adaptation des examens - Education Physique et Sportive

B. L'épreuve d'EPS à l'examen du baccalauréat général et technologique ....
dans les programmes d'EPS de la classe de sixième des collèges du 18 juin
1996.

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Jérôme Fouquet 2CA-SH
Option A
COMMENT ADAPTER LES EXAMENS D'EPS
A LA DEFICIENCE AUDITIVE :
DEMARCHE ET PROPOSITIONS POSSIBLE
SESSION 2005
SOMMAIRE
INTRODUCTION 3
I. ANALYSE DE LA SITUATION 4 A. Les textes de référence : mesures en faveur des élèves handicapés 4
1. Au sein du système éducatif 4
2. Au sein de l'Education physique et sportive. 5
3. Au sein des textes concernant les examens d'EPS. 7
B. Etude des mises en ?uvre réelles et questionnement . 9
1. Données statistiques 9
2. Explications possibles du manque d'épreuves adaptées 11
3. Hypothèse de modification de cet état de fait 12 II. COMMENT ADAPTER LES EXAMENS D'E.P.S. A LA DEFICIENCE AUDITIVE :
demarche possible 13 A. Détermination des situations de handicap. 13
1. Quelques éléments explicatifs sur la surdité 13
2. Eléments facilitateurs de l'intégration des élèves déficients
auditifs en EPS. 15
3. Situations de handicap des élèves déficients auditifs en E.P.S.
17
B. L'épreuve d'EPS à l'examen du baccalauréat général et technologique
19
1. Les programmes du lycée général et technologique 19
B.O. Hors Série n°5 du 30 août 2001 19
2. L'épreuve d'EPS du baccalauréat. 20
3. Le fonctionnement de l'évaluation. 21
C. Les différentes adaptations possibles 22 III. PROPOSITIONS D'ADAPTATION DES MODALITES DE L'EXAMEN À LA DEFICIENCE
AUDITIVE 23 A. Les situations de handicap dans les référentiels 23
B. L'adaptation : une nécessité pour avoir le choix 26
C. Exemples d'adaptations possibles 27 CONCLUSION 30
REFERENCES BILIOGRAPHIQUES 31
ANNEXES 32 INTRODUCTION
Ce mémoire est basé sur deux aspects professionnels, celui lié à ma
fonction d'enseignant d'éducation physique et sportive dans un collège qui
accueille une classe "annexée" d'élèves malentendants (intégrés dans les
cours d'E.P.S.), et celui lié à ma fonction de relais I.A., chargé des
examens d'E.P.S. au niveau du département de l'Orne. Il a pour objectif de montrer que d'une part la déficience auditive
nécessite des aménagements dans l'enseignement et l'évaluation de
l'éducation physique et sportive, et que d'autre part une connaissance des
situations de handicap permet d'adapter ces enseignements et évaluations. Dans un premier temps, nous étudierons les textes concernant le
handicap, ceux du système éducatif, ceux de l'éducation physique et
sportive et plus particulièrement ceux liés aux examens.
Nous rechercherons à voir s'il y a une concordance entre les discours
et la réalité, et si non quelles en sont les raisons. Ensuite, après avoir défini quelques éléments concernant la surdité,
nous décrirons les éléments facilitateurs de l'intégration d'élèves
déficients auditifs, mais aussi ce qui génèrent des situations de handicap
dans les cours d'E.P.S..
A partir de ces données et de l'étude des textes relatifs à l'examen
d'E.P.S. au baccalauréat, il s'agira de voir quels sont les éléments
problématique pour un élève malentendant au sein des référentiels
nationaux ; puis de proposer des adaptations pour limiter la situation de
handicap.
Il n'est pas question ici de réflexions philosophiques, sociologiques
ou sémantiques sur les concepts de sourd/malentendant, handicapé/élève en
situation de handicap mais de voir comment un système évolue et peut être
amélioré ou du moins aménagé pour que l'éducation physique et sportive soit
une discipline d'enseignement (et donc évaluée) pour tous les élèves. .
ANALYSE DE LA SITUATION 1 Les textes de référence : mesures en faveur des élèves handicapés 1 Au sein du système éducatif
L'analyse des textes généraux fait apparaître une évolution continue
au sein de la société et du système éducatif pour ce qui concerne à la
place des handicapés.
Il s'agit d'une évolution dynamique puisque l'on passe par les différentes
étapes suivantes : 1. L'obligation éducative de la Loi d'orientation en faveur des personnes
handicapées Loi n° 75 .531 du 30 juin 1975 - Chapitre 1 « Les enfants
et adolescents sont soumis à l'obligation éducative ordinaire ou à
défaut l'éducation spéciale déterminée en fonctions des besoins de
chacun d'eux ».
