Petite Collection Luc TOGBADJA - Parti Communiste Marxiste ...

«L'examen des relations industrielles dans leur ensemble permet de constater le
..... Les «m?urs américaines», au sujet desquelles les professeurs européens et
les .... où régnait la libre concurrence, c'était l'exportation des marchandises. ......
L'autorité administrative centrale, capable de considérer d'un point de vue plus ...

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Petite Collection Luc TOGBADJA
LENINE L'IMPERIALISME,
STADE SUPREME
DU CAPITALISME
Reproduit en République du Bénin
Par la Librairie - Imprimerie
Sociale-Internationale
Cotonou - 2006
PROLETAIRES DE TOUS LES PAYS, UNISSEZ-VOUS! [pic]
LENINE L'IMPERIALISME,
STADE SUPREME
DU CAPITALISME Reproduit en République du Bénin
Par la Librairie - Imprimerie
Sègla KPOMASSI
Cotonou - 2006
Première édition 1966 3è Tirage 1970 NOTE DE L'ÉDITEUR La présente édition de L'Impérialisme, stade suprême du capitalisme a
été établie d'après les traductions existant en langue française, en
s'appuyant sur une confrontation avec le texte chinois publié par les
Editions du Peuple, Pékin, septembre 1964.
Les notes mises à la fin du livre sont rédigées d'après celles de
l'édition chinoise des Editions du Peuple, Pékin, et celles des traductions
françaises existantes. Reproduit en République du Bénin
Par la Librairie - Imprimerie
Sociale-Internationale
Cotonou - 2006
PREFACE La brochure que nous présentons au lecteur a été écrite à Zurich au
cours du printemps 1916. Dans les conditions de travail où je me trouvais
là-bas, je manquais naturellement quelque peu de publications françaises et
anglaises, et beaucoup de publications russes. Cependant, j'ai utilisé le
principal ouvrage anglais sur l'impérialisme, le livre de J.A. Hobson, avec
toute l'attention que, selon moi, cet écrit mérite.
Cette brochure a été écrite compte tenu de la censure tsariste. Aussi ai-
je dû, non seulement me borner strictement à une analyse théorique, surtout
économique, mais ne formuler en outre les quelques observations politiques
indispensables qu'avec la plus grande prudence, par voie d'allusions, dans
cette maudite langue d'Esope à laquelle le tsarisme contraignait tous les
révolutionnaires quand ils prenaient la plume pour écrire une rouvre
« légale ».
II est pénible de relire maintenant, en ces jours de liberté, ces
passages mutilés eus égard à la censure tsariste, comprimés, serrés comme
dans un étau de fer. Pour exposer que l'impérialisme est le prélude de la
révolution socialiste, que le social-chauvinisme (socialisme en paroles,
chauvinisme en fait) est une trahison complète du socialisme, un ralliement
total à la bourgeoisie, que cette scission du mouvement ouvrier est liée
aux conditions objectives de l'impérialisme, etc., il me fallait user d'une
langue « d'esclave », et je dois aujourd'hui renvoyer le lecteur que cette
question intéresse à la réédition, qui va paraître incessamment, des
articles que j'ai écrits à l'étranger de 1914 à 1917. A signaler surtout,
dans le texte ci-après, un passage, pages 119-1202, où, afin de faire
comprendre au lecteur sous une formé admissible pour la censure, le
mensonge cynique des capitalistes, ainsi que des social-chauvins passés
dans leur camp (et que Kautsky combat avec tant d'inconséquence), dans la
question des annexions, la façon éhontée dont ils couvrent les annexions de
leurs capitalistes, je me suis trouvé obligé de citer à titre d'exemple ...
le japon! Le lecteur attentif remplacera aisément le japon par la Russie,
et la Corée par la Finlande, la Pologne, la Courlande, l'Ukraine, Khiva,
Boukhara, l'Estonie et autres régions peuplées de non-Grands-Russes.
J'ose espérer que ma brochure aidera à l'intelligence d'un problème
économique capital, sans l'étude duquel il est impossible de rien
comprendre à ce que sont la guerre d'aujourd'hui et la politique
d'aujourd'hui; je veux parler de la nature économique de l'impérialisme. L'auteur Pétrograd, 26 avril 1917
PRÉFACE
AUX ÉDITIONS FRANÇAISE ET ALLEMANDES3
I
Ce livre a été écrit, comme il est indiqué dans la préface à l'édition
russe, en 1916, compte tenu de la censure tsariste. Il ne m'est pas
possible actuellement de reprendre tout le texte, ce qui serait d'ailleurs
sans utilité, car la tâche fondamentale de ce livre a été et reste encore
de montrer, d'après les données d'ensemble des statistiques bourgeoises
indiscutables et les aveux des savants bourgeois de tous les pays, quel
était le tableau d'ensemble de l'économie capitaliste mondiale, dans ses
rapports internationaux, au début du XX° siècle, à la veille de la première
guerre impérialiste mondiale.
