Examen de Statistique et Econométrie Appliquées ... - HEC Lausanne

Il doit être rendu à la fin de l'examen, lequel est « sans documentation » et d'une
... et ici il s'agit uniquement du constat ; son interprétation est une autre affaire).

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Ecole des HEC, Université de Lausanne EXAMEN D'ECONOMIE NATIONALE
SEMESTRE D'ÉTÉ 2003 Enseignants : J.-Ch. Lambelet et S. Frochaux Nom, prénom : ...................................................... Pour chacun des 10 sujets imprimés en gras ci-dessous, on vous propose un
certain nombre de commentaires ou propositions. Chaque commentaire ou
proposition appelle une réaction de votre part indiquée par Juste (J) ou
Faux (F). S.v.p. utilisez le carré au début de chaque commentaire ou
réponse. Notez que tous les commentaires ou propositions pour un sujet
quelconque peuvent être justes, tous peuvent être faux ou certains justes
et d'autres faux. Pour qu'un commentaire ou une proposition doive être
considéré comme faux, il suffit qu'un seul de ses éléments le soit. Un
carré laissé en blanc sera considéré comme une réaction incorrecte. La note
sera déterminée par le pourcentage des réactions correctes, en tenant
compte du fait que si vous répondez au hasard vous avez une chance sur deux
de tomber juste (une notice explicative se trouve sur le site du cours SEA
du semestre d'été 2002). Le corrigé de cet examen sera mis sur le site du
cours dans les jours qui suivent. Le présent document compte 4 pages. Il doit être rendu à la fin de
l'examen, lequel est « sans documentation » et d'une durée de 60 minutes. 1. Marché de l'électricité
a. ( F La LME (loi sur le marché de l'électricité) qui a été rejetée en
votation populaire prévoyait une privatisation intégrale de ce
secteur.
b. ( F Ladite LME prévoyait aussi que le secteur serait géré par un
régulateur (ou « tsar ») aux pouvoirs étendus, comme c'est le cas en
Italie, par exemple.
c. ( J On peut considérer que la libéralisation du marché britannique de
l'électricité, devenue effective il y a 12-13 ans, a été un succès
global.
d. ( F D'après l'analyse VOX des résultats de la votation, il semble que
les électeurs UDC ont voté majoritairement en faveur de la LME. 2. Chômage et assurance-chômage
a. ( J En Suisse, le taux de chômage des jeunes (15-24 ans) ne diffère
que peu du taux de chômage général.
b. ( J Une étude de George Sheldon (Université de Bâle) met le taux de
sortie du chômage en rapport avec la durée variable d'indemnisation
par l'AC. Cette étude montre clairement que plus la période
d'indemnisation est longue et plus les chômeurs mettent, en moyenne,
de temps à retrouver un emploi. (Le constat est juste et ici il
s'agit uniquement du constat ; son interprétation est une autre
affaire).
c. ( F Les résultats de l'Enquête suisse sur la population active
(ESPA), laquelle a lieu une fois par année et mesure le chômage selon
les normes internationales, montrent que le taux de chômage publié
mensuellement par le SECO sur la base des chômeurs inscrits surestime
systématiquement le sous-emploi en Suisse.
d. ( F En Europe comme aux Etats-Unis, le chômage dans la période de
1973 à aujourd'hui s'est caractérisé par un trend ascendant très
significatif. (Juste pour l'Europe, faux pour les USA). 3. ABB
a. ( F Si ABB a connu récemment de graves difficultés et a annoncé en
2002 des pertes pour la première fois dans son histoire, c'était
largement parce que l'entreprise s'est laissée prendre de vitesse
dans le domaine technologique.
b. ( F Si ABB a abandonné en 1999 le secteur des équipements pour la
production d'énergie, c'est entre autres parce qu'elle voulait
réduire ses coûts fixes ; la suite a montré que cela avait été une
sage décision.
c. ( F Comme dans le cas d'une grande banque, une faillite éventuelle
d'une entreprise aussi importante qu'ABB pourrait avoir des
conséquences systémiques ; par conséquent, ABB est « too big to
fail ».
d. ( J Au moment de la débâcle, les membres du conseil d'administration
d'ABB ont prétendu ne pas se souvenir d'avoir jamais discuté et
accepté les très généreux « parachutes dorés » accordés à MM.
