micromam0001.doc - LPO Rhone-Alpes

Les principaux critères d'identification, à partir d'un examen crâniologique, ont ....
des poils (pili) de la faune pyrénéenne sauvage en vue de leur détermination.

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CONTRIBUTION A L'IDENTIFlCATION DES PROIES DES RAPACES (l) Georges EROME et Stéphane AULAGNIER (I) Les planches relatives à cet article sont disposées en annexes, sur
feuilles séparées 21 x 29,7. Référence : EROME (G.), AULAGNIER (S.) 1982- Contribution à
l'identification des proies des Rapaces - Bièvre, 4(2), 129-135. C.O.R.A,
Université Lyon l, 69622 VILLEURBANNE CEDEX. Résumé : Ce document correspond à un mode d'expression graphique simple
destiné à faciliter l'identification des restes osseux contenus dans les
pelotes de réjection des Rapaces. Summary : A contribution to the determination of raptor's preys. This
document shows a simple graphic model of expression intended to facilitate
the identification of bone remains found in raptor's pellets.
INTRODUCTION Pour des raisons multiples (étude de régime alimentaire, inventaire
faunistique, etc...), le naturaliste est souvent amené à s'interroger sur
le contenu des pelotes de réjection des rapaces. Parmi les proies
identifiables, les restes de micromammifères occupent une place
prépondérante et c'est leur détermination qui constituera l'essentiel de ce
travail. Les principaux critères d'identification, à partir d'un examen
crâniologique, ont déjà fait l'objet de nombreuses publications parmi
lesquelles : CHALINE et al. (1970), CHALINE et al. (1974), Espace et
Recherches (1977), LENGLET (1979 a), LIBOIS (1975), MAURY (1982), RESTOIN
et RESTOIN (1972), RODE et DIDIER (1947), SAINT GIRONS (1972) et STRAETEN
(1978). Nous avons cherché, à l'aide d'un mode d'expression graphique simple.
à faciliter leur accessibilité aux néophytes. Dans cet esprit nous nous
sommes inspirés des travaux de TACHET et al. (1980) sur les
macroinvertébrés des eaux douces. Ce document n'apportera évidemment rien à tous ceux qui possèdent
déjà une expérience en ce domaine, mais leurs critiques nous seront utiles
car nous sommes conscients de la perfectibilité de notre présentation.
REMARQUES GENERALES 1/ Dans un but de simplification graphique, seul le nom latin des
différentes espèces apparaît sur les planches, les noms français sont
donnés en fin de publication. 2/ L'utilisation de termes techniques, que nous avons limitée au minimum,
est néanmoins inéluctable. Un astérisque du type (*) renvoie le lecteur à
un glossaire. 3/ Des renvois numérotés, du type (16) apparaissent également sur la
majorité des planches ; ils renvoient à la bibliographie consultée et aux
textes susceptibles d'apporter des informations complémentaires plus
détaillées. 4/ La taille générale des crânes est souvent utilisée comme premier critère
de différenciation. Pour éviter toute ambiguïté : - les crânes sont représentés grandeur nature, ce qui autorise une
comparaison directe et immédiate. (Lorsque des détails particuliers sont à
souligner, l'échelle utilisée est alors très supérieure). - sur les dessins, nous avons fait apparaître la discrimination la plus
faible en figurant d'une part le crâne de la plus petite espèce dans le
groupe des espèces de grande taille et réciproquement. Ainsi, par exemple,
sur la planche "RONGEURS", nous avons retenu les crânes d'Arvicola
terrestris et de Microtus nivalis. 5/ En l'absence de texte sur les planches, les critères de différenciation
sont soulignés par des flèches. Une note explicative en bas de page peut