A certain égard, il ne sera du reste pas inutile, pour beaucoup de
communistes des pays capitalistes avancés, de se rendre compte à travers
l'exemple de ce livre, légal du point de vue de la censure tsariste, de la
possibilité et de la nécessité-d'utiliser même les faibles vestiges de
légalité dont ils peuvent encore profiter, disons, dans l'Amérique
contemporaine ou en France, après les récentes arrestations de la presque
totalité d'entre eux, pour expliquer toute la fausseté des vues des social
pacifistes et de leurs espoirs en une «démocratie mondiale». Pour ce qui
est des compléments les plus indispensables à ce livre censuré, je vais
tenter de les donner dans cette préface.
II
Ce livre montre que la guerre de 1914-1918 a été de part et d'autre une
guerre impérialiste (c'est-à-dire une guerre de conquête, de pillage, de
brigandage), une guerre pour le partage du monde, pour la distribution et
la redistribution des colonies, des «zones d'influence» du capital
financier, etc. Car la preuve du véritable caractère social ou, plus
exactement, du véritable caractère de classe de la guerre, ne réside
évidemment pas dans l'histoire diplomatique de celle-ci, mais dans
l'analyse de la situation objective des classes dirigeantes de toutes les
puissances belligérantes. Pour montrer cette situation objective, il faut
prendre non pas des exemples, des données isolées (l'extrême complexité des
phénomènes de la vie sociale permet toujours de trouver autant d'exemples
ou de données isolées qu'on voudra à l'appui de n'importe quelle thèse),
mais tout l'ensemble des données sur les fondements de la vie économique de
toutes les puissances belligérantes et du monde entier.
Ce sont précisément ces données d'ensemble, tout à fait irréfutables, que
j'ai produites dans le tableau du partage du monde en 1876 et 1914 (au §6)
et du partage des chemins de fer du monde entier en 1890 et 1913 (au §7).
Les chemins de fer constituent le bilan des branches maîtresses de
l'industrie capitaliste, de l'industrie houillère et sidérurgique, le bilan
et les indices les plus évidents du développement du commerce mondial et de
la civilisation démocratique bourgeoise. Comment les chemins de fer sont
liés avec la grande production, avec les monopoles, avec lés syndicats
patronaux, les cartels, les trusts, les banques, avec l'oligarchie
financière, c'est ce que montrent les chapitres précédents du livre. La
répartition inégale du réseau ferroviaire, l'inégalité de son
développement, c'est le bilan du capitalisme moderne, monopoliste, à
l'échelle mondiale. Et ce bilan montre que, sur cette base économique, les
guerres impérialistes sont absolument inévitables, aussi longtemps
qu'existera la propriété privée des moyens de production.
La construction des chemins de fer semble être une entreprise simple,
naturelle, démocratique, culturelle, civilisatrice: elle apparaît ainsi aux
yeux des professeurs bourgeois qui sont payés pour masquer la hideur de
l'esclavage capitaliste, ainsi qu'aux yeux des philistins petits-bourgeois.
En réalité, les liens capitalistes, qui rattachent par mille réseaux ces
entreprises à la propriété privée des moyens de production en général, ont
fait de cette construction un instrument d'oppression pour un milliard
d'hommes (les colonies plus les semicolonies), c'est-à-dire pour plus de la
moitié de la population du globe dans les pays dépendants et pour les
esclaves salariés du capital dans les pays «civilisés».
Propriété privée fondée sur le travail du petit patron, libre concurrence,
démocratie: tous ces slogans dont les capitalistes et leur presse se
servent pour tromper les ouvriers et les paysans, sont depuis longtemps
dépassés. Le capitalisme s'est transformé en un système universel
d'oppression coloniale et d'asphyxie financière de l'immense majorité de la
population du globe par une poignée de pays «avancés». Et le partage de ce
«butin» se fait entre deux ou trois rapaces de puissance mondiale, armés de
pied en cap (Amérique, Angleterre, japon) qui entraînent toute la terre
dans leur guerre pour le partage de leur butin. III
La paix de Brest-Litovsk, dictée par l'Allemagne monarchique, puis la paix
de Versailles, bien plus féroce et plus odieuse, dictée par des républiques
«démocratiques», les Etats-Unis et la France, ainsi que par la «libre»
Angleterre, ont rendu un service éminemment utile à l'humanité, en
démasquant les coolies de la plume aux gages de l'impérialisme, de même que
les petits-bourgeois réactionnaires qui, bien que se disant pacifistes et
socialistes, chantaient les louanges du «wilsonisme» et démontraient