1 - Tetralogos

Il est aisé de constater que, dans la pensée mythique, le sujet occupe la position
...... départementale de l'épreuve de mathématiques modernes du BEPC. ...... Il
ne suffit pas de réussir un examen, il faut que les désirs de l'être soient ...... [206]
Note de 2005 : les preuves du ralentissement des horloges se sont accumulées.

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Deuxiéme partie
ERDA OU LE SAVOIR
1. CHAPITRE III Sciences 3 1.1. Introduction 3 1.2. Science et mythes 6 1.3. La coupure 15 1.4. Retour du mythe 21 1.5. La partition de l'univers 26 1.6. Maître et disciple 29 1.7. Déterminisme et destin 31 1.8. Qu'est-ce que la réalité ? 34 1.9. L'espace sacré 38 1.10. Comprendre ! 41 1.11. Quantique de Wotan 46 1.12. Avoir à être 52 1.13. La marque du temps et l'obsession du réel 55 1.14. L'espace 64 1.15. La non-localité 67 1.16. La nostalgie des origines 69 1.17. La grande parade 70 1.18. La science et l'or 72 1.19. L'homme, une seule espèce ? 74 1.20. Céder la place 76 1.21. Les faiblesses de la science 77
1.21.1. Comment avoir confiance ! 77
1.21.2. La science et ses errements 78
1.21.3. L'âpre guerre 84
1.21.4. « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'avez-vous abandonné ? » 85 1.22.1. La fin 86
1.22.1.1. Se succéder à soi-même, dans « l'Autre » 87 2. Chapitre IV Philosophie 89 2.1. Introduction 89 2.2. La connaissance éclatée 91
2.2.1. L'utopie unitaire 91
2.2.2. Difficile vérité ! 94
2.2.3. Une notion élargie de vérité : la vérisimilitude - ou
vérisimilarité - selon K Popper. 96 2.3. Le dialogue est-il possible ? 101
2.3.1. L'affrontement 101
2.3.2. Le mythe de l'harmonie sociale 103 2.4. La volonté 105
2.4.1. Schopenhauer 105
2.4.2.2. Dominer 108 2.5. L'autre 111
2.5.1.3. Nier l'autre, ou le dominer 112
2.5.2.4. Maître et valet 113 2.6. La conscience 116
2.6.1. Naissance de la conscience 116
2.6.2.5. Et la conscience fut 116
2.6.3. Métamorphoses de la conscience 117
2.6.4. Niveaux de conscience 118
2.6.5. Conscience et raison 120 2.7. Le mythe unitaire 123
2.7.1. Dépassement ou fin de la philosophie ? 124
2.7.2. Incarnation de la conscience 129
2.7.3. L'émergence de la conscience, problème scientifique ? 131
2.7.4. Le repliement sur soi 132 2.8. Crépuscule de la conscience 133
2.8.1. Conscience individuelle et personnalité 133
2.8.2. Conscience intersubjective 134 2.9. Le double jeu de la nature : déterminisme et hasard 140
2.9.1. Cassée ! Cassée ! Cassée ! 141
2.9.2. Un univers de propensions 141
2.9.3. Le diable et le bon dieu 145 2.10. Un monde ouvert 147 2.11. Le complexe de Wotan 150 3. Chapitre V 151 4. La fin d'un rêve 151 4.1. Introduction 151 4.2. Réformer ? 152 4.3. Qui suis-je ? 153 4.4. La réforme de l'enseignement des mathématiques 155
4.4.1. Les raisons 155
4.4.2. La commission Lichnerowicz 156
4.4.3. L'éducation nationale s'illustre à son tour par son incompétence
156
4.4.4. La déraison 157
4.4.5. Apprend-on les mathématiques ? 159
4.4.6. Une stratégie pour l'enseignement peut-elle découler de cela ?
161
4.4.7. Qu'est-ce que l'efficacité ? 163 4.5. Adieu la démocratie 167 4.6. Réforme 168 4.7. Le devoir de mémoire 169 4.8. Une école de la réussite pour tous 171 4.9. L'école comme anticulture 173 4.10. Mime ou l'essence du système 173 4.11. En attendant Godot 176
4.12. Qui suis-je ? 176
Deuxième partie
Erda ou le savoir
INTRODUCTION
Mon sommeil est songe
Mon songe la pensée
Ma pensée le savoir.
(Siegfried, acte 3, scène 1)
Erda incarne le savoir absolu. Mais un savoir qui n'est pour
personne. Gardienne des grands secrets, Erda ne livre rien, pas même aux
dieux. Et les hommes, même ceux d'aujourd'hui, n'ont arraché à la nature
que des bribes de connaissance, suffisantes pour résoudre des problèmes
insignifiants, mais incapables de faire comprendre l'essentiel.
Nul ne peut nier que l'esprit humain a acquis une somme
considérable de connaissances concernant notre univers et nous-mêmes.
