la maladie d'hodgkin - SFH
... et de différents types de globules blancs : les lymphocytes, les plasmocytes,
les ... Outre l'examen clinique soigneux et un bilan sanguin complet, certains ...
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LA MALADIE D'HODGKIN La maladie d'Hodgkin est une forme de cancer qui affecte le système
lymphoïde, c'est-à-dire principalement les ganglions lymphatiques et la
rate. Elle représente 10 % de tous les lymphomes et 1 % des cancers. La
maladie d'Hodgkin est l'un des cancers qui guérit le mieux avec plus de 80
% de guérison avec un traitement adéquat. On note deux pics de fréquence : l'adulte jeune et l'adulte de plus
de 50 ans. QU'EST-CE QUE LA MALADIE D'HODGKIN ? La cellule cancéreuse responsable de la maladie d'Hodgkin, appelée
cellule de STERNBERG est d'origine lymphocytaire. Le système immunitaire
est formé de protéines et de différents types de globules blancs : les
lymphocytes, les plasmocytes, les polynucléaires neutrophiles et les
monocytes. Certains lymphocytes circulent dans le sans et d'autres sont situés
dans différents organes répartis dans toutes les parties du corps :
principalement les ganglions lymphatiques et la rate. Situés sur les vaisseaux lymphatiques, ils jouent un rôle de filtre
vis-à-vis des bactéries, des virus, des particules étrangères et des
cellules tumorales. QUAND FAUT-IL Y PENSER ? - Lors de la découverte par vous ou votre médecin traitant de
ganglions lymphatiques enflés au niveau des aires ganglionnaires du cou,
des aisselles ou des aines, de manière chronique et sans cause locale telle
une infection. - Assez rarement, ce peut être la découverte d'adénopathies à la
radiographie pulmonaire (adénopathies médiastinales). - Enfin, ce peut être des signes d'atteinte de l'état général à type
d'amaigrissement rapide, de fièvre ou de sueurs la nuit. COMMENT FAIT-ON LE DIAGNOSTIC ? Il repose sur la biopsie d'un ganglion malade qui peut se faire
parfois sous anesthésie locale et plus souvent sous anesthésie générale. Le diagnostic peut être affirmé après quelques jours, après la mise
en évidence de cellules de Sternberg lors de l'analyse au microscope. QUEL BILAN D'EXTENSION ? Outre l'examen clinique soigneux et un bilan sanguin complet,
certains examens sont pratiqués pour rechercher des localisations de la
maladie. Etudes d'imageries
Elles permettent de rechercher des ganglions profonds (médiastinaux
ou abdominaux). - Certains sont systématiquement pratiqués dans le bilan :
° la radiographie pulmonaire permettant de visualiser la taille
du médiastin
° le scanner thoraco-abdominal permet de visualiser les
ganglions et les organes en trois dimensions. Outre les
ganglions thoraciques et abdominaux, il offre l'avantage
d'explorer également de nombreux organes : la rate, le foie,
le poumon, la plèvre...
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- D'autres examens peuvent être pratiqués pour préciser les images du
scanner : ° la lymphographie qui consiste à injecter les canalicules
lymphatiques du pied pour opacifier certains ganglions
abdominaux (iliaques et lombo-aortiques) ° La scintigraphie au gallium qui permet une imagerie
isotopique des ganglions atteints après l'injection de
gallium intra-veineux ° Le PET-Scan est probalement appelé à se développer dans le
bilan de cette maladie.
