Environnement économique

De nombreuses pathologies ou une mauvaise hygiène de vie peuvent être ...
lesquels aucune cause médicale ne peut être identifiée par des examens. ... de
la cinquantaine, l'espérance de vie est rarement supérieure à quatre ou cinq ans
».

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ENVIRONNEMENT écONOMIQUE 1 Aperçu Général Le Bénin couvre une superficie de 112 622 km2. Le pays a des frontières
communes au nord avec le Burkina Faso et le Niger, à l'est avec le Nigeria,
au sud avec l'Océan Atlantique et à l'ouest avec le Togo. En 2003, la
population du Bénin était d'environ 7 millions de personnes, dont 44 pour
cent en zone urbaine. Le PIB par habitant était de 380 dollars EU en
2001.[1] La croissance démographique est relativement forte (le taux de
natalité se situe à 2,6 pour cent par an) et l'espérance de vie est en
moyenne de 53 ans. Depuis le premier examen de ses politiques commerciales en 1997, le Bénin a
changé son programme pour le développement du pays, ayant adopté en 2002 un
Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP).[2] Le Bénin a
également poursuivi son programme de stabilisation macro-économique et de
réformes structurelles, soutenu par une Facilité pour la réduction de la
pauvreté et pour la croissance (FRPC) du FMI, renouvelée en mai 2003. Dans
le contexte du CSLP, ses objectifs principaux sont la maîtrise des finances
publiques, le soutien à la politique monétaire commune de l'Union Monétaire
Ouest-Africaine (UMOA), et l'accélération des réformes structurelles
(secteur coton et réformes du secteur public).[3] En 2003, le Bénin a
respecté les huit critères de commerce sujets à une surveillance au niveau
de l'UEMOA. La croissance économique dépend surtout de l'évolution de l'activité dans
le secteur primaire, qui reste très différenciée en raison de la
variabilité du climat; l'importance du secteur tertiaire a augmenté aux
dépens des autres. Des taux moyens de croissance économique de 7 à 8 pour
cent pour la période 2000-14 seraient nécessaires afin de doubler le
produit intérieur brut (PIB) par habitant, mais la croissance anticipée
pour 2003 n'est pas à la hauteur. Le secteur informel reste important,
mais son ampleur n'est pas entièrement saisie. Selon le PNUD, le Bénin occupe la 159ème position sur 175 pays en ce qui
concerne son niveau de développement humain.[4] Dans le contexte de
l'Initiative sur la dette des pays pauvres très endettés (PPTE), le Bénin a
bénéficié depuis 2003, d'un allégement de sa dette extérieure pour un
montant de 124 millions de dollars EU (valeur nominale), équivalent à 84,4
millions en valeur actuarielle.[5] Cet allégement intervient en raison des
efforts soutenus des réformes et afin d'assurer que les critères
d'endettement ne dépassent pas les seuils établis sous le PPTE à la suite
de la détérioration du cours du coton.
2 Résultats Économiques Récents[6]
1 Croissance, emploi et pauvreté Depuis le premier examen, l'économie a progressé par à-coups (tableau I.1).
Ceci est le résultat des difficultés engendrées par le déséquilibre macro-
économique et les faiblesses structurelles profondément enracinées auxquels
il faudrait rajouter la baisse des cours internationaux du coton (chapitre
IV 2) iii)). Selon les autorités, la croissance du PIB pour l'année 2002
fut de 4,6 pour cent et de 6,7 pour cent en 2003.[7] La prévision de
croissance du PIB pour 2004 est de 6,4 pour cent. La réalisation de cet
objectif de croissance dépendra des réformes structurelles mises en place
dans le cadre du document de la stratégie de lutte contre la pauvreté. Tableau I.1
Indicateurs économiques de base du Bénin, 1997-04
(Part du PIB)
| | |
|PIB (en |5,7 |
|pourcentage) | |
|Primaire |35,8 |
|économie extérieure| |
Pour mémoire:Balance commerciale-5,7-6,4-8,6-5,2-7,2-5,3-5,7-4,6Balance courante-4,9-5,4-4,4-3,4-3,0-2,7-3,1-2,8a Estimations.
Source: Ministère des finances et de l'économie, Direction de la prévision.
Selon des estimations du gouvernement, le déficit de la balance courante en 2003 représentait 3,1 pour cent du PIB (7,5 pour cent selon le FMI), tandis que les prévisions pour l'année 2004 se situent à 2,8 pour cent du PIB, continuant la tendance à la baisse indiquée au tableau I.3.[20]
Le Bénin a enregistré une hausse des recettes des droits de porte de 82,7 milliards de francs CFA en 1997 (138 millions de dollars EU) à 145,9 milliards de francs CFA en 2002 (233 millions de dollars EU), due notamment au réarmement tarifaire par la mise en place du Tarif Extérieur Commun (chapitre III 2) iii) a)) visant les produits provenant des pays en dehors de la zone UEMOA.[21] Les recettes de l'État pour 2003 sont estimées par le FMI à 17 pour cent du PIB, tandis qu'en 1996 elles représentaient environ 15 pour cent. Pour les dépenses, les autorités estiment les limiter à 16 pour cent du PIB (2003) alors qu'en 1996 elles représentaient 19 pour cent. Selon la Direction de la prévision du Ministère des finances et de l'économie, la masse salariale représente environ 22 pour cent des dépenses en 2004.
