DIAGNOSTIC D'UNE DÉNUTRITION OU D'UNE MALNUTRITION ...

EXAMEN FNAL ... elle a la responsabilité. Le tableau ci-dessous indique le
pourcentage de vitamines contenu dans chaque aliment ainsi que le coût d'achat
.

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. Carences globales
. Carences protéiques
. Carences vitaminiques
. Carences en iode et minéraux Les carences énergétiques globales : le marasme Maladie des pays les plus pauvres ou en état de guerre, la carence
énergétique se transforme rapidement en une carence globale : protéique,
vitaminique et minérale. On observe un retard de croissance chez l' enfant, un amaigrissement et une
inactivité physique. Le diagnostic biologique est inutile, il suffit de se référer aux tableaux
des normales de poids et de taille suivant l'âge. Traitement : supplémentation nutritionnelle (protides, glucides, acides
gras, AA essentiels, fer, vitamines ...), tout d'abord parentérale puis,
très progressivement orale. De nombreuses organisations urgentistes (MSF,
MDM, Enfants du Monde, Première Urgence, Action Contre la Faim ...) sont
plus ou moins spécialisées dans ce domaine. Les carences protéiques : le Kwashiorkor Le terme " kwashiorkor " dérive du mot Ashanti Ghanéen signifiant "l'
affection de l'enfant qui n' est plus allaité par la survenue d'une
nouvelle naissance". Le Kwashiorkor est d'abord et avant tout la principale
manifestation des carences protéiques et l' une des principales maladies
par carence alimentaire. Il atteint souvent des enfants âgés entre 1 et 3
ans. Il est favorisé par : La pauvreté, les sols pauvres, les naissances rapprochées, les infections
intercurrentes (paludisme et surtout la rougeole). Cliniquement, on observe : Anorexie, apathie, oedèmes, déficit staturo-pondéral, lésions cutanées,
fonte musculaire, dépigmentation des cheveux (qui deviennent brun-roux,
souvent définitivement), troubles digestifs, ou encore atteinte du système
nerveux, hypothermie, déshydratation. On peut aussi noter une
immunodépression transitoire, rendant plus sensible aux infections
(tuberculose, infections buccales, ORL, cutanées, digestives voire
septicémiques) Le diagnostic clinique est aisé, on peut aussi se référer aux tableaux des
normales de poids et de taille suivant l'âge. Diagnostic biologique : Le diagnostic biologique de Kwashiorkor est inutile. Cependant, le
laboratoire peut apprécier l'étendue des troubles, les surinfections
associées. Il peut de plus permettre de contrôler l'impact d'un traitement.
Pratiquer un prélèvement de sang veineux et recueillir deux tubes : . Un sous EDTA, sur lequel on réalisera une numération (GB, GR,
plaquettes) formule leucocytaire, un dosage de l'hémoglobine, une
mesure de l'hématocrite, un calcul des constantes érythrocytaires, une
vitesse de sédimentation et une glycémie. . Un tube sec sur lequel on réalisera un dosage des protéines totales et
un dosage de l'albumine. Lors d'un Kwashiorkor, on observe : . Anémie, masquée initialement par une hémoconcentration, modérée au
début, puis accentuée par le paludisme, les ankylostomes, la
drépanocytose et une carence surajoutée en fer. . On peut noter une légère thrombopénie, majorée par les accès palustres
à répétition et les carences vitaminiques associés. . Les protéines totales sont diminuées, mais cela peut être marqué par
une hémoconcentration. L'albumine est très diminuée, et le rapport
albumine / globulines (ou albumine / (protéines totales - albumine))
s'inverse : de 1.2 (normale) il passe en dessous de 1, fréquemment
proche de 0.8. . La VS est très augmentée, traduisant l'inversion du rapport albumine /
globulines. . Une hypoglycémie est de mauvais pronostic Traitement : . Apport de protéines : jaune d'?uf, poulet, chenilles, lait en poudre,
arachides, néré, noix, haricots. . Correction d'une éventuelle anémie. . Traitement des infections intercurrentes. On surveillera la glycémie et la température, surtout les premiers temps.
Ensuite, un dosage des protéines de l'albumine et la mesure de la VS
aideront à apprécier la diminution des carences, en parallèle à la
normalisation des mesures de taille, poids et périmètre crânien et à
l'amélioration clinique. Les carences Vitaminiques : description clinique rapide, il y a peu
d'examens biologiques réalisables dans les conditions de ce guide . Les carences en vitamine A entraînent un retard de croissance chez l'
enfant, des altérations de l'?il et des fonctions visuelles, et des
troubles de la reproduction. Le défaut en vitamine A est la principale
cause de la cécité des jeunes enfants dans les pays en voie de
développement. On trouve maintenant du rétinol dans toutes les
pharmacies . Les carences en vitamines B ont globalement les mêmes conséquences que
les carences en vitamine A (fatigues générales, vertiges, troubles
oculaires, oedème). Les syndromes les plus fréquents sont le béribéri
(Asie surtout) entraînant des problèmes cardiaques ou neurologiques,
et le pellagre, ou les parties découvertes, nuque, mains, bras, pieds
et jambes, en particulier après exposition au soleil, rougissent et
deviennent rudes et calleuses . Les carences en vitamines C ont pour principales conséquences le
scorbut, entraînant un affaiblissement progressif, la perte des dents,
une tendance aux hémorragies (et donc une anémie), des problèmes
articulaires . Le manque de vitamine D a pour principale conséquence le rachitisme
chez l'enfant et l'ostéomalacie chez l'adulte. On observe une
minéralisation insuffisante des os et des cartilages, une
hypocalcémie... entraînant des déformations osseuses. . Les carences en vitamines E sont uniquement observés chez le nouveaux-
nés prématurés et se traduisent par des troubles d' absorption des
graisses intestinales et des altérations des muscles et du tissu
conjonctif. . Les carences en vitamines K sont responsables d' hémorragies, on les
rencontre surtout chez le prématuré. Mise à part les carences en acide folique qui provoquent anémies et
troubles neurologiques, les carences d'apport des autres vitamines sont
exceptionnelles chez l' homme. Les carences en substances minérales : Carence en iode : La carence en iode est révélée physiquement par le goitre, hypertrophie
compensatrice de la glande thyroïde. Le goitre endémique, qui affecte de
façon chronique certaines populations, est encore couramment observé dans
les régions du globe de haute altitude. Dans les cas les plus graves, les
individus atteint de la maladie subissent des retards de développement
mentaux et physiques. La iodation du sel de cuisine permet de faire reculer
cette maladie. Malgré une clinique souvent très évocatrice, on peut doser l'iode sérique.
C'est un dosage complexe, utilisant des dérivés arsénieux, des acides et
des bases fortes. Il peut avantageusement être remplacé par le dosage des
iodures urinaires, effondrés en cas d'insuffisance d'iode. Carence en fer : Responsable d'anémies. Fréquent chez les enfants et les femmes enceintes.
De même que pour le rétinol, on trouve des comprimé de sulfate de fer et
même une association fer-acide folique dans toutes les pharmacies
villageoises africaines.