EXAMEN DE LA MOELLE OSSEUSE : On obtient de la moëlle osseuse avec un trocard au niveau de l'épine
iliaque antérieure ou postérieure. Cet examen se fait après une anesthésie
locale et s'appelle une biopsie ostéo-médullaire. Il permet de rechercher
une localisation de la maladie à ce niveau. Le bilan permet de classer la maladie en stades d'extension : - Stade I : atteinte d'une seule aire ganglionnaire - Stade II : atteinte de deux ou plusieurs régions
ganglionnaires, mais du même côté du diaphragme - Stade III : atteinte d'aires ganglionnaires de part et d'autre
du diaphragme - Stade IV : atteinte d'un viscère qui ne peut s'expliquer par
une extension de contiguïté à partir d'une
localisation ganglionnaire
QUEL TRAITEMENT ? Il repose actuellement, dans la grande majorité des cas, sur une
association de chimiothérapie et de radiothérapie, le nombre de cures de
chimiothérapie et les champs de la radiothérapie dépendant des facteurs
pronostiques.
PRINCIPAUX FACTEURS PRONOSTIQUES JOUANT DANS LA DECISION
THERAPEUTIQUE - Stade - Age - Existence de signes généraux - La masse tumorale :
° la taille des ganglions
° le nombre des sites ganglionnaires envahis
° le taux de LDH - L'existence de certaines anomalies biologiques : augmentation de la
vitesse de sédimentation, taux de lymphocytes 3
LA CHIMIOTHERAPIE - Le nombre de cures de chimiothérapie est fonction des facteurs
pronostiques. Les cures sont mensuelles et comportent habituellement deux
perfusions à 15 jours d'intervalle en hôpital de jour. La durée du
traitement peut varier de 3 à 8 mois. Les médicaments utilisés sont
fonction des protocoles. Dans les stades étendus, les schémas
thérapeutiques sont souvent différents. - Certaines complications sont habituelles : ° les troubles digestifs à type de nausées ou de vomissements,
systématiquement prévenus par l'injection
d'antiémétiques ° l'alopécie (chute des cheveux) : fréquente mais pas
systématique, elle régresse quelques semaines
après la fin de la chimiothérapie ° les troubles de l'hémogramme : la diminution des globules
blancs et des plaquettes survenant 8 à 10 jours après le
début de la chimiothérapie et étant fonction de la
chimiothérapie utilisée. D'où la prescription possile de prises de sang
régulières et la possibilité de transfusions ° les troubles de la fertilité : * chez l'homme par les conséquences sur les
spermatozoïdes, qui peut être transitoire ou
définitive. Aussi, il est conseillé une congélation de sperme chez
les malades jeunes * chez la femme, ces conséquences sont imprévisibles.
Toute grossesse étant contrindiquée pendant la
chimiothérapie et au cours de la maladie
d'Hodgkin, il est expressément recommandé d'avoir une méthode
contraceptive.
LA RADIOTHERAPIE - Les champs d'irradiation sont fonction du bilan d'extension. Chaque
série d'irradiation dure habituellement quatre semaines. - Certaines complications sont habituelles :
° en cas d'irradiation sus-diaphragmatique : douleurs pour
avaler au niveau de la gorge et de
l'oesophage
° en cas d'irradiation sous-diaphragmatique : douleurs
abdominales, diarrhée - Pour prévenir le risque de stérilité chez la femme, une
transposition des ovaires
(ovariopéscie) peut être indiquée chez la femme jeune.
SURVEILLANCE APRES TRAITEMENT - Elle repose sur : ° des consultations de surveillance régulières, habituellement
tous les 3 mois pendant 1 à 2 ans, puis
tous les 6 mois pendant 5 ans ° des prises de sang avant les consultations à la recherche
d'anomalies de l'hémogramme ou de la
réapparition d'un syndrôme inflammatoire ° des scanners thoraco-abdominaux réguliers. 4 QUELS RESULTATS ? La maladie d'Hodgkin est le premier cancer qui a été guéri. La guérison est quasi-constante dans les stades localisés (stades I
et II) sans critères de mauvais pronostic. Le pourcentage de guérison des formes avancées ou de mauvais
pronostic est également très élevé mais peut nécessiter des traitements
plus agressifs pour le malade. Ces nouvelles approches thérapeutiques ont
effectivement permis d'améliorer notablement le pronostic au cours de ces
dernières années.