BAC 1998 Bougainville Prolongements - Ressources pédagogiques ...

Prolongements : propositions pour l'insertion d'une étude du sujet dans une
séquence organisée autour de la problématique "Civilisés et Sauvages" chez les
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Prolongements : propositions pour l'insertion d'une étude du sujet dans une
séquence organisée autour de la problématique "Civilisés et Sauvages" chez
les écrivains des Lumières et chez un précurseur, La Bruyère. propositions faites par Alain Malle, professeur au L.P. Branly, La Roche-
sur-Yon Retour Ressources
Lectures : la problématique "Civilisés et Sauvages" dans quelques ?uvres à
lire intégralement.
La Bruyère : De la cour.
Le texte de Diderot dans son contexte.
Pistes d'exploitation. La suite du texte de Bougainville.
Pistes d'exploitation. Quelques images... Gauguin et Tahiti Lectures Autour de l'île... Robinson Crusoé - Daniel Defoe - disponible dans diverses collections...
dont Pockett n° 3115 L'île - Robert Merle - Le Livre de Poche n° 1319, FOLIO n°583. couverture Folio
Présentation du roman dans la collection FOLIO : Ce roman se situe à la fin du XVIIIème siècle en Océanie. Mason,
lieutenant a bord du Blossom, tue son chef, le capitaine Burt, dont la
cruauté a révolté l'équipage. Les mutins fuient avec les Tahitiens dans une
île déserte les rigueurs de l'amirauté et s'organisent en une sorte de
parlement, dirigé par un Ecossais rusé, Mac Leod, qui impose un partage des
femmes et des terres qui frustre cyniquement les Tahitiens. Un autre
Ecossais, le lieutenant Purcell, s'oppose sans succès a cette politique.
Profondément chrétien, il ne veut pas combattre Mac Leod avec ses propres
armes et empêche ses partisans de le supprimer. La tension croit dans
l'île. Le meurtre de deux Tahitiens par Mac Leod déclenche entre les deux
races une guérilla sans merci A la fin, il ne reste plus dans l'île que
deux hommes vivants: Purcell et le guerrier Tetahiti qui, irrité par la
neutralité de Purcell, exige son départ. Purcell, désespéré, demande un
sursis. Il se rend compte que ses scrupules n'étaient pas légitimes et que
la guerre aurait pu être évitée, s'il avait employé la force contre Mac
Leod. Après un épisode bouleversant, il gagne la confiance du Tahitien et
demeure à ses côtés dans l'île.
Dans ce roman où les scènes d'humour et d'émotion succèdent à des scènes
d'une extrême violence, Robert Merle a su évoquer la vie quotidienne dans
l'île et camper en même temps que de pittoresques Tahitiennes, des
personnages animés d'une vie intense.
Tout roman, disait Oscar Wilde, est a la fois "surface et symbole". Il
n'est donc pas illégitime de voir dans L'Ile un grand roman d'aventures et
d'être surtout sensible à la verve des dialogues et à la poésie des mers du
Sud, L'IIe, pourtant, n'est pas qu'un roman d'évasion: il s'attaque, entre
les lignes, à certains problèmes angoissants qui se posaient aux mutins du
Blossom a la fin du XVIIle, et se posent aujourd'hui avec non moins
d'acuité aux habitants de ce que Robert Merle appelle dans sa préface
"notre frêle planète". Robert Merle est né en 1908 à Tébessa, en Algérie Il a fait ses études à
Paris: agrégation et doctorat ès lettres Agent de liaison auprès de l'armée
britannique, il participe à la retraite de Dunkerque qu'il évoquera dans
Week-end à Zuydcoote, prix Goncourt 1949.
Robert Merle a publié des pièces de théâtre, des essais critiques, des
traductions et des romans, L'Ile en 1962 (prix de la Fraternité), Un animal
doué de raison (1967), Derrière la vitre (1970) qui retrace la révolution
du monde étudiant à Nanterre, et en 1972 Malevil.
