TES/ SES/ Année scolaire 2012-2013 - Apses

... et le reste du monde (agents non résidents), au cours d'une période donnée. ...
L'examen des soldes du compte financier permet de montrer que la France était
... La France a donc du recourir au RDM pour compenser le déficit d'épargne et ...

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Etude d'un document : La balance des paiements ( Consigne : Après avoir présenté le document, vous interprèterez ses
informations pour l'année 2011.
Source : Banque de France, février 2013 La balance des paiements est un document comptable, publié (en France) par
la Banque de France, qui rassemble l'ensemble des transactions économiques
et financières réalisées entre les agents résidents d'un pays et le reste
du monde (agents non résidents), au cours d'une période donnée. Les données
sont exprimées en milliards d'euros.
Elle enregistre des flux de B/S et capitaux.
La BP est nécessairement équilibrée : l'enregistrement d'une opération se
fait selon le principe comptable de la partie double : toute opération
inscrite au crédit a sa contrepartie en débit. La balance des paiements nationale permet d'évaluer l'insertion de la
France dans son environnement extérieur, d'identifier l'apparition de
déséquilibres, de comprendre comment ces déséquilibres sont financés par le
reste du monde (lorsque les sorties de capitaux sont supérieures aux
entrées de capitaux) ou placés auprès du reste du monde (dans le cas
inverse).
La balance des paiements comporte 3 comptes.
Elle se compose tout d'abord du compte des transactions courantes qui
enregistre les opérations réelles réalisées au cours de l'année.
En 2011, le solde des transactions courantes était déficitaire de 38,9
milliards d'euros, ce qui s'explique en grande partie par un déficit
commercial de 73,5 milliards d'euros (ce qui signifie qu'elle a davantage
importé de biens qu'elle n'en a exportés) puis par un déficit des
transferts courants de 36,6 milliards d'euros.
Le déficit commercial reflète ici un manque de compétitivité des produits
nationaux.
Les excédents de 24,2 milliards d'euros réalisé dans la balance des
services et de 46,9 milliards d'euros pour la balance des revenus n'ont pas
permis de compenser ces déficits.
Le déficit courant signifie aussi que les sorties de devises ont dépassé
les entrées de devises.
Ensuite, elle comporte un compte de capital qui enregistre les
transferts en capital et les achats ou ventes d'actifs non financiers comme
les brevets ou droits d'auteurs.
Ce compte présente en 2011 un déficit de 100 millions d'euros (0,1
milliard). Le dernier compte de la BP est le compte financier dont le solde
permet d'envisager une capacité ou un besoin de financement de la nation.
L'examen des soldes du compte financier permet de montrer que la France
était exportatrice nette de capitaux car le solde des IDE était déficitaire
de 35,4 milliards d'euros, ce qui témoigne d'un dynamisme des investisseurs
résidents mais d'une moindre attractivité relative du territoire français.
Compte tenu de ces éléments, les sorties de capitaux dues au déficit
des transactions courantes et aux investissements directs atteignent 74,3
milliards en 2011.
Le financement de ce besoin global de capitaux crée des engagements
financiers envers le reste du monde.
Ainsi, en 2011 en France, la balance du compte financier était excédentaire
de 58,1 milliards d'euros, ce qui signifie que la France avait un besoin de
financement de la nation vis-à-vis du RDM ; autrement dit, en France en
2011, l'épargne était insuffisante pour financer les investissements
réalisés.
La France a donc du recourir au RDM pour compenser le déficit d'épargne et
a du prélever sur les avoirs de réserve de la banque centrale pour un
montant de 5,5 milliards d'euros.
Enfin, les opérations sur titres (investissements de portefeuille) se
traduisent par des entrées de capitaux de 251,6 milliards d'euros,
imputables essentiellement à des cessions nettes de titres étrangers par
les résidents pour 177,5 milliards d'euros.
Les opérations sur instruments financiers dérivés génèrent des entrées de
capitaux à hauteur de 13,8 milliards d'euros.
Les autres opérations de prêts et emprunts (« autres investissements »)
présentent des sorties nettes de 177,3 milliards d'euros. La ligne « erreurs et omissions » est quant à elle un poste
d'ajustement.