2. La prise en compte des objectifs scolaires de la Circulaire n° 91.302
du 18 novembre 1991- Intégration scolaire des enfants et adolescents
handicapés. « L'intégration en milieu scolaire ordinaire prend en
compte les objectifs assignés à l'école. Elle se fonde sur les
capacités réelles ou attendues d'un jeune handicapé ». 3. Le droit à la scolarisation et le devoir d'accueil des établissements
Circulaire n° 99.187 du 19 novembre 1999 -Scolarisation des enfants et
adolescents handicapés. « La scolarisation des enfants et adolescents,
quelles que soient les déficiences ou maladies qui perturbent leur
développement ou entravent leur autonomie, est un droit fondamental. »
« Chaque école, chaque collège, chaque lycée a vocation à accueillir,
sans discrimination, les enfants et adolescents handicapés.. » Mais également une modification dans la logique de l'intégration selon les
mêmes étapes : 1. De la capacité à s'intégrer : «L'action poursuivie assure, chaque fois
que les aptitudes des personnes handicapées et de leur milieu familial
le permettent, l'accès du mineur et de l'adulte handicapés aux
institutions ouvertes à l'ensemble de la population ... » Loi
d'orientation en faveur des personnes handicapées - Loi n° 75 .531 du
30 juin 1975.
2. A l'analyse des besoins : « Tous les jeunes, quels que soient les
besoins éducatifs qu'ils présentent, doivent trouver dans le milieu
scolaire ordinaire la possibilité d'apprendre et de grandir avec les
autres... » Circulaire n° 99.187 du 19 novembre 1999 - Scolarisation
des enfants et adolescents handicapés. 2 3 Au sein de l'Education physique et sportive.
Il s'agit de voir en quoi et comment les textes relatifs à l'éducation
physique et sportive prennent en compte ces deux évolutions citées
précédemment : une logique d'intégration et une logique d'analyse en terme
de besoins.
En effet comment prendre en compte des élèves handicapés dans une
discipline faisant appel à la motricité et au corps, comment concilier les
exigences institutionnelles et les spécificités de la déficience ? . L ' E.P.S. discipline obligatoire pour tous les élèves. La loi n° 84.610 du 16 juillet 1984 sur l'organisation et la
promotion des activités physiques et sportives est très claire : « Dans
les établissements relevant du ministre de l'Education Nationale et dans
les établissements spécialisés, les élèves handicapés bénéficient de
l'enseignement de l'éducation physique et sportive en fonction de leur
besoins particuliers . » Nous sommes donc bien ici dans une logique de
besoin. Mais les textes révèlent aussi la notion de droit à l'accès aux cours
d'EPS :
« Au regard de loi sur l'intégration des personnes handicapées de 1975 et
de la Charte du sport pour tous de 1987 qui précise que « le sport est un
facteur essentiel de réadaptation et d'intégration » et qu'il faut offrir
« une éducation physique et sportive effective aux enfants handicapés
fréquentant les écoles », il est souhaitable que tous les élèves soient
acceptés dans les cours d'éducation physique.
La présente circulaire réaffirme la nécessité de respecter le droit des
handicapés physiques et des inaptes partiels à ne pas être exclus... »
Circulaire n° 94- 137 du 30 mars 1994. Ainsi, comme le rappelle la loi d'orientation sur l'éducation du 10
juillet 1989, l'éducation physique et sportive s'adresse-t-elle à tous les
élèves . Principe que l'on retrouve dans les même termes dans les
programmes d'EPS de la classe de sixième des collèges du 18 juin 1996. Ces différents textes sont d'une portée générale et donc souvent des
intentions. Des mesures vont cependant être facilitatrices de l'intégration
soit en la facilitant soit en assurant des moyens de contrôle.
. EPS et inaptitudes Le décret n° 88 - 977 du 11 octobre 1988 - ( Contrôle médical des
inaptitudes à la pratique de l'éducation physique et sportive ) délimite le
champ des compétences respectives du médecin et de l'enseignant. Le médecin
déclare un élève « Inapte à ... » mais ne peut donc le dispenser de
présence en cours. L'arrêté du 13 septembre 1989 - ( Contrôle médical des inaptitudes à
la pratique de l'E.P.S. ) « En cas d'inaptitude partielle, le médecin
mentionne sur ce certificat, dans le respect du secret médical, toutes
indications utiles, permettant d'adapter la pratique de l'EPS aux
possibilités de l'élève » . De plus « Tout élève pour lequel une inaptitude
totale ou partielle supérieure à 3 mois ... a été prononcée fait l'objet
d'un suivi particulier par le médecin de santé scolaire... » La circulaire n° 90-107 du 17 mai 1990 substitue la notion
d'inaptitude à celle de dispense mais, surtout, retient « le principe de
l'aptitude à priori de tous les élèves à suivre l'enseignement de cette
discipline ». Le certificat