Essai sur le principe de population. - Matière et Révolution

Quant aux deux autres, elles seront prouvées par l'examen auquel nous ...... pas
de se produire puisque tous les fainéants et les dissipateurs tomberaient à la ...

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Thomas-Robert MALTHUS (1798)
ESSAI
SUR LE PRINCIPE DE POPULATION (Préface et traduction par le docteur Pierre Theil)
Un document produit en version numérique par Jean-Marie Tremblay,
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi
Courriel: jmt_sociologue@videotron.ca
Site web: http://pages.infinit.net/sociojmt Dans le cadre de la collection: "Les classiques des sciences sociales"
Site web:
http://www.uqac.uquebec.ca/zone30/Classiques_des_sciences_sociales/index.htm
l Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque
Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi
Site web: http://bibliotheque.uqac.uquebec.ca/index.htm
| | Cette édition électronique a été réalisée par Jean-Marie Tremblay,
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi à partir de :
Thomas-Robert MALTHUS (1798) ESSAI SUR LE PRINCIPE DE POPULATION.
Une édition électronique réalisée à partir du livre de Thomas Robert
Malthus (1798), Essai sur le principe de population. Paris : Éditions
Gonthier, 1963, 236 pages. Collection : Bibliothèque Médiations.
Polices de caractères utilisée : Pour le texte: Times, 12 points.
Pour les citations : Times 10 points.
Pour les notes de bas de page : Times, 10 points.
Édition électronique réalisée avec le traitement de textes Microsoft Word
2001 pour Macintosh. Mise en page sur papier format
LETTRE (US letter), 8.5'' x 11'') Édition complétée le 8 septembre 2001 à Chicoutimi, Québec. [pic] Table des matières
Préface: Pourquoi « Malthus » ?
Préface de Thomas-Robert Malthus à la seconde édition 1. Exposition du sujet. Rapports entre l'accroissement de la population
et celui de la nourriture
2. Obstacles généraux à l'accroissement de la population. Leur mode
d'action
3. Les obstacles à l'accroissement de la population chez les peuples les
moins élevés dans l'organisation sociale
4. Obstacles à l'accroissement de la population chez les Indiens
d'Amérique
5. Obstacles qui s'opposaient à l'accroissement de la population chez
les Grecs
6. Obstacles qui s'opposent à l'accroissement de la population en France
7. La fécondité des mariages
8. Effets des épidémies sur les registres des naissances, des décès et
des mariages
9. Déductions découlant du tableau que nous venons de dresser de la
société
10. Us systèmes d'égalité
11. L'émigration.
12. Les Lois sur les Pauvres.
13. Comment l'accroissement de la richesse nationale influe sur le sort
des pauvres
14. Observations générales sur la population et sur l'abondance
15. La contrainte morale: l'obligation qui nous est imposée de pratiquer
cette vertu
16. Quels effets la contrainte morale aurait-elle sur la société ?
17. Nous possédons un seul moyen d'améliorer l'état des pauvres
18. Conséquences d'un système opposé au nôtre
19. La connaissance de la principale cause de la pauvreté a-t-elle un
retentissement sur la liberté ?
20. Projet de plan pour abolir graduellement les Lois en faveur des
Pauvres
21. Comment corriger les opinions régnantes sur le problème de la
population
22. Comment diriger notre charité
23. Divers plans pour améliorer le sort des pauvres méritants
24. Nécessité de poser des principes généraux
25. Est-il raisonnable d'espérer une amélioration de l'état social ?
Note de l'éditeur
Biographie
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|« Le premier but de la philosophie est d'expliquer les choses |
|telles qu'elles existent. Et tant que nos théories n'y sont pas |
|parvenues, elles ne doivent servir de base à aucune conclusion |
|pratique. » |
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|MALTHUS - Principles of Political Economy |
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Préface de Thomas-Robert Malthus
à la seconde édition du Principe de population
Retour à la table des matières
L'essai sur le Principe de Population que j'ai publié en 1798 me fut
suggéré par un Essai que M. Godwin a publié dans son « Inquirer ». J'ai
alors suivi l'impulsion du moment et travaillé avec les éléments que
j'avais sous la main dans ma résidence campagnarde. Hume, Wallace, Adam
Smith et le Dr Price ont été les auteurs dont je me suis inspiré pour
dégager le Principe sur lequel est basé mon Essai. J'avais alors pour but
d'appliquer ce principe pour vérifier l'exactitude des théories selon
lesquelles l'homme et la société sont perfectibles: on sait qu'à cette
époque ces théories retenaient largement l'attention du public.
