Politiques commerciales par secteur
Examen des politiques commerciales. ... Le Burkina Faso ne produit pas de
pétrole actuellement et la prospection ne semble pas avoir établi d'indices ...
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POLITIQUE COMMERCIALE - ANALYSE PAR SECTEUR 1 Aperçu Général Depuis son premier examen des politiques commerciales, le Burkina Faso a
entrepris certains efforts pour déréglementer et soutenir les secteurs clés
de l'économie afin de réaliser les objectifs fixés dans le Cadre
Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP). Dans le secteur agricole,
les réformes engagées dans le contexte du programme d'ajustement structurel
agricole (PASA) se sont poursuivies depuis le premier examen par la
libéralisation tarifaire. En effet, la mise en place du TEC de l'UEMOA
(chapitre III 2) iv)) a réduit considérablement la moyenne simple des
droits et taxes appliquées sur les produits agricoles, qui est passée de
31,6 en 1997 à 17,6 pour cent en 2004. L'État a poursuivi la réforme de la filière coton, pierre angulaire de
l'économie marchande rurale. La Société des fibres textiles (SOFITEX),
dont l'État est devenu actionnaire minoritaire, reste l'acteur principal de
la filière en raison du monopole de fait de la collecte du coton graine
dont elle jouit dans les régions cotonnières de l'ouest et du sud-ouest.
Depuis le premier examen, la réforme de la filière a poursuivi l'objectif
de donner un rôle plus important aux producteurs dans la gestion de la
filière (l'État passant à un rôle secondaire), de leur assurer des revenus
plus élevés, et de mettre en place un fonds de soutien pour les périodes ou
le prix de vente du coton fibre sur le marché mondial ne couvrirait pas les
coûts de la production; le niveau du prix garanti au producteur en pré-
campagne évolue avec l'évolution du cours mondial passé et les réalisations
de la SOFITEX. La réforme a également eu comme cible l'ouverture de
nouvelles régions cotonnières au centre et à l'est permettant l'entrée de
nouveaux acteurs en mesure d'encadrer les producteurs de coton tel que le
faisait auparavant la SOFITEX. Celle-ci devrait être privatisée à terme. Bien que le Burkina Faso ait atteint de nouveaux records de la production
du coton, les recettes tirées par le pays du commerce de 'l'or blanc'
souffrent des pratiques de subvention des pays développés, ainsi que de la
baisse du dollar EU. En concertation avec les autres pays de l'Afrique de
l'Ouest et ceux du centre, les autorités burkinabé ont entrepris diverses
actions sur la question des subventions au sein de l'OMC. Les réformes des filières sucre et riz se sont poursuivies par la
privatisation des entreprises publiques concernées et la libéralisation
tarifaire. Les mesures de protection non-tarifaires ont toutefois été
maintenues (valeur de référence, exigence d'un certificat national de
conformité bien qu'il n'y ait pas de normes burkinabé). Les filières riz,
sésame, maïs, fruits et légumes non traditionnels ont été prises en main
par la Société de promotion des filières agricoles (SOPROFA), le nouveau
modèle de partenariat public-privé. La production industrielle de l'or ayant cessé en 2000, un nouveau code
minier a été adopté en 2003 dans le but de renforcer l'apport du secteur
minier aux objectifs du CSLP; le nouveau code continue d'assurer les mêmes
droits et obligations aux entreprises nationales et étrangères. Les prix
des hydrocarbures sont fixés mensuellement en fonction du cours mondial et
l'entreprise d'État (au programme de la privatisation) qui détient le
monopole de l'importation et du stockage des hydrocarbures, est inscrite au
programme de privatisation. Une accélération des réformes du secteur de
l'électricité a été décidée en 2000; le prix du KWh n'a pas changé depuis
1994. Le secteur industriel reste défavorisé par les coûts élevés des facteurs de
production. Par conséquent, le secteur n'a pas beaucoup évolué depuis le
premier examen sauf en ce qui concerne les progrès de la privatisation. Le
secteur reste protégé par diverses mesures tarifaires et non-tarifaires
(barrières tarifaires, entraves au commerce intra-communautaire, valeurs de
référence, certificat national de conformité), et l'État continue sa
participation dans des entreprises jugées d'intérêt national. Toutefois,
les autorités ont entrepris d'analyser et par conséquent de s'attaquer aux
problèmes de fonds dans ce secteur en mettant en place un Programme d'Appui
à la Compétitivité et au Développement de l'Entreprise (PACDE) en 2003. Malgré des engagements spécifiques sous l'AGCS limités à certains services
de tourisme, les autorités ont ouvert le secteur des télécommunications à
la concurrence depuis 1998, il est assuré depuis 2000, par deux opérateurs
privés de téléphonie mobile. La privatisation de l'Office National des
Télécommunications (ONATEL), l'opérateur historique, est au programme et
ses droits exclusifs sur, entre autres, la téléphonie fixe prennent fin en
2005. La micro-finance s'est fortement développée depuis le premier
examen, dont plusieurs institutions sont financées par le Gouvernement ou
par les ONG. Le secteur ne fait pas partie des engagements du Burkina Faso
sous l'AGCS.
