II - La revanche des SES
LEPOITTEVIN Jean-Pierre ..... TD. TP. Travail personnel étudiant. Charge totale
étudiant. 1. 1. obligatoire. 6 ..... (1) Par rapport aux présents aux examens .....
DOUCE Laurent ...... les notera (contrôle continu) et leur rendra avec un corrigé
type, puis procédera à la correction des parties ayant posées le plus de difficultés
en ...
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Les nomenclatures socioprofessionnelles 1) Les catégories socioprofessionnelles : un instrument d'analyse
a) Définition et objectif des CSP
En France, depuis les années 50, la stratification sociale est abordée par
le prisme des catégories socioprofessionnelles (CSP) ou encore groupes
socio professionnels (GSP).
Concept de CSP réée en 1954 par Jean Porte en France. Cet outil s'est
aujourd'hui généralisé pour rendre compte de l'évolution de la structure de
la société française.
Il s'agit de classer la population en un nombre restreint de grandes
catégories présentant chacune une certaine homogénéité sociale. Pour cela,
il faut que les personnes de chaque catégorie aient des comportements
économiques et sociaux similaires c'est-à-dire qu'elles soient dotées de
caractéristiques socio-économiques proches, et qu'elles aient un mode de
vie voisin ainsi que des opinions analogues.
Pour en savoir plus :
http://www.insee.fr/fr/methodes/default.asp?page=nomenclatures/pcs2003/pcs20
03.htm
b) la nomenclature des PCS depuis 1982
La première nomenclature (CSP) ne peut anticiper sur les changements dans
la structure sociale pendant les Trente glorieuses. Ainsi, elle rend mal
compte de la tertiairisation du système productif et de la montée des
catégories moyennes.
Une nouvelle grille de CSP apparaît donc en 1982. Elle a pris en compte les
transformations de la structure sociale : ainsi, les « salariés
agricoles », passés de 7,7% en 1954 à 1,3 % en 1982, constituaient une CSP.
Compte tenu de leur faible effectif, ils sont désormais placés dans la PCS
« ouvriers ».
La nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles dite
PCS qui a remplacé, en 1982, la CSP, comporte trois niveaux d'agrégation
emboîtés :
- les groupes socioprofessionnels (8 postes), auquel est associé un chiffre
- les catégories socioprofessionnelles (24 et 42 postes), auquel est
associé 2 chiffres (ex : la première catégorie du groupe 2 est notée CS
21)
- les professions (455 postes au départ, 497 aujourd'hui), auquel est
associé 3 chiffres [pic]
Au plus haut degré de synthèse, on trouve 8 groupes principaux dans la
nomenclature des Professions et catégories socioprofessionnelles (PCS). Il
y a 6 groupes d'actifs, et deux d'inactifs. Attention : les chômeurs ayant
déjà travaillé sont actifs, et donc classés dans leur ancienne GSP
correspondante parmi les 6 GSP d'actifs ; par contre, les chômeurs n'ayant
jamais travaillé, pourtant actifs, sont intégré dans la GSP 8.
1. Agriculteurs exploitants
2. Artisans, commerçants, chefs d'entreprises
3. Cadres et professions intellectuelles supérieures
4. Professions intermédiaires
5. Employés
6. Ouvriers
7. Retraités
8. Autres personnes n'ayant jamais travaillé [pic]
[pic]
A partir des pages qui précèdent, répondez aux questions suivantes :
1) Sur quelle base la nomenclature des PCS classe-t-elle les individus ?
2) Quels sont les critères de classement utilisés pour construire la
grille des PCS ?
3) Comment justifier que des personnes ayant des professions proches
aient souvent des comportements sociaux proches ?
4) Nommez quels sont les six grands groupes d'actifs
5) Classez-les du groupe le plus nombreux au groupe le moins nombreux
6) Attribuer à chaque niveau hiérarchique le terme correspondant :
profession, groupe, catégorie.
[pic]
7) Classez les professions suivantes dans leurs groupes
socioprofessionnels :
- un enseignant de sciences économiques et sociales
- un artisan
- une secrétaire dans une maison d'édition
- un agriculteur à son compte
- un médecin - un taxi salarié
- une caissière - un ouvrier agricole
8) Quelle est la part des ouvriers dans la population totale en 2011 ?
9) Quel est le groupe socioprofessionnel d'actifs le plus nombreux en
2011 ?
10) Quelles sont dans ce tableau les deux groupes d'inactifs ?
11) Quel est le point commun entre les membres des groupes « agriculteurs
exploitants » et « artisans, commerçants et chefs d'entreprise » ?
12) Qu'est-ce qui différencie les membres des 3 catégories du groupe des
agriculteurs exploitants ?
13) Qu'est-ce qui distingue les cadres et professions intellectuelles
supérieures des professions intermédiaires ?
14) Qu'est-ce qui distingue la catégorie « cadres de la fonction
publique » de celle « cadres administratifs et commerciaux
d'entreprise » ?
15) Comment est constitué le groupe des inactifs ayant déjà travaillé ?