Transparence et gouvernance
Les questions relatives à la transparence et à une bonne gestion des affaires publiques ont un impact direct sur l'environnement économique général, et sur les conditions dans lesquelles les acteurs économiques prennent leurs décisions et agissent.
Le gouvernement béninois est décidé à prévenir et combattre toute forme de corruption et à améliorer la gouvernance. Pour cela, une nouvelle stratégie de lutte contre la corruption fut adoptée en juillet 2002. Les objectifs recherchés par le gouvernement sont liés au besoin d'améliorer la transparence à travers la production et la publication des informations économiques, et sur la gestion des ressources publiques pour assurer la responsabilité, l'efficience et le contrôle des dépenses publiques. En décembre 2003, le Bénin a signé la Convention des Nations Unies contre la corruption. La première étude sur la gouvernance et la lutte contre la corruption devait être achevée au cours de la première partie de l'année 2004.
Tendances en Matière de Commerce
Composition des échanges
Selon les statistiques disponibles (graphique I.1), les exportations du Bénin sont restées aussi peu diversifiées qu'au moment du premier examen de la politique commerciale, et la part des produits à valeur ajoutée continue à être minimale. Malgré la baisse du cours mondial du coton à son niveau le plus bas depuis 1994, le coton reste le principal produit exporté, avec une solide augmentation de sa part, de 46,3 pour cent (1998) à 65 pour cent (2002) du total des exportations. La part des exportations de produits manufacturés reste faible malgré l'industrie textile installée au pays. (chapitre IV 4))
La composition et la structure géographique des échanges commerciaux semblent être difficiles à cerner en raison de l'importance des circuits informels et du commerce de réexportation. Le Bénin, particulièrement en ce qui concerne les activités de re-exportation de marchandises acheminées par le port de Cotonou vers les pays enclavés, semble ne pas avoir pu entièrement bénéficier des circonstances résultantes de la crise de la Côte d'Ivoire à cause de: la proximité des ports concurrents, les délais du port de Cotonou et les "faux frais" (multiplicité des contrôles routiers) (chapitre IV 5) iii) a)).
En matière de destination, les exportations béninoises ont connu une importante diversification depuis le premier examen de politique commerciale. L'Afrique et l'Asie (notamment l'Inde) sont devenues les principaux marchés d'exportation, suivies de l'Union Européenne (graphique I.2). Néanmoins, le commerce avec ses partenaires commerciaux de l'UEMOA et la CEDEAO progresse lentement (graphique I.3). Selon les autorités, le Nigeria continue à être un important client, mais la majorité des échanges n'est pas officiellement enregistrée.
La composition des importations semble avoir peu changé, car les produits alimentaires, les combustibles, l'électricité, les produits chimiques, et les machines et matériel de transport sont toujours parmi les premiers postes (graphique I.1). L'origine des importations reste, pour l'essentiel, la même, la France en tête, suivie de l'Asie, des pays membres de l'UEMOA et du Nigeria. (graphiques I.2 et I.3).
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Perspectives
L'économie continue à dépendre excessivement de la culture du coton, malgré quelques efforts de diversification agricole. Le redressement de l'économie parait bien engagé, le Bénin étant le seul membre qui satisfait tous les critères de convergence fixés par l'UEMOA. Toutefois, les coûts élevés des intrants et la dépendance énergétique sont un frein à l'industrialisation du pays. Le taux de croissance économique est estimé à 6,4 pour cent en 2004, tandis que le taux d'inflation demeurera contrôlé sous la barre de 3 pour cent. La continuation du désengagement de l'État des activités économiques du pays, ainsi que les réformes du secteur public doivent rendre l'économie plus dynamique. L'impact de la crise en Côte d'Ivoire ne semble pas avoir affecté le Bénin par rapport aux autres pays de la sous-région.
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[1] FMI (2003b).
[2] Gouvernement du Bénin (2002).
[3] FMI (2003b).
[4] L'indicateur de développement humain mesure le niveau atteint en terme d'espérance de vie, d'instruction et de revenu réel corrigé. PNUD (2003).
[5] Selon le FMI, l'allégement de la dette extérieure du Bénin fut depuis le début de 460 millions de dollars EU - (FMI Communiqué de Presse N° 03/42 du 25 mars 2003).
[6] Les sources principales consultées sont: FMI (2003b); et FMI (2002).
[7] Selon le FMI, la croissance du PIB pour l'année 2002 fut de l'ordre de 6 pour cent, et la prévision de croissance pour 2003 s'élève à 5,6 pour cent. FMI (2003b).
[8]