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[pic] Programme
Mini-Entreprise Manuel du Conseiller
Bienvenue dans le Mouvement
Entreprendre Pour Apprendre !
Vous avez accepté d'accompagner une « Mini-Entreprise » en tant que
conseiller. Nous espérons que cette expérience vous apportera les
satisfactions que nous y trouvons depuis de nombreuses années, et que vous
contribuerez longtemps à la réussite de notre Mouvement.
Ce manuel se propose de vous apporter quelques explications sur le
contexte et l'organisation du mouvement Entreprendre Pour Apprendre, ainsi
que sur le déroulement d'une Mini-Entreprise. Même si théoriquement, vous
ne devez pas démarrer sans le soutien de conseillers expérimentés, nous
espérons que vous y trouverez les réponses aux questions que vous vous
posez et vous poserez au cours de cette année.
Ce manuel comprend :
une présentation de l'historique et du fonctionnement actuel des Mini-
Entreprises en France et en Europe
quelques considérations sur le projet pédagogique des Mini-Entreprises et
le rôle qu'y tient le conseiller
un résumé des principes de l'expérience au cours de l'année.
l'ensemble des documents de gestion d'une Mini-Entreprise Bonne lecture !
Le Mouvement Entreprendre Pour Apprendre :
son origine et son organisation en France
Il existe depuis les années 20 aux Etats-Unis où il s'appelle « Junior
Achievement », et a gagné l'Europe, d'abord anglo-saxonne (« Young
Enterprise »), après la seconde guerre mondiale. Il a été introduit en France en 1965, sous l'impulsion de M. Alvin, qui l'a
principalement développé en région parisienne. De 1965 à 1985, il
concernera environ 500 Mini-Entreprises. En 1987 est créée la Fédération des Associations Jeunes Entreprises
(FASSOCIATION) qui prend le relais du mouvement et poursuit son
développement national. Les principales régions concernées sont : Rhône-
Alpes, Pays de la Loire, Bretagne, Auvergne, Picardie, Charente Poitou. Ce
sont toujours les zones où le mouvement est le plus fortement implanté. Ses
principaux soutiens institutionnels se trouvent être des associations de
parents d'élèves, les organisations patronales et consulaires. Le Centre
des Jeunes Dirigeants et les Jeunes Chambres Economiques sont des soutiens
actifs dans de nombreuses régions. D'autres réseaux de clubs d'entreprises
comme le Rotary apportent également leur concours au Mouvement. Les Mini-entreprises connaissent une croissance régulière. Des perspectives
existent en Alsace et en Languedoc-Roussillon, Nord, Normandie etc... Le principe essentiel est « ENTREPRENDRE POUR APPRENDRE », qui constitue la
nouvelle appellation du mouvement à partir de septembre 2006. Cela implique
que l'essentiel du travail (conception, organisation, décision, exécution)
doit être réalisé par les Mini Entrepreneurs.
Ceci implique un mode de fonctionnement particulier : le suivi des équipes
de Jeunes est réalisé par des conseillers professionnels, issus du monde de
l'entreprise, qui peuvent leur faire part de leur expérience et les guider
sans les diriger. Compte tenu de l'engagement que demande cette activité,
ils sont nécessairement bénévoles et convaincus de l'utilité de cette
expérience.
1. les Mini Entrepreneurs : Ce sont des élèves de 14 à 20 ans (parfois plus jeunes : des Mini-
Entreprises existent en collège), normalement en classe de première ou
terminale, ou 1ère année de BTS.
Ils peuvent appartenir à des classes différentes, si possible de
spécialisations variées afin de faire jouer la complémentarité des
compétences et de les dépayser par rapport à leurs repères scolaires.
Ils sont volontaires et peuvent poursuivre cette activité en-dehors des
heures scolaires. Au cours de leur expérience Mini-Entreprise, ils exercent à la fois des
responsabilités comme cadres (PDG, Directeur financier, technique,...) et
exécutent des tâches comme ouvriers de fabrication. Tous sont également
chargés de la commercialisation des produits, sous l'autorité du Directeur
commercial.
2. la Mini-Entreprise : Elle fonctionne sur le modèle d'une S.A. d'un capital de 300 à 500 Euros,
souscrit par les jeunes et leurs proches. Sa durée de vie est d'une année
scolaire.
Elle fonctionne deux heures par semaine, pour les réunions de production et
d'administration, d'autres activités (achats, ventes, études de marché,
réalisation de prototypes) étant réalisées en-dehors de ces réunions.
