QUENEAU - ''Zazie dans le métro' - Comptoir Littéraire
puis successivement l'examen de : ...... la présence, place Pigalle, de toute une
troupe armée (page 244) qui envoie des «balles de mitraillette» ..... et la
substance abondante et vivace d'une nouvelle littérature» (''Bâtons, chiffres et
lettres'').
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www.comptoirlitteraire.com André Durand présente ''Zazie dans le métro''
(1959) roman de Raymond QUENEAU (250 pages) pour lequel on trouve un résumé
puis successivement l'examen de :
la genèse (page 6)
l'intérêt de l'action (page 7)
l'intérêt littéraire (page 15)
l'intérêt documentaire (page 46)
l'intérêt psychologique (page 53)
l'intérêt philosophique (page 63)
la destinée de l'?uvre (page 65) Bonne lecture ! Résumé Chapitre I Gabriel est, à la gare d'Austerlitz, offusqué de la puanteur de ses voisins
tandis qu'ils se plaignent du parfum qu'il porte, d'où une possible
altercation qu'empêche toutefois son «gabarit» de «malabar». Il attend
l'arrivée de sa nièce, Zazie, «une mouflette» que, pour la fin de semaine,
lui confie sa mère, Jeanne Lalochère, qui vient voir un «jules» à Paris.
Zazie voudrait découvrir le métro, mais il y a une grève. Ils prennent donc
le taxi d'un ami de Gabriel, Charles, qui consulte «dans une feuille
hebdomadaire la chronique des c?urs saignants». Dans le véhicule, que Zazie
trouve «dégueulasse», ils parcourent la ville, les deux hommes lui montrant
des monuments tout en étant incapables de s'accorder sur leur nom : celui-
ci, est-ce le Panthéon ou la gare de Lyon? cet autre, les Invalides ou la
caserne de Reuilly? Mais elle accueille chacune des propositions
touristiques que son oncle lui fait d'un péremptoire et vibrant «mon cul».
Ils s'arrêtent à un «tabac du coin» pour prendre «l'apéro».
Chapitre II Ils parviennent à la maison de Gabriel, au bas de laquelle se trouve le
«café-restaurant», «la Cave», de Turandot, où trône son perroquet,
Laverdure, qui ne cesse de répéter : «Tu causes, tu causes, c'est tout ce
que tu sais faire». Charles y «écluse son beaujolais», la serveuse, Mado
Ptits-pieds, lui faisant des avances qu'il repousse. Dans l'appartement,
Gabriel (dont il est indiqué qu'il «bosse de nuit» et ramène du foie gras
du «cabaret»), «la douce» Marceline, Charles et Zazie prennent un repas.
Invitée à aller se coucher, elle regimbe avec habileté. Elle déclare
vouloir devenir institutrice «pour faire chier les mômes» ou astronaute
«pour aller faire chier les Martiens». Comme elle est tout de même allée se
coucher, Gabriel «commence à se faire les mains», mais s'inquiète de voir
son sommeil troublé dans la journée car il travaille de nuit. Survient
Turandot, qui est le propriétaire et à qui la présence de Zazie ne plaît
pas ; cela amène Gabriel à faire tout un bruit qui la réveille : elle se
plaint, montre son mépris à Turandot, croit comprendre que Gabriel est
gardien de nuit. Or il part en risquant d'oublier son rouge à lèvres. Chapitre III Le lendemain, après avoir fait une toilette sommaire, avoir découvert les
«vécés» et, finalement, la porte d'entrée, Zazie sort dans la rue. Mais
Turandot l'interpelle, et, comme il la poursuit, elle hurle : «Au secours
!», ce qui fait qu'il se trouve «au centre d'un cercle de moralistes
sévères» auxquels elle le fait passer pour un satyre, détaillant même «les
choses sales» qu'il lui aurait dites et qui les intéressent fort, les font
discuter ardemment. Turandot en profite pour s'esquiver. Il révèle la fugue
à Marceline qui réveille Gabriel. Turandot lui avoue avoir eu peur, ce qui
les fait parler des bombardements pendant la guerre. Gabriel se plaint de
la difficulté de son travail de nuit, mais est incité à rattraper Zazie.
