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Examen cytobactériologique des urines (ECBU). Conditions de prélèvement.
Résultat normal. Résultats pathologiques. Coproculture = Examen
bactériologique ...

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Questions d'Internat Accidents d'exposition au sang
Myélome multiple
Diagnostic de leucémies aiguës
Maladie de Vaquez
Lymphomes Hodgkiniens et non Hodgkiniens
Leucémie lymphoïde chronique
Syndromes myélodysplasiques
(Module 11 item 202) | | |
|202 |ACCIDENTS D'EXPOSITION AU SANG (AES) |
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|202 - 1 |PRINCIPES GENERAUX DE PREVENTION |
| |DES ACCIDENTS D'EXPOSITION AU SANG ( AES) |
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|202- 2 |EVALUATION DU RISQUE D'ACCIDENT D'EXPOSITION AU SANG (AES) |
| |DANS L'INFECTION PAR LE VIRUS DE L'IMMUNODEFICIENCE HUMAINE |
| |(VIH) |
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|202 - 3 |EVALUATION DU RISQUE D'ACCIDENT D'EXPOSITION AU SANG (AES) |
| |DANS L'INFECTION PAR LE VIRUS DE L'HEPATITE B ( VHB) |
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|202 - 4 |EVALUATION DU RISQUE D'ACCIDENT D'EXPOSITION AU SANG (AES) |
| |DANS L'INFECTION PAR LE VIRUS DE L'HEPATITE C ( VHC) |
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|202 - 5 |CONDUITE A TENIR LORS D'UN RISQUE DE TRANSMISSION POSSIBLE |
| |DANS UN ACCIDENT D'EXPOSITION AU SANG (AES) |
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|202 - 1 |PRINCIPES GENERAUX DE PREVENTION |
| |DES ACCIDENTS D'EXPOSITION AU SANG (AES) | Un AES est défini comme une exposition accidentelle à du sang ou à un
liquide contaminé par le sang, à l'occasion d'une effraction cutanée lors
d'une piqûre ou d'une coupure, ou d'une projection sur une muqueuse ou une
peau blessée. Le personnel médical et infirmier constitue la population
exposée. Le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) et le virus de l'hépatite C
(VHC) sont les deux agents qui font courir le risque actuellement le plus
important, sans omettre le virus de l'hépatite B (VHB) chez les personnes
non immunisées, en particulier par vaccination. La prévention des AES passe par le respect des principes suivants : - Précautions standards et recours à des matériels spécifiques de
sécurité : ports de gants, conteneurs pour le matériel (afin d'éviter
de recapuchonner l'aiguille après utilisation), lavage des mains après
tout soin ; port d'un masque et de lunettes en cas de risque de
projection ; décontaminer les surfaces souillées par du sang avec de
l'eau de javel diluée à 10 % ou avec un autre désinfectant approprié.
- Formation du personnel soignant sur la prévention des AES et sur la
conduite à tenir en cas d'accident.
- Nettoyage de la plaie avec un désinfectant ; en cas de projection sur
les muqueuses (notamment la conjonctive), rincer abondamment.
- Déclaration de l'accident et consultation du référent médical de
l'établissement.
- Détermination du statut sérologique du sujet-source et détermination
immédiate du statut sérologique du sujet exposé.
- Surveillance biologique du sujet exposé pour le diagnostic précoce
d'une contamination, et prophylaxie thérapeutique spécifique en cas de
contamination avérée ou à craindre.
- Vaccination de la population exposée contre le VHB. | | |
|202 - 2 |EVALUATION DU RISQUE D'ACCIDENT D'EXPOSITION AU SANG (AES) |
| |DANS L'INFECTION PAR LE VIRUS |
| |DE L'IMMUNODEFICIENCE HUMAINE (VIH) | Le risque de contamination par le VIH lors d'un AES est faible, de l'ordre
de 0,3 %. Un élément déterminant du risque de contamination du sujet exposé est le
statut virologique du sujet-source et la charge virale circulante de ce
dernier. Le risque de contamination est faible en cas d'exposition superficielle à
une petite quantité de sang peu virémique. En cas d'exposition importante à un sang fortement virémique (inoculation
profonde, par une aiguille creuse, d'une quantité notable de sang à charge
virale élevée), la prescription d'une chimioprophylaxie antirétrovirale
réduit de 80 % le risque de contamination du sujet exposé. Des médecins référents, dans les établissements publics ou privés de santé,
aident à la décision de la prescription d'une chimioprophylaxie
antirétrovirale en fonction du contexte.