compléter ces renseignements en cas de nécessité. 6/ Des critères apparaissent sous forme additionnelle (exemple : mandibule
et forme des incisives pour la différenciation des deux Arvicola). Nous
considérons ceux-ci comme des facteurs discriminants de second ou de
troisième ordre. Il s'agit bien sûr d'une hiérarchie subjective qui ne
reflète souvent que l'habitude des déterminateurs. Dans le cas de la
distinction d'espèces proches, nous avons donc représenté plusieurs
critères de différenciation sans pour autant faire figurer tous les
critères connus, faute de place. 7/ Nous avons tracé pour chaque espèce, la carte de répartition connue lors
de notre rédaction (carte publiée par SAINT GiRONS (1973), sauf indication
contraire). La parution prochaine de l'Atlas national des mammifères de la
Société Française d'Etude et de Protection des Mammifères mettra
probablement en évidence quelques inexactitudes dont nous ne pouvons
préjuger. Remarque importante Cette clef dichotomique n'apporte aucun élément de différenciation
nouveau. La détermination des différents Apodemus, Mus ou Neomys reste
délicate par la seule approche morphologique ; les données biométriques que
nous avons inclues ne sont livrées qu'à titre indicatif, les mesures
faisant souvent appel à un matériel performant difficilement accessible aux
naturalistes amateurs, et souvent irréalisables avec les crânes (rarement
entiers) provenant des pelotes de réjection. Pour ces déterminations délicates, nous invitons les utilisateurs de
cette clef à se référer aux études spécialisées, et surtout à faire
confirmer leur identification par un spécialiste. CONCLUSION Dans la plupart des cas, cette clef de détermination n'est utilisable
qu'en possession d'un crâne complet. Lorsque cette condition n'est pas
remplie, le recours à des ouvrages spécialisés s'avère nécessaire pour
l'identification des dents : CHALINE et al. (1974), des poils : FALLU et
al. (1979 et 1980), KELLER (1978, 1980, 1981 a et b), ou l'étude
biométrique des crânes : MILLER (1912), SAlNT GIRONS (1973). Enfin, pour tous les aspects éco-éthologiques et biologiques, nous
renvoyons le lecteur aux ouvrages de base que sont : VAN DEN BRINK (1967),
CORBET et OVENDEN (1980), HAINARD (1961 et 1962), SAINT GIRONS (1973). LEXIQUE Insectivores Erinaceus europaeus L. 1758 : Hérisson.
Erinaceus algirus Lereboullet 1840 : Hérisson d'Algérie. Sorex minutus L. 1766 : Musaraigne pygmée
Sorex araneus E. 1758 : Musaraigne carrelet.
Sorex coronatus Millet 1828 : Musaraigne couronnée.
Sorex alpinus Schinz 1837 : Musaraigne alpine.
Neomys fodiens (Pennant 1771) : Crossope aquatique.
Neomys anomalus Cabrera 1970 : Cossope de Miller.
Crocidura suaveolens (Pallas 1811) : Crocidure des jardins.
Crocidura russula (Hermann 1780) : Crocidure musette.
Crocidura leucodon (Hermann 1780) : Crocidure leucode.
Suncus etruscus (Savi 1822) : Pachyure étrusque. Galemys pyrenaicus (Geoffroy 1811) : Desman des Pyrénées.
Talpa europaea L. 1758 : Taupe.
Talpa romana Thomas 1902 : Taupe romaine.
Talpa caeea Savi 1822 : Taupe aveugle. Rongeurs Sciurus vulgaris L. 1758 : Ecureuil.
Glis glis (L. 1766) ; Loir.
Eliomys quercinus (L. 1766) : Lérot.
Muscardinus avellanarius (L. 1758) : Muscardin.
Cricetus cricetus (L. 1758) : Hamster gris. Clethrionomys glareolus (Schreber 1780) : Campagnol roussâtre.
Arvicola terrestris (L. 1758) : Campagnol terrestre.
Arvicola sapidus Miller 1908 : Campagnol amphibie.
Pitymys subterraneus (de Sélys Longchamps 1836) : Campagnol souterrain.
Pitymys multiplex (Fatio 1905) : Campagnol de Fatio.
