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Les rhinites primaires sont d'origine virale, allergique, à champignons et aussi à
... deux formes de rhinites bactériennes primaires sont décrites chez le cheval:
celles de .... pas toujours le succès escompté (lésions trop avancées, par
exemple). ..... La fixation du complément est un examen de valeur pour le
sérodiagnostic ...
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4.2. Les maladies du système respiratoire 4.2.1. Des cavités nasales Des rhinites non spécifiques secondaires peuvent se développer. Elles
sont causées par n'importe quelle bactérie pathogène opportuniste vivant
dans les cavités nasales (voir 3ème Candi). Les rhinites primaires sont
d'origine virale, allergique, à champignons et aussi à mycoplasmes.
Bovins: La rhinite bactérienne primaire n'est pas décrite chez les
bovins, au contraire des rhinites d'origine virale ou à champignons. Par
contre, des rhinites secondaires purulentes à Actinomyces pyogenes,
Staphylococcus spp, Streptococcus spp sont décrites.
Ovins: Ce qui a été dit pour les bovins vaut pour les ovins. Une
cause supplémentaire est Pseudomonas pseudomallei (mélioïdose) qui provoque
une rhinite purulente suite au développement d'abcès dans la muqueuse
nasale. Cette maladie sera décrite dans les affections systémiques (voir
4.9.).
Porcins: En dehors des causes non spécifiques de rhinites secondaires
(Actinomyces pyogenes, Staphylococcus spp, Streptococcus equisimilis et
spp), deux formes de rhinites bactériennes primaires spécifiques sont
décrites: la rhinite atrophique et la rhinite nécrosante. La rhinite
atrophique à Bordetella bronchiseptica et Pasteurella multocida type D se
développe chez les jeunes porcelets (voir 2.3.3.1.) ainsi que la rhinite
nécrotique à Fusobacterium necrophorum avec laquelle elle peut être
confondue (voir 2.3.3.2.).
Equins: En dehors de causes de rhinites secondaires (Staphylococcus
spp, Streptococcus zooepidemicus...), deux formes de rhinites bactériennes
primaires sont décrites chez le cheval: celles de la morve et de la gourme.
La morve ("glanders"), une affection propre aux solipèdes, causée par
Pseudomonas mallei, est décrite dans le chapitre des maladies contagieuses
au regard de la loi (voir 4.10).
La gourme ("strangles"), également une affection propre aux
solipèdes, est causée par Streptococcus equi et par Streptococcus
zooepidemicus et a été décrite dans les maladies du jeune (voir 3.4.1.1.).
Canins: Comme dans les autres espèces animales, les rhinites
bactériennes sont essentiellement secondaires à des traumas, des infections
nasales, des tumeurs. Les principales bactéries impliquées sont
Staphylococcus intermedius, Streptococcus canis, Bordetella bronchiseptica,
plus rarement Pasteurella spp.
Notons un type particulier de rhinite non bactérienne: l'aspergillose
parfois secondaire à de longs traitements aux antibiotiques.
Félins: On ne peut que reprendre tout ce qui a été dit pour le chien.
De plus, des rhinites à Chlamydia psittaci sont possibles (voir infections
systémiques 4.9.). Un autre cas de rhinite a été observé au laboratoire:
une rhinite à Streptobacillus moniliformis, normalement un pathogène
respiratoire des rongeurs. Une forme chronique de rhinite suivie de
sinusite est causée par Cryptococcus neoformans. 4.2.2. Des voies respiratoires supérieures Les laryngites, trachéites et bronchites se développent après
n'importe quel type d'infection et font d'ailleurs très souvent partie des
pneumonies. Elles peuvent aussi se développer à partir d'une rhinite et/ou
d'une pharyngite. Elles sont primaires ou secondaires à des infections
virales ou à mycoplasmes.
Chez les ruminants, des laryngo-trachéites à Actinomyces pyogenes
sont assez fréquentes. Chez le veau adolescent, rappelons l'existence de la
laryngite striduleuse ou nécrobacillose du larynx à Fusobacterium
necrophorum. Des trachéites, lors de septicémies à Histophilus somnus ,
sont également décrites (voir 3.1.3.1.).
Chez le porc, des laryngo-trachéo-bronchites peuvent être observées
dans tous les cas de pneumonies à complications (voir ci-dessous) ainsi que
secondairement à des infections virales.
Chez le cheval, des pharyngo-laryngites sont observées dans la gourme
et secondairement à des infections virales.
Chez les carnivores domestiques, des laryngo-trachéites primaires,
mais le plus souvent secondaires à des infections virales sont causées par
Bordetella bronchiseptica (voir ci-dessous) et Streptococcus canis. 4.2.2.1. La trachéobronchite infectieuse des chiens (et
chats) La trachéobronchite infectieuse des chiens (et des chats) est une
maladie contagieuse des voies aériennes, aiguë ou chronique, à étiologie
multiple, encore appelée "Toux des chenils". a) Etiologie
Divers agents sont impliqués primairement et secondairement dans la
toux des chenils. Les trois agents que l'on retrouve systématiquement sont
le virus parainfluenza canin (SV-5), Bordetella bronchiseptica et des
mycoplasmes. Les adénovirus canins 1 et 2 sont également importants. Par
contre, l'herpesvirus canin et les réovirus 1, 2 et 3 sont plus rares.
