LA FRANCE ET LES DEFIS MONDIAUX DE L'ENERGIE I. Les défis ...

ces ressources d'énergie non renouvelables se raréfient et vont coûter de plus
en plus cher ... Examen des filières énergétiques autres que les énergies fossiles
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LA FRANCE ET LES DEFIS MONDIAUX DE L'ENERGIE
I. Les défis Aujourd'hui, nous sommes confrontés à plusieurs défis sur Terre.
- Au cours des années la population mondiale augmente et la consommation
d'énergie est beaucoup plus importante
qu'auparavant: pendant le XXème siècle, la consommation mondiale
d'énergie a été multipliée par 10. Nous étions
6 milliards en 2000 et nous prévoyons d'être 12 milliards en 2050...
- les pays émergents* nécessitent toujours plus d'énergie pour leur
développement énergétique.
- les combustibles fossiles comme le pétrole, le charbon et le gaz, qui
sont les plus utilisés, favorisent le réchauffement
climatique.
- ces ressources d'énergie non renouvelables se raréfient et vont coûter
de plus en plus cher. II. Etat des lieux des dépenses énergétiques dans le monde et en France En 2008, l'humanité a utilisé plus de 11 milliards de tep ( "tonnes
équivalent pétrole": unité de mesure qui correspond à la quantité d'énergie
produite par une tonne de pétrole), soit pour 6,5 milliards d'humains, 1,78
tep par habitant, mais cette moyenne varie beaucoup selon les régions: 0,7
tep pour un Africain, 3,69 tep pour un Européen, 4,2 tep pour un Japonais
et 8,4 tep pour un Canadien.
La France est le 7ème consommateur d'énergie dans le monde. Début 2010,
ce sont les filières d'énergie non renouvelables qui y dominent, couvrant
95 % des besoins: l'uranium est la première source d'énergie utilisée par
les Français avec 42 %, suivi du pétrole avec 33 % puis du gaz avec 15 %,
et enfin le charbon avec 5 %. Les sources renouvelables sont beaucoup moins
exploitées: près de 3 % pour la biomasse et 2 % pour l'hydraulique, 0,5 %
pour l'énergie éolienne, 0,2 % pour la géothermie et 0,05 % pour le
solaire. La France est ainsi le 2ème producteur mondial d'énergie nucléaire
et le 1er producteur européen d'énergie renouvelable. III. Examen des filières énergétiques autres que les énergies fossiles L'énergie nucléaire provient de l'uranium en grande partie, qui est une
ressource épuisable et la plus utilisée en France.
Le nucléaire ne rejette pas de CO2 lors de la production d'électricité,
mais son exploitation n'est pas sans conséquences et pose un double
problème de sécurité:
- les accidents nucléaires se révèlent graves, car la moindre fissure peut
provoquer une explosion au niveau du réacteur et la radioactivité libérée
persiste très longtemps
- les déchets restent radioactifs pendant des dizaines de milliers d'années
et sont cancérigènes, mettant en cause la sécurité des générations futures. La biomasse (bois énergie, biogaz et biocarburant) est aujourd'hui la
première source d'énergie renouvelable en France. Malheureusement, la
biomasse est considérée comme une énergie renouvelable tant qu'il n'y a pas
de surexploitation de la ressource; de plus, elle peut être polluante si
mal utilisée ou si la biomasse utilisée est elle-même polluée. La biomasse
est une filière en développement rapide. Le biogaz est issu de la
fermentation de matières organiques contenues dans les décharges, stations
dépuration etc. Le méthane est son principal composant, gaz à puissant
effet de serre, et sa captation est de toute façon hautement souhaitable;
sa combustion produit de la vapeur et de l'électricité. Les biocarburants
comptent deux familles, les esters d'huiles végétales (colza...) et
l'éthanol (blé, betterave). En 2010, l'énergie hydraulique était au 2ème rang de la production
d'énergie renouvelable en France. Elle produit très peu de CO2 et permet de
fournir de l'électricité à la demande grâce aux retenues d'eau. Cependant
ces retenues perturbent le milieu par l'accumulation de sédiments et
polluants en amont, les variations de débit et le déficit en sédiments en
aval, et menacent les espèces de poissons migratrices. Leur installation
occasionne des pertes de terrains agricoles et des déplacements de
population. La France a deux projets de construction de barrage d'ici 2050.
* Pays dont le Pib (produit intérieur brut: indicateur de richesse et de
niveau de vie) est inférieur à celui des pays développés mais qui vivent
une croissance économique rapide.
L'énergie éolienne est inépuisable mais sa production fluctue beaucoup
selon les conditions climatiques et le lieu ; transformée en électricité,
elle nécessite des installations de transport de cette électricité et ne
peut jouer qu'un rôle d'appoint dans l'alimentation d'un réseau électrique.
les coûts d'installation sont élevés, mais ne produisant pas de gaz à
effet de serre, son développement est favorisé par les états. A l'heure
actuelle, la production d'électricité éolienne augmente de 30 % par an ;
elle couvrait 4,2 % des besoins en Europe en 2008, correspondant à la
demande en électricité de 35 millions de foyers. L'énergie géothermique exploite l'eau du sous-sol naturellement chaude pour
l'utiliser comme chauffage ou créer de l'électricité. C'est la 3ème énergie
renouvelable la plus utilisée en France, qui se place au 5ème rang européen
des producteurs de chaleur géothermique en 2010. La géothermie ne produit
que peu de gaz à effet de serre et ne laisse aucun déchet après
utilisation: elle est donc favorable à l'environnement. Sa ressource est
illimitée, disponible presque partout et ne dépend pas des conditions
atmosphériques (soleil, pluie, vent). Ses inconvénients sont les coûts
d'installation et de forage, et les risques d'affaissement de terrain liés
aux forages. Un rythme d'exploitation supérieur au rythme de renouvellement
naturel de la chaleur peut entraîner un épuisement de la ressource. L'énergie solaire est considérée comme une source inépuisable et est non
polluante. Elle varie cependant selon les conditions climatiques et n'est
pas produite la nuit, ce qui nécessite d'investir dans des moyens de
stockage ou de transport de l'énergie. Si le coût de production est
faible, l'investissement dans les installations est très élevé et rend
cette énergie peu compétitive à l'heure actuelle. Avec l'augmentation
prévisible des prix des énergies fossiles, les états incitent
financièrement au développement de cette filière et la commission
européenne prévoyait qu'elle représente 20 % des énergies renouvelables
utilisées en 2020.