la maintenance preventive conditionnelle - Accueil Jacques DUGAST

1/ - EXAMEN VISUEL .... de la structure métallurgique (par exemple dans le cas
des aciers : contrôle de traitement thermique, mesure de grosseur de grain.

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|Analyse visuelle de la surface |examen visuel |
| |ressuage |
| |magnétoscopie |
|Utilisation de capteur |magnétographie |
| |courant de foucault |
| |bruit ferromagnétique |
|Méthode volumique |ondes électromagnétique |
| |radiographie |
| |gammagraphie |
| |ondes accoustiques : contrôle par |
| |ultrasons |
| | | 1/ - EXAMEN VISUEL 2/ - LE RESSUAGE: L'essai de ressuage est surtout utilisé pour les métaux non ferreux, car,
pour les métaux ferreux, la magnétoscopie est plus sensible. Il permet de
mettre en évidence la présence de discontinuités à la surface des pièces.
Son principe est simple. La surface du métal, mise à nu et bien nettoyée,
est enduite d'un liquide pénétrant, coloré ou sensible à la lumière
ultraviolette. Ce liquide, de faible tension interfaciale, pénètre dans les
criques. Après quelques minutes d'attente, la surface de la pièce est
débarrassée de l'excès de liquide et nettoyée. On la recouvre d'une couche
mince de révélateur, généralement une poudre fine et blanche en suspension
dans un liquide volatil. Le liquide évaporé, la couche de poudre joue le
rôle d'un buvard. Elle force le liquide coloré, infiltré dans les criques,
à ressortir à la surface de la pièce, en colorant localement le révélateur
à leur aplomb. La coloration, plus ou moins intense et large, matérialise
les discontinuités et donne une idée de leur importance.
Généralement, le liquide coloré et le révélateur sont contenus dans des
bombes à pulvérisation, ce qui facilite leur application. Le procédé de
ressuage, relativement sensible, est peu coûteux, ne nécessitant pas
l'emploi d'un appareillage spécial.
2.1 - PRINCIPE DETAILLE DE LA METHODE Description simplifiée de la méthode
L'essai de ressuage a pour but de reveler la présence de défauts
débouchants à la surface d'une pièce. Ces discontinuités ne peuvent
généralement pas être décelées par un simple exam en visuel.
L'essai de ressuage peut être résume en quatre phases, décrites en figure 1
: 1 ° La surface propre de la pièce à controler exempte de pollution
susceptible de colmater les défauts débouchants, est mise en contact avec
un produit liquide contenant des traceurs colores ou fluorescents (liquide
d'imprégnation ou de pénétration). Par capillarite ce liquide pénètre dans
tous les défauts débouchants (opération 1). 2° Après une période d'attente (temps d'imprégnation), l'excés de pénétrant
sur la surface de la pièce est éliminé (opération 2). 3° Nous appliquons alors un produit révélateur, à sec ou en suspension, sur
la surface de la pièce, de manière à absorber le liquide d'imprégnation
présent dans les discontinuités. En diffusant dans le révélateur le
pénétrant forme une tache colorée à la surface de la pièce (opération 3). 4° L'apparition de ces taches indique au contrôleur la présence de défauts
débouchants (opération 4). 2.2 - Situation du ressuage par rapport aux autres méthodes de contrôle non
destructif Les méthodes de contrôle non destructif sont destinées à apprécier la
qualité d'un produit sans en altérer les caractéristiques géométriques,
mécaniques et physiques. Elles présentent chacune un domaine très
spécifique d'emploi, cependant un point commun à toutes ces méthodes réside
dans le fait qu'elles sont « locales » : on s'intéresse généralement à la
détection d'un défaut dont l'orientation est bien précise, et si l'on
souhaite une plus grande garantie sur les différentes orientations
possibles on sera amené à multiplier les examens pour une même pièce. Par opposition aux méthodes telles que la magnétoscopie ou les courants de
Foucault, le ressuage peut être considére comme une méthode « globale »
pour tous les défauts débouchants en surface, quelle que soit la nature du
matériau. A partir du moment où les conditions opératoires sont
satisfaites, on n'a pas besoin de connaître à priori l'orientation du
défaut pour le détecter et un seul essai peut suffire. Comme par ailleurs
ce sont les discontinuités débouchantes qui peuvent nuire le plus lors de
l'utilisation de la pièce, on voit tout de suite le grand intérêt que peut
préesenter cette méthode: elle est d'ailleurs fréquemment utilisée en tant
que méethode de lever de doute pour confirmer ou infirmer la présence de
défauts débouchants mis en évidence par une autre technique.
