LYCEE LAPLACE - Aix - Marseille

Feuille IX-2 Chap. ... Ecrire la réaction chimique associée à cette transformation.
... Les textes ci-dessous retracent l'étude de ces transformations par Laplace et ...
tandis que l'air expiré, chez les mammifères, contient 16% d'O2 et 5% de CO2.

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LYCEE LAPLACE de CAEN
Christine FERET et Yves MAUBANT
CORRIGÉ[1] du BTS Blanc Sur le thème « Faire voir : quoi ? comment ? pourquoi ? » et à partir d'une
proposition de sujet faite sur ce site, un BTS blanc a été organisé dans
notre lycée, qui a donné lieu à ce corrigé, que chacun lira ou complètera à
sa guise. Pour commencer, deux lectures d'image (faire une recherche au CDI ou sur le
web pour retrouver les tableaux) :
Tableau 1 : François GERARD (1770-1837), Napoléon Ier, empereur des
Français, 1805, château de Versailles, huile sur toile, 2,25 x. 1,47 m.
Commandé à Gérard en 1805 pour l'hôtel du ministre des Relations
extérieures, ce tableau représentant Napoléon en "grand habillement" du
Sacre (couronne, sceptre, main de justice, globe crucifère, collier de la
Légion d'honneur...) a fait l'objet d'un nombre important de répliques
destinées à prendre place dans l'appartement d'honneur de chaque résidence
politique à l'étranger, diplomatique ou consulaire
Tableau 2 : Jean Auguste Dominique INGRES (1780-1867), «Napoléon Ier sur le
trône impérial», 1806, Huile sur toile 2,59 ×1,62 m, Paris, musée de
l'Armée.
L'Empereur est représenté de face, assis sur son trône, vêtu de la tunique
et du grand manteau du sacre, portant les regalia : le sceptre de Charles
V, dit de Charlemagne, et la main de justice, restaurés pour la
circonstance par Martin-Guillaume Biennais (1764-1843, orfèvre au service
de l'emprereur), la couronne de lauriers, à feuilles d'or, de Biennais. Il
porte également le grand collier de la Légion d'honneur en or et diamants. Sommaire du corrigé :
Le sujet (source : http://www.lettres.ac-aix-
marseille.fr/lycee/bts/btsvoir.htm)
1. Démarches de lecture, d'analyse et de plan.
- Lecture découverte, imprégnation.
- Lecture formulation de l'articulation thème / propos.
- Lecture balisée : cf. exemple ci-dessous.
- Ensembles et sous ensembles : l'identification « dynamique » du corpus.
- Lecture tabulaire : quelles entrées pour un tableau de confrontation ? 2. Rappels, insistances, répétitions, derniers conseils avant l'écrit. 3. Plan, plans : les axes organisateurs du compte rendu de lecture objectif
qu'est la synthèse, quelques exemples dans les copies du BTS blanc,
reprises critiques à faire. 4. De la synthèse à l'écriture personnelle : pistes, réactions,
amplifications, contestations. Dossier iconographique : la mise en scène et
la caricature du pouvoir, quelques exemples de Louis XIV à nos jours. 5. Grille d'évaluation de la synthèse 6. Synthèse et écriture personnelle : tableau comparatif. 7. Chronique orthographique : dernière version augmentée. 8. L'écriture personnelle : conseils et bilan. 9. Copies de référence : relecture critique. Source de ce sujet et autres exemples : http://www.lettres.ac-aix-
marseille.fr/lycee/bts/btsvoir.htm
Le sujet
PREMIÈRE PARTIE : SYNTHÈSE ( / 40 points)
Faire voir : quoi ? comment ? pourquoi ?
Vous ferez une synthèse objective, concise et ordonnée des documents
suivants qui concernent la mise en scène du politique[2].
1. Georges Balandier, Le pouvoir sur scènes, Fayard, édition 2006.
2. Grégory Derville, Le pouvoir des médias, mythes et réalités, P.U.G.,
2005
3. J.-B. Salgues, Le sacre de Napoléon, dans Mémoire pour servir à
l'histoire de France sous le gouvernement de Napoléon Buonaparte et pendant
l'absence de la maison de Bourbon, L. Fayolle (J.-G.Dentu), 1814-1826[3], Source : cndp.fr/tice/teledoc/Dossiers/dossier_napodavid.htm
4. Dessin de Jacques Onfroy de Bréville (1858-1931), La répétition du
sacre, publié en 1910,
Source : histoire-géographie.ac-bordeaux.fr/outice/ DEUXIÈME PARTIE : ÉCRITURE PERSONNELLE ( / 20 points)
La politique est-elle selon vous un « faire voir » mis en scène ?
Vous répondrez à cette question en vous appuyant sur le corpus proposé, sur
les documents que vous avez étudiés au cours de l'année et sur votre
expérience personnelle. Votre réponse, argumentée, s'appuiera sur des
exemples précis. 1. GEORGES BALANDIER, LE POUVOIR SUR SCÈNES, FAYARD, ÉDITION 2006.
Georges Balandier est anthropologue, sociologue et écrivain. Dans Le
Pouvoir sur scènes, il revient sur l'idée selon laquelle le monde est un
théâtre sur lequel les hommes politiques sont des acteurs.
