SOMMAIRE - Action Culturelle
15 juin 2013 ... ... avantage d'avoir accès aux codes du langage hospitalier et ainsi de .... jeun
avant examen); Tjrs lavage des mains avant et après rencontre ...
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SOMMAIRE
PREAMBULE NATURE DU PROBLEME POSE
CADRE INSTITUTIONNEL p.
I. ORIENTATIONS RELEVANT DU MINISTERE p.
DE L'EDUCATION NATIONALE
II. ORIENTATIONS RELEVANT DU SECRETARIAT p.
D'ETAT A LA SANTE
III. ORIENTATIONS CONJOINTES p.
ESSAI DE DEFINITION p.
I. REMARQUE PREALABLE AUTOUR DES MOTS : p.
TROUBLE - RETARD - LANGAGE
II. ESSAI DE DEFINITION DE LA DYSPHASIE p.
III. ESSAI DE DEFINITION DE LA DYSLEXIE p.
IV. AMPLEUR DU PROBLEME p.
ETAT DES LIEUX
CONSTAT AU NIVEAU NATIONAL p.
I. UN CADRE REGLEMENTAIRE p.
II. DE NOMBREUX RAPPORTS SUR LE SUJET p.
III. DES PROJETS DE LOI p.
IV. DES INITIATIVES DIGNES D'INTERET p.
V. DES INSUFFISANCES, DES INEGALITES EN TERME DE p.
DROIT A L'EDUCATION ET DE DROIT A LA SANTE
QUI GENERENT UN SENTIMENT LARGEMENT PARTAGE
DE NON-RECONNAISSANCE DE CES DEFICIENCES
CONSTAT AU NIVEAU INTERNATIONAL p.
RECOMMANDATIONS
LES PRINCIPES p.
LES OBJECTIFS p.
DEUX CONSEILS p.
ANNEXES p.
PREAMBULE Il y a peu de domaines du développement de l'enfant et de la pathologie
infantile qui aient autant retenu l'attention au cours de ce siècle, et
plus particulièrement encore depuis une trentaine d'années.
Quelle mère n'a eu un enfant dyslexique ou qui s'est mis à parler
tardivement ? Qui ne se souvient d'une courte mais alarmante période de
bégaiement ? Le climat singulier d'attention au langage oral et écrit ne s'explique sans
doute complètement, ni par les polémiques scientifiques ou pédagogiques
existantes, ni par l'apparition sur le marché d'un nombre croissant "de
psychologues installés" ou de "logopèdes avérés", mais par l'importance de
la maîtrise du langage comme élément de réussite scolaire, d'intégration
sociale et d'insertion professionnelle.
Il convient de constater et de reconnaître qu'au quotidien de l'école,
qu'au quotidien de la vie familiale et sociale, des jeunes sont confrontés
à un défi majeur dans l'acquisition de la lecture, de l'écriture ou du
calcul et dans le maniement de la langue orale. Ce défi, quand il n'est pas
relevé, génère très souvent des retards cumulés et des déficits constatés
qui vont bien au-delà des apprentissages scolaires. On peut parler parfois
de souffrance et de culpabilisation de ces enfants et de leurs familles. On
peut parler aussi d'impuissance et de perplexité des enseignants. Ne pas
(ou peu) savoir lire et écrire, ne pas (ou peu) savoir parler, c'est
nécessairement être en échec scolaire et social mais aussi vivre et faire
vivre un échec. Dans cette perspective, et compte tenu de l'histoire scientifique,
psychologique, pédagogique et médicale liée aux difficultés ou troubles
d'apprentissage du langage oral et écrit, suggérer des recommandations pour
mieux aider à l'école et hors de l'école les enfants appelés "dysphasiques"
ou les enfants appelés "dyslexiques", requiert à la fois :
( De l'humilité scientifique :
Près de 100 ans de recherche n'ont pas permis de cerner précisément par
exemple, ni l'étiologie, ni les trajectoires développementales de ces
difficultés ou troubles et ni les interventions éducatives et pédagogiques
pertinentes auprès des élèves. Aujourd'hui encore des querelles existent
parfois teintées de controverses idéologiques. ( Du discernement :
La question fondamentale face à ce type de problème est simple à poser :
comment, par exemple, différencier un mauvais lecteur ou un lecteur faible
d'un enfant présentant un trouble spécifique de l'apprentissage de la
lecture ? La réponse est importante non seulement pour définir ce trouble
(s'il existe) mais parce qu'elle a évidemment des répercussions
considérables pour des milliers d'enfants ou d'adolescents.
Un seuil de dysfonctionnement de l'apprentissage de la lecture relativement
élevé en identifiera trop et en étiquettera inévitablement quelques uns, au
risque de leur faire du tort, alors qu'un seuil relativement bas n'en
identifiera pas assez et privera probablement certains d'entre eux de
services pédagogiques et thérapeutiques dont ils pourraient bénéficier. ( De la distance face aux pressions diverses :
Les intérêts multiples des protagonistes en jeu - enfants, familles et
associations, enseignants, administrations, cliniciens et chercheurs - ne
convergent que rarement. On doit alors éviter au moins la
déresponsabilisation des enseignants, l'hyper-médicalisation des réponses
ou des prises en charge proposées, voire l'adhésion rapide à une nouvelle
théorie explicative ou des nouvelles recettes miracles.