Un ou deux samedis peuvent être consacrés à des journées de vente (marchés,
grande surface notamment, portes ouvertes), et un week-end au Salon
régional qui a lieu fin mars/début avril. 3. les Associations locales : Les Mini-Entreprises n'ayant pas de personnalité juridique réelle, elles
fonctionnent sous le couvert d'une Association locale, au statut loi de
1901. Les membres de cette Association sont pour l'essentiel conseillers. Cette association joue également le « rôle de l'Etat » vis-à-vis des Mini-
Entreprises, en percevant l'ensemble simili taxes charges sociales et
impôts dont elles doivent s'acquitter au titre de leur activité. En
contrepartie, elle garantit tout risque financier aux Mini-Entreprises
(notamment, risque d'impayé à un fournisseur). 4. Fédération nationale et européenne L'ensemble des associations locales est fédéré au niveau national par
l'association Entreprendre Pour Apprendre - France. Celle-ci est elle-même
depuis 1995 membres de la Fédération Européenne, « Young Enterprise
Europe ». Cette dernière vient de fusionner avec le mouvement européen et
regroupe maintenant 35 pays d'Europe sous le nom JAYE (Junior Achievement
Young Enterprise Europe). La Fédération a pour objet de promouvoir le mouvement auprès des milieux
concernés (économiques, enseignement), de fixer les « règles du jeu » par
l'édition de documents communs aux Mini-Entreprises, enfin, d'organiser les
Congrès nationaux annuels et la participation de la France aux Compétitions
européennes : Trade fair en mars et championnat d'Europe en août.
Le projet pédagogique de la « Mini-Entreprise » EN PROGRÈS CONSTANT, IL PEUT SE RÉSUMER PAR LES DEUX DEVISES DU MOUVEMENT :
entreprendre pour apprendre
un pont entre les jeunes et l'entreprise.
5. Entreprendre pour apprendre : Notre originalité : placer «entreprendre » en premier : nous proposons une
«pédagogie de l'action ». Nous n'enseignons pas : nous proposons une
expérience vécue, à travers laquelle les participants acquerront des
compétences (savoir-faire, savoir-être) plus que des connaissances
(savoirs). Plus radicalement, nous leur proposons d'appréhender le monde avec un
regard nouveau pour eux : celui de l'action (agir sur le réel pour le
transformer), celui de la réussite (logique d'objectifs et non logique de
moyens). Le savoir-faire en interne (dans l'équipe M.E.) : planifier et organiser
organiser : décomposer une action complexe en différents éléments simples
et répartir ces tâches entre les participants.
planifier : décomposer une action complexe en phases temporelles
distinctes, les placer dans un calendrier, s'assurer de leur réalisation
dans les délais Le savoir-faire en externe (relations de l'équipe avec l'extérieur) :
communiquer, se présenter, négocier, convaincre
se présenter : physiquement ou au téléphone, en tenant compte des besoins
de l'interlocuteur.
convaincre : préparer ses arguments, les utiliser à bon escient, prendre
conscience qu'il faut «conquérir » l'autre pour le faire participer à notre
jeu
négocier : savoir quels avantages on peut obtenir et faire le nécessaire
pour les obtenir.
Le savoir-être : le développement des qualités individuelles des Mini
Entrepreneurs Imagination, créativité, sensibilité : pour préparer un projet, concevoir
le design, l'emballage, la plaquette...
Rigueur et méthode : garder la trace de ce qui se dit et se fait, codifier
(comptabilité), classer des documents,
Capacités d'analyse et de synthèse : la ME demande à la fois de savoir
décomposer des choses complexes (le produit en différentes phases de
fabrication par exemple), et de simplifier en gardant l'essentiel pour
l'action : synthèse de l'étude de marché (on retient quelques arguments et
le tarif optimum), point sur la situation financière (on est dans le rouge
ou non ? on tient nos objectifs ou non ?
Sens de l'objectif et pragmatisme : la ME apprend à raisonner à rebours
(non pas calculer les objectifs probables en fonction de moyens donnés,
mais mettre en ?uvre des moyens en fonction des objectifs qu'on s'est
fixés). De ce fait, il n'y a pas une solution juste et des solutions
fausses comme dans un problème de maths, mais une grande variété de
solutions possibles ; on recherche plus une solution optimale ou conciliant
différentes contraintes (difficile à faire mais facile à vendre, ou
l'inverse...), on procède par tâtonnements, on apprend à partir des erreurs
passées...
Sens de l'action : pour avancer, il faut faire, il faut agir (et à la
limite, tans pis si on « se plante »). C'est une conséquence du point
précédent : on apprend par l'action, et non par la spéculation.
Sens de la responsabilité individuelle : la ME demande à chacun un
investissement sans lequel l'action collective ne fonctionne pas. Les
«parasites » ne peuvent pas rester longtemps, et une discipline assez
sévère est naturellement acceptée au nom de l'efficacité du groupe.
Esprit de réussite : la ME es