Voyage aérien et maladies respiratoires

Managing passengers with respiratory disease planning air travel: British .... Un
pneumothorax grave peut alors devenir asphyxiant ; à la limite, un ... En matière
d'aviation commerciale, c'est la règle citée plus haut (altitude ...... En pratique,
une bouteille de 4m3 permet de réaliser une douzaine d'examen et coûte 300 ?.

Part of the document


Conférence d'experts "Voyage aérien et maladies respiratoires*"
* à l'exclusion de la pathologie infectieuse Recommandations
de la Société de Pneumologie de Langue Française,
de la Société Belge de Pneumologie,
et de la Société de Médecine des Voyages [pic]
[pic]
[pic]
Argumentaire
Président
Pr Thomas Similowski, pneumologue, GH Pitié Salpêtrière, Paris, France Coordonnateur
Dr Jésus Gonzalez-Bermejo, pneumologue, GH Pitié Salpêtrière, Paris, France Experts
Mme Geneviève Bressard, pharmacien, FFAAIR, Paris, France
Dr Arnaud Chambellan, physiologiste, CHU de Nantes, Nantes, France
Dr Jean Michel Chavaillon, pneumologue, réanimateur CH Antibes, Antibes,
France
Pr Christos Chouaid, pneumologue, réanimateur CH Antibes, Antibes, France
Dr Michel Clerel, médecin chef Aéroports de Paris, Roissy, France
Dr Alexandre Duguet, pneumologue, réanimateur, GH Pitié Salpêtrière, Paris,
France
Mme Françoise Fontenaille, assistante sociale, ANTADIR, Paris, France
M. Didier Forêt, ANTADIR, Paris, France
Pr Antoine Magnan, Pneumologue, Hôpital Ste-Marguerite, Marseille
Pr Eric Marchand, Pneumologue, Mont-Godinne, Belgique,
Pr Henri Marotte, physiologiste, médecine aérospatiale, Université Paris,
France
M. Guy Mestres, FFAAIR, Paris, France
Mr Daniel Montagut, Secrétariat Général Air France, Roissy, France
Pr Jean François Muir, pneumologue, CHU de Rouen, France
Dr David Orlikowski, neurologue, réanimateur, Hôpital Raymond Poincaré,
Garches, France
Dr Patrick Rodriguez, Médecin Conseil, Air France, Roissy, France
Dr Sylvie Rouault, peumologue, ADEP assistance, Paris, France
M. Jean Claude Roussel, FFAAIR, Paris, France
Dr Olivier Sanchez, pneumologue, HEGP, Paris, France
Dr Pascale Surpas, pneumologue, Marseille, France
Dr Michiel Thomeer, pneumologue, Leuven, Belgique,
Dr Valery Trosini-Désert, pneumologue, tabacologue, GH Pitié salpêtrière,
Paris, France
Pr Pierre Vaïda, physiologiste, Université Victor Segalen, Bordeaux,
France
Dr Dan Veale, pneumologue, ANTADIR, Paris, France
Comité de relecture
Pr François Chabot, pneumologue, SPLF, Nancy, France
Pr Alain Didier, pneumologue, SPLF, Toulouse, France
Pr Bruno Housset, pneumologue, FFP, Créteil, France
Dr Thierry Perez, pneumologue, SPLF, Lille, France
Pr Eric Caumes, infectiologue, SMV, Paris, France
M. Fabrice Legros, parasitologue, épidémiologiste, SMV, Paris, France
Dr Alain Van Meerhaeghe, pneumologue, SBP, Charleroi, Belgique Introduction
Voyage aérien et maladies respiratoires : pourquoi une conférence d'experts
?
J . Gonzalez-Bermejo (1,2), T. Similowski (1,3) (1) Service de Pneumologie et Réanimation
(2) Centre SLA Ile-de-France
Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, Assistance Publique-Hôpitaux de
Paris, Paris, France
(3) UPRES EA 2397, Université Paris VI Pierre et Marie Curie, Paris, France Correspondance:
Dr Jésus GONZALEZ-BERMEJO
Service de Pneumologie et de Réanimation
Centre SLA Ile de France
Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière
47-83, Bd de l'Hôpital
75651 Paris Cedex 13
France
Tel : 0142176859
Fax : 0142176843
Adresse électronique : jesus.gonzalez@psl.aphp.fr Le voyage aérien est devenu banal, avec des passagers de plus en plus
nombreux (plus d'un milliard par an), et aussi de plus en plus âgés. Par
voie de conséquence, le nombre de personnes "à risque respiratoire" qui
souhaitent prendre l'avion ou le prennent effectivement ne fait
qu'augmenter. Il y a 25 ans, on estimait que 5% des passagers des vols
commerciaux souffraient d'une affection chronique, quelle qu'elle soit. En
2000, un service d'assistance nord-américain spécialisé dans les urgences
médicales en vol a reçu 8500 appels dont 11% concernaient des problèmes
respiratoires. Sur Air France, de l'oxygène a été demandé 188 fois en 2004,
271 fois en 2005 et près de 400 fois en 2006. Dans ce contexte, il est de
plus en plu probable que les médecins en général et les pneumologues en
particulier soient confrontés à des interrogations de leurs patients
concernant le voyage aérien. Que répondre à un patient qui vous demande
« j'ai eu un pneumothorax spontané il y a 3 semaines, puis-je prendre
l'avion pour la Chine après-demain » ? Que répondre à la question « je pars
pour l'Australie en classe économique, comment faire pour ne pas risquer
une embolie pulmonaire » ? Quels conseils et informations donner à un
insuffisant respiratoire chronique recevant une oxygénothérapie au long
cours qui souhaite partir en vacances sous les tropiques ? Combien de
