la cellule bacterienne

STRUCTURE GENERALE DU LABORATOIRE. ..... Quelquefois, les premiers
resultats de l'examen microbiologique peuvent conduire le medecin a ...

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STRUCTURE GENERALE DU LABORATOIRE. LE LABORATOIRE DE BACTERIOLOGIE:
ARCHITECTURE ET FONCTIONNEMENT L'architecture et l'organisation fonctionnelle du laboratoire de
bacteriologie doivent repondre a un certain nombre de caracteristiques qui
s'exercent a differents niveaux.
La specificite de la technologie bacteriologique impose que cette activite
soit nettement separee des autres secteurs du laboratoire.
Dans les gros laboratoires de bacteriologie, plutot que d'organiser le
laboratoire dans une seule et grande piece, il semble preferable de
disposer de plusieurs unites plus petites. Les locaux
L'accueil, le prelevement Cette partie du laboratoire est destinee a l'accueil de l'ensemble des
patients qui frequentent le laboratoire. Elle doit comporter une salle
d'attente contigue au secretairiat. L'enregistrement des ordonnances est
ainsi facilement realise. Les salles de prelevement doivent avoir une
surface suffisante. Le sol doit etre facile a nettoyer. Les salles doivent
etre munies d'un point d'eau (lavabo ou evier) et d'une paillasse avec
arrivee de gaz. Un petit scialytique muni d'une ampoule a halogenes est
indispensable. Il est important, pour realiser de certains prelevements
(selles, urines), d'installer, dans cette piece, des toilettes ou le
patient peut s'isoler.
Le materiel specifique de prelevement et indispensable au bacteriologiste,
en plus des dispositifs necessaires aux ponctions veineuses, comprend: des
abaisse-langue, des ecouvillons steriles, des vaccinostyles steriles, des
pipettes Pasteur, des speculums steriles de taille differente, des curettes
ophtalmiques steriles. Le secretariat Plaque tournante du laboratoire, les demandes d'analyses y arrivent, elles
y sont enregistrees, distribuees aux secteurs techniques pour y etre
executees. Quand les resultats y reviennent, ils y sont mis en forme avant
leur expedition. Le laboratoire proprement dit Y sont realises tous les travaux necessaires (preparation des frottis,
ensemencements, etc).
La piece bien eclairee par la lumiere de jour, l'orientation au nord,
permet de disposer d'un eclairage relativement regulier. L'eclairage
artificiel d'ambiance est dispense par des tubes fluorescents qui
permettent un bon rendu des couleurs. Au niveau des postes de travail, un
eclairage localise supplimentaire est apporte au moyen d'une applique
orientable.
Les murs sont revetus d'une peinture unie, claire, non eblouissante,
lavable. Les revetements muraux en carreaux de faience donnent
satisfaction. Le sol sera carrele. Le plafond est clair et reflechissant.
Les paillasses et plans de travail
Les paillasses sont generalement standadisees sous forme de modules. Elles
sont formees d'un plan de travail et d'un dosseret. Le plan de travail doit
etre lisse, sous forme de plaques de plastique ou de verre teinte emaille.
La couleur du revetement sera neutre: blanc casse, gris. Il est necessaire
de prevoir un dosseret de paillasse. En cas d'accident, c'est une
protection qui empeche l'ecoulement du liquide entre le mur et le plan de
travail; suffisamment profond (15 cm), il constitue une interessante
surface de degagement. Des meubles prennent place sous les paillasses:
tiroires, placards, etageres. Les bacs de lavage sont de deux types:
- d'une part, les cuvettes, de petit volume, sont reservees a la
realisation des colorations;
- d'autre part, les cuves profondes destinees au lavage des objets
volumineux. Elles sont alimentees en eau chaude et froide.
Chaque poste de travail doit etre equipe de son arrivee de gaz, de sa prise
de vide et de pression. Le poste de travail peut donc etre defini comme un
"ensemble ergonomique" qui comprend 1,5 m de longueur de paillasse, avec
eventuellement les surfaces laterales de degagement, une cuvette pour
colorations, une arrivee de l'ensemble des fluides.
Des sieges speciaux de laboratoire completent cet ensemble. Il s'agit de
tabourets, tournants, reglables en hauteurs, munis d'un repose-pied et d'un
dossier. Le siege et le dossier sont recouverts d'un materiau lisse,
impermeable et facile a nettoyer et a desinfecter en cas d'accident. La sterilisation Y est realise la decontamination des cultures avant leur elimination, en
employant plusieurs appareils assurant la sterilisation (fours Pasteur ou
Poupinel, autoclaves, etc.). La laverie Y est realise le nettoyage des recipients et de la verrerie.
Les locaux, suffisamment vastes, bien aeres, sont faciles a nettoyer. Le
sol doit etre cimente ou carrele, les surfaces de paillasse doivent etre
suffisantes pour servir, le cas echeant, de surfaces de degagement. Leur
surface doit etre lisse, d'un entretien aise, resistante aux desinfectants
et a l'humidite. Deux ou trois bacs-lavabos, de taille suffisante,
alimentes en eau chaude et froide, completes d'egouttoir, permettent de
realiser les vaisselles et les rincages.
