Petit préambule - 1000 nouvelles

Il s'agît aujourd'hui d'entrer dans l'examen du Banquet. ..... J'ai la chance d'avoir
cueilli il y a bien longtemps, dans un coin, les notes ...... La theôria est elle-même
l'exercice du pouvoir de la to pragma, la grande affaire. ...... C'est-à-dire que, à
supposer se développer corrélativement, simultanément les deux tenseurs, les ...

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Mandalas : Tome sept Les Horribles. Petit préambule : Pour ceux qui connaissent la Saga des Mandalas sachez que ceci se passe sur
la Terre dont le quanda se note zéro (+ ou -) epsilon. Les calendriers
affichent l'année : Cinquante-six de l'ère A.A. ce qui correspond, dans les
coins les plus reculés du globe, à environ 2071 de l'ancienne ère
chrétienne. Bien que le réseau des réseaux fonctionne déjà tant bien que
mal et que quatre-vingt pour cent de la population puisse s'y relier
aisément dans l'hémisphère nord et dans un bon quart de l'hémisphère sud,
cette période ne connaît pas encore le distributionnisme et ses avantages
mais comme dit l'expression populaire : « L'idée de l'établir était dans l'air ». Pour ceux qui aborderaient le présent livre de plain-pied, qu'ils n'en
tiennent aucun compte ! Prélude : Mystère 1. À Amsterdam. Les gens du métier regardaient Jan Copper comme le véritable patron du
Syndicat des Diamantaires et Exploitants de Pierres Précieuses. Le SDEPP.
Il n'était parvenu à cette éminente position, ni en un jour ni en un an. Il
avait commencé tout en bas de l'échelle. Grâce à son entêtement et à ses
capacités exceptionnelles de travail, Jan en grimpa tous les échelons. Il
possédait, aujourd'hui, sa propre taillerie et quatre magasins de vente
situés dans les principales capitales du monde. Mais, surtout, il lui
incombait de réguler strictement le marché en fonction des demandes et des
capacités d'extractions. Les cours devaient rester assez stables, (sauf si
le SDEPP en décidait autrement). Or, le 20 janvier de l'an 1990 resterait dans les mémoires comme à marquer
d'une pierre noire. Des courtiers avaient signalé des ventes d'émeraudes
et de rubis de très belles qualités mais dont les professionnels ignoraient
absolument l'origine. Les premiers lapidaires qui tinrent ces pierres en
main en prévinrent le SDEPP. Quelques petits éclats (et pas mal de
poussières venant de la taille) furent expédiés ou remis aux employés de
Jan Copper. Ils respectaient ainsi l'usage établi qui maintenait la
sauvegarde des intérêts de tous les membres de leur syndicat. Jan possédait, en effet, une sorte d'arme secrète. Il disposait, dans le
plus grand secret, d'un laboratoire d'analyse qui, grâce à un matériel des
plus pointu, se trouvait en avance de cinquante ans sur la science
officielle. Il pouvait déterminer, avec la plus grande précision, de quelle
mine ou, à défaut de quelle région, provenait un rubis, un diamant ou une
émeraude. Les impuretés infimes toujours présentes dans chaque pierre
pouvaient ressembler à des signatures qui indiquaient à l'expert, le lieu
de l'extraction. Ainsi, le Syndicat se montra capable, à plusieurs reprises, de démasquer
quelques malhonnêtes qui ne suivaient pas les règles du jeu et cherchaient
à vendre hors du circuit normal. Nombre de tricheurs y perdirent leur
situation, leur réputation et une grande partie de leur fortune. Depuis une
dizaine d'années les fraudeurs se tenaient tranquilles. Pourtant, Jan
Copper continuait à veiller à l'éthique du métier. Cette fois-ci, le 20 janvier 1990, l'analyse donna des résultats
ahurissants : Ces rubis et ces émeraudes ne venaient d'aucune mine connue.
Pire, on ne pouvait même pas situer le continent de leur origine ! Les
experts rencontraient là un mystère absolu. Ce qu'ils pouvaient assurer ne
concernait que leur mode d'obtention : Les pierres nouvellement introduites
ne provenaient pas d'une fabrication par synthèse. Ils trouvèrent
également, par des recoupements et de laborieuses enquêtes, que la première
personne qui les avait proposées la à la vente, celle se trouvant à
l'origine de la chaîne des transactions, se nommait Madame H. W. Talbot. Le
marché ne savait rien d'elle. Elle demeurait quelque part, du côté de
Cambera, en Australie. Existerait-il de nouveaux gisements sur ce cinquième continent ? Par devoir
autant que par métier, Jan devait s'en assurer. Il initia donc une
correspondance avec cette dame qui déclara tenir ces pierres de son cousin.
