Environnement économique

Peu de changements sont intervenus depuis le premier examen en ce qui
concerne la structure des exportations, qui reste peu diversifiée, et qui est
composé pour .... [11] Le Burkina Faso, à l'instar des autres pays de l'UEMOA, a
accepté ...

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ENVIRONNEMENT éCONOMIQUE 1 Aperçu Général Depuis le premier examen de ses politiques commerciales en 1998, le Burkina
Faso a changé son programme pour le développement du pays, ayant adopté en
2000 un Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP), dont la
première révision a eu lieu en septembre 2003.[1] Le Burkina Faso a
également poursuivi son programme de stabilisation macro-économique et de
réformes structurelles, soutenu par une Facilité pour la réduction de la
pauvreté et pour la croissance (FRPC) du FMI, renouvelée en juin 2003.
Dans le contexte du CSLP, les objectifs principaux des autorités burkinabé
sont la maîtrise des finances publiques, le soutien à la politique
monétaire commune de l'Union Monétaire Ouest-Africaine (UMOA),
l'accélération des réformes structurelles, et un programme social ambitieux
afin de réduire la pauvreté.[2] Le Burkina Faso n'a pu satisfaire qu'à
trois des six critères de premier rang de convergence économique de l'UEMOA
en 2003. La croissance économique du Burkina Faso dépend surtout de l'évolution de
l'activité dans le secteur primaire, qui reste très différenciée en raison
de la variabilité du climat ; le secteur manufacturier reste peu développé.
Des taux moyens de croissance économique de 7 à 8 pour cent pour la
période 2000-14 seraient nécessaires afin de doubler le produit intérieur
brut (PIB) par habitant. La croissance anticipée est de 5,5 pour cent en
2003, et l'excédent céréalier atteint plus d'un million de tonnes durant la
campagne 2003-04. Cette bonne performance a contribué à un taux
d'inflation de 2 pour cent. Le secteur informel reste important, mais son
ampleur n'est pas entièrement saisie. Selon le PNUD, le Burkina Faso, pays enclavé parmi les plus pauvres des
"Pays moins avancés (PMAs)", occupe la 173ème position sur 175 pays en ce
qui concerne son niveau de développement humain.[3] Dans le contexte de
l'Initiative sur la dette des pays pauvres très endettés (PPTE), le Burkina
Faso a bénéficié d'un allégement supplémentaire de sa dette extérieure en
avril 2002[4], au-delà de l'allégement déjà concédé en juillet 2000.[5]
Cet allégement intervient en raison des efforts de réforme soutenus et afin
d'assurer que les critères d'endettement ne dépassent pas les seuils
établis sous le PPTE. La crise ivoirienne a perturbé les échanges commerciaux depuis son
éclatement en septembre 2002. Son impact s'est ressenti surtout par les
surcoûts, liés aux transports par des circuits alternatifs au port
d'Abidjan, par la baisse des transferts des Burkinabés établis en Côte
d'Ivoire, et par l'indisponibilité d'intrants ou de produits de
consommation. Peu de changements sont intervenus depuis le premier examen
en ce qui concerne la structure des exportations, qui reste peu
diversifiée, et qui est composé pour l'essentiel de produits primaires non
transformés. L'UE continue à être le premier partenaire commercial du
Burkina Faso mais les parts de la Suisse et de l'UEMOA sont en forte
augmentation aux dépens de l'Asie.
2 Contexte Général[6] Le Burkina Faso couvre une superficie de 274 200 km2. Le pays a des
frontières communes au nord avec le Mali, à l'est avec le Niger, au sud
avec le Bénin et le Togo, et à l'ouest avec le Ghana et la Côte d'Ivoire -
à l'exception du Ghana, tous les pays voisins du Burkina Faso font partie
de l'Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA). Situé au coeur
du Sahel, le Burkina Faso possède un climat tropical de type soudanien
caractérisé par deux saisons: une saison sèche et une saison des pluies
dite encore "hivernage". En 2002, la population du Burkina Faso était évaluée à environ 11,9
millions de personnes, dont environ 19 pour cent en zone urbaine (la
capitale Ouagadougou, et Bobo-Dioulasso). L'émigration saisonnière ou
permanente, notamment vers les pays de la sous-région, touche environ 2,7
millions de Burkinabés dont 1,4 millions en Côte d'Ivoire. En raison d'une
croissance démographique forte (le taux de natalité se situe à 3 pour cent
par an), environ 47 pour cent de la population a moins de 15 ans selon le
