l'infra se moque des eale
... SEG via l'examen EV9 ne concerneraient, s'il y en a, que peu de volontaires, ...
Il est clair que la SNCF n'a aucune organisation fiable à proposer, y compris ...
Part of the document
L'INFRA SE MOQUE DES EALE
La réunion, obtenue par l'action, entre les représentants de la direction
de l'Infra (CSC ER IM37), de l'EVEN Dauphiné Savoie et les Organisations
Syndicales CGT, UNSA, SUD et CFDT, s'est tenue le 17 novembre 2009 au siège
de l'EVEN à Chambéry. La question posée du maintien et de la modernisation
de l'UO EALE et du CSS à Chambéry n'a pas été traitée par la Direction.
Elle est restée arc boutée sur le "Ce n'est pas nous, c'est RFF le maître
d'ouvrage, c'est lui qui paie et qui décide". Reniant la parole donnée, les
représentants de l'Infra ne venaient pas pour répondre à l'attente des
agents mobilisés, mais seulement pour acter leur décision qui ne s'appuie
sur aucune étude sérieuse, tant du point de vue technique que financier.
LES AGENTS DES EALE MERITENT PLUS DE CONSIDERATION DE LA PART DE LEUR DIRECTION Le maintien du CSS à Chambéry avait été envisagé, avec une évolution vers
le système d'exploitation PIRATE. Un Dossier d'Investissement (DI) ayant
été présenté régionalement mais refusé par RFF. Alors que les coûts du
transfert naviguent entre 1,2 et 3 ME, on nous annonce aussi des surcoûts
de 900 kE engendrés par le transfert du CSS de Chambéry qui seraient, nous
dit-on, amortissables en moins de deux ans compte tenu d'un gain, a
minima, de six postes ?! Il n'y a aucun dysfonctionnement constaté au CSS de Chambéry qui
justifierait un quelconque transfert et une telle dépense. Au contraire, un
investissement raisonnable (500 KE environ), bien inférieur à la somme
allouée par RFF pour ce transfert, permet d'informatiser et de pérenniser
le CSS de Chambéry. Les sommes restantes pourraient renforcer les
installations régionales qui en ont bien besoin ! Cette tactique risque de
se reproduire partout car la volonté de réduire de 17 à 6 ou 7 CSS est
affichée. La dimension humaine est purement et simplement absente du projet.
Pourtant, suite aux évènements tragiques de France Télécom, modèle de G.
Pépy, un courrier de la Ministre de l'emploi demande à la SNCF de veiller
à l'accompagnement humain dans toute opération conduisant à une évolution
de l'activité. S'appuyant sur une argumentation financière largement sujette à caution, la
SNCF, maître d'?uvre, a proposé à RFF le schéma directeur des Centraux Sous-
Stations qui condamne en premier le CSS de Chambéry. Il est clair
qu'ensuite, c'est toute la chaîne de production de l'entité EALE qui sera
impactée. Suivront d'autres CSS et donc d'autres UO/UP EALE. Quoi qu'en
dise la Direction, la disparition des CSS condamne les UO/UP auxquels ils
appartiennent et les perspectives de reclassements envisagés au SEG via
l'examen EV9 ne concerneraient, s'il y en a, que peu de volontaires,
d'autant que se profilent partout des plans de réduction d'emplois.
ALORS, DE QUI SE MOQUE-T-ON ? Oui, Des investissements sont indispensables dans le système ferroviaire,
mais on se trompe de cible ! Qui a intérêt à détourner les investissements des besoins réels ?
Pourquoi, « l'expert » Infra a-t- il conseillé à RFF ces choix ? Une productivité de plus de 50 % est prévue en ce qui concerne les postes
de régulateurs de Chambéry qui seraient transférés à Dijon. Il est prévu une semaine de formation pour les RSS de Dijon afin de
connaître les particularités du CSS de Chambéry. Il FAUT ARRÊTER CES SCANDALES Il est clair que la SNCF n'a aucune organisation fiable à proposer, y
compris pour le CSS de Dijon qui serait transféré au futur CSS Bourgogne
Franche Compté (BFC). Le dossier est tellement approximatif, que sur le
nouveau bâtiment du CSS BFC, ils ont oublié, entre autres, de créer un
emplacement pour le bureau du DPX Régulation. Pourtant, cela ne semble pas
perturber les décideurs. Ce projet porte les stigmates d'un management catastrophique, une grande
majorité des agents d'encadrement de l'UO EALE de Chambéry n'y adhère pas. On voit bien l'envie de construire les CCR et CSS comme des pièces du
puzzle amenant la réduction de l'EPIC à la seule activité transporteur. Les agents de l'UO EALE de Chambéry sont déterminés dans leur lutte,
confortés par l'indigence des arguments fournis par les représentants de
l'INFRA. Ils exigent, d'une part, l'arrêt immédiat de ce projet de transfert et,
d'autre part, la poursuite immédiate de la modernisation du CSS de
Chambéry. Il appartient à l'ensemble des cheminots des EALE avec leurs organisations
syndicales de s'opposer à la casse de leur outil de travail et à favoriser
l'engagement des investissements là où c'est utile, avec toutes les
évolutions possibles sur les bassins d'emploi actuels.
Montreuil, le 20 novembre 2009