INTRODUCTION - MoringaNews

... à l'Autriche pour des restrictions en matière de produits vitaminés et à la Grèce
en ... prévues par ces listes ou, dans des proportions ou des conditions
différentes ... en ce qui concerne le délai d'examen des demandes et la manière
dont les ...

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MORINGANEWS [pic] Ce document a été produit avec l'assistance financière du CTA (Centre
Technique de Coopération Agricole et Rurale ACP UE) et du CDE (Centre de
Développement pour l'entreprise). Les points de vue qui y sont exprimés
sont ceux des auteurs et ne peuvent être considérés comme l'opinion
officielle du CTA ou du CDE. Le marché des compléments alimentaires à Dakar Boubacar Diouf, Tandem AEC, Dakar
Supervision Armelle de Saint Sauveur, Moringanews 1. Définitions
Les compléments alimentaires sont encadrés par une directive européenne du
10 juin 2002 qui les définit comme « des denrées alimentaires dont
l'objectif est de compléter le régime alimentaire normal et qui constituent
une source concentrée de nutriments ou d'autres substances ayant un effet
nutritionnel ou physiologique, seuls ou combinés, commercialisés sous forme
sous forme médicamenteuse (capsules, tablettes, gélules, sachets...) ou
d'herbes, de poudres et de décoctions diverses.
La complémentation part du principe qu'il a été répertorié des manques en
vitamines, minéraux, oligo-éléments et fibres grâce aux examens biologiques
ou lors d'une interrogation alimentaire très précis. Il s'agira de
rééquilibrer dans un premier temps et de complémenter si besoin. La supplémentation quant à elle va au delà des carences ou des nécessités,
le but étant de d'optimiser les possibilités de l'organisme à des fins
sportives, par exemple, ce qui dépasse totalement l'état de bonne santé.
Les suppléments sont présents sous forme de gélules, capsules, comprimés et
sachets. Ils sont associés dans des préparations solides ou liquides et
sont normalement vendus en officine et régis par une réglementation et font
l'objet de normes.
De plus en plus le terme d'alicaments, qui sont des intermédiaires entre
l'aliment et le médicament, et qui permettent de ratisser large, est
utilisé. Ils sont modifiés par ajout ou retrait d'un composé nutritif ou
par des procédés technologiques leur conférant une action déterminée sur
l'organisme dans le but d'améliorer la santé ou de réduire le risque de
certaines maladies.
Les alicaments regroupent les compléments alimentaires, les aliments
enrichis en vitamines, oligo-éléments, minéraux et fibres, les boissons
vitaminées, les biscuits et/ou céréales enrichis, les aliments de minceur,
les barres énergétiques, les margarines spéciales diététiques contenant des
phytostérols, les produits laitiers « améliorés », les édulcorants, les
produits sans sel etc.
L'objectif de ces définitions est de monter que quelque soit le terme que
l'on utilise, tous ces produits n'ont qu'un seul but pallier des carences
réelles ou supposées et améliorer la santé. La limite est très fine entre
aliments de complément et plantes médicinales au Sénégal car les uns comme
les autres concurrent au même objectif. Il n'y pas un développement
organisé des produits de complémentation avec une catégorisation nette qui
les distinguent de toutes les plantes médicinales bien qu'il soit
clairement établi que compléments alimentaires et médicaments sont des
entités bien séparées. Le cas du Moringa oleifera l'illustre bien. Les feuilles peuvent être
utilisées comme complément alimentaire du fait de leur richesse en calcium,
vitamine C et protéines, et la gomme, l'écorce et les graines comme plante
médicinale à cause de leurs propriétés antiscorbutique, bactéricide,
fongicide, hypotensive et rubéfiante qui leur permettent de soigner, entre
autres, la dysenterie et l'asthme, de faire baisser la fièvre et de traiter
les infections cutanées et les plaies. Par conséquent, nous allons présenter dans un premier temps, les produits
que nous classerons dans la catégorie des compléments alimentaires et qui
sont commercialisés à Dakar et ensuite, nous allons lister les plantes
médicinales qui en plus de leurs vertus thérapeutiques peuvent être
utilisées comme compléments des apports journaliers.
