Quatrième partie - Tetralogos
2005, le centenaire de L'Annus mirabilis ...... Et s'il est un sujet dont on ne peut
parler, c'est bien le solipsisme, puisque cette philosophie, sous ...... la
responsabilité départementale de l'épreuve de mathématiques modernes du
BEPC. ...... Il ne suffit pas de réussir un examen, il faut que les désirs de l'être
soient compatibles ...
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Quatrième partie Le Crépuscule des Hommes
Table des matières
Quatrième partie 1 Le Crépuscule des Hommes 1 Table des matières 1
Introduction 5 Chapitre XII 6 Introduction 6 Le sacré 6 Mythes 7
Quatre, une dernière fois. 7 Symboles 9 Rêve 10 L'amour 11 Le lit de Procuste 12 Le mythe du progrès 13 Le solipsisme 14
Généralités 14
Le mythe du créateur génial incompris 17
Existe-t-il une pathologie de la communication ? 19
Le solipsisme, état naturel de l'être 19
Le solipsisme aujourd'hui 20
Philosophie et solipsisme ( 1 ) 22
Philosophie et solipsisme ( 2 ) 27
Le solipsisme et la science. 32
En guise de conclusion, quelques digressions 37 Chapitre XIII 41 Wotan sans complexe 41 Introduction 41 Fin de la psychanalyse 42 Adieu la raison 44 Adieu l'homme libre 46 Adieu la justice 47 Adieu la vérité 48 Chapitre XIV 49 La fin de la science 49 Introduction 49 Fin d'un mythe 50 Fin de la connaissance 52 L'erreur fatale de la science 52 Le discours impénétrable 53 Que nous reste-t-il ? 55 2005, le centenaire de L'Annus mirabilis 56 Chapitre XV 56 Fin de la philosophie 56 Introduction 56 Le passé ne meurt pas 57 Peut-on être philosophe aujourd'hui ? 58 Un domaine privilégié pour la philosophie ; L'Ethique 60 Optimiste ? Pessimisme ? 62 La fin 63 Chapitre XVI 66 La fin d'un rêve 66 Introduction 66 Réformer ? 67 Qui suis-je ? déjavu 68 La réforme de l'enseignement des mathématiques 70
Les raisons 70
La commission Lichnerowicz 71
L'éducation nationale s'illustre à son tour par son incompétence 71
La déraison 72
Apprend-on les mathématiques ? 73
Une stratégie pour l'enseignement peut-elle découler de cela ? 75
Qu'est-ce que l'efficacité ? 77 Adieu la démocratie 80 Réforme 81 Le devoir de mémoire 82 Une école de la réussite pour tous 84 L'école comme anticulture 85 Mime ou l'essence du système 86 En attendant Godot 88 Chapitre XVII 89 L'asservissement 89 Introduction 89 Une nouvelle race d'esclaves 90 Un monde de barbares 91 L'offense à la dignité humaine 93 L'Amérique contre le reste du monde 94 De l'asservissement à la servilité 95 Le mensonge comme doctrine politique 96 Au-delà du mensonge 99 Le cancer 101 Démocratie à l'américaine 102 C'est quoi la démocratie ? 108 La grande trouille 109
1 Le tsunami. 109
2 La shoa 109
3 Les élections irakiennes. 110 Pour conclure. 110 Chapitre XVIII 111 Le mal absolu 111 Introduction 111 Le modèle américain 112 L'espoir n'est plus permis 113 La fin, la fin 114 Le Walhall 116 La guerre ou le spectacle permanent. 118 Mourir pour la liberté ! 119 Retour vers Wotan 121 La Fin 122 Chapitre XIX 123 Les mécaniciens du corps 123 Introduction 123 Le loto de la médecine 124 Fin de la glorieuse incertitude de la vie 125 La Panacée : la dépression. 126 Les victoires de la médecine 127 La faillite 127 Et pourtant 128 Le trou de la sécu 129 La poudre aux yeux 130 Les progrès ? Pour qui ? 130 Cricri, 132 Ma Mère 132 Nathalie 133 Le meurtre de la terre 135 Pire que le Tsunami 135 Le mal absolu 136 Mission impossible 138 Chapitre XX 138 Tristes champions 138 Introduction 138 Le sport spectacle 139 Le dopage 140 Sous le signe de la terreur 140 Sport et santé ou l'Utopie 141 Le ring 143 L'adieu aux stades 143 Chapitre XXI 144 Le triomphe d'Albérich 144 Introduction 144 La guerre, oui bien sûr, mais propre 149 Tobin or not Tobin 150 Le rêve tourne au cauchemar 150 Les blancs jouent et...perdent 152 La fin du colonialisme larvé 152 La fin du monde infini 155 Adieu les choix 156 L'alliance maudite 158 Merci, messieurs les terroristes ! 159 Fin du terrorisme et du trafic de drogue ? 160 Le trickle down effect 160 La propagande 161 Les nations mises sous tutelle 162 Et Wotan ? 166
L'alliance sacrée 167 Postface 168 Index 173
Introduction En fait, il s'agit plutôt du Crépuscule de l'Homme. Car ce n'est
pas encore l'espèce humaine qui est menacée. Et bien que notre
civilisation soit condamnée à terme, elle a une petite chance de réussir
une mutation qui lui permette de perdurer quelques instants encore.
