L'examen final - JBS Coaching

Le médecin radiologue est qualifié pour juger de l'utilité de cet examen pour
répondre au problème diagnostique que se pose votre médecin. Toutefois, il se ...

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L'examen final
dans la Formation C&T
Je souhaiterais, dans cet article, développer les enjeux de l'examen
final de la formation Coach and Team( (afin de montrer ce qu'il se joue
pour chaque coach, qu'il soit candidat ou membre du jury. Chacun, selon qu'il soit néophyte ou professionnel pourra faire des
liens avec ses pratiques antérieures afin de les comparer, voire de les
enrichir. Je pense qu'il y a, au moins, trois niveaux d'enjeux différents : Le premier est de terminer la formation par 2 jours de passage de la
certification. Le second est de vivre une expérience de croissance,
pendant 2 jours, qui soit différente des passages d'examens vécus par le
passé. Enfin, le troisième enjeu est d'acter un point de départ vers son
identité future et d'en développer les composantes.
Terminer la formation par 2 jours de passage de la certification La formation CT est composée de 7 modules qui s'étalent sur une année.
Elle vise à proposer un cadre de développement pour chaque personne afin
de lui permettre de vivre sa transformation identitaire. Il s'agit
d'avantage de permettre à la personne « d'être coach » que de faire du
coaching. Cette dernière a comme objectif de développer la posture et
l'attitude fondamentale plutôt que de construire et d'acquérir une boite
à outils, même si ceux-ci sont indispensables à la panoplie
professionnelle d'un coach. Ce parcours identitaire se construit pendant une année à partir du
travail en grand groupe, par l'engagement au sein d'un groupe de pairs,
par des lectures, par l'intégration d'outils de communication comme
l'Analyse Transactionnelle ou la Programmation NeuroLinguistique, par la
supervision, par le travail de thérapie et, surtout, par l'aller-retour
que va faire la personne avec sa pratique.
Le fait d'avoir un lieu thérapeutique actif pendant la formation permet
à chaque candidat de « nettoyer ses lunettes » c'est-à-dire de regarder
ce qui se joue pour lui en passant un examen. « Ai-je le droit de
réussir ? Ai-je saboté mes précédents examens ? Quelles sont mes
croyances concernant les examens ? Si ce sont mes pairs qui m'évaluent
(et non les enseignants), cela a t'il moins de valeur ? »... Autant de questions qui peuvent difficilement être traitées dans le
groupe didactique. Chaque module est centré sur un thème et comprend une partie orientée
sur le diagnostic et une partie axée sur les modes d'intervention.
Chaque module va être l'occasion de vivre et de s'approprier la culture
C&T : Le sens est premier par rapport au processus et au contenu. L'attention
portée à l'inclusion est sans cesse présente et justifie que l'on y
passe le temps nécessaire. L'expérimentation des différents rôles et de
leurs ambiguïtés, tout au long du parcours, permet de se construire un
minimum « d' okness » comme disent les Analystes Transactionnels, c'est
à dire un minimum de sécurité ontologique pour surfer dans le chaos et
la complexité. La théorisation de sa pratique et la pratique de la
théorie stimulent les coachs en formation pour intégrer une gymnastique
intellectuelle de la position Méta. Comme l'écrit VICTOR FRANKL 1 dans son livre « Découvrir un Sens à sa
Vie », le passage de la certification Coach and Team positionnée à la
fin de la formation va créer une tension vers une finalité, un objectif,
un but pour la personne et pour le groupe. Cette tension positive va
mobiliser les énergies individuelles et collectives. Elle va impacter
sur toutes les actions de la vie du groupe. Cette certification C&T a pour enjeux de vérifier que le candidat a
intégré le cadre de référence C&T, de mesurer son degré de
professionnalisme dans son métier,
d'identifier son degré d'Okness et de conscience, ou encore, de montrer
à ses pairs qu'il peut-être un « coach recommandable » auprès d'une
clientèle ou d'un réseau professionnel. L'examen se déroule en 3 Temps :
1e /une partie théorique où le candidat est interrogé sur une dizaine de
questions, choisies par les membres du jury, parmi un corpus de 45
thèmes qui se recoupent et peuvent être abordés sous n'importe quel
angle.
2e/Une partie « live » c'est-à-dire un coaching devant le jury avec
métacommunication4 sur ce qui s'est passé en terme de diagnostic et de
choix d'intervention.
3e/Enfin, La présentation de sa carte d'identité et des éléments de son
parcours qui lui ont permis d'être coach aujourd'hui. Chaque partie dure en moyenne 60 minutes et le processus global de
certification dure environ 3 heures.
Le rôle du jury est prépondérant, difficile et ambigu. Il est
prépondérant parce qu'il est là pour créer les conditions qui permettent
au candidat de montrer sa puissance. Il est également difficile parce
que le jury va expérimenter la bienveillance sans la complaisance.