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---- Vendredi ou les limbes du Pacifique - Michel Tournier - Folio n°959 couverture Folio ----------------------------------------------------------------------------
---- Prisonniers du paradis - Arto Paasilinna - Folio n° 3084 couverture Folio ----------------------------------------------------------------------------
---- Textes La Bruyère, précurseur des Lumières par sa vision lucide de la société
du XVIIème siècle et le ton volontiers ironique de ses propos, présente ici
la cour de Louis XIV comme une tribu aux m?urs bien étranges. Inversion
intéressante de la relation entre civilisé et sauvage, qui peut être le fil
conducteur d'une lecture méthodique de ce texte. DE LA COUR - 74 L'on parle d'une région où les vieillards sont galants, polis et civils ;
les jeunes gens au contraire, durs, féroces, sans moeurs ni politesse ; ils
se trouvent affranchis de la passion des femmes dans un âge où l'on
commence ailleurs à la sentir ; ils préfèrent des repas, des viandes, et
des amours ridicules. Celui-là chez eux est sobre qui ne s'enivre que de
vin : l'usage trop fréquent qu'ils en ont fait le leur a rendu insipide ;
ils cherchent à réveiller leur goût déjà éteint par des eaux-de-vie, et par
toutes les liqueurs les plus violentes ; il ne manque à leur débauche que
de boire de l'eau-forte. Les femmes du pays précipitent le déclin de leur
beauté par des artifices qu'elles croient servir à les rendre belles : leur
coutume est de peindre leurs lèvres, leurs joues, leurs sourcils et leurs
épaules, qu'elles étalent avec leur gorge, leurs bras et leurs oreilles,
comme si elles craignaient de cacher l'endroit par où elles pourraient
plaire, ou de ne pas se montrer assez. Ceux qui habitent cette contrée ont
une physionomie qui n'est pas nette, mais confuse, embarrassée dans une
épaisseur de cheveux étrangers, qu'ils préfèrent aux naturels et dont ils
font un long tissu pour couvrir leur tête : il descend à la moitié du
corps, change les traits, et empêche qu'on ne connaisse les hommes à leur
visage. Ces peuples d'ailleurs ont leur Dieu et leur roi : les grands de la
nation s'assemblent tous les jours, à une certaine heure, dans un temple
qu'ils nomment église ; il y a au fond de ce temple un autel consacré à
leur Dieu, où un prêtre célèbre des mystères qu'ils appellent saints,
sacrés et redoutables ; les grands forment un vaste cercle au pied de cet
autel, et paraissent debout, le dos tourné directement au prêtre et aux
saints mystères, et les faces élevées vers le roi, que l'on voit à genoux
sur une tribune, et à qui ils semblent avoir tout l'esprit et tout le coeur
appliqués. On ne laisse pas de voir dans cet usage une espèce de
subordination ; car ce peuple paraît adorer le prince, et le prince adorer
Dieu. Les gens du pays le nomment *** ; il est à quelque quarante-huit
degrés d'élévation du pôle, et à plus d'onze cents lieues de mer des
Iroquois et des Hurons. La Bruyère (1645-1696), Les Caractères (publication de 1688 à 1694) ----------------------------------------------------------------------------
---- Autour des textes du sujet Sur l'auteur : DIDEROT 1713-1784 Principal rédacteur de l'Encyclopédie, à laquelle il se consacre pendant
vingt ans. Beaucoup de ses ouvrages ne seront publiés qu'après sa mort
(c'est le cas du Supplément...). Par prudence, car un de ses écrits (La
lettre sur les aveugles) lui valut six mois de prison en 1749. Diderot a
été en relation avec Catherine II de Russie, auprès de laquelle il fit un
séjour en 1773. Elle l'a aidé matériellement en lui achetant sa
bibliothèque (mais en lui laissant l'usage).
Sur l'?uvre :
Le Supplément..., rédigé en 1772, n'a été publié qu'en 1796. Avant, des
copies en ont circulé. En effet, il était très dangereux pour son auteur
car il remet en cause les croyances et les institutions : religion,
mariage, colonisation... ca va très loin! Le titre complet est Supplément
au voyage de Bougainville ou Dialogue entre A et B sur l'inconvénient
d'attacher des idées morales à certaines actions physiques qui n'en
comportent pas. Le texte intégral du Supplément... est accessible à l'adresse :
www.cedric.cnam.fr/ABU/
(textes des ?uvres du domaine public) L'ouvrage auquel Diderot se réfère est le voyage autour du monde de
Bougainville, publié en 1771, qui relate le voyage, entre 1766 et 1769, de
Bougainville autour du monde. Au cours de ce voyage, Bougainville
"découvre" Tahiti " en 1768. Il fait une description du site, avec des
indications précieuses pour les navigateurs, mais aussi une description des
m?urs, avec notamment la grande liberté sexuelle qui règne chez les
Tahitiens. Ce récit de Bougainville (dont le nom sera choisi pour nommer
les fleurs (bougainvillier) est à l'origine du mythe du paradis tahitien :
la vie facile, en harmonie avec la nature, la liberté de m?urs dans
l'innocence... thèmes qui inspireront Rousseau, Bernardin de Saint Pierre,
Chateaubriand (préromantisme et romantisme) et que viendra conforter
l'?uvre de Gauguin. Situation du texte dans l'?uvre : Dans la première partie, A et B échangent des réflexions sur la structure
géographique du monde et les données nouvelles qu'apportent les récits de
voyage de Bougainville. B représente le point de vue de l'auteur. B a
rencontré à Paris le Tahitien Aotourou que Bougainville a ramené. Il a
trouvé en lui un de ces hommes qui "touchent à l'origine du monde". Le
"Supplément au voyage de Bougainville" vient après ce dialogue. C'est bien
entendu un "faux" imaginé par Diderot. Le passage qui nous intéresse en est
le premier élément: les adieux du vieillard. Le second élément sera
l'entretien de l'aumônier et d'Orou. L'aumônier de l'expédition est
l'invité d'Orou qui, après le souper, lui propose de chosir une compagne
pour la nuit, entre sa femme et ses filles. Embarras du curé! Arguments
sur sa religion qui lui interdit la chose; déception dans la famille Orou.
L'aumônier se résigne tout en protestant. Au matin, Orou essaye de se faire
expliquer tout cela. A travers les explications du curé et les réactions
d'Orou, c'est tout l'édifice religion - mariage à l'européenne qui
s'écroule. Orou expose le système social tahitien, et tous les avantages
qu'ils retirent de leur liberté naturelle. Suite du dialogue entre A et B :
quelles conséquences peut-on tirer de l'exemple des Tahitiens...
Le texte de l'épreuve dans son contexte C'est un vieillard qui parle. Il était père d'une famille nombreuse. A
l'arrivée des Européens, il laissa tomber des regards de dédain sur eux,
sans mar