La preparation des reactifs et des colorants, ainsi que l'elaboration, le
conditionnement et le stockage des milieux de culture sont relisees dans
une piece particulierement amenagee, situee dans la partie propre du
laboratoire. L'elaboration des milieux se fait a partir de poudres
lyophilisees. L'appareillage Lors de l'installation des paillasses, il est important d'avoir prevu les
surfaces qui seront occupees par le refrigerateur, le congelateur, les
etuves, le centrifugeur, la table a microscopes.
Les outils du bacteriologiste
Dans beaucoup de cas, les bacteries peuvent etre manipulees avec une boucle
(morceau de fil de platine, d'acier nickele ou de nikel-chrome, courbe en
boucle fermee a une extremite et fixe a un manche metallique d'environ 10-
12 cm de long) ou un fil droit (le manche metallique porte un morceau de
fil droit d'environ 5-8 cm de long). La boucle ou le fil droit se
sterilisent par flambage, immediatement avant l'emploi:on chauffe le
morceau de fil de l'instrument au rouge, a la flamme d'un bec Bunsen et on
le laisse refroidir.
Quand une boucle sterile est trempee dans une suspension de bacteries puis
retiree, elle emporte avec elle un petit film circulaire de liquide qui
contient de nombreuses cellules bacteriennes - ce qui peut constituer un
inoculum. La taille de cet inoculum dependra de la concentration en
cellules de la suspension et de la dimension de la boucle de fil (qui
transporte souvent de 0,01 a 0,005 ml de liquide) - deux facteurs
evidemment controlables. On peut meme manipuler des quantites de liquide
encore plus petites avec le fil droit, puisque celui-ci ne prelevera que le
minuscule volume de suspension qui adhere a la surface du fil. On peut
aussi utiliser la boucle et le fil droit pour prelever de petites quantites
de materiel solide - par exemple, de petites portions d'une colonie
bacterienne - simplement en portant la boucle ou la pointe du fil droit au
contact de ce materiel. La quantite de materiel emportee ne sera pas
connue, mais c'est generalement sans importance. Les inocula liquides ou
solides emportes par une boucle ou un fil droit peuvent servir a ensemencer
un milieu, soit solide, soit liquide.
Boucle comme fil droit doivent etre flambes immediatement apres usage, afin
qu'ils ne contaminent pas la paillasse, ni l'environnement. Des
eclaboussures avec formation d'aerosols peuvent se produire lors du
flambage d'une boucle ou d'un fil droit portant un reste d'inoculum. C'est
pourquoi ce flambage se fait souvent avec un bec Bunsen special garni d'un
manchon tubulaire.
Pour de plus grands volumes de liquide, on peut utiliser des pipettes
Pasteur ou des pipettes graduees. L'aspiration se fait soit au moyen d'une
poire de caoutchouc (tetine), soit au moyen d'un systeme mecanique - jamais
avec la bouche. En bacteriologie, les pipettes sont habituellement bouchees
a l'ouate avant d'etre sterilisees, de facon a eviter la contamination de
la poire ou du systeme de pipettage mecanique. LA SECURITE AU LABORATOIRE Un etudiant debutant en bacteriologie devrait avoir constamment a l'esprit
qu'il a affaire a des organismes vivants - qui peuvent etre des agents
pathogenes reconnus ou potentiels. Une bonne bacteriologie est une
bacteriologie sure et il est sage d'etudier les regles de securite du
laboratoire avant d'entreprendre le moindre travail pratique. Les regles
qui suivent meritent une attention speciale.
1. Quand vous travaillez au laboratoire, portez une blouse de laboratoire
propre afin de proteger vos vetements.
2. Ne mettez rien en bouche. Il est potentiellement dangereux de manger, de
boire ou de fumer au laboratoire. Pour pipetter, utilisez une poire de
caoutchouc (tetine) ou un systeme mecanique, comme un vide-pipette ("pi-
pump"). N'aspirez jamais a la bouche.
3. Maintenez la paillasse - et l'ensemble du laboratoire - propre et en
ordre.
4. Ecartez tous les dechets contamines en les placant (sans les jeter) dans
le recipient approprie.
5. Placez les pipettes, lames port-objets, etc., contaminees, dans un
desinfectant adequat, actif pendant un temps suffisant, avant de les
laver et de les steriliser.
6. Evitez de contaminer le milieu ambiant avec des aerosols contenant des
bacteries ou des spores vivantes. Les aerosols sont faits de toutes
petites particules (invisibles) de liquide ou de solide, en suspension
dans l 'air. Ils peuvent se former lorsque des bulles eclatent, quand on
ajoute un liquide a un autre ou quand une goutte de liquide tombe sur
une surface solide - choses qui peuvent arriver au cours de bien des
manipulations bacteriologiques. Les particules de moins de quelques
micrometres