Appel éclair pour le Bénin 2005 (Word) - OCHA

Au 5 mai 2005, on comptait un total de 11 458 réfugiés enregistrés, dont 3 790 ....
les élèves devant présenter les examens et concours (BAC, BEPC, CEPE, etc.) ...

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TABLE DES MATIèRES
1. RÉSUMÉ 1
Tableau I. Besoins totaux de financement par organisation et par
secteur 2 2. CONTEXTE ET CONSÉQUENCES HUMANITAIRES 3 2.1 Contexte 3 2.2 Conséquences humanitaires 3 3. PLANS DE RÉPONSE 5 3.1 Protection 5 3.2 Abri 6 3.3 Alimentation 6 3.4 Besoins Domestiques 7 3.5 Eau et Assainissement 7 3.6 Education 8 3.7 Santé 8 3.8 Services Communautaires 10 3.9 Programme Multisectoriel 10 3.10 Coordination et Appui Opérationnel 11 4. RÔLES ET RESPONSABILITÉS 12 ANNEXE I. ACRONYMES ET ABRÉVIATIONS 13
[pic] 1. Résumé Le présent « Appel éclair », d'un montant de 5 951 780 USD, vise à faire
face aux besoins de 20 000 réfugiés Togolais, pour une période de 6 mois
(mai 2005 à octobre 2005). Suite aux évènements de février, une rencontre sous-régionale des équipes
de pays du Ghana, Togo, Bénin et de plusieurs ONG s'est tenue à Cotonou en
mars 2005. Son objectif était d'harmoniser les plans de contingence inter-
agences dans la perspective de troubles éventuels liés aux élections
présidentielles togolaises. Avec l'appui du Bureau Régional pour l'Afrique
de l'ouest du Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires (BCAH),
et sur la base des plans spécifiques des agences spécialisées dans le
domaine de l'aide humanitaire (HCR, UNICEF, PAM, OMS), le SNU Bénin a ainsi
pu finaliser son propre plan de contingence inter-agences. Cet exercice a
facilité le développement du présent appel éclair. A l'occasion des élections présidentielles togolaises du dimanche 24 avril
2005, la frontière bénino-togolaise a été fermée le vendredi 22 avril. Dans la fin de journée du dimanche 24 avril, des troubles ont éclaté dans
la ville frontalière de Aného et les premiers mouvements de populations,
notamment à travers le fleuve Mono, ont été enregistrés dans la journée du
lundi 25 avril. L'essentiel de ces personnes déplacées ont trouvé refuge à
la Paroisse d'Hillacondji. Plusieurs autres passages ont été signalés en
différents points des localités frontalières (Athiémé, etc.). Ce mouvement
de population s'est poursuivi de manière régulière depuis ce jour. Au 5 mai
2004, on compte un total de 11 458 réfugiés enregistrés, dont 5 536
enfants : 3 790 réfugiés sur les sites et camps de Hillacondji, Comè et
Lokossa et 7 668 dans des familles d'accueil, principalement situées dans
les zones frontalières du département du Mono et à Cotonou. Considérant la proportion importante (près de 70%) de réfugiés hébergés
dans les familles et communautés d'accueil, le présent appel intègre non
seulement l'assistance directe aux réfugiés présents sur les camps, mais
également plusieurs types d'assistance directe et indirecte aux familles et
structures existantes. Le système des Nations Unies au Bénin, sur la base de sa propre évaluation
de la situation et des données fournies par le Gouvernement béninois estime
à 5 951 780 USD le montant nécessaire pour satisfaire les besoins immédiats
de réfugiés. Le présent appel a été préparé en étroite consultation avec le Gouvernement
du Bénin. Il vise à appuyer les efforts de celui-ci et de la société
civile béninoise dans la prise en charge et l'atténuation des effets de la
présence de 20 000 réfugiés au Bénin. Il doit être précisé à cet égard que,
même si la période troublée des élections au Togo semble être passée, les
réfugiés togolais ne comptent pas réintégrer leur pays d'origine dans
l'immédiat. L'appel regroupe de façon exhaustive l'ensemble des besoins et moyens
nécessaires pour prendre en charge les effets de la présence de 20 000
réfugiés pendant une période de 6 mois. Toutefois, il n'exclut pas qu'une
partie de la réponse puisse être apportée de façon indépendante par des
partenaires gouvernementaux et/ou extérieurs. Il est escompté que ces
partenaires tiendront informé le Coordonnateur Résident de leurs
interventions afin qu'il puisse en être tenu compte dans l'organisation et
le re-dimensionnement des moyens à mettre en place. Considérant la nature, le caractère d'urgence, la durée et la période du
présent appel, il n'est pas envisagé à ce stade d'y intégrer des activités
à caractère économique (génératrices de revenu et de production
alimentaire). Les domaines prioritaires d'intervention auxquels le présent appel répond
sont : la protection, l'abri, l'alimentation, les besoins domestiques,
l'eau et l'assainissement, l'éducation, la santé, les services
communautaires et la coordination et appui opérationnel. Les agences du SNU récipiendaires de l'actuel appel de fonds sont le
HCR[1], l'UNICEF, le PAM, l'OMS, le FNUAP et le Bureau du Coordonnateur
Résident/Agent Habilité, avec l'appui du BCAH.
