rachis.doc

L'examen clinique du rachis fait partie de l'examen clinique général de tout ... à
des mouvements de rotation peut déclencher ou accentuer un douleur brachiale
en ... puis sur le coté recherche un trouble statique : scoliose, équilibrée ou non,
 ...

Part of the document


SEMIOLOGIE DU RACHIS L'examen clinique du rachis fait partie de l'examen clinique général de
tout consultant.En dehors de toute symptomatologie fonctionnelle, le
praticien doit s'assurer de la normalité de la colonne vertébrale par une
analyse systématique, statique et dynamique des paramètres rachidiens. Il
commence par une analyse globale sur un sujet nu des courbures
physiologiques, du jeu harmonieux des trois segments cervical, thoracique
et lombaire et de la mesure de la taille sous la toise. En présence de
symptomes d'allure rachidienne, il ne doit jamais oublier d'intégrer ses
constats dans le contexte général de chaque patient, âge, sexe et
antécédents . Rachis cervical 1) Interrogatoire a. Douleur . Elle siège le plus souvent en arrière du cou ou
latéralement. . Elle peut ne se manifester qu'à distance du cou, au siège
habituel d'une irradiation. . Une irradiation, inconstante, oriente vers le niveau
atteint : Une irradiation dans le bras réalise une névralgie cervico-
brachiale (irritation radiculaire C5, C6, C7, C8). Une irradiation inter-scapulaire traduit l'irritation des
branches sensitives postérieures des racines cervicales
basses. Une irradiation vers la région occipitale, à l'origine de
céphalées postérieures, est rare et doit évoquer une lésion
de C1 C2 ou C2 C3. En cas de douleur antérieure, une cause ORL ou viscérale
doit être cherchée, en priorité. . Elle peut être aigue, insupportable, entraînant une raideur
majeure et une attitude antalgique. . Elle peut être chronique, de rythme mécanique ou
inflammatoire.
b. Impotence Les mouvements de la tête sur le tronc peuvent être limités par la
douleur. La gêne fonctionnelle peut résumer le tableau clinique, la douleur
étant absente le jour de la consultation. Une sensation de « sable » ou de craquement dans le cou est fréquente.
Elle n'a pas de signification particulière. 2) Signes Physiques
a) Inspection Le malade est torse nu, assis, en position neutre, le médecin
derrière lui puis sur le côté. Il faut chercher un trouble statique dans les 2 plans : scoliose ou
inflexion latérale, exagération ou perte de la lordose cervicale,
parfois projection de la tête vers l'avant avec véritable cyphose. b) Mobilisation . Mouvements antéropostérieurs de flexion extension : flexion : la distance menton sternum doit être égale à 0 ; extension : la distance menton sternum est supérieure à 15 cm. . Mouvements de rotation à droite et à gauche supérieurs à 60° et
symétriques ; Ils renseignent sur le jeu de la charnière atloïdo-
occipitale . Mouvements d'inflexion latérale : le malade incline la tête en
portant l'oreille vers l'épaule opposée : 45 ° |[pic] |[pic] |
|Flexion |Extension |
|[pic] |[pic] |
|Inflexion latérale |Rotation |
c) Palpation : recherche des points douloureux Repères : . En arrière : écaille occipitale ; apophyse épineuse de C2 ( la première que l'on
palpe) ; Les épineuses de C7 et D1, ( les plus basses et les plus
proéminentes). . En avant : cartilage thyroide, os hyoïde . Latéralement : muscles sterno-cléido-mastoidiens et Trapèzes La palpation prudente et ferme des muscles para vertébraux permet
d'évaluer leur capacité de contraction et de relaxation aux mouvements. La
sensibilité à la pression digitale de chaque épineuse est notée. Man?uvres particulières : Man?uvre de compression « Spurling » : La pression manuelle sur la tête de haut en bas associée à des
mouvements de rotation peut déclencher ou accentuer un douleur
brachiale en cas de névralgie cervico-brachiale (NCB). Man?uvre de Vasalva : un effort à glotte fermée ou une inspiration
forcée peuvent augmenter une douleur brachiale en cas de NCB par
hernie discale. L'examen sera toujours complété par un examen neurologique (réflexes,
sensibilité, force musculaire des membres supérieurs, recherche d'un
syndrome pyramidal aux membres supérieurs et aux membres inférieurs), par
le palper des aires ganglionnaires, de la thyroïde, l'examen de la gorge et
du pharynx, l'auscultation des carotides. Les maladies les plus fréquentes : Cervicalgies aigues . Le tableau clinique le plus fréquent est le Torticolis: le malade,
