Curriculum Vitae - Deborah Cohen

1998-1999: Étudiante au Humanities Center de l'Université Johns Hopkins (
Baltimore, USA). .... L'article revient sur le moment de cette lutte où, au XVIIIe
siècle, l'économie .... mais contrôle sa généralisation possible, notamment à
partir d'un examen de ..... Intervention le 24 mai 2012 au séminaire « Genre et
sociétés » (P.

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Curriculum vitæ de Déborah Cohen [pic]
Née le 22 juin 1973 à Paris XVe. Diplômes:
1994 : Licence d'histoire (Université Paris-VII). 1995 : - Entrée à l'École Normale Supérieure (Ulm).
- Licence de Lettres modernes (Université Paris-VII). 1996 : Maîtrise d'histoire : Judéités germaniques en exil: problèmes
d'appartenance dans la France des années 1930.
(Sous la direction d'Antoine Prost, Université Paris-I Sorbonne).
Mention Très Bien. 1998 : Agrégation d'histoire. 2000 : Diplôme d'Études Approfondies : Lieux et figures de la parole
populaire au XVIIIe siècle ; enjeux politiques.
(Sous la direction d'Arlette Farge, École des Hautes Études en Sciences
Sociales, Paris).
Mention Très Bien. 2004 : Thèse : Le Peuple : de l'Autre au différent. La construction des
identités individuelles et collectives des classes populaires (France,
XVIIIe siècle).
(Sous la direction d'Arlette Farge. École des Hautes Études en Sciences
Sociales, Paris).
Le Jury était constitué de Mesdames Simona Cerutti (Directrice d'études à
l'EHESS) et Dominique Margairaz (Professeur à l'Université Paris-1) et de
Messieurs Roger Chartier (Directeur d'études à l'EHESS) et Jacques
Guilhaumou (Directeur de recherche au CNRS). Monsieur Daniel Roche, à
l'étranger au moment de la soutenance, avait écrit le pré-rapport.
Mention Très honorable avec félicitations. Langues : 2002 : Obtention de la mention « Band 8 » à l'International English
Language Testing System (très bon usage de la langue anglaise). Italien : Lu et parlé. Bon usage. Allemand : Parlé. Usage moyen. Expériences à l'étranger : 1998-1999: Étudiante au Humanities Center de l'Université Johns Hopkins
(Baltimore, USA).
Rédaction d'un mémoire pour le cours du professeur Larson : « La légende de
Mandrin, ou la mémoire comme travail d'interprétation ouverte ». 2006-2007 : Post-doctorante dans le cadre du programme Max Weber de
l'Institut Universitaire Européen (Fiesole - Italie).
Fonctions d'enseignement : . Dans le Supérieur :
2000-2003 : Monitrice à l'Université Paris-1.
Travaux Dirigés sur la France du XVIIIe siècle (histoire politique,
économique et sociale). 2003-2004 : Attachée Temporaire d'Enseignement et de Recherche à
l'Université Paris-1.
Travaux Dirigés assurés sur l'histoire politique, économique et sociale de
la seconde modernité (1650-1789) et la période révolutionnaire et impériale
(1789-1815). 2007-2011 : Maître de Conférences à l'Université de Provence.
Cours en L1 : Sources et méthodes de l'histoire moderne CM + TD (2007-
2008).
Histoire de la France moderne CM + TD (histoire économique,
sociale et politique) (2008-2011).
Cours en L2 : La France et l'Europe, 1789-1815. Cours-TD (2007-2011).
Histoire sociale et culturelle de la France moderne (2007-2009)
Cours en L3 : Ecrire l'histoire des temps modernes CM-TD (2007-2009)
Etats, Pouvoirs et Conflits dans la France du XVIIIe siècle.
Cours-TD (2010-2011)
Master : Intervention ponctuelle chaque année.
Concours : Colles d'agrégation et capes chaque année. Participation à la
préparation de l'écrit en 2010-2011. . Dans le Secondaire :
2004-2005 : Enseignante au Lycée Le Corbusier et au Lycée Charles De
Gaulle de Poissy (78) : classes de 2nde, 1ère ES, Term. STT et Term. S.
2005-2006 : Enseignante au Lycée R. Roland et au Collège Molière d'Ivry-sur-
Seine (94) : classes de 6e, 5e, 2nde, 1ère STG, 1ère S en ECJS. Ouvrage : La nature du peuple. Les formes de l'imaginaire social, éditions Champ
Vallon, collec. La chose publique, Seyssel, 2010, 448 pages.
Articles parus : 1) « Sur la scène du délit dans le Paris populaire du XVIIIe siècle :
témoin ou acteur ? »
in Benoît Garnot, dir, Les témoins devant la justice. Une histoire des
statuts et des comportements, Presses Universitaires de Rennes, 2003, pp.
333-351.