Pitymys pyrenaicus (de Sélys Longchamps 1847) : Campagnol des Pyrénées.
Pitymys duodecimcostatus (de Sélys Longchamps 1839) : Campagnol provençal.
Pitymys mariae (Major 1905) : Campagnol basque.
Microtus arvalis (Pallas 1779) : Campagnol des champs.
Microtus agrestis (L. 1761) : Campagnol agreste.
Microtus nivalis (Martins 1842) : Campagnol des neiges.
Ondatra zibethicus (L. 1766) : Rat musqué. Micromys minutus (Pallas, 1771) : Rat des moissons.
Apodemus flavicollis (Melchior 1834) : Mulot à collier.
Apodemus sylvaticus (L. 1758) : Mulot gris.
Rattus rattus (L. 1758) : Rat noir.
Rattus norvegicus (Berkenhout 1769) : Surmulot.
Mus musculus L. 1758 . Souris grise.
Mus spretus Lataste 1883 : Souris méditerranéenne. GLOSSAIRE - Dent jugale : Ce terme regroupe l'ensemble des molaires et des
prémolaires.
- Diastème : Espace dépourvu de dents situé entre les incisives et les
dents jugales chez les Rongeurs et Lagomorphes.
- Email : Matériau constitutif de la dent (avec l'ivoire) qui se trouve
notamment en périphérie des triangles sur les molaires des Campagnols.
- M1 = Première molaire supérieure.
- M3 = Troisième molaire inférieure.
- Plancher de la boite crânienne :
- rd = rangée dentaire.
- Suture nasofrontale :
- Unicuspides : Ensemble de dents à une pointe situées en arrière de la
première incisive chez les musaraignes (la P4 et les molaires sont
tricuspides).
BIBLlOGRAPHIE 1 - BRINK (F.H. Van Der) 1967- Guide des Mammifères sauvages de l'Europe
occidentale. Delachaux Niestlé, Neuchâtel, 263 p
2 - BÜHLER (P.) 1964 - Zur Gattungs -und Artbestimmung von Neomys-
Schädeln. Gleichzeitig eine Einführung in die Methodik der Optimalen
Trennung zweier systematischer Einheiten mit Hilfe mehrerer Merkmale. Z.
Saügetierk. 29. 65-93.
3 - CATALAN (J.). POITEVIN (F,) 1981 - Les Crocidures du midi de la France
: leurs caractéristiques génétiques et morphologiques ; la place des
populations corses. C.R. Acad. Sci., Paris III, 292, 1017-1020.
4 - CHALINE (J.), FROCHOT (B.), JAMMOT (D.) 1970- Travaux pratiques sur les
proies des oiseaux rapaces. C.R.D.P., Dijon, 35 p.
5 - CHALINE (J.), BEAUDVIN (H.), JAMMOT (D.), SAINT GIRONS (M.C.) 1974 -
Les proies des rapaces. Doin, Paris, 141 p.
6 - CORBET (G.) 1964 - The identification of British Mammals. British
Museum, London, 46 p.
7 - CORBET (G.) 1978 - The Mammals of the palearctic region. A taxonomic
review. British Museum, London, 314 p.
8 - CORBET (G.), OVENDEN ( .) 1980 - The Mammals of Britain and Western
Europe. Collins, London, 253 p.
9 - CUISIN (J.) 1981 - L'identification des crânes des petits passereaux,
Oiseau R.F.O., 51(1), 17-31.
10 - DARVICHE (D.) 1978 - Approche morphologique et biométrique de la
biosystématique à la lumière de la génétique biochimique des populations.
Application aux genres Mus et Apodemus (Mammalia, Rodontia). Thèse 3e
cycle, Montpellier, 191 p.
11 - Espaces et Recherches, 1977 - Les pelotes de réjection. Fiches techn.
pédag., Antignac. 17 p.
12 - FALIU (L.), LIGNEREUX (Y.), BARRAT (J.), RECH (J.), SAUTET (J.Y.) 1979
- Etude en