Doc : Parties 1,2 et 3

MAINTENANCE : GENERALITES
1 HISTORIQUE 1950 : Essor du taylorisme, il faut produire à tout prix, la demande est
supérieure à l'offre. La production se décompose en tâches les plus
simples et les plus répétitives possibles. Nous sommes au début du
transfert du secteur primaire (agriculture) vers le secondaire
(industrie). La main d'?uvre est peu qualifiée.
Les machines sont simples, il y a peu de ou pas de mécanisation entre
elles. L'ouvrier de production est spécialisé (O.S). Il ne lui est
demandé ni réflexion, ni jugement car l'outil de production est roi.
A l'époque, la formation était de 3 niveaux :
- Le centre d'apprentissage
- Le collège technique
- Les écoles d'ingénieurs
Dans les ateliers d'entretien, on trouvait un C.A.P pour dix personnes
formées sur le « tas ». La hiérarchie se trouvait dans la même
population, et rarement un ingénieur dirigeait l'entretien. L'arrivée de
nouvelles technologies et techniques développaient les connaissances
sans formation préalable.
Les activités étaient mélangées : l'entretien était un organe de
dépannage, mais se chargeait aussi des constructions, des améliorations
et des modifications. Aucune gestion des activités et des budgets
n'était pratiquée.
Les méthodes concevaient, la production utilisait, l'entretien dépannait
: aucune communication entre eux.
Tout ceci, sauf quelques modifications de forme d'organisation reste
d'actualité jusqu'au début des années 70, mais, face à la crise
pétrolière de 1973, les organisations du travail changent. Les
responsabilités se globalisent , les fabriquants, dont la formation a
évolué, tant dans la main d'?uvre ouvrière que dans l'encadrement, ne
supporte plus ces divisions du travail.
On parle alors de responsabilité totale de la fabrication, on crée des
lignes de produit sous l'entière responsabilité du fabricant, depuis
l'approvisionnement jusqu'à la livraison, et même auprès du client pour
des problèmes de garantie.
Et tout naturellement, les organisations annexes des services,
habituellement indépendantes du fabricant, vont être intégrées dans son
domaine de responsabilité. Le fabricant devient un homme polyvalent qui
doit penser qualité, fiabilité, sécurité, maintenabilité, disponibilité,
environnement. Il lui faut donc des moyens, former et motiver les agents
de production ou de maintenance pour changer d'état d'esprit.
La maintenance, dans cette optique devient un véritable défi industriel.
Il faut remettre en cause des structures figées, promouvoir de nouvelles
méthodes adaptées à la nature nouvelle des matériels.
L'évolution de la situation économique a vu en parallèle les équipements
de production s'automatiser, ils sont plus compacts, plus complexes,
sont utilisés de façon plus intensive. Toutes les technologies sont
présentes sur la plupart des machines : Les hommes de maintenance
doivent sans cesse devenir plus compétents et polyvalents.
Les équipements plus onéreux, la durée d'amortissement raccourcie, les
temps d'indisponibilité plus critique permettent de mieux percevoir
l'importance économique de la maintenance
La sécurité des installations, la mise en place de l'assurance qualité,
les investissements exigent que la maintenance soit intégrée et
s'interface à tous les secteurs de l'entreprise.
Le dernier point, et non des moindres, est lié à l'inversion du rapport
homme machine. Après une période de production forcenée (Demande
>Offre), il faut « mieux produire », d'où l'importance croissante de la
réflexion de l'homme pour optimiser le rendement ou le rapport
« Qualité/Prix » des produits fabriqués. 2 INTRODUCTION
1 MutaTION de l'ENTRETIEN VERS LA MAINTENANCE La fonction ENTRETIEN est née de la nécessité de remettre en état de
marche les installations dégradées par leur fonctionnement. La première
urgence est donc une fonction de dépannage :
Action se situant après la panne : action corrective.
La panne est par nature aléatoire.
Des dérangements permanents qui engendrent :
- des mécontentements;
- des heures supplémentaires;
- des travaux le dimanche et les jours fériés;
- des travaux en cours sans cesse abandonnés.
Conclusion :
Des travaux qui ne donnent satisfaction, ni à ceux qui utilisent les
machines, ni à ceux qui les réparent.
