III. Examen histo-pathologique « standard - Cours de DCEM1 Amiens

ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES EN CANCEROLOGIE - Dépistage : recherche d'une maladie chez une personne qui n'a pas de
plainte par des moyens peu invasifs, peu couteux, etc.
- Diagnostic : l'anapath intervient de manière exclusive dans le diagnostic
des cancers.
- Bilan pré-thérapeutique : sur coupe histologique ou sur préparation
cytologique recherche d'arguments qui explique que la tumeur sera
sensible à tel ou tel traitement.
- Surveillance du traitement : prélèvement biopsique de la tumeur pour
vérifie l'efficacité d'un traitement. Ou l'effet néfaste d'un
traitement : exemple traitement d'une leucémie aigue à l'origine d'une
infection et nécrose cutané.
- Vérification anatomique : autopsie, prélèvement d'organe à viser
diagnostic, etc.
- Enseignement.
- Recherche médicale : protocole de recherche médicale clinique,
appréciation de nouveaux traitements, etc. I. Rôle de l'anatomie pathologique
1. Dépistage - Frottis du col utérin. o 1 après le début du frottis utérin. o Régulièrement après 25ans. - Ponction mammaire. o Suspectée par l'imagerie radiologique. o Biopsie ou isolée.
2. Rôle diagnostique et pronostique - Environ 60% des examens pratiqués sont dans le cadre de pathologie
tumorale. - Pathologie tumorale : bénin/malin. o Tumeur maligne : classification histopronostique (TNM). - Bilan préthérapeutique : immunomarqueurs, hybridation in situ. - Surveillance.
3. Vérification des diagnostics cliniques : autopsie
4. Enseignement, recherche clinique et fondamentale - Relecture, nouveaux marqueurs, traitements, effets secondaires.
II. Techniques - Matériel frais ou protégé (dans milieu RNA-later) pour congélation - Matériel fixé.
- Prélèvement cytologique ou histologique (sur biopsie ou pièces d'exérèse
chirurgicale). - Biopsie. - Pièces d'exérèse chirurgicale. o Examen extemporané. o Examen histologique standard. - Nécroscopie.
III. Examen histo-pathologique « standard »
1. Différents étapes - Fixation congélation en tumurothèque. - Enregistrement du prélèvement. - Inclusion en paraffine. - Coupe du bloc inclus en paraffine. - Coloration (HPS). - Examen microscopique. - Rédaction du compte rendu. - Archivage des lames, des blocs d'inclusion et du double compte-rendu.
2. Congélation - Pratiquée de plus en plus souvent. - Fragment tissulaire choisi par le pathologiste sur une pièce opératoire. - Congélation dès que possible (minuté). - Vise à conserver intacts les acides nucléiques, les protéines, les
germes, etc. - Stockage en azote liquide (-196°C) ou en congélateur (-80°C). - Utile pour les soins et la recherche.
3. Fixation - But : immobiliser les constituants cellulaires et tissulaires dans un
état aussi voisin que possible de l'état vivant ( Eviter l'autolyse et la
putréfaction. - Utilisation le plus souvent du formol. - Ne pas fixer en entier les prélèvements tissulaires.
4. Macroscopie - Exemple : mammectomie + curage axillaire. o Couper la pièce en tranches fines. o Encrer les limites d'exérèse. o Dissection du curage.
5. Techniques standard - Coupe par microtome de 4um. - Passage dans bains toluène, d'alcool et d'eau.
6. Compte-rendu - .... IV. Histopronostic - Particularités cytologiques et nucléaires : o Probabilité d'évolution maligne. o Grades de Fuhrman, score de Weiss (surrénales). - Architecture (glandulaire, lobulée, ramifiée, etc.) : score de Gleason
(prostate). - Combinaison : o Grade FIGO/OMS (carcinome endomètre). o Sarcomes FNCLCC.
Classification TNM - Système Tumor Node Metastasis. - En règle : o T taille de la tumeur. o N ganglions régionaux. o M métastases à distance. - Particularités selon organes. - Complété par pTNM (étude microscopique). - Usage universel dans le monde entier (facilite les comparaisons d'étude).
Autres schéma histopronostic - Mélanome : épaisseur du mélanome pour le stade de Breslow. - Cancers gynécologiques : stades FIGO.
V. Delai de réponse - Acheminement du prélèvement : 0-72h. - Fixation : 6-48h. - Techniques standard : 4-16h. - Examen microscopique / rédaction, frappe du compte-rendu : 1 à 48h. - Acheminement du compte-rendu : 0 à ?h. - En pratique : réponse en 24h minimum pour les biopsies et 48h pour les
pièces opératoires. - Allongement du délai de réponse : o Niveaux de coupe complémentaires (car coupes effectuées non
révélatrices). o Colorations spéciales. o Immunohistochimie.
VI. Examen extemporane - Diagnostic histopathologisuqe rapide. - En cours d'intervention chirurgicale. - Dans le but de modifier le geste chirurgical. - Technique « grossière ». - Réponse « grossière » : o Bénin/mali n(douteux...). o Taille de la tumeur (macroscopique). o Limites : distance entre tumeur et limite d'exérèse. - Limites de l'dxamen : o Examen rapide grossier.Complété par examen classique de la pièce. o Tarif : 84E. o Risque d'erreur.
VII. Examen cytologique - Frottis : étalement conventionnel ou milieu liquide. - Liquides (LCR, ascite, pleural, urines, etc.). o Acheminement rapidde. o Centrigufation. o Coloration (papanicolaou, Giemsa, etc.) - ...
VIII. Histochimie - Coloration complémentaires. - Sur tissu fixé inclus ne paraffine ou lame cytologique : o PAS, bleau alcian : production de mucine. o PAS : Synthèse de glycogène. o Perls : Présence d'hémosidérine. o Fontana Von Kossa, Trichrome de Masson o Réticuline : mise en évidence du réseau réticulinique.
Immunohistiochimie - Mises en évidence d'antigènes sur les préparations à l'aide d'anticorps
spécifiques, révélés par une technique d'immunoperoxydase indirecte. - Incubation de l'anticorps primaire (anticorps souris). - Incubation de l'anticorps secondaire 'anticorps lapin anti-souris). - Application des complexes streptavidine. - Révélation avec la diaminobenzidine (chromogène ...
IX. Conclusion - Clinicien et pathologiste sont partenaires. - Délais raisonnables pour la plupart des réponses. - Réfléchir aux indications de l'extemporané. - 4limmunohistochimie aide au diagnostic, pas de marqueur Bénin/Malin. - Le diagnostic anatomopathologique est subjectif : c'est une
interprétation d'images orientées par les connaissances médicales, le
flair, l'expérience. - Le diagnostic est parfois difficile. o Critiquable dans ses nuances. o Discutable ou remis en cause par le contexte clinique. - Intérêt des réunions multidisciplinaires. - Spécialité médicale passionnante.