Au cours de la discussion, j'ai été tout naturellement amené à étudier
les incidences du Principe de Population sur l'état actuel de la société.
C'est ainsi que ce principe m'a paru avoir une influence considérable sur
la pauvreté et la misère des classes inférieures du peuple, dans tous les
pays; il m'a également para capable d'expliquer l'échec constant des
efforts effectués par les classes plus élevées pour secourir les classes
pauvres. Plus j'examinais le sujet sous cet angle, et plus il me paraissait
grandir en importance. Ce sentiment, s'ajoutant à la faveur que le public
réservait à mon Essai, m'a engagé à consacrer mes loisirs à étudier le
Principe de Population sur le plan historique, c'est-à-dire à rechercher
ses effets sur l'état des sociétés humaines, autrefois et aujourd'hui. En
généralisant mon étude et en cherchant à dégager les conséquences du
Principe sur l'état actuel de la société, telles que l'expérience
paraissait les garantir, j'espérais donner à mon sujet un intérêt à la fois
nouveau, plus proche de la réalité et plus durable.
En poussant mon étude, je m'aperçus que l'on avait déjà fait dans ce sens
beaucoup plus que je ne croyais au moment où j'avais publié mon Essai. Il y
a bien longtemps, dès l'époque de Platon et d'Aristote, on avait déjà
conscience de la pauvreté et de la misère que provoque une montée trop
rapide de la population, et l'on avait proposé contre ce danger des remèdes
extrêmement énergiques. Dans l'époque moderne, ce sujet a été traité par
quelques économistes français; il a été abordé par Montesquieu; parmi nos
propres écrivains, le Dr Franklin, sir James Stewart, M. Arthur Young et M.
Townsend en ont parlé en termes tels qu'on peut s'étonner de voir que
l'attention du public n'a pas été davantage attirée par le sujet.
Mais il restait beaucoup à faire. Non seulement l'on n'avait pas comparé
avec assez de force et de netteté les accroissements relatifs de la
population et des moyens de subsistance, mais certains aspects du sujet -
parmi les plus curieux et les plus intéressants - avaient été complètement
omis, ou du moins traités trop légèrement. On avait certes établi sans
conteste que la population doit toujours être maintenue à un niveau
correspondant aux possibilités de nourriture: mais on s'était bien peu
préoccupé des moyens grâce auxquels ce niveau est constamment maintenu. Ni
les conséquences, ni les résultats pratiques du Principe n'avaient été
dégagés au fond: en d'autres termes, on n'avait pas encore cherché
sérieusement quels sont ses effets sur la société.
Tels sont les points sur lesquels je me suis étendu dans l'Essai qui va
suivre. Sa présentation autorise à le considérer comme un nouvel ouvrage,
et je l'aurais sans doute publié comme tel - en enlevant les quelques
passages de la première édition qui s'y trouvent répétés - si je n'avais eu
le désir de présenter une oeuvre complète, en évitant au lecteur d'avoir
continuellement à se reporter au premier Essai. C'est la raison pour
laquelle je ne pense pas avoir d'excuses à présenter aux acheteurs de la
première édition.
Ceux qui connaissaient déjà le sujet, ou qui ont lu avec attention
l'édition précédente, trouveront - je le crains - que j'ai traité certains
de ses aspects avec trop de détails et que je me suis rendu coupable de
répétitions inutiles. Ces fautes, je les ai commises en partie par
maladresse, mais en partie intentionnellement. Lorsqu'en examinant la
structure sociale des différents pays j'étais amené à dégager des
conclusions identiques, il m'était difficile d'éviter certaines
répétitions. D'autre part, lorsque mon enquête aboutissait à des
conclusions différant notablement des opinions courantes, il m'a paru
nécessaire de répéter mes idées chaque fois que l'occasion s'en présentait,
ceci afin d'accroître ma force de conviction! J'ai donc volontairement
abandonné toute prétention à un quelconque mérite littéraire et j'ai plutôt
cherché à impressionner le plus grand nombre possible de lecteurs.
Mon principe général est si incontestable que si je m'en étais tenu
seulement à des vues générales, je me serais retranché dans une forteresse
inexpugnable: sous cette forme, mon travail aurait eu davantage l'apparence
d'une oeuvre maîtresse. Mais les vues générales - si elles sont utiles au
progrès des vérités abstraites - ont rarement beaucoup d'influence
pratique! J'ai donc estimé que si je voulais me tenir à la hauteur du sujet
en le soumettant à une discussion loyale, je ne p