ecole des hautes etudes en sciences sociales - Tel Archives ouvertes
Thèse de doctorat, Institut National Agronomique Paris-Grignon, 66pp ...... s'
inscrivent dans une démarche de concours dans le secteur « métiers de l'
enseignement » ..... Examen écrit basé sur des questions de cours, des
synthèses de documents ...... d'absorption, bilan de chaleur, conductance
hydraulique, cavitation?).
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ECOLE DES HAUTES ETUDES EN SCIENCES SOCIALES
Année 2001 N° attribué par la bibliothèque
THESE
Pour l'obtention du grade de
DOCTEUR DE L'EHESS Discipline : Anthropologie sociale et ethnologie présentée et soutenue publiquement
par Anne Yvonne GUILLOU Le 2 juillet 2001
LES MEDECINS AU CAMBODGE
Entre élite sociale traditionnelle et groupe professionnel moderne
sous influence étrangère
___________ Directeur de thèse : M. Jean-Pierre DOZON
JURY
M. Didier FASSIN
M. Alain FOREST
M. Pierre-Jean SIMON à Gaëlle
à Eang
REMERCIEMENTS
J'EXPRIME TOUTE MA GRATITUDE À M. JEAN-PIERRE DOZON QUI A BIEN
VOULU DIRIGER CETTE THÈSE ET ACCEPTER AINSI, PAR L'IMAGINATION, D'ACCOSTER
D'AUTRES RIVES QUE CELLES D'AFRIQUE. IL M'A FAIT AMPLEMENT PROFITER DE CE
VOYAGE DE LA PENSÉE.
Mme Ida Simon-Barouh et M. Pierre-Jean Simon ont suivi ce
travail de bout en bout, de Rennes à Phnom Penh en passant par d'autres
lieux encore. Leur soutien et leur confiance ont contribué à son
aboutissement.
Au moment d'achever ce travail, je repense à l'appel
téléphonique de M. Christian Taillard, il y a longtemps déjà, m'annonçant
qu'il avait obtenu pour moi un poste au Cambodge.
Les personnes qui, au Cambodge, m'ont aidée, sont très
nombreuses et je ne pourrais les citer toutes ici, bien que chacune reste
gravée dans ma mémoire. De Thmar Pouk à Svay Rieng et de Kratié à Pursat,
je pense d'abord à l'hospitalité sans faille, doublée d'une amicale
curiosité, que j'ai toujours reçue en chemin. Je dois beaucoup, notamment,
aux familles de Mmes Chea Kim Eang, Phan Samau, Suon Setha et de MM. Hang
Peuo, Phal Des, Sok Tha et Ra.
Je remercie le Ministère de la Santé de m'avoir aimablement
accordé les autorisations que je sollicitais. Je le dois pour beaucoup à M.
Krang Sun Lorn dont l'humour et la compréhension des situations ont
beaucoup facilité les débuts de l'enquête. Je remercie également tous les
directeurs d'hôpitaux, les médecins et les infirmiers que j'ai pu y
rencontrer et qui m'ont reçue aimablement. Je songe en particulier au bon
accueil que m'ont réservé M. Serey Rama et son épouse ; ainsi que Monsieur
Uch Poun, Mlle Tiv Chana, Mmes Khiev Rida, Om Soth et MM. Po Sothy et Lim
Solida ; Mmes Ang Sody, Nay Kry, Uk Saphay, Ung Bophana. Merci aussi au
personnel et aux étudiants de la Faculté d'Archéologie de l'Université des
Beaux-Arts de Phnom Penh où j'ai enseigné, ainsi qu'à M. Ang Choulean pour
ses invitations à découvrir des autels et des rituels, discrètement masqués
derrière les frondaisons des grands arbres des pagodes et dans les entrées
de grottes.
Ce travail n'aurait pas été possible sans l'aide d'organisations
non-gouvernementales que je ne pourrais toutes nommer. Ma pensée va d'abord
vers Mme Isabelle Fournier (Médecins Sans Frontières), son habileté à
obtenir des autorisations diverses en ma faveur et son intérêt amical pour
mon travail. Mme Nicole Chotard a accueilli ma recherche avec son
enthousiasme habituel. Toutes deux représentent à mes yeux ce que le
travail humanitaire a de meilleur à offrir. Il m'est aussi agréable de
remercier Mme Michele Blatti (American Red Cross) ainsi que MM. Philippe
Dufourg (Enfance Espoir) et Kiryu Takayuki (24 Hour Television). Plusieurs
équipes de Médecins Sans Frontières m'ont accueillie et transportée au
Cambodge et en Thaïlande.
Ma réinsertion en France, après un long séjour au Cambodge, a
été considérablement facilitée par l'accueil chaleureux et l'environnement
intellectuel que j'ai reçus au Centre d'Etudes et de Recherches sur les
Relations Inter-Ethniques et les Minorités (C.E.R.I.E.M.), laboratoire de
l'Université de Rennes II dans laquelle j'ai bénéficié d'un poste
d'A.T.E.R. Je songe en particulier aux heures passées en compagnie d'Anne
Morillon et de Martine Wadbled. Je remercie également pour leur aide
Angélina Etiemble et Véronique Vasseur, de l'association Quest'us.