2. Réglementation
Le commerce des produits alimentaires est régi au Sénégal par la loi N° 66-
48 du 27 mai 1966, relative au contrôle des produits alimentaires et la
répression des fraudes. Le contrôle des aliments se fait par le Ministère
du Commerce alors que le Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale
donne des conseils au niveau de la composition des aliments en différents
nutriments. Il n'y a pas de loi spécifique aux compléments alimentaires au Sénégal. La
loi ci-dessus citée concerne tous les produits alimentaires en général,
contrairement en Europe où il y a une directive qui encadre les compléments
alimentaires et une liste des ingrédients qui les composent. Le commerce des compléments alimentaires est libre au Sénégal. Cependant,
pour les produits destinés à l'alimentation humaine, une autorisation doit
être délivrée par le Ministère du Commerce conformément à la loi N° 66-48
du 27 mai 1966 et ses décrets d'application N° 66-507 et 66-508 du 7 mai
1968, règlementant le contrôle des produits destinés à l'alimentation
humaine ou animale et fixant les conditions de recherche et de constatation
des infractions à ladite loi. Il en est de même des compléments alimentaires considérés comme des
médicaments (les fortifiants, les complexes vitaminés...) dont la
commercialisation est soumise à l'obtention préalable d'un visa de
spécialité pharmaceutique délivré par Direction de la Pharmacie du
Ministère de la Santé et de la Prévention médicale. Par ailleurs, l'arrêté ministériel 5969 du 25 juillet 1995, fixe les
conditions de commercialisation des substituts du lait maternel et des
aliments de complément. 3. Produits
Les compléments alimentaires s'entendent surtout, si l'on en croit aux
nutritionnistes, aux produits ingérés par les enfants et les femmes
enceintes et allaitantes, pour pallier aux insuffisances des apports
journaliers à cause du régime alimentaire sénégalais qui est de type
sahélien à base de céréales et de légumineuses, produits qui ne contiennent
pas à suffisance les nutriments essentiels à une alimentation équilibrée.
L'utilisation des autres gammes de compléments alimentaires obéit à
d'autres considérations. Aussi, à cause de la situation de pays en voie de développement du Sénégal,
l'utilisation de produits locaux riches en nutriments est beaucoup plus
conseillée que les compléments alimentaires industriels ou importés qui ne
sont pas à la portée des populations, en raison de leur coût élevé. Les nutritionnistes recommandent, plutôt, la consommation de produits
locaux comme le mil, le maïs, le niébé ( farines infantiles), le néré, le
moringa, les produits du baobab, le miel, le poisson braisé et séché (
kétiakh) etc. En plus de ces produits et des préparations à base de feuilles vertes
riches en micronutriments (chou, moringa, manioc, baobab) des centres de
Protection Maternelle Infantile ( PMI), il est donné aux enfants et aux
femmes enceintes, sous forme médicamenteuse, des vitamines A (injectable,
pour les cas de carences prononcées ou sous forme de gouttes, dans le cadre
du Programme Elargi de Vaccination) et du fer (Fumafer, Tardiferon B9,
Fefol, Fer UCB, Arphos B12, Ferrostane, Ranferon, Tothema etc..).
D'ailleurs, la plupart des farines infantiles sont enrichies au fer et à la
vitamine A. Il n'y a pas une industrie des produits de complémentation au Sénégal. En
dehors des farines infantiles, la plupart des produits considérés comme
tels ne sont pas complets, ils sont associés à d'autres produits, au
contraire des produits importés qui sont prêts à être consommés comme tels.
3.1. Les aliments de complément pour enfant En complément du lait maternel plusieurs produits de sevrage ont été
développés surtout grâce à l'Institut de Technologie Alimentaire (ITA), par
association de céréales et légumineuses (le mil ou maïs + niébé) qui
permettent d'obtenir les mêmes valeurs nutritives que la viande et le lait.
Car ces céréales sont riches en glucides et protéines mais pauvres en
acides aminés, dont le niébé est très riche.
La céréale apporte la grande majorité des carbohydrates (donc l'énergie
alimentaire), et aussi des protéines constituées entre autres d'aminoacides
essentiels qui complémentent ceux présents dans le niébé.
La faible valeur énergique des aliments de sevrage (bouillie de mil ou
rouye) est un problème. L'enfant, qui en consomme environ que 200 ml par
repas, ne reçoit que 70 calories et 2 g de protéines, ce qui est
insuffisant. C'est pourquoi les farines infantiles sont de plus en plus
fortifiées ou enrichis.
L'association et l'enrichissement suivants sont souvent recommandés pour
les farines infantiles qui sont utilisées en compléments alimentaires.
- Farine de mil et/ou de maïs : 55%
- Niébé écalé et torréfié : 23,6%
- Arachides écalée et torréfiée : 11%
- Sucre : 10%
- Vitamines UNIMIX (A, C, B1, B12 : niacine/acide folique) : 0,2%
- Eléments minéraux UNIMIX (calcium, zinc, fer) : 0,2 %.
Plusieurs groupements de femmes transformatrices de céréales locales sont
encadrés par le Projet de Promotion des Céréales Locales (PPCL/ENDA GRAF)
et l'Agence de Développement et de Promotion des Petites et Moyennes
Entreprises (ADPME). Cependant, deux PME sont des références en la matière:
Free Work Services et la Vivrière.
Il faut signaler qu'en dehors de la farine infantile « Ruy KUMBA » de Free
Work Services, toutes les autres marques ont disparu du marché : Maxifer,
Ruy Xalé, Sounghouf Yaflou et Provital. En général, les femmes pr