Peut-être même ces connaissances sont-elles déjà suffisantes pour
atteindre quelques vérités absolues. Mais un cerveau humain sera-t-il
jamais capable de réaliser les synthèses nécessaires ? Admettons même
qu'un ordinateur soit capable de suppléer cette insuffisance humaine,
quelle différence pourrait-on établir entre une méconnaissance et une
connaissance inaccessible. Une vérité, peut-être, mais plongé dans un
songe aussi impénétrable que celui de la Wala.
Les deux chapitres constituant cette seconde partie sont consacrés
à la philosophie et à la science. En filigrane, nous retrouverons un peu
partout, parfois en sollicitant quelque peu les faits et les concepts,
notre Complexe de Wotan. C'est le but du jeu.
CHAPITRE III Sciences
1 Introduction Wotan gagne la conscience et la puissance en brisant une branche de
l'arbre du monde. On sait ce qui l'en advint ; l'arbre du monde, garant
de l'unité de l'univers dépérit, puis meurt.
Les Nornes sont en scène au prologue du Crépuscule des Dieux, Elles
tentent désespérément de tendre la Corde Sacrée qui leur permet de voir
et comprendre l'avenir. Le frêne qui servait jadis de point d'ancrage est
mort par la faute du dieu, et le rocher auquel l'une des trois Nornes a
fixé la corde est tranchant...
Première Norne :
La roche dure coupe la corde
Peu tiennent ensemble les fils
Ils vont s'entremêlant
Angoisse et haine
viennent vers moi de l'anneau
Un v?u de vengeance
ronge les fils assemblés
Sais-tu ce qu'il advient ?
Troisième Norne :
Trop lâche le câble.
[...]
Il rompt !
Les trois Nornes :
Science est à son terme
Cette science est celle de la divination. Mais au juste, connaître
ce qu'il adviendra n'est-il pas l'un des buts majeurs de la science ?
L'unité de l'univers éclate avec la rupture de la corde. Il est
fortuit, mais pour le moins facétieux, que la science moderne invente la
théorie des cordes - et des supercordes - pour tenter de construire la
théorie unitaire achèvement de la Science, qui mettrait donc celle-ci à
son terme.
L'art de la divination s'éteint alors que se rompt la corde
symbolisant l'union des trois mondes, et la science peut s'éteindre alors
que sont créées les cordes unissant les quatre interactions
fondamentales, réalisant ainsi la Théorie unitaire, rêve mythique des
philosophes et des savants de toutes les époques.
*
Il est bien évident que les rapprochements qui vont être faits
entre pensée scientifique et pensée mythique, ne prétendent nullement
identifier la science à une espèce de mythe mais :
- que née, justement de la volonté - et la nécessité ? - de mettre
en cause les mythes, elle a gardé, dans son esprit et dans ses méthodes
des traces de ses origines ;
- que les buts profonds, eux n'ont pas changé. Avec cette nuance
essentielle, qu'avec la science les hommes se sont donné des moyens
autrement puissants de comprendre, de prévoir, et, pourquoi pas,
d'expliquer.
Les textes philosophiques étudiant les rapports entre pensée
scientifique et pensée mythique sont très nombreux. Nous nous bornerons,
dans cette introduction à citer quelques passages d'un des ouvrages
majeurs[1] de E Cassirer. Il s'agit de développements concernant la
notion de causalité qui est au centre de toute démarche scientifique et
sur laquelle repose également la pensée mythique.
« Selon Hume, on doit pouvoir dériver toute représentation de
causalité de la représentation de la simple coexistence (page 67) [...].
Si cela est vérifié - le fait que si deux représentations, dans la pensée
mythique se trouvent à un moment en relation de proximité, on ne peut
plus les disjoindre - il apparaît curieusement alors que Hume, alors
qu'il analysait en apparence le jugement causal dans la science a
découvert plutôt l'une des racines de toute explication mythique du
monde.»
Cassirer se réfère à Enquête sur l'entendement humain (GF-
Flammarion), où Hume examinant l'idée de « connexion nécessaire » définit
la cause comme « un objet suivit d'un autre et dont l'apparition conduit
toujours la pensée à l'idée de cet autre objet» (opus cité page 144) ; et
il précise, dans une édition ultérieure: « une cause diffère d'un signe
vu qu'elle implique antériorité et contiguïté dans le temps et dans
l'espace, aussi bien que conjonction constante [...] Si la cause assignée
à un effet ne suffit pas à le produire, il faut, soit rejeter cette
cause, soit y ajouter des qualités...»
Il est alors manifeste que Cassirer a « abandonné » Hume à un
niveau superficiel de son analyse, et les citations reproduites ci-dessus
montre les corrections à apporter au jugement du philosophe. A un certain
niveau d'analyse démarche mythique et démarche scientifique se
confondent, la différence se situant à un stade supérieur La pensée
mythique en reste à la simple concomitance, la science affine constamment
l'analyse des vraies causes, en variant les conditions expérimentales.
La pensée mythi