dernier recensement de 1996. L'espérance de vie est en moyenne de 54 ans,
ce qui représente une forte augmentation depuis le premier examen, quand
celle-ci était de 45,8 ans. Environ 25 pour cent de la population adulte
est lettrée. Le produit intérieur brut (PIB) du Burkina Faso a été estimé par le FMI à
2,179 milliards de francs CFA en 2002, et 252 dollars EU par habitant en
2000. L'économie du Burkina Faso est essentiellement tributaire du secteur
primaire (essentiellement coton et élevage), qui a contribué à près de 32
pour cent du PIB nominal en 2002 (tableau I.1), et dont les effets
multiplicateurs agissent sur l'ensemble de l'activité économique du Burkina
Faso. Le secteur primaire constitue la principale source de revenus,
d'emplois pour près de 86 pour cent des actifs occupés (chapitre IV 2)),
ainsi que plus de la moitié des recettes d'exportations de marchandises
(voir ci-dessous). L'activité minière est en expansion, tandis que
l'industrie manufacturière reste peu développée (chapitre IV 4)). Les
services commerciaux contribuent à 30 pour cent du PIB nominal (chapitre IV
5)). Il convient de noter que ces données ne sont pas considérées comme
entièrement fiables en raison de l'importance du secteur informel.[7] Tableau I.1
Indicateurs économiques de base du Burkina Faso, 1998-02
(Part du PIB en prix courants)
| | |1998 |1999 |2000 |2001 |2002 |
|Primaire |34,5 |35,5 |33,9 |33,3 |31,8 |
|Agriculture |19,3 |19,9 |18,5 |18,7 |17,8 |
|Élevage |10,8 |11,1 |10,8 |10,3 |9,6 |
|Pêche et forêt |4,4 |4,5 |4,2 |4,4 |4,4 |
|Secondaire |17,2 |4,0 |4,0 |2,9 |2,5 |
|Mines et activités |12,5 |11,2 |10,8 |17,4 |18,5 |
|manufacturières | | | | | |
|Électricité, gaz et eau |1,3 |1,1 |1,2 |1,4 |1,5 |
|Bâtiments et travaux |3,4 |4,6 |4,2 |4,2 |4,4 |
|publics | | | | | |
|Tertiaire |46,0 |45,0 |48,4 |48,0 |48,8 |
|Commerce |13,6 |17,7 |18,1 |16,9 |16,3 |
|Transports |3,7 |3,6 |3,7 |3,8 |3,9 |
|Gouvernement |18,5 |19,9 |20,8 |19,8 |20,0 |
|Autres services |10,2 |9,4 |10,4 |10,6 |10,8 |
Source: FMI (2003b).
3 Évolution Économique Récente[8]
1 Indicateurs macro-économiques L'évolution de l'activité économique en 2003 a été marquée surtout par un
bond de la production agricole. Cette augmentation a permis au taux de
croissance de rester à 5,5 pour cent en termes réels et d'assurer la
maîtrise de l'inflation, qui s'est située à 2 pour cent. Ce taux de
croissance économique est en augmentation par rapport à celui de 4,6 en
2002 (Tableau I.2), et bien supérieur à celui attendu début 2003 lorsque
les perspectives s'étaient assombries en raison de la crise ivoirienne.
Grâce notamment, à l'essor du secteur rural, le taux de croissance moyen de
4,7 pour cent pendant la période 1996-02 est en augmentation de 1,2 pour
cent par rapport à celui de 3,5 pour cent enregistré pendant la période de
pré-dévaluation de 1990-95. Tableau I.2
Indicateurs économiques du Burkina Faso, 1998-02
| | |1998 |1999 |2000 |2001 |2002 |
|(pourcentage) |
|économie réelle | | | | | |
|Variation du PIB réel |1,0 |6,7 |1,6 |4,6 |4,6 |
|- Primaire |7,1 |3,7 |-3,7 |8,3 |1,2 |
|- Secondaire |-9,7 |6,0 |8,3 |0,7 |10,4 |
|- Tertiaire |1,7 |8,4 |5,5 |4,2 |5,3 |
|(Milliards de francs CFA) |
|économie extérieure | | | | | |
|Transactions courantes |-157,6 |-197,5 |-227,0 |-213,3 |-206,1 |
|- Balance des biens |-183,6 |-201,2 |-222,2 |-209,5 |-210,9 |
|- Exportations, f.a.b. |190,6 |156,2 |146,4 |163,8 |170,8 |
|- Importations, f.a.b. |-374,2 |-357,4 |-368,6 |-373,3 |-381,7 |
|- Services (nets) |-73,5 |-70,8 |-77,3 |-76,7 |-72,5 |
|- Transferts courants |106,5 |85,7 |86,8 |90,8 |81,7 |
|Compte de capital |89,5 |120,4 |132,6 |144,6 |112,6 |
|Opérations financières |41,1 |69,5 |62,3 |70,8 |109,4 |
|- Investissements |2,6 |5,3 |16,3 |6,0 |9,3 |
|directs | | | | | |
n.d. = non disponible. Source: FMI (2003b); Ministère des Finances et du Budget (2003a) En ce qui concerne l'économie extérieure, le Burkina Faso enregistre une
balance déficitaire des transactions courantes, comme ce fut le cas au
moment du premier examen. Ce déficit est structurel car les transferts,
sans contrepartie, constituent environ la moitié des recettes d'exportation
de marchandises; celles-ci se sont maintenues en 2003 malgré la crise
ivoirienne. Le déficit sur les transactions commerciales s'est fortement
creusé depuis le premier examen en 1998 en raison de la baisse des
exportations car le niveau des importations s'est maintenu. La