Travaillant à partir des enquêtes par audition de témoins faites par
les commissaires du Châtelet au XVIIIe siècle, l'article s'intéresse à ce
que le récit des attitudes, réelles ou prétendues, des témoins sur la scène
du délit nous apprend sur les relations et les aspirations sociales et
politique dans le Paris populaire de l'époque. Pour des sujets populaires
du XVIIIe siècle, que le pouvoir définit comme ceux précisément qui n'ont,
et n'ont à avoir, aucune autorité, il ne va pas de soi d'intervenir sur la
scène d'un délit public et de participer un moment, par ce biais, à la
construction de l'ordre dans la cité. C'est l'occasion, pour des gens du
peuple qui en sont toujours exclus, d'être assurément du côté de la loi et
de se montrer comme tels. Les interventions obéissent néanmoins à des
règles liées aux stratifications sociales fines au sein du peuple,
témoignant ainsi moins du désir de se faire autre que des manques inscrits
au c?ur de ce qu'on est. 2) « Trois vies emprisonnées à la Bastille au XVIIIe siècle : du discours
du corps au discours sur les corps. »
in Hypothèses 2002. Travaux de l'École doctorale d'histoire de l'Université
Paris-1 Panthéon-Sorbonne, Publications de la Sorbonne, Paris, 2003, pp.69-
78 Au XVIIIe siècle, le discours des élites assimile les couches sociales
à des entités ontologiquement constituées dont les membres hériteraient
d'une apparence et d'une essence prédéterminées ; il ne laisse pas de place
à l'individu populaire dont la différence, pour s'exprimer, doit en quelque
sorte déserter le social et gagner des marginalités susceptibles d'être
décrites comme frisant la folie. Tout se passe comme si l'individuel et le
social ne pouvaient guère se rencontrer. Or, à partir d'un matériau
documentaire constitué d'écrits de sujets populaires enfermés à la
Bastille, on peut montrer comment la prison a pour effet de nier mais
aussi, dans le même temps, de révéler le corps et l'individu qui le porte.
Cette modification du rapport de l'individu à son propre corps conduit
aussi à une modification des discours possibles sur les corps des autres,
c'est-à-dire à une modification du discours sur le collectif, dont la
portée politique ne saurait être négligée.
3) « Le territoire comme arme. Exemples de construction instrumentale de
solidarités villageoises sur fond d'identité populaire dans la France du
XVIIIe siècle. »
in Revue du Nord. Hors série, collection Histoire, n°18, 2004, Université
Charles-de-Gaulle-Lille 3, « Territoire, frontières, identités.
Concordances et discordances dans le monde d'hier et d'aujourd'hui »,
pp.105-119. Cet article substitue à l'évidence du lieu comme facteur d'identité
une attention à la variation des contextes ; à l'évidence du discours tenu
il substitue une attention à des identités sociales qui ne se disent pas.
Le discours sur l'identité villageoise peut être mobilisé pour des raisons
purement instrumentales : la solidarité de village est évoquée par les plus
aisés pour prévenir une union horizontale de la masse contre eux lors des
émeutes de 1775 et, à l'occasion d'une querelle entre habitants de deux
bourgs, elle intervient dans le discours, comme un masque visant à
dissimuler des enjeux et des identités inacceptables pour les élites.
L'article ne nie pas l'existence de cette identité territoriale, mais
montre qu'elle n'est pas le tout de l'identité sociale et voisine avec
d'autres dont l'échelle est différente. L'identité sociale apparaît comme
une juxtaposition de rôles possibles mis en ?uvre, ou non, selon les
contextes. 4) et 5) « Du possible au virtuel : la scène politique » et « Rancière
sociologue, autrement » deux courts articles dans Labyrinthe, la revue des
étudiants-chercheurs, n°17, hiver 2004, numéro spécial « Jacques Rancière
l'indiscipliné », sous la direction de Renaud Pasquier, pp. 27-31 et pp. 97-
101.
Désormais aussi disponibles en ligne :
http://labyrinthe.revues.org/index170.html et
http://labyrinthe.revues.org/index180.html Les deux articles s'intéressent au rapport de Rancière à la discipline
historique et aux sciences sociales de manière plus générale, à son refus
de toute analyse risquant d'essentialiser des propriétés sociales. On
montre comment la logique de subjectivation mise en avant par Rancière se
substitue chez lui à un historicisme qui soumet le réel au possible selon
le temps et comment, récusant la notion de possible identifié à l'advenir,
il lui oppose celle de virtuel qui, n'étant pas projeté dans le temps,
casse l'opposition entre l'utopique et le réel. On revient également sur la
subjectivation comme mouvement de sortie de l'assignation policière,
identification à ce qui n'est pas une partie du monde social mais le nom
d'un sujet politique qui n'a pas d'autre lieu que le non-lieu du discours. 6) « Une institution musicale entre repli et implication politique : Le
quotidien de l'Opéra de Paris pendant la guerre de 1870 et sous la
Commune »,
in Le Mouvement Social, numéro spécial « Musique et Politique », n° 208,
juillet-septembre 2004, pp. 7-28.
La notion interrogée dans cet article est celle d'institution
musicale, assez caractéristique des rapports ambigus entre musique et
politique - rapports souvent niés, cachés derrière une prétendue
universalité de l'?uvre, rapports bien réels pourtant, tant il est vrai que
l'?uvre musicale participe de tous ces signes non langagiers qu'interroge
la nouvelle dynamique historiographique. À partir des archives du régisseur
de l'O