BTS : Epreuve de culture générale et expression, SESSION 2008

BTS : Epreuve de culture générale et expression. Métropole SESSION 2009 ....
Néanmoins le problème que pose sur le plan éthique l'emploi de la ruse n'est ....
dans l'ancienne formule de l'examen apparaît désormais comme artificielle, ...

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BTS : Epreuve de culture générale et expression Métropole SESSION 2009 ELEMENTS DE CORRECTION On se reportera, pour les critères d'évaluation généraux de la synthèse et
de l'écriture personnelle, à la charte des examinateurs ci-jointe. Maîtrise de la langue pour l'ensemble des deux exercices : On pénalisera une maîtrise défaillante de la langue (orthographe et
syntaxe) en enlevant 2 points maximum sur la note globale finale sur 20 Première partie : Synthèse (40 points)
Problématique et proposition de plan : Problématique : Quelles sont les voies possibles pour réussir dans
l'action ?
Thématique : La place essentielle de la ruse
Plan proposé I. La ruse : une place essentielle dans de nombreux domaines a) La mythologie antique: c'est grâce à elle que Zeus parvient à survivre
et à exercer le pouvoir (doc 1 et doc 4); Athéna et les autres
puissances divines s'en servent également (doc 1) b) L'histoire et la politique, en Grèce, en Chine (doc 1 et doc 2) : la
ruse permet de régler les luttes entre princes, les guerres
intestines. c) Les arts et la littérature (doc 1 et doc 3) : la ruse contribue à la
définition d'une forme de
héros, comme Ulysse dans l'épopée ou Renard dans les fables de la
Fontaine.
d) La vie quotidienne (doc 3 et 4) : situation du renard et du bouc,
exemples de la malice du marin, du chasseur, du nomade, du joueur
d'échec.
La ruse apparaît donc dans de nombreux domaines, et dans des
cultures très différentes. Elle a un caractère universel (espace-temps)
II. La ruse : une forme d'intelligence a) La ruse peut être considérée comme une forme d'intelligence (doc 1,
doc 2, doc 3, doc 4). Elle intervient dans des situations où la raison
n'est pas efficace (doc 4), ou bien elle se met à son service et vient
la compléter (doc 1).
b) Elle est une forme d'intelligence pratique (doc 1, doc 2, doc 3, doc
4) qui s'appuie sur l'intuition, sur les capacités d'analyse et
d'anticipation (doc 1, doc 2, doc 3, doc 4). c) Elle utilise parfois des voies détournées, des procédés indirects ;
elle s'oppose ainsi à la violence (doc 1) ou à l'idée qu'on se fait
habituellement de l'efficacité (doc 2). Elle s'appuie sur les
capacités de persuasion (doc 1), sur le don de la parole (doc 3), sur
le décryptage des indices et des fausses apparences (doc 4).
La ruse est donc une capacité indispensable : elle permet de
s'adapter à l'imprévu, au
mouvant, au complexe (image du labyrinthe, du jeu d'échec)
III. La ruse : efficacité pratique et limites morales a) La ruse est efficace dans les situations de conflit ou de danger, qui
peuvent se produire sur le plan personnel (doc 1, doc 3, doc 4) ou
sur le plan collectif (doc 1, doc 4). Elle correspond à une faculté
d'adaptation à des situations difficiles, mouvantes, complexes (doc
1, doc 4). Elle permet une efficacité pratique et favorise la
réussite dans l'action (doc 2, doc 3, doc 4 ).
b) C'est pourquoi elle est valorisée sur le plan symbolique : c'est le
cas dans le mythe ou les représentations du héros (doc 1, 2 et 4) et
dans la définition qui est donnée de la civilisation, par opposition
à la barbarie (doc 1)
c) Mais elle ne doit pas aboutir à une violence destructrice extrême
(doc 1), à la recherche exclusive du profit (doc 2), et au mensonge
(doc 3 et 4). Néanmoins le problème que pose sur le plan éthique
l'emploi de la ruse n'est abordé que dans la morale très ambiguë de
la fable de La Fontaine. Conclusion : Le corpus présente la ruse d'une façon positive : c'est une
forme d'intelligence utile, omniprésente, et efficace dans l'ensemble des
activités humaines (et divines dans la civilisation grecque, où les dieux
ressemblent beaucoup aux hommes). Elle permet de réussir dans des
situations mouvantes et complexes que la seule raison ne peut appréhender. Consignes de correction
I. LA SYNTHESE : L'introduction et la conclusion :
Introduction : on rappelle que les documents ne sont plus présentés dans
l'introduction mais clairement identifiés dans le cours de la synthèse dès
leur première utilisation.