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|202 - 3 |EVALUATION DU RISQUE D'ACCIDENT D'EXPOSITION AU SANG (AES) |
| |DANS L'INFECTION PAR LE VIRUS DE |
| |L'HEPATITE B (VHB) | Le risque de contamination par le VHB lors d'un AES est de l'ordre de 30 %
si le sujet exposé n'est pas vacciné. Cependant, en milieu de soins, la
gestion d'un risque d'AES lié au VHB devrait être une situation
exceptionnelle en raison de l'obligation vaccinale du personnel de santé. L'élément déterminant du risque de contamination par le VHB est le statut
virologique du sujet-source si le sujet exposé est non vacciné, ou vacciné
non répondeur, ou ayant des antécédents de vaccination mal documentée. Si l'antigène HBs est négatif chez le sujet-source, le risque d'infection
du sujet exposé peut être considéré comme nul. Le suivi biologique du sujet
exposé n'est pas indispensable. Tout sujet-source porteur de l'antigène HBs doit être considéré comme
potentiellement contagieux. Le statut sérologique du sujet exposé est déterminant : . S'il est porteur d'anticorps anti-HBs (> 10 Ul/L) et anti-HBc, il a été
infecté par le VHB et est guéri de l'infection : il est protégé et ne
court pas de risque de réinfection.
. S'il a été vacciné et qu'une recherche, même ancienne, d'anticorps anti-
HBs post-vaccinaux a été positive, il est considéré comme immunisé
. Si le sujet exposé n'a pas été vacciné, le risque d'infection dépend du
statut virologique du sujet-source.
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|202 - 4 |EVALUATION DU RISQUE D'ACCIDENT D'EXPOSITIONAU SANG (AES) |
| |DANS L'INFECTION PAR LE VIRUS DE |
| |L'HEPATITE C (VHC) | Le risque de contamination par le VHC lors d'un AES est de l'ordre de 3 %. Les éléments déterminants du risque de contamination du sujet exposé sont
le statut virologique et la charge virale circulante du sujet-source, et le
statut virologique du sujet exposé. Si le sujet-source n'est pas porteur d'anticorps anti-VHC, le risque
d'infection du sujet exposé peut être considéré comme nul ; cependant, si
le sujet-source présente un facteur de risque (toxicomanie par voie
veineuse), il pourrait se trouver en phase pré-sérologique (après une
contamination toute récente) ; par ailleurs, si le sujet-source est immuno-
déprimé (dialysé ou greffé), il peut être séronégatif et virémique. Dans
ces deux situations, une recherche de l'ARN viral circulant est requise
chez le sujet-source pour préciser son statut virologique. Si le sujet-source est porteur d'anticorps anti-VHC, il faut envisager la
situation selon le résultat de la recherche de l'ARN viral : si le sujet-
source est virémique, le risque moyen est estimé à 1,8 % et le sujet exposé
doit être mis sous surveillance et adressé à un médecin référent. Lorsque
le sujet-source n'est pas virémique, le risque de contamination du sujet
exposé est extrêmement faible, voire nul. | | |
|202 - 5 |CONDUITE A TENIR LORS D'UN RISQUE DE TRANSMISSION POSSIBLE |
| |DANS UN ACCIDENT D' EXPOSITION AU SANG (AES) |
Il faut obligatoirement déterminer le statut virologique du patient-source,
s'il n'est pas déjà établi : sérologies du virus de l'immunodéficience
humaine (VIH) et du virus de l'hépatite C (VHC), antigène HBs et anticorps
anti-HBs pour le virus de l'hépatite B (VHB) ; s'il s'agit d'une infection
à VIH ou VHC, il faut en outre déterminer la charge virale plasmatique du
sujet-source et rechercher la notion d'un traitement antiviral chez ce
dernier. En cas de positivité du patient-source, la conduite à tenir vis-à-vis du
sujet exposé est la suivante :
1. Suivi biologique : Dans les heures qui suivent l'accident : anticorps anti-VHC, anticorps anti-
VIH, antigène HBs et anticorps anti-HBs, taux de transaminases.
Dans le contexte d'une infection à VIH : anticorps anti-VIH à J21 et aux
troisième et sixième mois.
Dans le contexte d'une infection à VHC : taux de transaminases tous les 15
jours pendant six mois, puis tous les mois pendant deux mois : recherche
mensuelle du génome viral jusqu'au troisième mois ; anticorps anti-VHC aux
troisième et sixième mois.
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