( Mais aussi de la conviction :
Face à une réelle souffrance des familles et à l'échec profond de plusieurs
milliers d'enfants (vraisemblablement 4 à 5 %), l'école n'a pas à être
exonérée de sa responsabilité pédagogique et éducative. Elle ne peut certes
résoudre tous les problèmes, mais un partenariat éducatif avec notamment
des professionnels de la santé et la famille peut constituer une démarche
porteuse de résultats positifs. Voilà ainsi présenté l'esprit qui anime ce rapport souhaité par Madame la
Ministre déléguée à l'enseignement scolaire. Conformément à sa demande, il
se structure en trois parties : ( Nature du problème posé. ( Etat des lieux. ( Recommandations. Il est le résultat à la fois :
- d'échanges et de confrontations riches, parfois passionnés, toujours
attentifs, au sein d'un groupe de travail composé de représentants
d'associations, de syndicats d'enseignants, de professions de la santé ;
- d'auditions de 28 experts : enseignants, chercheurs, médecins,
orthophonistes (listes jointes en annexe).
Que chacun soit remercié pour son aide et sa contribution active.
CADRE INSTITUTIONNEL
Le Ministère de l'Education Nationale, de la Recherche et de la
Technologie et le Secrétariat d'Etat à la Santé ont séparément, chacun
dans leurs domaines de compétence, et conjointement, développé des
orientations politiques qui fixent le cadre institutionnel dans lequel la
présente étude s'effectue. I. ORIENTATIONS RELEVANT DU MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALE On retiendra principalement : a) Une rénovation du système scolaire : A travers la Charte de l'Ecole du XXIème siècle, le Collège des années
2000, la Charte du Lycée du XXIème siècle, le système scolaire se rénove en
profondeur autour de deux idées maîtresses. ( La mission essentielle du service public d'éducation est d'assurer à
chaque élève une scolarité lui permettant d'acquérir, outre les savoirs
fondamentaux, les repères et références indispensables à l'exercice de la
responsabilité et de la citoyenneté. Dans cette perspective, le rôle
fondamental de l'école est d'être le lieu initial d'expérience et
d'apprentissage ; elle doit accueillir tous les élèves avec le même souci
d'exigence et d'ambition, tout en veillant à développer, à tous les niveaux
du parcours scolaire, une approche différenciée de son public. ( L'école, dans un souci d'égalité des chances et de devoir à l'égard de
l'ensemble des familles, doit être son propre recours pour faire face à la
diversité des élèves accueillis.
b) Une nouvelle étape pour l'accueil des élèves handicapés à l'école : A partir d'un rapport demandé à l'I.G.E.N. et à l'I.G.A.S. qui fait
l'inventaire des blocages dans la pleine application des lois du 30 juin
1975 en faveur des personnes handicapées et du 20 juillet 1989 relative à
l'éducation, Madame la Ministre a pris, dès décembre 1998, diverses mesures
en faveur de la scolarisation des enfants et des adolescents handicapés.
Elles soulignent que tous les enfants handicapés qui peuvent l'être et pour
lesquels les familles le souhaitent doivent être accueillis par le système
scolaire : la France doit se hisser au même niveau que d'autres pays
européens qui montrent l'exemple, notamment en faisant de l'accueil à
l'école la règle commune, l'inscription dans un établissement spécialisé,
l'exception. c) La maîtrise des langages : conditions de la réussite de tous les élèves
: A partir des Etats Généraux de la lecture et des langages des 4 et 5 mai
1999, Madame la Ministre a pris douze initiatives concrètes, par exemple :
mieux valoriser les compétences des réseaux d'aide et de soutien aux élèves
en difficulté (RASED), clarifier les objectifs pédagogiques en maternelle,
mettre en ?uvre des actions pour les jeunes illettrés, créer des ateliers
d'écriture, de lecture et langage pour tous...
II. ORIENTATIONS RELEVANT DU SECRETARIAT D'ETAT A LA SANTE On retiendra principalement : a) L'accès à la prévention et aux soins : Cette orientation est depuis décembre 1998 défini dans le cadre de
programmes régionaux d'accès à la prévention et aux soins (PRAPS). Etablis
pour trois ans, ils fixent des activités prioritaires et leurs modalités
de mise en ?uvre et d'évaluation au niveau régional et au niveau des
départements de la région. Un comité régional est consulté sur le
programme et en assure le suivi. Le premier PRAPS devait être établi au
plus tard le 31 décembre 1999. b) Une intention politique : les troubles d'apprentissage chez l'enfant (
"un problème de santé publique ?" : Le Haut Comité de la Santé Publique en mars 1999 aborde les troubles
d'apprentissage (langage oral et écrit, calcul) comme un véritable
problème de santé