Micro cours
Il est donc indispensable qu'elle soit traitée en début de première année. ... client
» qui étudie le comportement du consommateur dans sa dimension individuelle.
..... à l'examen dans le cadre de l'épreuve E4 ?Communication commerciale ?.
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Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche
Scientifique UNIVERSITE ABDERRAHMANE MIRA DE BEJAIA
FACULTE DES SCIENECES ECONOMIQUES, COMMERCIALES ET DES SCIENCES DE GESTION
[pic] POLYCOPIE DE COURS
Eléments de base de Micro-économie
Enseignant Dr. Samir BOUMOULA
Maître de Conférences ANNEE UNIVERSITAIRE 2013-2014 Avant propos Le cours de microéconomie est souvent considéré par les étudiants comme un
cours abstrait et manquant de sens. Il faut dire que la microéconomie est
parfois présentée de façon fortement formalisée et nombreux ceux qui ont le
sentiment de faire davantage des mathématiques de l'économie ! Pour notre
part, nous considérons que la formalisation mathématique est nécessaire,
mais non suffisante. Il faut mettre l'outil mathématique au service de
l'économie et non au c?ur de celle-ci. C'est la raison pour laquelle nous
avons cherché a relevé dans ce polycopie un double défi : donner du sens à
l'analyse théorique et offrir les outils mathématiques permettant aux
étudiants de réussir les différents exercices et problèmes qui leur sont
demandés. L'objectif de ce polycopie est donc de présenter de façon simple et
accessible, mais néanmoins complète, les bases de l'analyse
microéconomique. Nous avons voulu mettre a la disposition des étudiants à
la fois l'essentiel des connaissances à acquérir et des mécanismes a
assimiler et un instrument de travail permettant de se familiariser avec
les principaux concepts et exercices qu'ils seront amenés a rencontrer. Ainsi, le lecteur trouvera un cours précis et simple, émaillé d'encadrés
ressentant la formalisation mathématique et son application.
Sommaire Introduction..................................................................
...................4 Première partie : La théorie du comportement du
consommateur................6 Chapitre 1 : La fonction d'utilité du
consommateur......................................8
Chapitre 2 : La maximisation de la fonction
d'utilité...................................13
Chapitre 3 : La fonction de
demande......................................................20 Deuxième partie : La théorie du comportement du
producteur...................30 Chapitre 1 : L'approche technique par les fonctions de
production ..................31
Chapitre 2 : La fonction de production de longue
période..............................36
Chapitre 3 : L'approche économique par les fonctions de
coût........................47
Chapitre 4: Analyse dynamique de l'objectif du
producteur...........................59
Chapitre 5 : La fonction d'offre de
l'entreprise...........................................63 Conclusion..................................................................
.....................67 Introduction
La microéconomie est une discipline de la science économique qui étudie le
comportement des agents économiques considérés comme centres de décisions
individuels agissant pour leur bien - être propre dans un contexte de
production et de répartition des ressources supposées rares. L'analyse micro-économique utilise les instruments conceptuels de
l'école Néo - classique dont le but est d'expliquer de la formation des
prix « phénomène le plus évident de la vie économique » (cf. A.
Benachenhou : Introduction à l'analyse économique, OPU, Alger, 1976,
p.273). A travers l'analyse des comportements du consommateur et du producteur (on
dira aussi de l'entrepreneur et ou plus communément de l'entreprise), les
néo - classiques bâtissent leur théorie de la production et de la
répartition des richesses et proposent en même temps, leur propre
définition de l'optimum économique dans un contexte de libre concurrence. La libre concurrence entre les producteurs, ces agents économiques qui
vendent (ou qui « offrent ») leurs produits et les consommateurs qui
achètent (ou qui demandent) les produits nécessaires à la satisfaction de
leurs besoins (ou qui leur procurent de l'utilité) aboutit à la formation
de l'équilibre sur le marché grâce au jeu de la loi de l'offre et de la
demande qui va imposer la formation du prix et des quantités d'équilibre
des biens ainsi échangés.
