À l'intention des vétérinaires - pistes

Au Canada, le virus a été détecté pour la première fois chez des oiseaux en
2001 ... surveiller les oiseaux morts et de transmettre des spécimens pour
examen à ...

Part of the document

À l'intention des vétérinaires Historique de sa propagation
Le virus du Nil occidental (VNO) est un virus transmis par des moustiques.
En effet, ces derniers propagent le virus après avoir contracté l'infection
en se nourrissant du sang des oiseaux qui en sont porteurs. Le virus du Nil
occidental (VNO) est un flavivirus qui peut infecter les humains, les
oiseaux, les chevaux ainsi que de nombreux autres animaux. Il peut
provoquer des maladies chez les individus infectés[1].
L'activité du VNO a été reconnue pour la première fois en Amérique du Nord
(New York, É.-U.) au cours de l'été 1999. Avant cette date, le virus avait
été identifié uniquement en Afrique, en Asie et en Europe. Le virus du Nil
occidental peut avoir été introduit dans la région de New York par des
oiseaux migrateurs, des importations légales ou illégales d'oiseaux, une
personne porteuse du virus mais à l'état d'incubation, ou le transport par
avion de moustiques infectés.
État actuel de la situation
Au Canada, le virus a été détecté pour la première fois chez des oiseaux en
2001, et le premier cas humain de VNO fut confirmé en Ontario en septembre
2002. À l'heure actuelle, le virus a été détecté en Nouvelle-Écosse, au
Québec, en Ontario, au Manitoba, en Saskatchewan ainsi qu'aux États-Unis.
Sa place dans le cycle de l'infection
Le virus se multiplie dans les tissus des oiseaux infectés et circule dans
le sang. Il peut ainsi être transmis aux moustiques qui se nourrissent du
sang de ces oiseaux. Ces moustiques infectés peuvent à leur tour
transmettre le virus en se nourrissant sur un autre oiseau ou un autre
animal. Bien que la plupart des oiseaux ne développent pas la maladie suite
à une infection au VNO, il a été démontré que des oiseaux appartenant à
plus de 135 espèces l'ont contractée (jusqu'en mars 2003).
Malgré le fait que l'on considère les oiseaux sauvages comme les hôtes
usuels du VNO, ce virus peut aussi infecter des amphibiens, des volailles
domestiques, des mammifères domestiques (surtout des chevaux), des humains,
des gorilles, des chimpanzés et d'autres singes.
Rien ne prouve que le VNO peut se transmettre par la consommation d'un
oiseau ou d'un animal infecté, mais il demeure important de prendre les
précautions sanitaires d'usage lorsqu'on prépare un aliment afin de
prévenir le risque de maladies d'origine alimentaire. Il faut toujours bien
cuire la volaille et la viande avant de la consommer.
Les symptômes
Les oiseaux de la famille des corneilles (dont les corbeaux, les pies
bavardes, les geais bleus, les geais gris et les geais de Steller) sont
particulièrement prédisposés aux infections par le virus. Ils succombent
souvent, suite à une infection, en raison de l'inflammation de nombreux
organes, dont le cerveau (encéphalite), provoquée par le virus. C'est
pourquoi les oiseaux de la famille des corneilles ont été retenus comme
espèces indicatrices de la présence du VNO[2].
Les programmes gouvernementaux
Au cours de l'hiver et du printemps 1999-2000, le Centre canadien
coopératif de la santé de la faune (CCCSF) a travaillé en collaboration
avec Santé Canada et les ministères provinciaux de la santé, à
l'élaboration et à la mise en oeuvre d'un programme national de
surveillance du VNO au Canada, pour l'été 2000. En s'appuyant sur les
événements observés pendant l'épidémie de 1999, on a présupposé que la
détection du virus chez des oiseaux sauvages morts était la méthode la plus
sensible et fiable permettant de suivre la propagation du virus en Amérique
du Nord.
Le CCCSF a accepté la responsabilité d'organiser et de mettre en ?uvre la
surveillance des oiseaux sauvages du programme de surveillance global du
VNO. En collaboration avec chacune des provinces, à partir de Terre-Neuve
et du Labrador jusqu'en Saskatchewan, des mécanismes ont été mis en place
pour demander au public de surveiller les oiseaux morts et de transmettre
des spécimens pour examen à chacun des centres régionaux du CCCSF, ainsi
qu'aux laboratoires provinciaux de diagnostic vétérinaire du Nouveau-
Brunswick, de Terre-Neuve et de la Nouvelle-Écosse.
Que peut-on faire comme citoyen?
Ouvrez l'oeil de façon à pouvoir détecter toute maladie ou mortalité chez
des oiseaux sauvages. Surveillez particulièrement la mortalité accidentelle
de corneilles, corbeaux, geais et pies bavardes. Nous demandons instamment
au public de NE PAS toucher aux oiseaux morts jusqu'à ce que l'agence
locale leur explique comment procéder. Il est peu probable qu'une personne
soit infectée par le virus du Nil occidental suite à la manipulation d'un
oiseau mort puisque le virus se transmet principalement par des piqûres de
moustiques infectés. Toutefois, lorsqu'on doit absolument manipuler un
oiseau mort, il faut prendre les précautions suivantes:
Ne touchez pas aux oiseaux à mains nues. Assurez-vous de ne pas
être en contact (vous ou vos vêtements) avec l'oiseau ni avec du
sang, des sécrétions ou des fèces. En cas de contact, lavez-vous
immédiatement avec du savon et de l'eau. Lorsqu'on manipule des
oiseaux, il faut porter des gants de caoutchouc très résistants et
ajustés (utilisés pour le nettoyage domestique) ou se servir d'un
ou de plusieurs sacs de plastique hermétiques à la place des
gants. Retournez ensuite ces sacs à l'envers sur l'oiseau de façon
à placer celui-ci à l'intérieur. Gardez vos mains à l'extérieur
des sacs. Placez l'oiseau de façon à ce que le bec ou les pinces
ne perforent pas les sacs ou les gants. Après avoir placé l'oiseau
correctement, lavez-vous soigneusement les mains, d'abord avec vos
gants, puis à mains nues.
Les sacs de plastique contenant un ou plusieurs oiseaux doivent
être soigneusement refermés, puis placés dans un autre sac de
plastique propre. Le tout devra être soigneusement fermé puis
réfrigéré (non congelé), dans le cas où on peut le transmettre à
un laboratoire, pour des tests de dépistage dans les 24 à 36
heures suivant la découverte de l'oiseau. Lorsqu'on prévoit un
intervalle plus long, les oiseaux enveloppés dans des sacs doivent
être congelés et livrés dans cet état (il faut éviter de les
laisser dégeler).
Dans le cas où on ne désire pas soumettre un oiseau retrouvé mort
pour examen, il faut l'enterrer à plusieurs pieds sous terre, dans
un endroit où il ne risque pas d'être déterré ou l'envelopper dans
un double sac et le jeter dans un dépotoir. Il faut éviter de le
jeter dans un endroit où d'autres personnes risqueraient d'y
toucher[3]. -----------------------
[1] Site de Santé Canada, le Virus du Nil occidental, http://www.hc-
sc.gc.ca/francais/virus_nil/index.html
[2] Site de Santé Canada, le Virus du Nil occidental, http://www.hc-
sc.gc.ca/francais/virus_nil/index.html [3] Site de Santé Canada, le Virus du Nil occidental, http://www.hc-
sc.gc.ca/francais/virus_nil/index.html