Celui-ci, maintenant décédé, ne lui avait jamais raconté la moindre chose à
ce sujet. Elle pensait qu'il les avait obtenues en jouant, un genre de
bénéfice en nature, car, précisa-t-elle, son cousin, le pire des mauvais
garçons, avait passé son existence sans déployer d'autres activités que
celles de boire et de traîner dans les maisons de jeux. Cela ne révélait
rien d'utile à Jan et les membres du Syndicat grimaçaient de dépit,
espérant une réponse plus instructive. Il décida donc d'aborder le côté le plus pragmatique de cette affaire en
demandant à Madame Talbot si elle accepterait de lui vendre, en une seule
fois, tout le lot dont elle avait hérité ? Elle répondit qu'elle n'y voyait
aucun inconvénient si le prix restait correct. Ils en discutèrent, elle
donna son accord et ils traitèrent. Depuis, on ne rencontra plus jamais
d'autres pierres de la même origine. Le mystère demeurait entier mais, au
moins, rien de nouveau ne risquait de se répercuter sur le marché. Le
Syndicat atteignit ainsi, l'objectif final ! Jan, il faut le préciser, possédait de naissance, un caractère opiniâtre
et buté. Il voulait en savoir plus et s'adressa à des détectives privés
pour qu'ils tentent de remonter la piste autant que cela se révélerait
possible. Ces recherches se trouvèrent interrompues par la première guerre
mondiale et par le décès de Jan. Son fils, Norbert, riche et un peu
dés?uvré, chercha à résoudre ce problème qui hantait les pensées de son
père. Il continua à verser une sorte de rente à la société de détectives
mais il utilisa aussi ses relations avec les Américains. Norbert, en effet,
avait épousé une texane au doux prénom de Lucy, elle-même la s?ur d'un type
important du F.B.I. Le « beauf » se vit donc mis à contribution et la vieille Madame H. W.
Talbot fut placée sous une surveillance constante, comme si elle était
classée comme un agent 'dormant' enfin repéré. Nul ne peut dire si elle le
remarquait mais, apparemment, elle s'en moquait totalement. À l'occasion de
ces enquêtes les agents apprirent que cette femme veillait à l'éducation
d'une fillette, une supposée nièce, laquelle poursuivait son éducation en
Suisse. La nièce appartenait à la rare catégorie humaine des albinos. Ce
détail anatomique compliquait tout et coûtait fort cher à la brave Madame
H. W. Chapitre un. O tche chor nia ! (phonétique) Oh ! Les
grands yeux noirs ! (Air populaire russe.) Patrick Smith (alias µ#£# - prononcer : Glombl). Sur ma visionneuse, je regardai pour la première fois quelques
enregistrements optiques des êtres qui vivent sur ce monde que nous nommons
Glang trois du secteur 45 B/114. Cela me glaça le sang, lequel est toujours
régulé, comme pour tous les bien portants, à exactement quatre cent
cinquante six felders,( plus ou moins trois) soit quatorze unités de plus
que ceux d'ici dans leur propre système de mesure. De loin, ils nous ressemblaient comme des frères et nous les confondrions
aisément avec les habitants de n'importe laquelle de nos planètes
civilisées. Cela ne se gâtait que lorsque la vue se rapprochait et que
leurs horribles yeux apparaissaient. Imaginez des globes tout blancs
parfaitement opaques avec, au milieu, une petite pupille colorée ! Rien de
comparable aux yeux normaux que nous possédons ! Je veux dire des yeux du
plus beau noir et sans la moindre solution de continuité entre le globe
oculaire et le système de vision centrale. Chez nous, la lumière irise
agréablement ce miroir de notre âme et nous pouvons constater la profondeur
à laquelle nos pensées se trouvent reçues ou la densité de celles que nos
interlocuteurs émettent. Les Glangiens montrent des yeux de poissons peu frais, comme morts et
donnant sur un enfer blanc. Nous éprouvons, à leur vue, une telle répulsion
que cela provoque en nous un haut le c?ur, une envie de refus, raison pour
laquelle nous les surnommons, un peu méchamment, les Horribles. Seules
leurs pupilles montrent qu'ils possèdent un peu d'esprit, et, peuvent se
révéler capables de communiquer- (à vérifier) - par la pensée, avec les
gens normaux, les Hommes comme nous. Pourtant la plupart d'entre eux ne
discutent qu'en phonie ! Depuis quelques millions d'années d'évolution génétique nous ne possédons
plus aucune crête dorsale comme nos lointains ancêtres. Simplement, nous
demeurons un peu plus velus sur le parcours de notre colonne vertébrale.
C'est à cet endroit précis que se manifestent les signes de l'horreur ou de
la crainte que nous éprouvons. Cela peut s'apparenter à un genre de frisson
qui redresse ces longs crins. Dès que j'ai regardé l'image du regard de ces
Horribles, tel que nous le percevons au milieu de leurs tronches, cela
monta et descendit au moins six fois le long de mon dos avant que je ne
retrouve mes esprits.
Pourquoi cette mission tombait-elle justement sur moi qui ne pouvais pas
les regarder sans frémir ? Sans doute que je devrais mettre cela sur le
compte de mon sixième frère latéral, celui qui collaborait activement avec
la Guilde des Découvreurs de Ressources Nouvelles (dite, plus brièvement,
la GRN ou mieux compris de tous : Guilde des Négociateurs) ... À moins que
cela ne représente qu'une ultime tentative de déstabi