parfois après "un courant d'air", vitre ouverte en voiture, ou une
position inhabituelle de sommeil, se réveille avec une cervicalgie
intense et une attitude guindée, tête penchée : la mobilisation du
rachis est difficile, l'examen est normal par ailleurs. . Le torticolis révélant une spondylodiscite (infection d'un disque
inter vertébral et des vertèbres adjacentes) s'associe à un syndrome
infectieux. . La Polyarthrite Rhumatoïde peut occasionner des poussées
inflammatoires en C1-C2 avec rotations particulièrement douloureuses . Le Rachis cervical peut être concerné par la Spondylarthrite
ankylosante et leurs poussées inflammatoires.
Cervicalgies chroniques . Les cervicalgies par arthrose cervicale sont très fréquentes, avec
douleurs de type mécaniques, calmées par le repos. Le rachis peut être
discrètement limité. Le caractère chronique et invalidant des douleurs
pour le malade doit faire évoquer une cause psychologique associée.
L'irradiation aux trapèzes et aux régions inter-scapulo vertébrales, à
type de brûlure, avec hyperesthésie au pincer-roulé, fait évoquer une
irritation des branches postérieures : ce type de douleurs est
fréquemment retrouvé, chez de jeunes femmes avec une discrète
scoliose, souvent secrétaires ou informaticiennes. . Lors des Spondylarthropathies, les douleurs sont nocturnes, matinales,
très sensibles aux AINS et s'associent souvent à d'autres douleurs
rachidiennes, sacro-iliaques, manubriosternales. . Une origine tumorale, une infection chronique (spondylodiscite
tuberculeuse) seront éliminées par les examens d'imagerie.
rachis (dorsal) thoracique. 1) Interrogatoire : a) Douleur : Des douleurs dorsales, diffuses, survenant en fin de journée, ou lors
de la position assise prolongée sont souvent bénignes. Elles sont souvent
liées à une mauvaise posture et à une tension musculaire exagérée. Elles
cèdent au repos. Des douleurs précises, bien localisées doivent faire rechercher un
tassement vertébral (ostéoporose) Des douleurs irradiant en
hemi-ceinture et cédant mal au repos doivent faire évoquer une pathologie
tumorale. Une névralgie inter costale (vers le mammelon pour T4 T5, vers
l'ombilic pour T10) ne sera pas « banalisée ». Les dorsalgies réveillant le malade en deuxième partie de nuit
évoquent le diagnostic de Spondylarthrite ankylosante (rhumatisme
inflammatoire axial) La symptomatologie douloureuse du rachis dorsal est beaucoup moins
fréquente que celle du rachis cervical et celle du rachis lombaire. Par
contre les douleurs projetées sont un piège qu'il faut bien connaître:
douleurs de l'ulcère postérieur du bulbe duodénal, de la dissection
aortique, douleurs para vertébrales droites des pathologies hépatiques et
vésiculaires, douleurs pleurales : la mobilisation du rachis est alors
normale et n'exagère pas les douleurs. Ceci souligne l'importance de
l'examen général face à une symptomatologie apparemment localisée. b) Impotence : Elle peut être liée à la raideur ou à la déformation (hyper cyphose,
scoliose). Les déformations ou l'ankylose du rachis dorsal peuvent gêner l'amplitude
thoracique, et être à l'origine d'un syndrome respiratoire restrictif
majeur, voire d'une insuffisance respiratoire. 2) Signes Physiques : a) Inspection
Réalisée sur un malade debout et en slip, le médecin derrière puis sur le
coté recherche un trouble statique : scoliose, équilibrée ou non, ou hyper
cyphose. En cas de scoliose, la saillie d'une omoplate peut être
responsable d'une voussure. On regardera de façon concomitante l'équilibre
du bassin et la statique du rachis lombaire. La mesure de la distance occiput mur, malade ayant les fesses et les talons
contre ce mur, permet d'apprécier l'importance de la cyphose dorsale
(normale = 0). b) Mobilisation Elle est étudiée par les inflexions latérales, les rotations, bassin
stabilisé, la flexion antérieure. Il faut s'assurer que ces mouvements sont
harmonieux, indolores, sans raideur segmentaire. Cette mobilité est réduite par rapport à celle des autres segments
rachidiens (disques de moindre hauteur, rigidité de la cage thoracique).
L'ampliation thoracique renseigne sur les articulations costo-
transversaires et sterno costales : elle est mesurée sous le mamelon et
doit être supérieure à 5 cm (différence entre une expiration