table des matieres - Le Cercle Éthique

... leur opinion personnelle sur un sujet qui leur est familier. Contenus de révision
: Thèmes et genres de texte pratiqués dans Alter Ego plus 2 et Agenda 3, ...

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Table des matières Résumé 3
Introduction 11
Première partie 15
Les acteurs en présence 15 Chapitre I 17
Le patient de neurologie 17
I - Le « corps-lieu » 18
L'entrée en scène 18
Le corps équivoque 20
Le corps lieu d'examen et les lieux d'examen du corps 23
II - Le « corps-dans-le-temps » 26
Influence des pathologies neurologiques sur la perception de la
temporalité 26
La césure dans l'histoire 29
L'histoire de l'organe 31
Chapitre II 33
Derrière l'attitude « naturelle » du neurologue 33
I - Le corps du neurologue 34
II - La constitution du socle du savoir 37
L'influence du dualisme cartésien à la source du savoir 38
Le dualisme en neurologie 39
III - La pulsion scopique à l'?uvre 42
La quête du double 42
La fabrique des images 44
L'imagerie moderne 47
IV - Le corps-machine 49
Facticité, « artéfacticité » 49
Le champ du laboratoire est ouvert 51
V - Le problème de l'union 53
La version cartésienne 53
Sa critique spinoziste 55
La morale par provision 57
VI - La méthode pour penser 57
Le voir clair et distinct 57
Application de la méthode : le démembrement 59
VII - Les influences non cartésiennes 63
La part pascalienne 63
Art et technique 65
Esthétique et logos 68
VIII - La part soigante 71
La revalorisation personnelle 71
La dimension disciplinaire 72
IX - Les mobiles inavouables 74
Du double au couple 74
Du couple à la sexualité 75
Chapitre III 79
La positivité du symptôme 79
I - Le symptôme 79
La fonction symbolique du symptôme 80
Le renversement sémiologique dans la statistique 83
II - Le diagnostic syndromique 84
III - Le diagnostic topographique 86
Le diagnostic topographique dans l'histoire 87
Topos et utopie 93
IV - Diagnostic étiologique 94
V - Place de la grâce dans le diagnostic 96
VI - Une amorce de critique 97 Deuxième partie 101
Le spectacle de la misère 101 Chapitre IV 103
La perte des attributs 103
I - Les figures de la perte 103
II - La perte de la locomotion 105
III - La perte de la mémoire 106
Généralités sur la mémoire 106
Les différents modes de représentation de la mémoire 108
Les modèles antiques et modèles classiques de la mémoire 109
Les grands schémas des sciences cognitives 111
Les différents troubles de la mémoire 112
Atteinte de la mémoire corporelle 112
Troubles induits par un découplage entre la mémoire et l'action 113
Troubles de la mémoire épisodique 114
Troubles de l'accès aux souvenirs 115
Modification de la couleur émotionnelle de certains souvenirs 116
Distorsions mnésiques 116
Troubles de la reconnaissance 116
Y a-t-il des pathologies de l'oubli ? 117
De la perte à la métamorphose : l'exemple de la démence sémantique
119
Quel vécu pour les patients ? 119
Quelle phénoménologie pour les neurologues ? 122
IV - La perte du langage 124
Les différentes aphasies 125
Analyse phénoménologique de la visite médicale auprès des aphasiques
126
Les témoignages d'aphasiques 128
La pensée sans le recours fiable du langage 129
La manifestation au monde 132
Une clef pour escorter les aphasiques : l'approche englobante contre
l'analyse 134
V - De la perte à la métamorphose 135
La balance entre le corps et la chair 136
Constitution du corps vécu, constitution de la chair 137
La constitution du monde 139
Dans la maladie 140
VI - La déculturation 142
Nature et culture 143
L'attribution de la place dans le monde 145
Chapitre V 151
Le système nerveux, concept et représentation 151
I - Une existence improbable 151
La citadelle 151
Entre la chair et le corps 153
II - Le silence de l'organe 154
III - Les inconscients neurologiques 156
Taxonomie des inconscients par Lionel Naccache 156
Une dualité constitutive 157
IV - Une sortie du silence 160
Pathique, pathétique, pathologique 160
Une sortie du silence par la maladie ? 161
La sortie du silence par l'intermédiaire du tiers 166
V - La tentation du miroir 166
Usage courant, usage médical du miroir 167
Qualités métaphoriques du miroir 170
Qualités épistémiques du miroir 172
Les écueils et les insuffisances du miroir 176 Troisième partie 181
Une nouvelle phénoménologie ? 181 Chapitre VI 183
Une critique de la relation soignante en neurologie 183
