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UNIVERSITE MONTESQUIEU BORDEAUX IV / INSTITUT D'ETUDES POLITIQUES DE
BORDEAUX
ECOLE DOCTORALE DE SCIENCE POLITIQUE DE BORDEAUX (E.D.208)
CEAN - Centre d'Etude d'Afrique Noire (UMR 5115 du CNRS) L'ACTION PUBLIQUE DE LUTTE CONTRE LE VIH/SIDA
ACTEURS, CONTROVERSES ET DYNAMIQUES
Analyse comparée à partir des exemples sud-africain, burkinabé et
camerounais
Thèse pour le Doctorat en science politique
Sous la direction de M. le Professeur Jean du BOIS de GAUDUSSON
Présentée et soutenue publiquement par
Edrich Nathanaël TSOTSA - 11 septembre 2009 - Membres du jury M. Jean du BOIS de GAUDUSSON, Professeur,
Université Montesquieu Bordeaux IV, Directeur de thèse M. Dominique DARBON, Professeur,
Institut d'Etudes Politiques de Bordeaux Mme Aurelia KAZADI wa KABWE-SEGATTI, Chercheur IRD,
University of Witwatersrand - Johannesburg M. Janvier ONANA, Professeur,
Université de Douala - Cameroun, Rapporteur M. François RANGEON, Professeur,
Université de Picardie Jules Verne - Amiens, Rapporteur
L'ACTION PUBLIQUE DE LUTTE CONTRE LE VIH/SIDA
ACTEURS, CONTROVERSES ET DYNAMIQUES
Analyse comparée à partir des exemples sud-africain, burkinabé et
camerounais Depuis un peu plus de vingt cinq ans, les sciences humaines et sociales
essaient de comprendre et d'interpréter les dynamiques de l'épidémie de
VIH/Sida. La science politique africaniste est cependant en marge de ce
mouvement cognitif malgré le développement de nombreux paradigmes sur les
politiques publiques. Cette méfiance de l'africanisme à l'égard du VIH/Sida
manifeste vraisemblablement une sorte de souffrance épistémologique
fortement liée à ce trop plein d'institutionnalisme des politiques
publiques, adoubé par le fort étatisme qui caractérise encore les études
africaines en science politique. A tel point qu'elles ne s'intéressent pas
aux autres acteurs sociaux désormais présents dans la fabrication des
objets politiques, au-delà de la rigidité de l'Etat classique par ailleurs
introuvable dans les mécanismes de gouvernance du VIH/Sida en Afrique.
Pourtant, à bien y réfléchir, l'épidémie de VIH/Sida produit des effets
incontestablement politiques : elle génère et entretient des enjeux de
pouvoir ; elle interroge les mécanismes de gouvernance des problématiques
sociales ; elle révèle la désétatisation de l'espace public par des formes
d'entrées non électives mais participatives, etc. A cet effet, elle
renouvelle les paradigmes de l'Etat en Afrique en les transposant sur les
acteurs qui émergent à côté de l'Etat dans la production de l'action
antisida. Cette thèse analyse les dynamiques de l'épidémie de VIH/Sida à
partir des théories et des concepts produits par la science politique, en
ciblant dans une sorte de comparaison, le rôle et la place des acteurs
politiques et associatifs, des controverses et des dynamiques de
l'épidémie, dans la construction politique du VIH/Sida en Afrique du Sud,
au Burkina Faso et au Cameroun.
Mots clés : Action publique, ARV, Agenda gouvernemental, Afrique du Sud,
Burkina Faso, Cameroun, Changements sociaux et politiques, Mobilisations
collectives, ONG, Politiques d'accès aux traitements, Politisation, Société
civile, VIH/Sida.
------------------------------------ PUBLIC ACTION IN THE FIGHT AGAINST HIV/AIDS
ACTORS, CONTROVERSIES AND DYNAMICS
A comparative analysis of South African, Burkinabe and Cameroonian cases For more than twenty-five years, human and social sciences have been trying
to understand and to interpret the dynamics of the HIV/AIDS epidemic.
However, African studies in political science are at the margins of this
cognitive movement despite the development of paradigms on public policies.
This mistrust of Africanist towards HIV/AIDS research expresses an
epistemological limitation related to the dominance of institutional and
statist approaches that still characterize African studies in political
science. An outcome of this mistrust is a disinterest in non-state social
actors that are active in the making of political objects, especially
considering the absence of the state in the governance of HIV/AIDS in
Africa. However, the HIV/AIDS epidemic incontestably produces political
effects: it generates and maintains power struggles; it questions the
mechanism of the governance of social problems; it reveals the withdrawal
of the state from public space in favour of non-elected but participative
forms of entry into public space. As a result the HIV/AIDS epidemic
necessitates the renewal of research paradigms on the state in Africa and
their transposition onto the civil actors that emerge alongside the state
in the fight against HIV/AIDS. This thesis analyses the dynamics of the
HIV/AIDS epidemic using political science theories and concepts and a
comparative approach to the role and the place of political and associative
actors, the controversies and the epidemic dynamics, in the political
construction of HIV/AIDS in South Africa, Burkina Faso and Cameroon.