Derrière toutes les formes d'aménagement de la société et
d'organisation des pouvoirs se trouve, toujours présente, gouvernante de
l'arrière-scène, la « théâtrocratie ». Elle règle la vie quotidienne des
hommes en collectivité : elle est le régime permanent qui s'impose aux
régimes politiques divers, révocables, successifs. Elle tient son nom d'un
Russe aux talents et activités multiples, mais méconnu [...], Nicolas
Evreinov. Sa thèse, exprimée à partir d'illustrations fort variées, donne
une assise théâtrale à toutes les manifestations de l'existence sociale. Et
notamment à celles qui mettent en ?uvre le pouvoir : les acteurs politiques
doivent « payer leur tribut quotidien à la théâtralité » [...]
Le pouvoir établi sur la seule force, ou sur la violence non
domestiquée, aurait une existence constamment menacée ; le pouvoir exposé
sous le seul éclairage de la raison aurait peu de crédibilité. Il ne
parvient à se maintenir ni par la domination brutale, ni par la seule
justification rationnelle. Il ne se fait et ne se conserve que par la
transposition, par la production d'images, par la manipulation de symboles
et leur organisation dans un cadre cérémoniel. Ces opérations s'effectuent
selon des modes variables, combinables, de présentation de la société et de
légitimation des positions gouvernantes. Tantôt la dramaturgie politique
traduit la formulation religieuse, elle fait de la scène du pouvoir une
réplique ou une manifestation de l'autre monde. La hiérarchie est sacrée -
comme le dit l'étymologie- et le souverain relève de l'ordre divin, y
appartenant ou en tenant son mandat. Tantôt le passé collectif, élaboré en
une tradition, en une coutume, devient la source de la légitimation. Il
est une réserve d'images, de symboles, de modèles d'action, il permet
d'employer une histoire idéalisée, construite et reconstruite selon les
nécessités, au service du pouvoir présent. Ce dernier gère, et assure ses
privilèges, par la mise en scène d'un héritage.
Georges Balandier, Le Pouvoir sur scènes, Fayard, nouvelle édition 2006.
2. Grégory Derville, Le pouvoir des médias, mythes et réalités, P.U.G.,
2005.
Grégory Derville constate que les médias et les sondages qui prennent de
plus en plus de place depuis quelques décennies, ont eu pour effet
d'accroître la mise en scène de l'action politique.
La première conséquence de la double pression exercée par les médias et
les sondages sur les acteurs politiques est la spectacularisation de
l'action politique, et tout spécialement de l'action publique. Les acteurs
politiques peuvent moins que jamais se contenter de travailler, ils doivent
s'efforcer en permanence de montrer de façon ostensible qu'ils travaillent,
de montrer les fruits de leur travail (mesures, réformes, déclarations).
Plus exactement, l'activité de communication des acteurs politiques, le
temps qu'ils passent à montrer qu'ils travaillent, comment ils travaillent
et ce que leur travail produit de concret, ce temps-là fait de plus en plus
partie intégrante du travail de l'acteur politique. Faire de la politique,
et en particulier gouverner, ce n'est pas seulement « faire », mais c'est
aussi « faire savoir » que l'on fait et « faire croire » que l'on fait
bien. C'est pourquoi les acteurs politiques tentent souvent de rendre leur
action aussi spectaculaire que possible, afin qu'elle soit susceptible
d'intéresser les journalistes, qu'elle soit répercutée par eux, et qu'elle
soit alors visible pour un maximum de citoyens. Le champ politique est
ainsi traversé par la tentation du coup d'éclat permanent, en référence au
titre du célèbre ouvrage de François Mitterrand.
Bien sûr, le fait que les gouvernants aient le souci de rendre leur
action visible n'est pas en soi un phénomène nouveau. Le politique a
toujours été un lieu privilégié de spectacle : l'histoire et
l'anthropologie nous apprennent que le pouvoir politique fonde toujours une
grande part de sa légitimité sur la mise en scène de sa nécessité, de son
efficacité, de sa rationalité ou de sa puissance. Mais, avec les médias
modernes, la tendance s'accentue, parce que le public à séduire est bien
plus vaste et hétérogène et parce que la technique offre des possibilités
immenses. L'un des principes de base des acteurs politiques est alors : il
ne sert à rien d'agir si personne au sein de l'électorat n'en sait rien.
Tous essayent à longueur d'année, par leurs déclarations comme par leurs
décisions, d'occuper l'espace médiatique. Comme le dit un conseiller en
marketing politique au sujet des campagnes électorales (mais ce propos peut
être élargi à la vie politique au long cours), « il faut réagir vite, être
le premier à parler d'un événement pour être repris par les médias. Réussir
une campagne présidentielle, c'est d'abord utiliser les bonnes fenêtres
médiatiques » (Georges Dardel, cité in Télérama, 27/03/2002). Avant d'agir,
les acteurs politiques se posent donc ce genre de questions : « Cette
mesure que j'envisage de rendre publique, cette visite que je compte
effectuer sur le terrain, cette conférence de presse que je veux organiser,
comment m'y prendre pour qu'elles attirent l'attention des journalistes,
pour qu'elles suscitent des reporta