Le développement cognitif - Free

Formule topologique de la leucine : 2.1.2. ... Certaines particules, présentes dans
l'espace, peuvent jouer le rôle de catalyseur : il s'agit cette fois d'un élément ...

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le développement cognitif
introduction
Le développement cognitif a un lien avec le développement moteur et le
développement de l'affectivité. L'approche cognitive décrit l'acquisition des connaissances et leur
utilisation dans des conduites intelligentes. Il existe 2 grandes conceptions :
. Les théories innéistes : L'enfant possède toutes ses compétences dès sa
naissance.
. L'organisation intellectuelle de complexité croissante de l'enfant à
l'adulte.
Dans cette conception, il y a :
- Le néo-béhaviorisme de SKINNER qui, lui, met l'accent sur le contexte
dans lequel l'organisme agit.
- L'empirisme de BRUNER.
- Le constructivisme de PIAGET.
stade de l'intelligence sensori-motrice
. Période sensori-motrice (0 à 2 ans) :
Le développement intellectuel du bébé est étroitement lié aux activités
sensorielles et motrices. Le corps va revêtir une extrême importance
parce que c'est principalement à travers ses actions et le résultat de
ses actions que le jeune enfant apprend.
. Intelligence sensori-motrice :
C'est une intelligence sans représentation mentale, c'est-à-dire sans
conceptualisation et sans langage.
L'intelligence sensori-motrice va permettre la résolution de problèmes
pratiques par essais et par erreurs.
C'est la répétition d'actes (schèmes) qui va permettre progressivement à
l'enfant de rattacher une cause à un effet. Pour PIAGET, l'intelligence est une adaptation à des situations nouvelles,
et l'intelligence sensori-motrice est la capacité de résoudre des problèmes
pratiques au moyen d'actions sensori-motrices et avant l'apparition du
langage.
Nous allons donc voir comment l'intelligence d'un enfant peut se construire
à partir de ses expériences quotidiennes, à partir de ses actions, de ses
manipulations, de ses observations, en même temps que cet enfant élabore
les notions fondamentales d'objet, d'espace, de temps et de causalité.
. Période du développement fondamental composée de 6 sous-stades :
- L'exercice réflexe (0 à 1 mois)
- Premières adaptations et réactions circulaires primaires (1 à 4 mois)
- Coordination vision-préhension et réactions circulaires secondaires (4
à 8-9 mois)
- Coordination des schèmes secondaires (8-9 à 11-12 mois)
- Différenciation des schèmes d'action par réactions circulaires
tertiaires et découvertes des moyens nouveaux par expérimentation
active (11-12 à 18 mois)
- Invention de moyens nouveaux par combinaison mentale (18 à 24 mois)
1 exercice réflexe (0 à 1 mois)
La notion de réflexe chez PIAGET ne correspond pas exactement à l'arc
réflexe neurologique.
Le réflexe est la première réponse globale de l'individu à une stimulation
provenant de son milieu.
Ces exercices vont permettre un élargissement des réflexes qui sera la
source des schèmes.
ex : C'est à partir du schème de succion que l'enfant va découvrir le réel.
2 premières adaptations et réactions circulaires primaires (1 à 4 mois)
. Organisation des premiers réflexes ( assimilation
On assiste progressivement à l'apparition de conduites nouvelles qui
correspondent à l'intégration de nouveaux éléments dans les schèmes
initiaux.
ex : L'enfant suce son pouce de plus en plus souvent. Ce nouveau
comportement témoigne du fait que le pouce a été incorporé dans le schème
initial de succion.
Ce 2e sous-stade se manifeste par l'intégration de nouvelles conduites (ex
: passage de la succion du sein à la succion du pouce) qui se fait grâce
aux réactions circulaires primaires.
La réaction circulaire correspond à une reproduction active d'une action
fortuite provoquant un résultat nouveau et intéressant. Au cours de ses
mouvements très peu coordonnés, l'enfant va mettre par hasard son pouce
dans sa bouche, va trouver cette action très agréable et va donc la
répéter.
Ces réactions primaires ne concernent que le corps de l'enfant (succion,
phonation, audition, préhension). Toutes ces réactions circulaires
primaires s'organisent en schèmes sensori-moteurs primaires, cela signifie
que les mécanismes d'assimilation et d'accommodation vont commencer à se
différencier.
Il y a intégration de nouveaux éléments et il y aura une modification des
schèmes antérieurs.
Pour PIAGET, l'enfant de ce sous-stade vit dans un monde composé de
tableaux sensoriels successifs (tactiles, visuels, auditifs, gustatifs),
mais sans mise en relation possible entre ces différents espaces
sensoriels.
Les conduites dans ces 2 sous-stades (de 0 à 4 mois) ne sont pas qualifiées
d'"intelligentes" parce qu'il leur manque l'intentionnalité et la mobilité
des schèmes qui apparaîtront dans les stades suivants.
3 coordination vision-préhension et réactions circulaires secondaires (4 à
8-9 mois)
. Dans ce sous-stade, il y a apparition de l'intentionnalité :
- Saisie volontaire d'objets grâce à la coordination visuo-manuelle.