16) Parmi les deux derniers groupes, il y a une catégorie incluant des
actifs... laquelle ?
c) Les critères de classement
Cette nomenclature est multidimentionnelle : l'activité professionnelle est
le point de départ du classement, mais d'autres critères (liés à l'activité
professionnelle malgré tout) sont pris en compte
Les critères utilisés sont les suivants :
a- la profession individuelle
b- le statut juridique de l'emploi occupé
Il permet de distinguer indépendants et salariés, avec l'idée sous-jacente
qu'un même métier exercé sous deux statuts différents induit l'appartenance
à deux catégories différentes, car les représentations et modes de vie des
indépendants et salariés sont si différents que cette différence l'emporte
sur les points communs à faire le même métier.
Ex : les bouchers indépendants font partis des artisans (groupe 2), et les
bouchers salariés des ouvriers (groupe 6).
Attention, il existe quelques exceptions où on été regroupé dans une même
CS des indépendants et salariés : les CS 31, 35, 43...
De même, on a l'habitude de dire que les GSP 1 et 2 regroupent les
indépendants, et les GSP « à 6 les salariés ; mais les professions
libérales (indépendants) sont dans la GSP 3...
c- le niveau de qualification donc de formation et d'expérience
d- La position hiérarchique
e- le secteur d'activité
Elle permet de séparer des travailleurs exerçant le même métier mais dans
des secteurs d'activités différents.
Ex : parmi les indépendants, ceux travaillant dans le secteur primaire sont
dans la GSP 1, et les autres dans la GSP 2 ; par contre, parmi les
salariés, dans les GSP 3, 4, 5 et 6 on peut trouver des salariés exerçant
dans les trois secteurs
f- la taille de l'entreprise
g- le statut public/privé
Il permet de séparer au sein des GSP de salariés en CS différentes les
salariés travaillant dans le secteur public et les autres.
( En simplifiant, les groupes 1, 2 et la catégorie 31 de la grille sont
composés d'indépendants, les autres de salariés. Les indépendants se
distinguent principalement selon leur secteur d'activité, puis par la
taille de l'entreprise. Les salariés se distinguent d'abord par le niveau
de qualification de leur emploi élevé (3), moyen (4), faible (5 et 6); puis
selon qu'ils appartiennent au secteur privé ou au secteur public et le type
d'activité (agricole, industrielle, artisanale, commerciale, de bureau).
Ainsi, un dépanneur d'ascenseur est un salarié (il est donc dans les
groupes 3, 4, 5 ou 6), occupe un emploi assez peu qualifié (donc 5 ou 6),
de type artisanal (donc dans le groupe 6, car les artisans salariés sont
classés dans le groupe 6). Il a besoin d'une certaine qualification : c'est
donc un ouvrier qualifié. Comme cette grille résulte d'une longue tradition
et qu'elle combine plusieurs critères de classement, elle est passablement
complexe et les principes de classement souffrent nombreuses exceptions.
[pic]
Les PCS peuvent constituer un indicateur pertinent des "milieux sociaux "
dans la mesure où elles agrègent des individus ayant des caractéristiques
sociales semblables qui aboutissent à une + ou - gde homogénéité en terme
de revenu, de pratiques sociales ... d) Les limites de la grille des PCS
Cette nomenclature n'est pas exempte de critiques :
( La nomenclature des PCS ne prend pas en compte tous les aspects de la
différenciation sociale
- Les différences entre âges et sexe n'apparaissent pas, or elles peuvent
avoir un impact important dans les modes de vie, les systèmes de valeur
- Les différences ethniques n'apparaissent pas, alors qu'elles peuvent
induire des modes de vie et de représentations sociales différentes,
ainsi qu'une intégration dans le monde du travail différenciée
- Cette nomenclature ne fait pas apparaître qu'au sein des GSP, il y a une
coupure de plus en plus nette entre ceux qui ont un emploi typique (CDI à
temps plein) et les autres ; or, peut-on intégrer dans la même catégorie
sociale un fonctionnaire à temps plein, et un travailleur enchaînant les
petits boulots à temps partiel qui se retrouve en dessous du seuil de
pauvreté ?
- Les différences de situation géographique ne sont pas intégrées, alors
que les modes de vie peuvent être différents entre un urbain et un rural
- Les différences de situation familiale ne sont pas intégrées
( La nomenclature prend mal en compte les évolutions dynamiques
- Les nouveaux métiers sont mal intégrés dans la nomenclature, notamment
dans les services
- La nomenclature est statique en ce sens qu'elle ne fait pas apparaître
les relations entre groupes
- La grille est centrée sur la profession or le temps libre tient une place
de plus en plus importante dans la vie des individus
( La nomenclature connaît des limites liées aux choix de catégorisation qui
ont été réalisés
- des coupures arbitraires : l'informatisation rend parfois confuse la
frontière entre les postes d'ouvriers et d'employés, regroupés par
certaines entreprises sous le terme d'agent de production.
- En même temps, au sein d'une même PCS, on trouve des individus dont les
positions et activités sont très diverses.
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