Récit du journal de bord sur Alizés II avec Francis skipper et Alain ...

6- Magazine of the National Maritime Museum Greenwich issue 3 : ..... Extrait de
journal : Raycas = radar + Calculateur Fev 1978 : Un auxilliaire intélligent pour
...... 22- Landelijke bon van watersportverenigingen in Belgie :LBWB : examen
stuurbrevet ...... 17- Le Wandelaar fait dans l'humanitaire - Exercice Fairwind
2000

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Récit du journal de bord sur Alizés II avec Francis skipper et Alain
équipier Périple Hendaye Dakar aller retour 2014 sous l'égide de Voiles Sans
Frontières(VSF) Rappel de mes engagements pour VSF Je suis membre de VSF depuis 2010 et j'ai déjà fait un aller retour Hendaye
Dakar avec ce bateau ayant comme équipière l'une de mes filles Elodie, nous
sommes intervenus dans le cadre d'un partenariat scolaire et de suivis de
projets. Nous devons participer en 2014 à une mission médicale du 25 janvier au 11
février dans les villages de Djinrda et Maya dans la région du Siné Saloun
au Sénégal. Notre bateau et celui de VSF, Yobaléma doivent apporter la logistique en
termes de déplacement et d'hébergement aux membres de la mission sur ces
deux villages. Je suis également coordinateur adjoint venant en soutien à Philippe
Maysonnave, skipper, propriétaire de YOBALEMA et administrateur de VSF Par ailleurs, nous transportons un fauteuil dentaire complet destiné à un
centre de santé de NIODIOR, avons du matériel pour les opticiens à donner à
l'hôpital de FONDIOUGNE, du matériel scolaire à distribuer pour un
partenariat scolaire et des vêtements à donner Nous allons également initier un partenariat scolaire entre une école de
NIODIOR avec celle de CAPBRETON dans les Landes. Nous allons vérifier le bâtiment en partie financé par Référence Conseil et
contrôler d'autres suivis de projets. Pour finir, nous viendrons en aide à différentes tâches dans les villages
Trajet maritime
Premiers jours de navigation jusqu'à VIVEIRO en Espagne du 30/12/2013 au
04/01/204 Nous partons d'Hendaye le 30/12/2013 avec le franchissement un peu
récalcitrant du Cap Machichaco, le mal de mer nous a gagné rapidement, nous
ne pouvons rien mangé pendant 1 jour et demi et nous avons l'air bougon
avec nos nausées constantes. Notre 31 décembre n'est pas festif compte tenu de notre état général Nous faisons une petite halte technique à GIJON pour repartir le lendemain
02/03/2013 vers la Corogne. Le 03/01/2014, nous nous arrêtons dans la RIA de VIVEIRO, position N 43
40 W007 35, impossible de franchir le Cap ORTEGAL La première tentative a durée toute la nuit, nous avions 5 à 6 m de vagues
et un vent maxi de 46 n soit 80 km/h, c'était une situation très chaude
mais gérable sans risque. Alain mon coéquipier en manque de connaissance en navigation ne pouvait
pas aider un skipper un peu speed et il a regagné sa cabine. Nul besoin pour lui de compter les moutons ou les poissons non pêchés, je
rappelle que sa passion est la pêche, mais en ce moment il faudrait des
bestioles de compétition et il est plus performant pour récupérer les Fou
de Bassan avec son moulinet. Fou de Bassan récupéré avec la ligne de pêche d'Alain dans une acalmie Pour revenir sur son sommeil, il est capable de s'endormir à points fermés
dans un fracas d'enfer se faisant rouler dans sa cabine ou on a du mal à le
retrouver sous un amalgame d'affaires en tout genre pour le transport. Essai de passage du cap Ortégal Je refais une tentative de passer le cap Ortégal, nous sommes le 03/01 au
matin avec un rapprochement des cotes, Alain fait surface à 8h30, le
skipper à du mal à garder les yeux ouvert après sa nuit blanche, le vent ne
dépassait pas les 70 km/h mais les vagues devaient atteindre les 7 m avec
certaines déferlantes recouvrant le bateau.