Ce qui agonise sous nos yeux, c'est un certain concept de l'homme
tel qu'il commençait à se dessiner, depuis la naissance de la pensée.
Durant deux siècles l'illusion a été entretenue de l'émergence d'une
civilisation s'arrachant peu à peu à la Barbarie. C'était probablement
oublier un peu vite que l'évolution qui ne connaît pas l'aiguillon du
désir à une échelle de temps qui n'a rien à voir avec celle de l'homme.
Nous sommes encore bien trop près de nos racines animales, et les
instincts prédateurs de nos ancêtres, pas si lointains que nous voudrions
le croire, dominent encore largement nos comportements. Le vrai drame est
que le peuple le plus mentalement arriéré, je veux dire celui des Etats-
Unis est en passe d'imposer sa caricature de civilisation[1] à la planète
tout entière.
Toutes les civilisations ont sans doute reposé sur la même
illusion, celle d'une marche continue vers le progrès de l'être. Il n'est
pas question, comme je l'ai déjà souligné de nier le progrès des
connaissances et des techniques, mais celui de l'Homme lui-même. Car le
vrai progrès, celui qui hante encore le c?ur et l'esprit de l'immense
majorité des individus serait, avant tout, l'éradication de la misère et
de la souffrance, projet qui ne peut, pour de multiples raisons être mené
à son terme ; et surtout que la misère et la souffrance ne soient plus
les conditions nécessaires à l'enrichissement d'un petit nombre, et plus
encore, à la sauvegarde des pouvoirs malfaisants.
Illusions et rêves perdus à jamais, et cela, dans tous les domaines
qui ont fait l'objet des trois premières parties. Le crépuscule tombe
lentement sur la totalité des activités humaines. C'est le triste constat
que nous allons faire maintenant.
Je suis moi-même au crépuscule de ma vie ; il est probable et même
certain que cela influence en profondeur ma vision du monde. Et dans ce
domaine toute objectivité n'est qu'illusion. Mais la vocation d'un livre,
ou d'une ?uvre, en général, n'est jamais (ou ne devrait jamais être)
d'énoncer une vérité, mais d'inviter simplement à la réflexion. Je n'ai
qu'une seule certitude, c'est que la vérité n'est possible qu'au niveau
de la banalité quotidienne : « Il est vrai que l'herbe de ce pré est
verte ». Et même pour cette anodine affirmation les logiciens vont
chicaner ; et un livre entier pourrait être écrit sur ce sujet. Ce que
j'entends ici par vérité c'est l'idée, que devant ce pré, aucun individu
doué de raison ne pourra affirmer le contraire. Il y a aussi la
définition de la vérité dans le cadre de la logique ; mais elle est vide
de sens, puisqu'elle revient à affirmer qu'une chose est identique à elle-
même, dans le cadre étroit du formalisme logique.
Je m'égare, parler de vérité ne veut rien dire, puisqu'il y a d'un
côté la vérité tautologique de la logique qui est donc sans aucun
intérêt, et de l'autre les vérités philosophiques qui ne méritent pas ce
nom dans la mesure où elles ne font jamais l'unanimité. Commençons
maintenant à rêver, ou plutôt à errer dans ce qui fut jadis l'espace du
rêve.
Chapitre XII Introduction Les mythes et les symboles continuent à dominer toutes nos pensées
et tous nos actes, mais sur un mode qui les vident de toute substance.
J'étais jeune encore, mais j'ai toujours en mémoire cette triste
exhibition d'une tribu africaine exécutant sur une scène parisienne des
danses rituelles. Quel sens pouvait bien avoir cette triste parade ? Sur
la scène, il y avait des comédiens qui étaient là uniquement pour toucher
un maigre cachet. Ils n'étaient pas plus engagés spirituellement qu'un
acteur jouant Le malade imaginaire ou même Polyeucte. Mais les
spectateurs ? Quel sens pouvait bien avoir pour eux ces manifestations
qui, dans leur cadre originel, constituaient l'essentiel d'une vie
sociale. La situation que nous vivons aujourd'hui est bien pire ! Car les
pitres qui paradent dans les cérémonies officielles, comme les défilés du
14 juillet, ne jouent même pas un rôle. Ils sont en représentation mais
se prennent au sérieux. Les parades, militaires ou autres ont
certainement eu jadis un vrai sens : comme chez les animaux, d'abord
intimider l'ennemi ou le concurrent, et mettre en confiance ceux de son
clan. Mais aujourd'hui ? La dérision est telle qu'en ce 14 juillet 2001,
la seule parade devant exhiber une véritable force, le « défilé » aérien
n'a pu avoir lieu, car le temps était mauvais. Sévère avertissement à nos
ennemis potentiels, « de grâce, ne nous attaquez pas s'il pleut ![2] » Le sacré C'est probablement le symbolisme le plus puissant de tous ceux qui
assurent l'équilibre social. Celui qui fait également que les peuples se
déchirent, inconscients qu'ils sont des manipulations dont ils sont
victimes.
Car ce qui est sacré pour un peuple (ou tout simplement un groupe
humain), ne l'est pas pour les autres. Et le je