J'ai pu, encore, m'imaginer au Cambodge grâce à l'Association
des Khmers d'Ille-et-Vilaine et à son président, M. Suon Sarun qui m'ont
associée à toutes les manifestations culturelles et religieuses de
l'association ; ainsi qu'à l'Association Solidarité Bretagne-Cambodge dont
le responsable, M. Saur Sokkhaing ainsi que Mme Saur Phuoc ont toujours
répondu avec gentillesse à mes sollicitations, malgré leurs occupations
multiples. Je remercie également l'Association des Médecins Cambodgiens de
France et tous les médecins et les pharmaciens qui, en France, ont bien
voulu réveiller pour moi leurs souvenirs. J'adresse également mes
remerciements à M. M. Robert du Centre de Documentation et de l'Audiovisuel
du Pharo, ainsi qu'à M. J. F. Blanc, président de l'Association Santé
Navale et Outre-Mer pour m'avoir mise en contact avec de nombreux médecins
français ayant exercé au Cambodge. Nombre d'entre eux ont accepté de me
livrer leur expérience et leurs impressions.
Tout ethnologue rentrant de son premier long séjour est, je
pense, convaincu de l'indicible de son expérience personnelle et, à la
fois, inquiet de la partager. C'est au Laboratoire Asie du Sud-Est et Monde
Austronésien (LASEMA) du C.N.R.S. que j'ai pu le mieux échanger ces
impressions et prendre la distance nécessaire à l'analyse de mon matériel.
Je remercie Mmes Muriel Charras et Nelly Krowolsky, ainsi que Mme Josiane
Massard-Vincent dont l'aide m'a été précieuse.
Plusieurs personnes ont bien voulu lire tout ou partie de mon
manuscrit à différents stades de sa réalisation et me faire bénéficier de
leurs remarques et de leurs critiques. Je remercie, en plus de personnes
déjà évoquées, Mmes Elisabeth Longuenesse et Anne-Marie Moulin, ainsi que
MM. Didier Fassin, Alain Forest, Bernard Hours et Serge Thion.
Merci, enfin, à ma famille et à mes amis, notamment François
Demont, Annick Guénel, Elisabeth, Antoine et Monika, Rose-Marie Lormel,
Chantal et Christophe Peschoux, Pôleth, "Pou" Run, Raoul Pourcelle,
Florence Piard et Andrew Thomson. Merci à René-Charles Quil.
Cette recherche a bénéficié d'un soutien financier du LASEMA.
SOMMAIRE REMERCIEMENTS 5
SOMMAIRE 7
AVANT-PROPOS 9
ABREVIATIONS 10 INTRODUCTION 11
PREMIÈRE PARTIE. POUR UNE ANTHROPOLOGIE DES MEDECINS AU CAMBODGE 23 chapitre i - le cadre cambodgien 25
chapitre ii- les traditions de recherche au cambodge et l'éclipse des
années 1970-1980 35
chapitre iii - comment étudier les médecins au cambodge 45
chapitre iv - méthodologie 63 DEUXIEME PARTIE ÉTAT. SYSTÈMES DE SANTE ET MEDECINS. LES HERITAGES D'UNE
HISTOIRE CHAOTIQUE SOUS INFLUENCE ÉTRANGÈRE 77 Chapitre i - medecine coloniale francaise et medecins indochinois (1863-
1953) 81
Chapitre ii - la modernite dans la "neutralite" sihanoukiste (1953-1970)
133
Chapitre iii - le temps des ruptures. Médecine de guerre (1970-1975) et
médecine révolutionnaire (1975-1979) 179 TROISIÈME PARTIE. LES MEDECINS DANS L'ESPACE THERAPEUTIQUE. L'ETAT, LES
PRATICIENS "TRADITIONNELS", les patients 249 Chapitre i - statuts politiques, statuts professionnels : les medecins et
l'etat-parti cambodgien 253
Chapitre ii - les therapeutes "traditionnels" et les medecins. Savoirs et
pouvoirs, specificite et emprunts mutuels 303
Chapitre iii - les usages sociaux de la pluralite therapeutique.
Les patients entre pragmatisme et mefiance 365 Quatrieme partie. La profession medicale a travers la pratique hospitaliere
quotidienne. Une definition negociee entre personnel medical cambodgien et
etranger 387 Chapitre i - le cadre du travail hospitalier. Problematique et enjeux de
l'intervention humanitaire 393
Chapitre ii - statuts sociaux, statuts professionnels 443 Conclusion 479 Bibliographie 491 Annexes 511 TABLE DES MATIERES 526
AVANT-PROPOS Il n'existe pas de système de transcription unanimement adopté
en khmer, et le système de translittération mis au point par Mme Saveros
Pou est surtout utile aux travaux spécialisés en linguistique. Nous avons
donc choisi une transcription libre des termes khmers qui permet au mieux
leur prononciation par un locuteur français. Le ch s'y prononce comme dans
le ti- du mot français tiare. Le u se prononce ou. Cette transcription est
suivie, lorsqu'un terme apparaît pour la première fois dans le texte, de sa
graphie khmère (caractères moul).
Nous utilisons les termes khmer (khmère) et cambodgien(ne) dans
des acceptions différentes : khmer est un référent ethnique tandis que
cambodgien marque l'appartenance nationale. D'autre part, nous employons
biomédecine et ses termes apparentés pour désigner la médecine scientifique
d'origine occidentale, et la distinguer ainsi d'autres pratiques. Lorsqu'il
n'y a pas d'ambiguïté, nous utilisons médecine dans le même sens.
Au Cambodge, la plupart des capitales de province portent le nom
de la province elle-m