Quand il sort, le cordonnier Gridoux l'interpelle, prétendant savoir où est
allée «la petite fille», mais ne peut que lui dire qu'elle a fait une fugue
; aussi Gabriel va-t-il se recoucher. Chapitre IV Zazie, échappant à «concitoyens et commères», découvre une bouche de métro
et, constatant qu'elle est fermée, pleure. Elle est alors interrogée par
«un type» qui, pour elle, est un «satyre», «un vieux salaud». Comme ils
sont à «la foire aux puces», elle montre son intérêt pour les «surplus
américains», surtout pour des «bloudjinnzes» qu'il lui achète. Puis il la
conduit dans un restaurant où elle dévore des moules et des frites. Devant
la lenteur avec laquelle «le type» vide son verre, elle évoque l'alcoolisme
de son père qui est mort. Et elle raconte l'histoire de «la couturière de
Saint-Montron qu'a fendu le crâne de son mari d'un coup de hache» qui lui a
été fournie par son amant, Georges, mais a été acquittée grâce à son avocat
parisien. Chapitre V Zazie reprend son histoire, parle des «papouilles zozées» de son père,
ajoute que Georges aussi s'est intéressé à elle et qu'il a été mis à la
porte. Comme, au sujet de Gabriel, elle indique : «Il paraît qu'avec lui
j'ai rien à craindre.», «le type» lui pose des questions sur lui. Cela lui
déplaît et, «brusquement», elle s'empare du paquet des «blue jeans» et
s'enfuit. Mais elle ne peut lui échapper. Lui arrachant le paquet, il crie
qu'elle a voulu le lui voler et la menace de la police et de la justice. Si
une dame fait appel à sa pitié, il sait attirer la compassion d'autres
passants. Soudain, Zazie comprend que c'est «un vrai flic». Cependant, à
l'appartement, à Gabriel et Marceline, qui sont soulagés, il se présente
comme «un pauvre marchand forain» du nom de «Pédro-surplus» et à qui Zazie
a volé une paire de «blue jeans». Et il accuse Gabriel de vivre «de la
prostitution des petites filles», lui demande quelle est sa profession.
Après avoir avancé : «artiste», il doit avouer : «danseuse de charme».
Chapitre VI Traité de «pédale» par Pédro-surplus, Gabriel s'en défend : il s'habille en
femme pour faire rire, et il est marié. Zazie enfile les «blue jeans», en
est satisfaite et veut se montrer avec à Pédro-surplus qui cherche
justement le paquet. Au passage, elle entend Pédro-surplus trouver à
Gabriel «des façons d'hormosessuel» et est intriguée par ce mot. Elle
apparaît portant les «blue jeans» qu'elle refuse de rendre, pousse Gabriel
à se montrer énergique avec «le flic» qui l'accuse de «prossénitisme,
entôlage, hormosessualité, éonisme» et ajoute «tout ça va bien chercher
dans les dix ans de travaux forcés» ; puis il pose des questions à
Marceline, ce qui fait que Gabriel l'expulse et que se révèle alors son
déguisement. À ''La Cave'', alors que le faux flic est là, Gabriel, sans
l'avoir vu, parle de lui et, quand on lui signale sa présence, s'évanouit.
D'où une discussion sur sa participation au S.T.O. pendant la guerre, puis
sur le parfum qu'il porte. Chapitre VII Gridoux, à qui Mado Ptits-pieds apporte comme chaque jour son repas, le
mange tout en lui posant des questions sur «le type», tandis qu'elle lui
parle de son intérêt pour Charles, dont elle regrette seulement qu'il soit
«trop romantique». Puis, alors que Gridoux est seul, «le type» vient lui
acheter un lacet ; mais le cordonnier le lui refuse et lui demande : «Flic
ou satyre». L'autre assène : «Le tonton est une tata», mais,
«solennellement», Gridoux affirme le contraire, tout en révélant que
«Gabriel danse dans une boîte de pédales déguisé en Sévillane» et ''La Mort
du cygne'' «comme à l'Opéra». «Le type» prétend n'avoir fait que
«reconduire une enfant perdue à ses parents», mais s'être aussi «perdu», ne
savoir ni son nom, ni son âge, ni son métier. Gridoux lui ayant donné un
lacet, il s'en va. Chapitre VIII Du haut de la tour Eiffel, Gabriel et Charles font contempler Paris à
Zazie, lui montrent des monuments qu'ils identifient avec incertitude :
celui-ci, est-ce le Panthéon ou les Invalides? ou le Sacré-Coeur? Mais
Gabriel, ayant le vertige, redescend, et Zazie pose des questions à Charles
sur Gabriel, sur son «hormosessualité», puis sur lui-même, sur son
comportement avec les femmes, le mettant mal à l'aise, le traitant de
«refoulé», lui faisant peur. Le «taximane» redescend à son tour et retrouve
Gabriel. Celui-ci, voyant dans la tour Eiffel un phallus, Charles gémit :
«Toujours la sessualité», et part dans son taxi. Gabriel se lance dans une
déclamation sur la fragilité de l'existence. Des touristes, auxquels il
parle dans ce que Zazie appelle des «langues forestières», le prennent pour
un «guide complémentaire». Mais leur véritable guide est Fédor Balanovitch,
qui le connaît, l'appelle «Gabriella», fait allusion à sa danse de «''La
Mort du cygne'' en tutu», lui propose de le transporter dans son «car» qui
doit cependant d'abord passer par la Sainte-Chapelle. Et Gabriel «se jette
sur Zazie» qui refusait de monter.
Chapitre IX Comme Gabriel accepte d'aller avec «les voyageurs» vers la Sainte-Chapelle,
Zazie le pince méchamment, et les autres, le voyant pleurer, lui accordent
un pourboire. Puis elle le menace de leur dire qu'il est un «hormosessuel»,
les «voyageurs» étant «fascinés par le mystère de cette conversation».
Finalement, le «tonton» et la «mouflette» peuvent leur échapper. Mais lui
ne peut échapper aux pincements de sa nièce. Intervient une «veuve» qui
prône