2 Agriculture, Élevage, Forêts
1 Aperçu général[1] L'économie du Burkina Faso est essentiellement tributaire du secteur
primaire, car celui-ci contribue en moyenne à un tiers du PIB nominal, et
constitue la principale source de revenus et d'emplois pour près de 86 pour
cent des actifs occupés, et plus de la moitié des recettes d'exportations
de marchandises. L'importance du secteur primaire à l'économie burkinabé
est toutefois bien supérieure à sa contribution à la formation du PIB car
les activités de transformation des produits primaires dominent le secteur
secondaire (par exemple la transformation du coton graine), tandis que les
activités de transport et de commerce liées au commerce intérieur et
extérieur sont importantes au niveau du secteur des services. Le secteur
primaire est dominé par l'agriculture (57 pour cent de la contribution du
secteur primaire au PIB nominal en 2002), et l'élevage (30 pour cent), la
pêche et la forêt ne fournissant qu'une contribution modeste (13 pour
cent). La superficie des terres à potentialité agricole est évaluée à environ 9
millions d'hectares, dont un tiers (3,5 millions d'hectares) en moyenne est
exploité annuellement. Le potentiel des terres irrigables est estimé à
environ 233 500 hectares dont environ 11 pour cent est aménagé. Les
pâturages couvrent 61 pour cent du territoire national. Au cours de la période 1995-03, la croissance en termes réels de la
production agricole s'est établie à 6 pour cent en moyenne, elle a connu
une chute importante en 2000 en raison de conditions climatiques
défavorables. Entre 1998 et 2003, les autorités constatent une
augmentation de 37 pour cent au niveau de la production céréalière et de
175 pour cent en ce qui concerne le coton, principale culture de rente
(tableau IV.1). La production cotonnière devrait atteindre 500 000 tonnes
pour la campagne 2003-04 en raison de l'augmentation des superficies, de la
bonne pluviométrie et des faibles pressions parasitaires. La production
céréalière, qui a atteint un niveau record pour la campagne 2002-03, avec
un excédent d'environ un million de tonnes, a également de bonnes
perspectives pour la campagne 2003-04. Ces excédents contribuent à une
situation de sécurité alimentaire jugée globalement satisfaisante.[2] Les
productions de sésame et de maïs ont enregistré des taux de croissance
satisfaisants. Tableau IV.1
Production agricole, 1998-03
| |1998 |1999 |2000 |2001 |2002 |2003 |
|Céréales (000 tonnes) |2 657 |2 670 |2 287 |3 101 |3 119 |3 651 |
|- Mais |378 |469 |424 |606 |653 |801 |
|- Autres céréales |2 279 |2 201 |1 863 |2 495 |2 466 |2 849 |
|Autres cultures (000 tonnes) |668 |709 |412 |927 |770 |.. |
|- Arachide |214 |208 |169 |301 |324 |340 |
|- Niébé |338 |309 |128 |376 |330 |.. |
|- Patates |13 |17 |27 |42 |37 |39 |
|- Sésame |13 |9 |7 |31 |14 |.. |
|Coton (000 tonnes) |285 |254 |276 |378 |406 |500 |
|Production végétale |348 |374 |361 |493 |542 |491 |
|(Milliards de francs CFA) | | | | | | |
|Production végétale |294 |305 |277 |367 |371 |422 |
|(Milliards de francs CFA | | | | | | |
|1985) | | | | | | |
.. Non disponible. Source: Gouvernement du Burkina Faso (2004). Le bilan alimentaire du Burkina Faso pour 2001 fait ressortir que les
cultures vivrières sont destinées surtout à l'autoconsommation.[3] La
production céréalière a couvert environ 99 pour cent des besoins du pays,
la balance étant couverte par les importations de riz et de blé; bien
qu'il y ait de fortes variations dans le bilan céréalier d'année en année,
la production nationale a couvert les besoins de la population neuf années
sur 11 entre 1993 et 2003. Les importations sont toutefois plus
importantes dans l'approvisionnement du pays en sucre (46 pour cent des
besoins), et les huiles végétales alimentaires (32 pour cent). Le Burkina Faso compte également un stock de bétail important, évalué à
22,6 millions de têtes en 2002, et composé de bovins (5 millions), ovins
(7,2 millions) et caprins (9,2 millions), porcins (0,7 millions), asins
(0,5 millions), équins (0,3 millions), et camelins (0,015 millions). En
2002, les exportations de bétail sur pieds