Key words: Public action, Government agendas, Access to treatment policies,
ARV, HIV/AIDS, Civil society, collective mobilisations, Politicisation,
Social and political change, NGOs, Burkina Faso, Cameroon, South Africa. [pic] DEDICACE Au Père Michel Jarrot
A Monseigneur Ernest Kombo
Au Professeur Jean-François Médard. Pour m'avoir fortement aidé,
par la Science, l'Humanisme et la Foi,
à puiser la force de votre présence et de vos paroles !
REMERCIEMENTS Mes premiers mots de gratitude pour rendre un vibrant hommage au Professeur
Jean du BOIS de GAUDUSSON qui, malgré le poids de la suspicion
disciplinaire qui cloisonne fortement le droit public et la science
politique et ses multiples occupations scientifiques et administratives, a
accepté avec beaucoup de présence, de patience et de rigueur, d'assurer la
direction de cette thèse. Au-delà de ses conseils et de ses critiques
constructifs, il a su trouver les mots justes pour m'encourager à
entreprendre ce travail après mon mémoire de DEA effectué déjà sous sa
direction et à persévérer dans un chemin de recherche périlleux marqué par
de nombreux séjours de terrain ; A M. Dominique DARBON, Professeur de science politique à l'IEP de Bordeaux,
Mme Aurelia KAZADI Wa KABWE-SEGATTI, Chercheur IRD à l'Université du
Witwatersrand à Johannesburg, M. Janvier ONANA, Professeur de science
politique à l'Université de Douala et M. François RANGEON, Professeur de
science politique à l'Université de Picardie Jules Verne à Amiens, pour
avoir accepté de prendre part à mon jury de thèse ; A M. René OTAYEK, Directeur du CEAN et M. Dominique DARBON, Directeur de
l'Ecole doctorale de science politique de Bordeaux, pour les conditions
favorables dans lesquelles se sont déroulées mes recherches ainsi qu'à tous
les membres du Centre pour le soutien qu'ils n'ont cessé de m'apporter au
cours de mon séjour bordelais : M. Comi TOULABOR, Mme Maryse DUCOURNAU, M.
David ANDRIEUX, Mme Christiane ANDREN et Mme Ourida GAUCHER. C'est aussi
l'occasion de me rappeler les bons souvenirs de Mme Françoise SIMONET,
ancienne secrétaire du 3ème Cycle à l'IEP de Bordeaux dont le bureau était
un espace de réconfort pour différentes générations des néo-arrivants des
terres lointaines des Afriques et d'ailleurs; A Mme Viviane OLSAK, « cheville ouvrière » du CERDRADI à l'Université
Montesquieu Bordeaux IV, pour lequel elle ne ménage aucun effort, naviguant
d'un dossier à l'autre, y compris ceux des doctorants ; A l'AUF pour la bourse qui m'a été accordée pour effectuer les enquêtes de
terrain au Cameroun. Je remercie le Professeur Olivier MASSAMBA-LOUBELO,
Vice recteur de l'UCAC, le Professeur Jean Didier BOUKONGOU, Directeur de
l'APDHAC et M. Lucien TOULOU, Chargé de cours à la FSSG, qui m'ont
accueilli à l'UCAC et, avec eux, tous les enseignants de la FSSG ; A l'IFAS qui m'a offert la bourse d'aide à la recherche pour réaliser mes
enquêtes en Afrique du Sud. Ma gratitude à Mme Aurelia KAZADI Wa KABWE-
SEGATTI, Directrice de l'IFAS-Recherche et à M. Laurent CHAUVET,
Traducteur, pour m'avoir scientifiquement et humainement soutenu pendant
mes difficiles enquêtes sud-africaines. Merci également au Professeur
Christopher HEYNS, Doyen de la Faculté de Droit, au Professeur Frans
VILJOEN, Directeur du Centre for Human Rights et à M. Norman TAKU pour leur
accueil à l'Université de Pretoria où ils m'ont gracieusement offert un
bureau. Merci au Centre for the Study of AIDS de l'Université de Pretoria,
à la TAC et à la NAPWA, au personnel de l'Hôpital Chris Ani Baragwanath de
Soweto et aux volontaires allemands et australiens rencontrés à pied
d'?uvre dans les townships de Kayelitsha, Langa et Guguletsu, dans la
région du Cap ; Aux membres de REV+, AAS et Sida Ka Taa au Burkina Faso pour les
informations fournies. A Janine et Alain BABILLOT, mes amis de AAS France,
qui ont assuré la relecture de ce travail : merci pour tout, au-delà de la
thèse ; Au Profes