Enfin, il est complexe parce qu'il s'agit d'évaluer des pairs qui vont
l'évaluer ensuite. Chacun va pouvoir faire la différence entre la dimension objective et la
dimension subjective des différents rôles.
Comment j'accueille le fantasme lié à toute situation d'examen comment
au fil des découvertes je vais pouvoir développer les dimensions
objectives qui vont m'aider dans ma propre croissance. L'originalité de cette certification est de prévoir l'accès à une
« personne ressource », appelée « Rover ». Son rôle est d'assurer une
facilitation et une régulation du processus lui-même à la demande du
jury et/ou du candidat lors d'une difficulté rencontrée.
Vivre une expérience de croissance pendant 2 jours Même dans le monde des métiers de la relation d'aide Il y a peu
d'exemples, , où ce type de processus existe. La certification C&T est, en effet, innovante parce qu'elle est
autogérée par le groupe. D'autre part, Celle-ci est holomorphique parce
que l'on revit en 2 jours tout ce qui s'est joué sur l'ensemble de la
formation et ce qui constitue le fondement du métier de coach. La complexité des différents rôles (président du jury, membre du jury,
candidat, client) est vécue, tour à tour, avec un fort enjeu. Pour le
bien du candidat et du jury, le processus d'évaluation oblige à se
mettre rapidement d'accord.
Et,au delà de cette réalité, le processus d'apprentissage se poursuit en
permettant à chacun de se présenter devant ses pairs et de dépasser le
« complexe de l'imposteur » J'ose me montrer ! jusqu'à présent je
pensais être nul mais maintenant les autres aussi vont s'en apercevoir ! Le processus de notation est lui-même symbolique de ce que vivent les
membres d'une équipe lors d'une prise de décision. Une Réflexion Individuelle Préalable (intitulée RIP)est demandée à
chacun. Elle oblige les membres du jury à prendre leurs
responsabilités, l'annonce de la première note est sans commentaire, une
synthèse est faite par le président du jury pour savoir si le temps de
débat va être long ou non, un développement par chaque membre du jury
concernant les raisons de sa note dans un temps court en exposant ce qui
donne corps à cette note et ce qui manque pour arriver à la note de 10
(et pas seulement ce qui ne va pas), une nouvelle note en tenant compte
de ce que chacun a dit et qui a permis au membre du jury d'élargir sa
représentation, enfin une proposition du président qui se termine par un
positionnement de chacun et une décision collective. Le fait de s'appuyer d'abord sur ce qui manque pour arriver à 10 est une
façon de partir d'un autre point de vue de la personne. Cela sous entend
qu'elle est capable d'avoir cette note et que le jury va lui indiquer
comment le faire. Que les personnes ont fait un travail de nettoyage qui
permet de sortir de l'idéalisation et de la perfection. Cet examen stimule les coachs à développer leur professionnalisme et les
invite à faire monter leur niveau de conscience. Avec ce processus, nous sortons de la logique des EGOS (« je suis seul
détenteur de la véritable évaluation ») pour rentrer dans la logique des
EGAUX (« nous co-construisons ensemble en renonçant à notre propre
vision perçue comme unique »). Cet examen et la philosophie qui le sous-tend permettent, pour certains,
de vivre un processus réparateur par rapport aux examens vécus
antérieurement, souvent dans la « pédagogie noire »3.
Pour exemple, Valérie et Jacques, deux coachs d'une même promotion ont
partagé, dès l'examen blanc, combien le fait de passer devant un jury
réactivait ce qu'ils avaient vécu par le passé. Ils évoquaient, souvent
avec beaucoup d'émotion, ces jurys qui, d'une certaine façon, les ont
plus déstabiliser que tester dans leurs connaissances.
Alors que la « pédagogie blanche » nous invite à créer les conditions
pour que le candidat puisse montrer sa puissance ; ce qui permet de
vivre la bienveillance, sans la complaisance car ce qui prévaut c'est
l'intention positive.
« Acter un point de départ vers son identité future » Cet examen final marque souvent une rupture dans le vécu identitaire.
Les personnes ont expérimenté qu'une autre pratique de l'altérité est
possible, qu'on peut être bienveillant sans être complaisant et que les
modèles introjectés peuvent être complétés par une approche qui permet
une ouverture plus grande (pour reprendre le modèle de Schutz).
Françoise, membre d'une promotion récente, investie dans le
développement de la CNV (Communication Non-Violente) développée par le
docteur Marshall Rosenberg, m'annonçait son ambition de proposer ce
modèle pour évaluer les formateurs de cette école. Les personnes n'imaginent plus un autre examen de la même façon et
découvrent que l'ensemble de la formation mène, au fond, à ce changement
de vision. Développer les composantes de son identité La réussite de l'examen final a, évidemment, de la valeu