Nous étions dans une grande lessiveuse, j'ai abdiqué, le coéquipier était
en pleine forme sans panique mais le skipper était vidé et nous avons
fait escale au port de Viveiro. Observations techniques Nous avons fortement appréciés les protections dans le cockpit fabriquées
et montées par Jean Philippe Autant, elles ont tenu à force 9 sans
difficulté et la trinquette nouvellement installée nous a sérieusement
aidée à gérer les passages délicats. Nous avons fait 684 km avec une moyenne de navigation de 9.26 km/h, nous
avons eu le vent en permanence contre nous, c'est une dominante dans ce
golf de Gascogne. De Viveiro au Cap Finistère Espagnol Nous partons de Viveiro le 07/01/2014, le Cap Ortégal est encore difficile
et nous le passons. Nous pensions avoir évités le pire, mais c'était sans compter sur
l'apparition d'une bande de front froid venant de l'océan symbolisée par
des petites barbules de vent avec 3 graduations faisant un total de 30 n
provoquant des rafales de 45 nds. Nous avons une houle résiduelle de 5 m à 6 m et une hauteur de vague par le
vent approchant un cumul de 8 m. Certaines de ces vagues sont déferlantes, heureusement, les protections
empêchent de faire le plein dans le cockpit, néanmoins, nous sommes très
humides dans notre machine à laver. Nous n'avons pas de photo, difficile de se tenir, de maintenir l'appareil
et de se montrer dehors au risque de se faire embarquer par un paquet d'eau Cela se traduit : mer forte avec un peu de 9 beaufort
A 18h précises, l'accalmie est annoncée et ce fût le cas. Contents d'être sortie de cette grande lessive à l'eau de mer, nous
remarquons la présence d'un gros bout (cordage) ne nous appartenant pas
accroché dans l'hélice. Nous bricolons, puis l'intrus s'échappe, sinon c'était plongée avec
bouteille à 12 degrés, il a mieux au petit déjeuner. Alain, le plongeur certifié de l'expédition n'a pas jugé utile de prendre
le haut de la combinaison, il s'est vu directement au Sénégal et il a zappé
la possibilité de cette intervention dans les eaux froides de l'Espagne et
du Portugal (petit plongeur ce Alain) Nous passons le Cap Finistère à 6h le 09/01/2014 sans vent Du Cap Finistère à Lisbonne Le 09/01/2014, au petit matin nous passons le Cap Finistère dans la
froideur de la nuit sous une petite brume percée par le phare ce cette
pointe. Nous zigzaguons à la recherche du vent favorable, il devient au portant
(vent arrière), allure confortable. Il manque le soleil et nous supportons bien les tenues d'hivers sur le
bateau, de temps en temps je mets le chauffage pour apprécier un peu de
chaleur aux poses repas. Tout va bien à bord durant cette journée, nous faisons les petites
bricoles, il y a des choses qui ne marchent plus ou sont détraquées, joies
de l'électronique embarquée. Le sondeur a déclaré forfait, pourtant il est neuf, les informations de
l'anémomètre sont maintenant inversées. La nuit est toujours aussi froide, Alain a une sacré touche avec sa tenue
de nuit sur le pont dans l'humidité hivernale, je vais communiquer un
cliché souvenir à sa chérie Chantal. Au petit matin du 10/01/2014, nous sommes toujours vent arrière, je mets un
peu de moteur pour recharger les batteries et chauffer un peu l'intérieur. Une alarme stridente résonne m'indiquant un problème de chauffe moteur, je
constate une coupure sur la durite d'alimentation d'eau de mer et ce
phénomène a détruit complètement la turbine caoutchouc de la pompe à eau. Je répare la durite percée, remplace la turbine, le moteur fonctionne
correctement, il est 9h30, Alain n'a rien entendu pourtant cette alarme
était puissante, la lourdeur de son sommeil est impressionnante, en plus il
ronfle, bon courage à Chantal. Ce coéquipier peu ordinaire se plaint d'un petit couinement dans sa cabine,
il est gêné pour s'endormir, la remarque est disproportionnée par rapport à
ses possibilités de sommeil dans les conditions déjà évoquées. Pour en finir avec ce chapitre, lors des changements de quarts, il faut
avoir de la voix, cogner dans la porte de sa cabine au point d'âtre à la
limite de la casse et lui éblouir la tête pour espérer un réveil. Petit matin du 11/01/2014, nous sommes à 60 mn de Lisbonne, grand soleil,
peu de vent nous obligeant de fonctionner au moteur, nous prenons le cap
220°, droit vers les Canaries. Nous traversons les rails des cargos venant du nord au sud, inversement et
vers la méditerranée, nous avons plein de bateaux sur notre écrans AIS et
nous devons nous faufiler dans cette armada de gros navires ou nous sommes
minuscules. Nous avons un réel plaisir à bénéficier d'un soleil généreux mais rien
coté pêche à la traine Du large de Lisbonne à la marina la Goméra aux Canaries
Le 12/01/2014 au matin, nous sommes toujours au cap 220° vers les
Canaries, vent de travers, allure assez confortable voisinant les 6 n. Je décide de faire marcher le sondeur monté par un pro, les coupures de
cet équipement est fréquent.
Un bouton de coupure d'alimentation est positionné à proximité de la barre
tribord, en effet, avant cette modification je devais faire de la
gymnastique dans le coffre AR pour débrancher le câblage pour que ce truc
retrouve ses esprits, nous avons donc simplifié la manipulation. Le 13/01/2014 est une belle journée avec un vent s'orientant un peu vers
l'arrière au 120°, toujours une allure confortable. Nous avons un craquement identifié sur le plateau de commande du vérin de
safran, nous perçons, rajoutons des boulons pour tenter d'immobilisé le
plateau au mieux et le bruit est encore persistant, rien de grave, Alain
dormira dans le carré sachant la gène évoquée pour son sommeil (je doute,
son ronflement est plus conséquent) . Le 14/01/2014 est une journée nuageuse avec des températures en
augmentation, 18° au lieu de nos 12 à 13 ° quotidiens depuis le départ.
Nous sommes toujours vent AR à 120° avec des faiblesses nous obligeant à
s'aider du moteur et cela permet de charger les