Deux ou plus de ces agents agissent en synergie pour causer une
trachéobronchite aiguë pouvant passer à chronicité. Bien que la bactérie
Bordetella bronchiseptica seule puisse causer des infections typiques, dans
la pratique, le terrain est souvent préparé par des virus et/ou des
mycoplasmes. Les virus cités peuvent à eux seuls causer une infection
clinique légère. Les mycoplasmes compliquent l'infection virale. Une
espèce, Mycoplasma cynos, peut aussi être un pathogène primaire. Quant à
l'intervention de Bordetella bronchiseptica, elle provoque l'apparition de
la maladie clinique typique.
Bordetella bronchiseptica est aussi isolée de nombreux cas de
bronchite chronique. b) Incidence
Comme son nom l'indique, cette infection est détectée essentiellement
dans des chenils. En fait, tout individu, placé temporairement dans un
chenil, un concours, une exposition quelconque est un malade potentiel en
ce qui concerne la toux des chenils. De plus, cet individu est susceptible
de disséminer l'infection aux animaux du voisinage lors de son retour.
Dans un groupe de chiens, la morbidité varie de 10 à 80%. Mais la
mortalité est limitée aux animaux développant des complications de
pneumonie exsudative aiguë. Comme l'immunité est de courte durée, la toux
des chenils est susceptible de réapparaître chaque année.
La bronchite chronique, une séquelle de nombreuses infections
respiratoires, existe chez les chiens adultes, surtout dans les petites
races. c) Pathogénie
Les agents infectieux sont transmis par les gouttelettes expulsées
lors des accès de toux, ou par les aboiements.
Après inhalation, les microorganismes infectieux se localisent sur
les muqueuses nasale, trachéale et bronchique. Le virus parainfluenza se
réplique dans les cellules des muqueuses des voies aériennes. Mycoplasma
cynos adhère aux cellules épithéliales de l'arbre respiratoire et le
colonise. Bordetella bronchiseptica produit divers facteurs de virulence
(adhésines et toxines) dont les derniers provoquent l'apparition de zones
nécrotiques.
La réaction inflammatoire de l'hôte s'étend des cavités nasales aux
bronchioles. Un exsudat purulent se forme. L'infection peut passer à
chronicité et causer de la bronchite chronique qui est secondaire à toute
infection respiratoire non ou mal traitée. Des complications de pneumonies
exsudatives aiguës apparaissent chez quelques animaux affaiblis ou
immunodéprimés. Chez ces animaux la pneumonie peut aussi passer à
chronicité. d) Signes cliniques
Le signe clinique est la toux: "harsh", persistante mais non
productive le plus souvent. La quinte de toux peut être si forte qu'elle en
arrive à mimer des efforts de vomissements. L'exercice, l'excitation, la
palpation trachéale précipite la toux. Dans les cas bénins, la toux
persiste pendant quelques jours; dans les cas graves, deux à trois
semaines. Dans les cas chroniques, elle peut perdurer indéfiniment. Dans le
cas de développement d'une rhinite, un jetage mucoséreux (sans
complication) à muco-purulent (avec complications) est visible.
Dans les cas de complications profondes et de pneumonie exsudative,
des signes généraux apparaîtront (apathie, fièvre, dyspnée). Si la
pneumonie devient chronique, la toux, la tachypnée et la dyspnée
persistent. e) Lésions
Dans les cas d'infections virales pures, les laryngites, trachéites
et bronchites sont séreuses (SV-5) ou nécrotiques à foyers (Adéno-).
Dans les cas de complications à Bordetella bronchiseptica les mêmes
lésions s'accompagnent de la formation et de la présence de pus.
Dans les cas de bronchite chronique, du mucus clair mais épais et
collant est présent et l'emphysème peut s'être développé.
Dans la pneumonie exsudative aiguë, de la congestion, de l'oedème et
un exsudat sont présents dans différents lobes (parfois avec de la
pleurésie).
Dans la pneumonie exsudative chronique, de la fibrose et de
l'hépatisation pulmonaire se sont développées avec présence d'un exsudat
purulent dans les bronches et souvent de la bronchiectasie. f) Diagnostic
Il faut différencier la maladie de Carré des autres affections
respiratoires qui sont souvent qualifiées de toux des chenils. En général,
ce diagnostic différentiel est basé sur les signes cliniques et l'anamnèse.
Le diagnostic peut être confirmé par l'isolement et l'identification
des agents pathogènes à partir du jetage ou d'un lavage trachéo-bronchique.
Le diagnostic sérologique est difficile car nombre de chiens sont
vaccinés.
g) Traitement
En dehors des traitements médicaux à spécificité respiratoire, un
traitement antibactérien est à instaurer et à appliquer correctement si
l'on veut éviter les complications ou le passage à chronicité.
Le traitement à base de tétracyclines, de trimétoprim-sulfamidés ou
de céphalexine doit durer au moins dix jours à fortes doses. Ce traitement
n'apportera toutefois pas toujours le succès escompté (lésions trop
avancées, par exemple). La meileure voie d'administration est l'aérosol,
mais ce n'est pas souvent possible et il faut se contenter d'une
administration parentérale qui n'est pas toujours