médecins savent que la pression dans la cabine d'un avion de ligne en
croisière correspond à une altitude de 1500 à 2450 m, et connaissent
l'impact sur l'appareil respiratoire des modifications environnementales
correspondantes ? A ces questions qui peuvent paraître banales, et à de
nombreuses autres, il n'y a pas toujours de réponses codifiées. Le seul
document de synthèse sur le sujet est un texte émanant de la British
Thoracic Society (1). Ce document est précieux, mais disponible uniquement
en anglais ; il ne recouvre pas tous les aspects pratiques du problème.
Dans le but de permettre à tout praticien confronté à ce type
d'interrogations d'apporter à son patient une réponse aussi documentée que
possible, et dans le but d'éviter les discours divergents qui sont toujours
pour les patients une source d'angoisse, la Société de Pneumologie de
Langue Française, associée pour cette opération à la Société Belge de
Pneumologie et à la Société de Médecine des Voyages, a entrepris la mise
sur pied d'une conférence d'experts intitulée « voyage aérien et maladies
respiratoires ». Sont exclus du cadre de cette réflexion les problèmes
spécifiques liés aux pathologies infectieuses, les problèmes liés à la
qualité de l'air dans les cabines (2) et les problèmes du rapatriement
sanitaire. L'un des objectifs majeurs du groupe de travail a été d'essayer
de proposer des outils pratiques pour les patients atteints d'affections
respiratoires et désirant préparer un voyage en avion, ainsi que pour leurs
médecins. Pour les patients souffrant d'une insuffisance respiratoire
chronique relevant d'un appareillage, le voyage en avion n'est en effet pas
qu'une épreuve physique, mais c'est aussi, et surtout, une épreuve
logistique ! A cet égard, par exemple, combien de patients sous oxygène
savent-ils qu'ils ne pourront pas voyager avec leur oxygène de
déambulation, que leur bouteille personnelle devra être vidée avant
l'embarquement, que seules des bouteilles agrées pourront être utilisées à
bord, et que cette utilisation impliquera des frais qui resteront à leur
charge ? Et combien de médecins peuvent-ils leur donner cette information ?
La situation est d'autant plus complexe que les compagnies aériennes et les
aéroports ont des règles d'admission du matériel médical à bord qui sont
très variables, avec des règlementations inhomogènes d'un continent à un
autre, et des considérations parfois contradictoires dans le domaine de la
sûreté et celui de la sécurité. Pour atteindre l'objectif pratique fixé, le
groupe de travail a été élargi au-delà de la représentation médicale qui
est souvent quasi-exclusive dans les conférences d'expert. A côté des
professionnels médicaux issus de plusieurs disciplines (pneumologie,
physiologie, réanimation...), des associations de patients ont ainsi été en
premier lieu invitése à participer au groupe de travail. Les acteurs
majeurs de la prise en charge de l'insuffisance respiratoire à domicile
étaient également présents, ainsi que des représentants médicaux et non-
médicaux de compagnies aériennes (en fait, Air France, au regard de sa
représentativité nationale et internationale) et d'aéroports (en fait,
Aéroports de Paris, pour les mêmes raisons). Des contacts ont été pris,
également, avec les autorités règlementaires (Direction Générale de
l'Aviation Civile).
Impliquer compagnies aériennes et aéroports est apparu extrêment
important. En effet, si le voyage d'un patient atteint d'une affection
respiratoire implique pour le patient et son médecin d'être au fait des
informations et contraintes correspondantes, il est crucial que les
structures qui ont en charge les passagers soient au courant non seulement
de la réalité des enjeux médicaux, mais aussi des évolutions technologiques
dans le domaines, qui sont complexes et rapides. Par exemple, les
compagnies aériennes savent qu'il y a un médecin dans au moins 85% des vols
commerciaux (3). Ont-elles pour autant mené des campagnes d'information
spécifiques sur le contenu de la "valise médecin" présente sur tous les
vols et les moyens médicaux disponibles à bord ? Par exemple encore, les
autorités règlementaires et les compagnies aériennes savent-elles qu'il
existe des extracteurs d'oxygène portables, sur batterie, qui pourraient
remplacer avantageusement les bouteilles d'oxygène, et ont-elles réfléchi à
un processus de certification ? Cette certification est déjà acquise dans
certains cas aux Etats-Unis (voir revue dans 4). D'ores et déjà, avant même
que le produit de cette conférence d'experts un peu particulière (le
lecteur constatera qu'elle comprend, du fait de la pauvreté de la
littérature dans ce domaine spécifique, très peu de recommandations
"solides" au sens "evidence-based medicine" du terme ; il constatera
également que certaines des recommandations ne visent pas seulemen