Barnevik et Lindahl. 4. L'îlot suisse des taux d'intérêt et le secret bancaire
a. ( J Le « reverse peso effect » est une hypothèse qui entend expliquer
le différentiel international des taux d'intérêt réels en faveur de
la Suisse par des anticipations de réévaluation du franc en cas de
troubles politiques, relativement rares mais graves, à l'échelle
mondiale.
b. ( F Ce différentiel peut s'expliquer plus simplement par le fait que
le franc a tendance à s'apprécier en termes nominaux par rapport à la
plupart des autres monnaie.
c. ( F En droit suisse, la fraude fiscale est considérée comme un délit
administratif ; par conséquent, elle est couverte par le secret
bancaire .
d. ( J Les banques étrangères reconnues par le fisc américain comme
« qualified intermediaries » s'engagent entre autres à prélever
l'impôt anticipé américain sur les revenus de titres américains
détenus chez elles par des personnes de nationalité américaine ou
détentrices d'un permis de résidence permanente aux USA ou y
séjournant fréquemment.
5. Horlogerie
a. ( J C'est très vraisemblablement en raison de l'immobilisme et du
conservatisme engendrés par le « statut horloger » que la montre à
quartz, invention suisse, a été commercialisée non pas par
l'horlogerie suisse, mais par celle d'Extrême-Orient.
b. ( F Un cartel - privé ou officiel, comme dans le cas du « statut
horloger » - sera d'autant plus profitable pour les membres du cartel
que l'élasticité-prix du produit concerné sera grande.
c. ( J Malgré la récente « renaissance » de l'horlogerie helvétique, la
branche n'occupe plus aujourd'hui qu'environ la moitié de la main-
d'oeuvre qu'elle occupait en 1970.
d. ( F L'horlogerie suisse produit aujourd'hui des montres mécaniques
de prix élevé ainsi que des montres de bas de gamme (Swatch), mais le
milieu de gamme a été abandonné à la concurrence étrangère.
6. Blanchiment de l'argent sale
a. ( J Selon les estimations disponibles, le pourcentage de l'argent
sale dans le monde qui est blanchi en Suisse se situe dans une
fourchette allant de 4,5 à 83%.
b. ( J Un aspect critiquable de la législation suisse sur le blanchiment
d'argent sale est qu'elle charge les banques et autres intermédiaires
financiers de fonctions de police, lesquelles devraient être assumées
ou en tout cas financées par l'Etat.
c. ( F Selon certaines estimations, plus de la moitié de l'argent
blanchi en Suisse serait lié au trafic de stupéfiants.
d. ( J La lutte moderne contre le blanchiment d'argent sale trouve son
origine aux USA en 1986.
7. Instruments économiques de la politique écologique
a. ( J Le vrai danger avec le réchauffement du climat lié aux gaz à
effet de serre n'est peut-être pas tant le réchauffement en soi, mais
la possibilité que le climat de la planète constitue un système
instable et à équilibres multiples ; dès lors, le réchauffement
pourrait faire basculer le climat brutalement d'un équilibre à un
autre.
b. ( J En Suisse, les émissions de CO2 dues au secteur « industrie »
sont, en termes absolus, pratiquement égales à celles dues au secteur
« services ».
c. ( J Une des différences entre le système des taxes pigouviennes et
celui des permis d'émission échangeables est que, dans le premier
système, les risques sont « endossés » par l'environnement alors
qu'ils le sont par les entreprises dans le second système.
d. ( J Un des objectifs de la loi suisse sur le CO2 est de réduire, de
10% d'ici à 2010, le volume des émissions en 1990. 8. Industrie pharmaceutique
a. ( J Un des problèmes de l'industrie pharmaceutique mondiale est que,
dans beaucoup de pays, les autorités sont tentées de réduire les
coûts de la santé en faisant baisser le prix des médicaments de
manière autoritaire.
b. ( F En matière de propriété intellectuelle en général et de brevets
en particulier, le système juridique dit de l'épuisement
international favorise les entreprises tandis que celui dit de
l'épuisement national favorise les consommateurs. (C'est le
contraire).
c. ( F La R&D dans le domaine pharmaceutique tend à se désintéresser des
maladies prévalant dans les pays tropicaux et cela, paradoxalement,
en dépit du fait que la demande pour des médicaments contre ces
maladies y est très forte. (La « demande » est définie comme la
conjonction d'un besoin et d'un pouvoir d'achat - la demande doit
être « solvable » ; en l'occurrence, les besoins sont bien là, mais
non le pouvoir d'achat).
d. ( F En Suisse, le secteur de la chimie, y compris les produits
pharmaceutiques, offre à peu près autant d'emplois que celui de
l'intermédiation financière. (Seulement la moitié environ).
9. Politique agricole
a. ( F La Suisse protège son agriculture, ce qui comporte un coût, en
particulier pour les consommateurs. Ce coût n'y est cependant pas
plus élevé, en termes relatifs, que dans la moyenne des pays de
l'OCDE. (C'est un des plus élevés au monde).
b. ( F Comme les paiements directs n'affectent pas les conditions
marginales des entreprises (agricoles) qui les reçoivent, il