Pour mener à bien leur démonstration, les néo classiques utilisent la
démarche du raisonnement « à la marge ». Ainsi, le consommateur n'aura pas
atteint son «équilibre » tant que la consommation d'une unité
supplémentaire du bien demandé lui procure un surcroît de satisfaction ou
« d'utilité ». Cette utilité marginale est en effet selon les néo
classiques à la base des choix du consommateur sur le marché. De même l'entrepreneur continuera à produire ou à offrir des biens sur le
marché, tant que la productivité liée à l'utilisation d'une unité
supplémentaire d'un facteur de production (utilisé dans le processus de
fabrication des biens qu'il met sur le marché) reste positive, c'est à dire
tant qu'elle assure un accroissement de l'offre. Cette productivité
marginale, (tout comme le coût marginal des facteurs) est à la base du
comportement d es producteurs. Pour cette raison, l'école néo classique est
dite également école marginaliste. L'analyse marginaliste porte sur quatre grands axes qui forment ce que
l'on appelle communément la théorie néoclassique, objet du cours de micro
économie. Celui-ci comportera donc quatre parties, à savoir : I. L'analyse du comportement du consommateur qui aboutit à la construction
de la théorie de la demande. II. L'analyse du comportement du producteur dont l'objectif est de bâtir la
théorie de l'offre. III. L'équilibre du marché ou ce qui est appelé la théorie de l'équilibre
partiel. IV. L'équilibre général avec comme finalité la construction de la théorie
de l'optimum économique.
Première partie : La théorie du comportement du consommateur Introduction L'Ecole Néo-classique s'intéresse aux conditions de production et de
répartition des biens supposés répondre à des besoins de consommation
exprimés par les individus. D'une manière générale les biens destinés à la
satisfaction des besoins exprimés ne sont pas disponibles sans efforts. Ils
sont dits rares en plus du fait qu'ils sont utiles. Les biens rares sont appelés biens économiques. Ils s'opposent ainsi à la
notion de biens libres dont l'utilisation pour la satisfaction des besoins
ne nécessite pas d'efforts particuliers car disponibles dans la nature en
quantité suffisante (c'est le cas par exemple du besoin de respirer
qu'éprouve, à tout instant chacun d'entre nous sans que cela n'exige de
nous de produire l'air que l'on respire). Mais comme « la nature ne met pas
à notre disposition (tous) les moyens de satisfaction, il faut que les
hommes suppléent à cette pauvreté naturelle en fabriquant, à l'aide
d'éléments empruntés au milieu extérieur, mais transformés, aménagés par
l'effort humain, des objets capables d'apaiser leurs besoins. » (G.
Pirou : Cours d'économie politique T1, Ed. Domat Montchrétien, Paris 1947
p.8). Les biens économiques offerts sur le marché par les producteurs sont
demandés par les consommateurs contre paiement « d'un prix » : la formation
du prix d'équilibre sur le marché d'un bien constitue l'objectif des
néoclassiques à travers l'analyse marginaliste qu'ils proposent comme
fondement de leur démarche. Puisqu'ils ont la faculté de satisfaire un besoin exprimé, les biens
économiques sont également utiles. En conséquence, le consommateur est
demandeur d'un bien sur le marché parce qu'il lui procure de « l'utilité ».
L'utilité devient alors un élément du comportement rationnel du
consommateur qui demandera des biens en vue d'en tirer un maximum
d'utilité. Ainsi on suppose que le consommateur est capable de mesurer les quantités
d'utilité qu'il obtient en consommant une certaine quantité d'un bien
déterminé. Dans cette conception dite « cardinale », l'utilité apparaît
comme une grandeur mesurable au même titre que n'importe quel autre bien.
En fait la conception cardinale de l'utilité suggère l'idée que le
consommateur est un agent économique dont l'activité est de « produire de
l'utilité » en transformant les biens qu'il consomme, de la même manière
qu'une entreprise transforme les matières premières en vue de produire des
biens qu'elle va vendre sur le marché aux fins de maximiser son profit. Dans la réalité pourtant, il est difficile de vérifier une telle hypothèse
(la quantification de l'utilité) : en effet, s'il est parfaitement
plausible qu'un consommateur soit capable à tout moment d'exprimer ses
préférences de consommation « je préfère une glace à un morceau de
chocolat » aucun consommateur ne pourra raisonnablement dire qu'il retire
cinq fois plus d'utilité (ou de satisfaction) dans la consommation d'une
glace plutôt que dans la consommation d'un morceau de chocol