Tableau I. Besoins totaux de financement par organisation et par secteur 2. Contexte et conséquences humanitaires
2.1 Contexte Suite aux troubles survenus dans la ville frontalière de Aného, le 24
avril 2005, des mouvements de population ont été enregistrés à travers le
fleuve Mono dans la journée du lundi 25 avril. L'essentiel des personnes
déplacées ont trouvé refuge dans la Paroisse d'Hillacondji. Plusieurs
autres passages ont été signalés en différents points des localités
frontalières (Athiémé, etc.). Depuis lors, le mouvement s'est poursuivi de manière régulière. Au 5 mai
2005, on comptait un total de 11 458 réfugiés enregistrés, dont 3 790 dans
les camps de réfugiés et 7 668 dans des familles d'accueil, principalement
situées dans les zones frontalières du département du Mono et à Cotonou. Les premiers flux étaient essentiellement composés de femmes et d'enfants
originaires de Aného. A partir du 29 avril 2005 cependant, on a observé un
nombre croissant d'hommes jeunes, surtout originaires de Lomé. La
proportion importante d'enfants doit être relevée : ils représentent près
de 50% des réfugiés enregistrés. Depuis la réouverture de la frontière togolaise, le jeudi 27 avril, le flux
quotidien est resté quasi constant. On remarque toutefois une proportion
grandissante de passages par la frontière officielle. Par ailleurs, des groupes de réfugiés sont signalés dans d'autres zones
plus au Nord, le long de la frontière Bénin-Togo. Dès le déclenchement de la crise, et grâce aux mesures préparatoires mises
en ?uvre dans le cadre du plan de contingence inter-agences (système de
veille tout le long de la frontière, identification des sites d'accueil de
Comè et Lokossa, renforcement des structures socio-sanitaires
départementales, etc.), le HCR1 a été en mesure d'assurer la prise en
charge des premiers arrivants ; ils ont été hébergés à la paroisse de
Hillacondji, aménagée par la suite en site de transit. Le SNU a organisé une mission rapide d'évaluation le mercredi 27 avril 2005
et les agences leaders des groupes sectoriels ont été appelées à renforcer
leur appui sur la base des financements disponibles localement (HCR :
Enregistrement et Prise en charge des réfugiés - UNICEF : Enfants non
accompagnés, Eau et assainissement et Education - PAM : Alimentation -
OMS : Structures et Postes de santé et la surveillance des maladies à
potentiel épidémique.. Plusieurs visites de sites ont par ailleurs été mené par différentes
autorités et corps diplomatiques (MFPSS, MDN, MISD, MSP, Ambassadeur de
France, Président du Conseil Economique et Social, Ambassadeur des Etats-
Unis, etc.) A la requête du SNU, une mission conjointe avec le Gouvernement (MDN, MISD,
MSP, MAEIA et MFPSS) a été organisée le mardi 2 mai. Au cours de la réunion
de synthèse qui a clos cette mission, le Gouvernement s'est engagé sur
plusieurs points précis afin d'appuyer les interventions sur le terrain
(mise à disposition d'une ambulance supplémentaire et de camions militaires
pour le transport de réfugiés, redéploiement du personnel de santé,
équipement et sécurisation des camps de réfugiés, recensement des réfugiés
hébergés dans les familles et communautés d'accueil, etc.). C'est au cours
de cette même réunion qu'a également été recommandé le lancement du présent
« Appel éclair ». Il est à noter que le soutien du Gouvernement s'est manifesté très en
amont, avec notamment la forte implication de la CNAR et l'adaptation de la
réponse sanitaire au niveau du Département du Mono (redéploiement du
personnel, mise à disposition de stocks du MSP, etc.) avant même le
déclenchement de la crise. 2.2 Conséquences humanitaires Parmi les réfugiés, les catégories les plus affectées sont :
. les enfants qui représentent 50% des réfugiés ;
. les enfants non-accompagnés ( on en compte 108 au 5 mai 2005) ;
. les femmes enceintes et allaitantes (plusieurs centaines) ;
. les familles et communautés d'accueil.
Risque d'épidémie à cause de l'interruption d'accès au soin de santé,
l'interruption des programmes de santé publique comme vaccination,
éducation sanitaire, contrôle de maladies transmissibles, et santé
mentale Les domaines prioritaires de réponse sont la protection, l'abri,
l'alimentation, l'eau et l'assainissement, les besoins domestiques, la
santé, l'éducation, les services communautaires et la coordination et
l'appui opérationnel, principalement en termes de télécommunications et de
sécurité. Les réponses seront modulées selon que l'on s'adresse aux réfugiés hébergés
dans les camps, à ceux ayant trouvé refuge auprès de familles d'accueil ou
aux familles et communautés d'accueil. Familles et communauté