Particularités du travail dans le bâtiment et les travaux publics
Il est également, avec les fiches d'évaluation et d'entretien professionnel, un des
... principal du collège André Malraux à Créteil ou agent comptable au lycée
Châteaubriand à Saint-Malo .... sujets qui m'intéressent à titre personnel ou
professionnel si l'on parle d'une façon .... Intitulé du concours ou examen
professionnel.
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Particularités du travail dans le bâtiment et les travaux publics I. Introduction:
Le travail dans les bâtiments et travaux publics présente comme
particularités principales:
La coactivité
Le travail isolé
L'évolutivité
Le travail en hauteur II. Présentation de la profession
Les industries du BTP tiennent une place importante dans le monde
industriel.
On entend par BTP, toutes les industries qui s'occupent de la construction
de maisons, d'immeubles, de routes et d'ouvrages d'intérêt public (ponts,
barrages...)
Y sont rattachées des industries dites annexes ou connexes : carrières,
fabriques et commerces de matériaux de construction.
Les entreprises du BTP sont réparties sur l'ensemble du territoire jusque
dans les endroits les plus isolés.
En 2002, ce secteur comptait 1 272 392 salariés pour un total national de
17 272 392 salariés. Le secteur du BTP occupe 7.2 % de l'ensemble des
salariés. En 30 ans, la part du BTP dans la population salariale est passée
de 14 % à 8 %.
Dans le bâtiment, on distingue : - le Gros ?uvre : ensemble des travaux réalisant la structure d'une
construction. (Métiers de man?uvre, aide-maçon, maçon, coffreur,
bancheur, ferrailleur, charpentier métallique, grutier...) - le Second ?uvre : corps d'états secondaires : ensemble des travaux
complétant une construction. (Métiers d'électricien, de plombier,
chauffagiste, zingueur, couvreur, serrurier, plâtrier, poseur de
cloisons, peintre, menuisier, vitrier, storiste, carreleur, poseur de
revêtement de sol)
Dans les Travaux Publics, on trouve différents métiers : terrassier, mineur
TP, maçon TP, poseur de bordure, poseur de canalisation, tailleur de
pierre, asphalteur, bitumeur, tireur d'enrobé, monteur de lignes aériennes,
conducteur d'engins, chauffeur PL, tubiste, scaphandrier...
Dans le BTP, on trouve aussi :
- le personnel d'encadrement : chef de chantier, conducteur et
directeur de travaux.
- le personnel de bureau d'étude : géomètre, métreur, dessinateur,
architecte,
- le personnel administratif : secrétaire, comptable...
Par nature, un chantier est éphémère et évolutif. Il est engendré dans un
bureau d'études, il naît sur un site donné, il s'édifie plus ou moins vite,
il connaît de multiples intervenants et finit souvent dans la précipitation
pour satisfaire le client et éviter les pénalités de retard.
Les délais d'exécution sont de plus en plus courts en raison d'impératifs
financiers. La plupart des chantiers connaissent des périodes de pointe qui
ont de forts retentissements sur les cadences et les horaires de travail.
Les caractéristiques du travail dans le BTP sont donc bien particulières :
grande mobilité, conditions de travail souvent rudes, risques
professionnels nombreux d'autant que tout change tout le temps. Du fait de
ces contraintes, on assiste depuis 25 ans à un départ important des
ouvriers de la profession.
On constate, par ailleurs, le recours à la main-d'?uvre étrangère
(Magrébins, Portugais, Italiens, Espagnols). 30 % des travailleurs du BTP
sont des immigrés, se répartissant de manière inégale sur le territoire
national avec une prédominance dans la Région Parisienne, la région PACA
et Rhône-Alpes.
III. Statistiques de l'OPPBTP En raison du caractère temporaire et mobile des chantiers qui rendaient
difficile la création de comité d'hygiène et de sécurité dans les secteurs
du bâtiment et des travaux publics les pouvoirs publics ont créé en 1947
l'organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics
(OPPBTP) qui est chargé du rôle et des missions des CHSCT. Depuis[1], les professions du bâtiment ont été assujetties à l'obligation
de créer des CHSCT tout en restant affilié à cet organisme qui a été
renforcé dans son rôle de conseil en sécurité, hygiène et conditions de
travail. Les ingénieurs de prévention et les délégués à la sécurité ont le libre
accès dans les établissements et les chantiers, l'accès à toutes
informations de nature à permettre un bon déroulement des enquêtes
techniques. Ils procèdent à des enquêtes techniques sur les causes des accidents de
travail. Ils étudient les conditions de travail et suscitent les initiatives des
professionnels pour une meilleure prise en compte de la sécurité. Ils diffusent la documentation éditée par le comité national de l'OPPBTP.