L'entretien est souvent mal considéré : il coûte trop cher; il
devient un service de second plan, son personnel est considéré comme
peu efficace
Tout effort d'introduction de plus de rigueur, de plus d'analyse, de
plus de méthode, même avec des résultats prometteurs, est vite noyé
dans le quotidien "dépannage".
Les résultats obtenus reposent sur la compétence technique et non
organisationnelle.
On ne maîtrise rien ......... ou pas grand chose.
La Maintenance n'est pas une fonction subalterne, mais une fonction
de la Production
Production = Approvisionnement + Fabrication + Contrôle +
Maintenance.
Pour trouver son efficacité la Maintenance doit satisfaire à 3
conditions :
- savoir faire son travail par une compétence adéquate
- pouvoir faire son travail avec les moyens nécessaires et
suffisants
- vouloir faire son travail par la motivation permanente des
hommes
Le passage de l'Entretien à la Maintenance implique :
- une compétence technique
- une volonté de supprimer les pannes dans un but essentiellement
économique
- la motivation des hommes : On ne va pas se contenter de remettre
en marche les installations après la panne, mais on va choisir les
moyens de prévenir, de corriger suivant l'usage du matériel, sa
criticité économique afin d'optimiser le coût global de possession. En conclusion, entretenir c'est subir, maintenir c'est maîtriser
La maintenance est-elle un métier ingrat ? : Les réussites sont peu
visibles, mais naturelles (ça tourne). Par contre la défaillance
entraîne directement l'arrêt de la production.
La maintenance est un métier difficile : les horaires sont fluctuants :
travail estival, week -end, astreintes.
La maintenance est un métier valorisant : Les agents de maintenance sont
des hommes de terrain, de contact travaillant en équipe, de bonne
formation et responsables de leur travail.
La matière première de la maintenance est la panne car elle est au
centre de l'ensemble de l'activité du service maintenance.
La panne est une ennemie, car elle désorganise la production, entraîne
un travail aléatoire donc impossible à planifier, et entraîne des coûts.
Par contre, bien qu'étant un gêne à court terme, si elle est valorisée,
elle deviendra un facteur de progrès et une base de données
indispensable à l 'amélioration et l'expérience.
L'objectif de la maintenance est de supprimer l'imprévu en s'organisant
pour être efficace.
Cette introduction peut donc se terminer par cette belle conclusion :
La maintenance doit
PREVOIR L'AVENIR pour
MAITRISER LE PRESENT
FORT DE L'EXPERIENCE DU PASSE
3 La Maintenance, médecine des machines Pour introduire quelques notions importantes, nous allons comparer la
maintenance à la médecine.
Homme ? Technologie
Pour nous soigner, nous faisons appel à des médecins généralistes et
spécialistes, car le corps humain est une système complexe.
Les machines intègrent souvent plusieurs technologies (mécanique,
électricité, électronique, pneumatique, hydraulique, automatique,
automatismes, électrotechnique,...).
Est il préférable d'être spécialiste ou polyvalent ?
Naissance ? Mise en service
Lors de la naissance d'un nouveau né, les médecins pratiquent un
certain nombre d'examens afin de cerner et de corriger au plus vite
des problèmes de santé qui risquent d'engendrer des conséquences
graves lors de la croissance. Les examens pré et post natals ont
permis de diminuer considérablement la mortalité infantile.
Ce phénomène est connu en maintenance sous la forme d'une « période
de jeunesse » pendant laquelle on constate un nombre importants
d'incidents et de défaillances que l'on ne retrouve plus par la
suite. Les machines devront être testées par le fabricant avant la
mise en service pour corriger les éventuels défauts de jeunesse. Le
service maintenance, dès la réception du matériel, veillera à
respecter les consignes d'installation, et d'adaptation aux besoins
de la production. Cette tâche fondamentale consistant à mettre en
service une machine fait l'objet d'un service spécifique dans les
entreprises importantes appelé « TRAVAUX NEUFS ».
La femme enceinte donnera les meilleures chances de bonne santé à
son bébé, en respectant un rythme de vie sain (alimentation, éviter
tabac et alcool, ..). On comprendra aisément que la maintenance
d'une machine ne commence pas lors de la première panne, mais dès sa
conception. En effet, le concepteur, qui maîtrise parfaitement le
fonctionnement de sa machine, est le mieux placé pour déterminer
quels sont les défail