- Nouvelles découvertes de l'enfant ; l'enfant saisit tout ce qu'il
voit, les choses éloignées, inaccessibles, dangereuses voire
impalpables (ex : le vent).
- Mise en correspondance des différents espaces sensoriels = application
de tous ses schèmes.
- C'est une phase d'exploration. L'enfant se constitue un répertoire des
objets les plus fréquemment rencontrés. . On parle de réactions circulaires secondaires.
Le hasard y est encore présent
ex : Le bébé gesticule dans son berceau, fait vibrer un objet accroché à
son berceau et répète donc cette action.
L'action est dirigée vers un but, mais ce but est indéfini, non
différencié des moyens. . Conscience de l'objet sans représentation mentale
L'enfant commence à avoir une relation avec les objets environnants mais
sans en avoir une représentation mentale.
ex : Si on cache un objet, l'enfant pensera que l'objet a disparu
définitivement. 4 coordination des schèmes secondaires (8-9 à 11-12 mois)
Ce sous-stade inaugure l'apparition de l'intelligence pratique.
L'action devient réfléchie et, contrairement au sous-stade précédent où le
bébé parvenait fortuitement à des résultats, son action a un but défini.
L'enfant commence à anticiper et à prévoir l'effet de ses actes.
Moyens et buts se différencient.
. Document : Exemple d'étude illustrant le 4e sous-stade.
L'enfant prend conscience progressivement de la causalité.
On assiste donc à une coordination des schèmes rendue possible par leur
mobilité. Au lieu d'appliquer chaque schème à un objet, l'enfant va
utiliser chaque schème comme moyen de parvenir à un but.
L'enfant va pouvoir réaliser des liens de cause à effet. On parlera dans un
premier temps de "causalité magique" ou "magico phénomène" (ex : Lorsque la
mère met son manteau, c'est qu'elle va partir).
L'anticipation et la prévision vont se substituer au hasard, la pensée va
s'affiner et les activités mentales s'ébauchent. . Permanence de l'objet relative
A ce sous-stade, la permanence de l'objet est encore relative.
L'enfant est alors capable de trouver un objet qui aura été caché ; il va
le rechercher.
Par contre, s'il ne suit pas le chemin de l'objet visuellement, il ne sera
pas en mesure de le retrouver. L'assimilation prédomine, ce qui provoque beaucoup d'assimilations et en
retour de nouvelles assimilations.
5 différenciation des schèmes d'action par réactions circulaires tertiaires
et découvertes des moyens nouveaux par expérimentation active
(11-12 à 18 mois)
Les réactions circulaires continuent d'évoluer.
L'enfant ne cherche plus à reproduire simplement un résultat intéressant,
mais à faire varier le résultat au cours de ces répétitions.
ex : L'enfant, dans son parc, fait tomber des objets en faisant varier les
trajectoires, et suit des yeux chaque objet pour voir où il tombe.
Il s'agit là d'une véritable recherche motrice. L'enfant comprend que
suivant le geste, la force, l'orientation du tir, les objets ne vont pas
retomber au même endroit ni de la même manière. Une même action peut avoir
des résultats différents.
PIAGET va parler cette fois de réactions circulaires tertiaires pour
souligner l'utilisation de plus en plus régulière d'outils, c'est-à-dire de
médiateurs.
3 éléments sont présents :
- le sujet (l'enfant)
- l'objet but
- l'objet moyen.
ex : Pour prendre un objet sur une étagère, l'enfant utilise une chaise.
C'est une démarche expérimentale. . Capacité
- Anticipation, actions créatives et inventives.
- L'enfant suit un objet au cours de ses déplacements visibles.
- Les causes des événements sont situées dans les rapports que les
événements entretiennent entre eux.
- Rapport nouveau entre assimilation et accommodation : alternance et
prédominance.
. Document : Expérience de PIAGET pour le 5e sous-stade.
6 invention de moyens nouveaux par combinaison mentale (18 à 24 mois)
Cette évolution est capitale car l'action est alors mentalisée.
- Réflexion avant l'action : L'enfant se représente mentalement l'action
et son résultat.
ex : "L'étude avec des allumettes" (PIAGET)
L'intelligence pratique correspond à une projection mentale de
l'action.
- Permanence de l'objet, prise en compte des déplacements invisibles.
expérience de PIAGET : "L'effet tunnel". stade de préparation et d'organisation de l'intelligence opératoire
concrète (2 à 12 ans)
Ce stade se divise en 2 grandes périodes composées de 5 sous-stades :
- Période des représentations symboliques et opératoires (3 sous-stades
de 2 à 7 ans)
- Période des opérations concrètes (2 sous-stades de 7 à 12 ans) 1 période des représentations symboliques et opératoires 1 caractéristiques
L'intelligence sensori-motrice est immédiate et porte directement sur les
objets.
Au cours du 6e sous-stade, l'enfant n'agit plus par tâtonnements
progressifs. Il va découvrir des solutions nouvelles. Il va reconstruire
mentalement ce qui ne lui app