)
1 : Les doigts placés sur la loge postérieure de jambe percoivent une
contraction
2 : Au lit le patient a une flexion plantaire possible dans toute
l'amplitude
3 : Debout le patient peut se mettre sur la pointe des pieds
4 : Il peut se mettre sur la pointe des pieds en unipodal ou alors que vous
lui appuyez sur les épaules
Si au lit, ayant constaté que le patient peut flechir le pied vous
appliquez une résistance manuelle avec vos pauvres biceps, elle ne sera
jamais égale au poids du corps et vous concluerez à tort que le triceps est
à 4 alors qu'il n'est pas à 3. 3. L'évaluation de l'équilibre
L'équilibre peut être évalué au cours de l'examen clinique en notant
La qualité de la station debout pieds joint (possible, impossible, durée),
yeux ouverts puis yeux fermés. Une aggravation très nette de l'équilibre
debout yeux fermés est en faveur d'une atteinte des afférences
(proprioception ou système vestibulaire),
Les possibilités d'équilibre unipodal droit et gauche (quantifié en
secondes),
Les possibilités de saut pied joint et à cloche pieds.
Des tests cliniques quantifiés de l'équilibre ont été développés notamment
dans l'évaluation du risque de chute du sujet âgé. L'Up and Go test. Ce test chronometer le temps mis pour se lever d'une
chaise à accoudoirs, faire le tour d'une chaise située à une distance de 3
metres et se rasseoir 2. L'évaluation de la marche 1. La marche normale
La marche est un phénomène cyclique. Par convention un pas est l'ensemble
des mouvements séparant l'attaque du talon d'un pied au sol de l'attaque
suivante du talon du même pied (dans le langage courant on appelle parfois
cela deux pas).
La marche alterne une phase de double appui, une phase de simple appui
droit, une phase de simple appui gauche. S'il n'y a plus de phase de double
appui la marche devient course.
Chaque membre inférieur alterne une phase d'appui ou pas portant et une
phase oscillante.
La marche peut être quantifiée par
- sa vitesse. On peut s'interesser à la vitesse confortable (ou
naturelle) et à la vitesse maximum
- la longueur des pas
- la largeur des pas
- la proportion pour chaque membre du temps portant et du temps
oscillant
La description qualitative considèrera ensuite pour chaque membre inférieur
le temps portant et le temps oscillant. L'analyse du balancement des bras à
la marche peut apporter des éléments supplémentaires
Les deux schémas ci dessous résument les principales caractéristiques de la
marche normale. 2. Les différents troubles de la marche 2.2.1 Les anomalies globales de la vitesse, du rythme, de la stabilité de
la marche
La diminution de la vitesse confortable de marche et la diminution de la
longueur des pas sont caractéristiques de la marche du sujet âgé. Ces deux
paramètres sont également diminués dans la marche des syndromes
parkinsoniens. S'y ajoute alors une difficulté au démarrage, au passage des
obstacles et au demi-tour. Dans ces deux situations le balancement
automatique des bras est diminué, parfois de façon unilatérale dans les
syndrômes parkinsoniens à leur phase de début.
La stabilité de la marche, la régularité spatiale et temporelle des pas
sont anormales dans les pathologies perturbant l'équilibre. Cette marche
dite ataxique est caractéristique des atteintes proprioceptives et des
syndrômes cerebelleux. 2. Les anomalies du pas portant
L'attaque du pas portant se fait par le talon. Une attaque par la pointe
peut traduire : un équin de la cheville, un déficit des releveurs du pied,
une flexion plantaire active excessive comme au cours des atteintes
centrale avec hypertonie.
Le pied se rabat ensuit sur le sol. Il est freiné dans ce mouvement par la
contraction du tibial antérieur. Si celle ci est discrètement déficitaire
on entend le rabattement rapide du pied au sol.
La jambe passe alors à la verticale. Le genou atteint son extension maximum
qui n'est pas compléte. On peut observer à ce temps un récurvatum de genou
qui peut avoir différentes origines dont une faiblesse ou un mauvais
contrôle du quadriceps.