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Les statistiques de 2002 montrent que le BTP emploie 7,2 % des salariés
mais intervient pour 22,9 % des décès au travail.
L'indice de fréquence[2] est de 98, 9 alors que dans le régime général il
est de 43.
Les principales causes d'accident mortels sont les chutes de hauteur soit
lors de travaux sur échafaudage soit sur échelle et les accidents dus aux
véhicules soit lors de déplacements (trajets du domicile au dépôt ou
déplacement pour se rendre sur un chantier)
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IV. Coactivité
a. Définition
C'est la présence en un même lieu d'équipes ou d'entreprises différentes,
ce qui peut être source d'entraide ou de gêne notamment par l'exposition
aux risques spécifiques des autres métiers.
Elle se rencontre sur les chantiers de gros ?uvre dans lesquels
travaillent côte à côte des maçons, des électriciens, des menuisiers...
La coactivité a imposé la création de structures de coordination des
différents corps de métier sur le terrain.[3]
b. Le plan général de coordination de sécurité et de protection de
santé (PGCSPS)
Il est mis en place par le coordonnateur de sécurité quand le chantier
est soumis à une déclaration préalable (chantiers de catégorie 1 ou
2)[4]. Il se présente sous la forme d'un document qui doit contenir :
. des renseignements administratifs,
. les mesures d'organisation générales du chantier,
. les mesures de coordination :
o les voies, les zones de déplacement et de circulation
o les conditions de manutention des matériaux, matériels
(appareils de levage, utilisation commune,
interférence...)
o la délimitation et l'aménagement des zones de stockage
et d'entreposage des matériaux, et en particulier des
matières dangereuses
o les conditions de stockage et d'évacuation des déchets
et décombres.
o Les conditions d'enlèvement des matériaux dangereux
utilisés.
o L'utilisation des protections collectives, accès
provisoire, installation électrique.
o Les mesures prises en matière d'interaction sur le
site.
. Les sujétions découlant de l'environnement sur le chantier.
. Les mesures générales pour l'organisation des VRD et des
locaux destinés au personnel.
. L'organisation des secours
. Les modalités de coopération entre les employeurs et les
travailleurs indépendants. c. Le plan particulier et de protection de la santé (PPSPS)
Chaque entreprise intervenant sur le chantier doit présenter son propre
plan de sécurité qui est adressé au coordonnateur pour être intégré dans
le plan général.
Le PPSPS est communiqué à l'inspection du travail, au service de
prévention de la CRAM et à l'OPPBTP. Il comportera éventuellement l'avis
du médecin du travail et du CHSCT.
Il contient :
. Les noms et adresses de l'entreprise, l'adresse du chantier
et l'effectif prévisible. Les noms et qualité de la
personne chargée de diriger l'exécution des travaux.
. La description des travaux et méthodes de travail en
faisant ressortir :
o Les risques propres à l'entreprise en tenant compte
des contraintes d'environnement, les moyens de
prévention choisis.
o Les travaux qui présentent des risques d'interférence
liés à la coactivité avec d'autres entreprises, les
risques réciproques et les moyens de prévention
proposés.
. Les modalités de prise en compte des mesures de
coordination générale.
. Les mesures d'hygiène et les locaux destinés au personnel.
. L'organisation des premiers secours de l'entreprise avec,
notamment, le matériel médical disponible, les sauveteurs
secouristes du travail présents, les mesures prises pour
l'évacuation des blessés.
d. Le collège interentreprise de sécurité, de santé et de condition
de travail (CISCT):
Sa création découle du décret du 4 mai 1995 pris dans le cadre de la loi du
31 décembre 1993 et il doit être constitué pour les chantiers dépassant un
volume de 10 000 hommes/jour (4 000 000 E environ) et quand le nombre
d'entreprises (travailleurs indépendants inclus) est supérieur à 10
(opération du bâtiment) et supérieur à 5 (opération de génie civil).
Les membres du collège sont:
o Avec voix délibérative:
. Le chef de chaque entreprise
. Le maître d'?uvre
. Le coordonnateur de sécurité (président)
o Avec voix consultative:
. Un salarié de chaque entreprise