Avantages : simple, peu de matériel, localisation exacte du défaut, prix
peu élevé
Limitations : uniquement défauts débouchants, profondeur du défaut
inconnue, automatisation complexe (prix élevé)
2.3 - CONDITIONS GENERALES D'HYGIENE ET SECURITE
Les risques lors d'opérations de ressuage se situent à deux niveaux:
- manipulation des produits plus ou moins toxiques à plus ou moins long
terme. C'est surtout au niveau des révélateurs secs que le risque de
toxicité sont importants. Certains de ces produits sont aussi volatils et
inflammables (point éclair relativement bas). Il convient de s'assurer que
les zones de travail sont suffisamment aérées et éloignées de sources de
chaleur et de flammes et feux (il est interdit de fumer pendant les
essais).
- manipulation d'une lampe UV. Cette lampe émet aussi d'autres radiation
qui ne doit en aucun cas parvenir aux yeux de l'opérateur. Généralement,
les lampes sont équipées d'un filtre approprié.
3/ - LA MAGNETOSCOPIIE
C'est une technique qui s'appuie sur les propriétés des lignes de champs
qui traversent un objet métallique ferreux soumis à divers types de champs
magnétiques. La perméabilité magnétique et les lignes de champ sont
modifiées par la présence sur leur chemin de défauts dans la matière. Cette
technique est particulièrement adaptée pour mettre en évidence les défauts
à la surface des pièces métalliques ferreuses dans certains cas comme la
maintenance ou sur des pièces importantes, pour des déformations sur
sites,...
il est intéressant de posséder un équipement mobile. Un équipement
mobile comprend généralement un générateur de champs magnétiques, le
produit permettant la visualisation des lignes de champs magnétiques et un
dispositif d'éclairage en lumière UV. Dans ce contrôle les défauts sont
donc mis en évidence par les particules ferromagnétiques qui se fixent sur
la pièce en suivant les lignes de champ. Ces particules peuvent être
véhiculées par: voie sèche par saupoudrage de poudre, par vois humide grâce
à une suspension dans un support aqueux ou pétrolier. Pour augmenter la
sensibilité de la détection, ces particules peuvent être rendues visibles
en lumière du jour sur un fond contrastant ou sous lumière UV grâce à un
pigment fluorescent. Cette technique permet de détecter: criques, lignes
d'oxyde, inclusions, criques de fatigue, replis de forge.
Principaux types de défauts décelables
La magnétoscopie est une méthode applicable aux matériaux ferromagnétiques
dans le but de rechercher des défauts débouchant en surface extérieure ou
des défauts légèrement sous-jacents. Dans la mesure où cette condition de localisation est satisfaite, les
quatre principales familles de défauts répertoriées dans l'aide-mémoire
rélatif aux défauts métallurgiques, peuvent donner lieu à des indications
en contrôle magnétoscopique. II faut noter cependant que tous les défauts
appartenant à ces familles ne sont pas nécessairement décelés. Seules les 5
types de discontinuites magnétiques illustrées par les exemples ci-dessous
conduisent à des spectres représentatifs : - une rupture dans le métal, du type fissure ou crique, localisée à la
surface ou proche de la surface de la pièce, qui était présente dans
le matériau de base ou qui s'est formée au cours des transformations
ultérieures telles que traitement thermique ou usinage ; - une discontinuité dans le métal occasionnée par un type d'assemblage
particulier : emmanchement d'un goujon dans un cylindre ; - la surface de séparation entre deux métaux ferromagnétiques présentant
des différences de perméabilite ou entre un métal ferromagnétique et
un matériau non magnétique: c'est le cas du soudage par friction de
deux matériaux différents pour lequel un spectre apparait meme si le
joint est parfaitement sain ; - la surface de liaison entre deux métaux ferromagnétiques de même
nature assemblées par brasage ou collage : même pour un joint
parfaitement sain un spectre apparait en raison de l'entrefer crée par
le film de colle ou de brasure ; - une zone ségrégée présentant une perméabilite magnétique différente de
celle du métal de base telle que: o une zone à faible teneur en carbone dans un acier à forte teneur
en carbone,
o un alignement de ferrite dans un acier ferritique inoxydable,
o un alignement d'austérite dans un acier austéno-ferritique (17%
de chrome