Néanmoins on ne pénalisera pas une introduction rédigée selon l'ancienne
formule.
Conclusion : on attendra une phrase de conclusion minimale. Le développement :
On acceptera tout type de plan, en 2 ou 3 parties, à condition qu'il soit
valable et cohérent et qu'il présente une confrontation des documents
valable. On accordera la moyenne aux copies qui mettent en évidence - l'importance de la ruse
- la définition de la ruse comme une forme d'intelligence On pénalisera les copies a) qui ne maîtrisent pas la technique de la synthèse et présentent - Une paraphrase et un montage de citations
- Une opinion personnelle ou des ajouts
- Des contresens, des oublis de documents (notamment les documents 1, 3
et 4). Mais on ne
pénalisera pas les copies qui n'auront pas su exploiter efficacement
le document 2. En raison de la présence d'une coquille non corrigée dans le document 4 :
ligne 13, « le labyrinthe n'est en rien relationnel », à remplacer par «
le labyrinthe n'est en rien rationnel », on ne pénalisera pas les copies
qui auraient mal exploité ce passage. b) qui n'abordent pas le thème de la ruse c) qui plaquent des idées inappropriées concernant le thème du détour
(en particulier le détour géographique) On valorisera les copies qui montrent - la valorisation de la ruse
- sa dimension universelle (dans l'espace et dans le temps)
- et qui présentent un style correct et fluide
II. L'ECRITURE PERSONNELLE :
Les candidats pourront répondre à la question et développer leur point de
vue comme ils le souhaitent. Citons, à titre de simples pistes, les points
suivants:
- argumenter sur les détours et les ruses possibles
pour parvenir à ses fins
- argumenter sur la dimension morale que pose l'emploi de la
ruse, ou les usages dévoyés de la ruse
- se demander s'il est important d'arriver à ses fins quels que
soient les moyens utilisés
- se demander si la fin justifie toujours les moyens
- etc.
On ne pénalisera pas les copies qui présentent des points de vue qui ne
sont pas ceux des correcteurs On accordera la moyenne aux copies comportant : - la présentation du sujet dans l'introduction (même si le sujet est
simplement recopié)
- dans le développement, la présence de deux ou trois arguments illustrés
par des exemples.
- une prise de position personnelle: l'utilisation de la première personne
du singulier ou du pluriel n'est pas obligatoire. On acceptera toute prise
de position, positive, négative ou nuancée
- une référence au moins au travail de l'année. On valorisera les copies présentant : - une hiérarchisation des arguments
- une prise de position personnelle claire
- une variété dans les références et les exemples, notamment ceux qui
relèvent du travail fait dans l'année et des connaissances personnelles (au
moins 3 dans 3 domaines différents)
- une argumentation originale qui ne se limite pas à une simple reprise
des arguments développés dans
le corpus
- une qualité dans l'expression On pénalisera les copies qui - Ne répondent pas à la question posée
- Ne pas prennent pas position
- Se contentent de paraphraser les idées du corpus
- Ne mettent aucun exemple
- Ne se réfèrent ni au corpus, ni au travail de l'année. NB : les consignes du sujet demandent aux candidats de s'appuyer sur
« les documents du corpus, (leurs) lectures de l'année, et (leurs)
connaissances personnelles ». On n'acceptera donc pas comme exemples
valides les références à de simples expériences personnelles vécues dans
leur vie personnelle ou professionnelle.
TABLEAU DE CORRECTION DE LA SYNTHESE
OUI NON | | | |
|Existence d'une problématique | | |
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|Présence d'une introduction et | | |
|d'une conclusion | | |
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|Existence d'un plan cohérent | | |
|organisé en parties et sous-parties| | |
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|Confrontation des documents | | |
|correctement référencés | | |
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|Rédaction correcte, claire et | | |
|concise | | |
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|Absence d'ajouts et | | |
|d'interprétations personnels | | |
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|Absence de contresens et | | |
|d'omissions majeures