I - La relation sous l'angle de la connaissance 184
II - Une figure inversée de l'empathie au service de la
connaissance 186
III - Le patient, un alter ego ? La tentation de l'analogon et
les difficultés qu'elle soulève 188
La figure de l'analogon chez Husserl 189
Les étapes de l'analogisation 189
La découverte des neurones miroirs : un écho aux thèses de Husserl
192
Les figures-limite de la communauté interhumaine : comment
l'empathie s'effectue-t-elle avec les « anormaux » ? 193
L'échec des processus empathiques dans la maladie neurologique 196
L'impossible transfert 197
IV - La sympathie alliée à l'habitude 199
V - Le sujet path(ét)ique 200
Une relecture de Descartes par Michel Henry 201
Du coté de l'obscur : la critique de Husserl par Henry 203
VI - Le patient est-il absolument étranger ? 207
VII - Le Je neurologue, le Tu patient et le Cela symptôme 209
VIII - Une phénoménologie nouvelle au c?ur de l'échange médical ? 212
Et si le symptôme n'existait pas ? 212
Le symptôme comme carence phénoménale 215
La présence de l'invisible... 217
Chapitre VII 221
Éloge de la réserve 221
I - Vers un renoncement : celui d'accéder par les neurosciences à une
science unifiée et totalisante 221
Le constat et la désillusion 221
La réserve 223
II - Le choix de la métaphore picturale 224
III - La référence à Simon Hantaï 226
Préambule à l'évocation du travail de Simon Hantaï : la teinture à
réserve 226
Le peintre Simon Hantaï et sa démarche artistique 227
L'enseignement éthique de Simon Hantaï 231
Chapitre VIII 235
Quelle éthique pour une discipline baroque ? 235
I - la neurologie : une discilpline baroque 235
Une perle « baroque » dans le corps 235
Les reflets baroques de la spécialité 236
II - L'apprentissage d'une éthique particulière à la neurologie 241
Ce qu'il y a à considérer 241
Le saut 242
La phronèsis 244
Une sagesse des limites 247 Conclusion 253
Bibliographie 255
ANNEXEs 265
Index 267
Introduction
La discipline neurologique met face à face des soignants sains et des
patients frappés de handicaps extrêmes, auxquels l'essor des moyens
d'exploration du vivant ne met pas de terme. Même s'il est indéniable que
des sauts thérapeutiques se produisent et se produiront encore, les
questions demeurent sur l'essence de la grande vulnérabilité pour les
patients qui n'en auraient pas bénéficié. Ces mêmes sauts thérapeutiques
participent parfois du maintien en vie ou de la « fabrication » de patients
nouveaux dans leurs handicaps.
À ces questions la science ne répond pas pour la bonne raison qu'elle
n'a pas vocation à les poser. La médecine, elle, se doit de le faire. Il
lui faut s'interroger sur le statut de l'homme malade. Et les malades de
neurologie sont de ceux qui se métamorphosent le plus. Ce thème ne fait
l'objet d'aucun enseignement, ou seulement d'un enseignement à la marge.
Tacitement, la réflexion est renvoyée à la discrétion de chacun.
La médecine s'apprend et se pratique selon deux axes : sémiologique et
thérapeutique. La sémiologie dégage les phénomènes du processus délétère et
attribue au symptôme une valeur ontologique, indépendante du patient. Elle
est constituée par le logos, « raison organisatrice »[1] depuis Platon et
Aristote ; on pourrait même livrer une sémiologie comparée selon les
médecines et selon les époques. La thérapeutique vise à corriger la nature
déviante par les causes. Elle a pour alliées les sciences fondamentale et
expérimentale. La place du logos est affichée dès la dénomination du
professionnel de santé. Faudrait-il préciser qu'on a affaire à des
neurologues médecins ? Car on se préoccupe davantage des chaînes de
causalité de la maladie ; ce qui en résulte importe moins et relève de la
rééducation, des soins palliatifs et de la compassion de chacun.
L'aphasiologie par exemple traite du trouble du langage mais pas du langage
lui-même en tant que parole vivante chargée d'une intention. En somme elle
préfère au sujet parlant le sujet cérébral[2]. Pourtant ces deux réalités,
le déploiement du symptôme et le vécu du sujet devenu ainsi patient, n'ont
de cesse de coexister. Elles ne se succèdent pas, comme le programme
médical ( diagnostic, traitement, rééducation ( le laisse penser.
Cette négligence serait tenable dans une pratique omnipotente, apte à
corriger le réel pour rendre à ses patients la pleine santé. On est très
loin du compte en neurologie.
La persévération[3] dan