perception du métier de relationniste par les journalistes : degré de ...

La Chaire en relations publiques de l'UQAM .... les activités de relations
publiques comme une forme de publicité en faveur de l'organisation qui les
emploie.

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Étude des relations
entre journalistes et relationnistes
Le point de vue des journalistes
Recherche effectuée par :
La Chaire en relations publiques de l'UQAM Agents de recherche :
Séverine De Schepper
Nadia Kouamé-Kodia
Christine Lacerte
Yannick Richer Université du Québec à Montréal
Département des communications
24 juillet 2006
Remerciements Nous remercions tous les collaborateurs qui ont participé à la
réalisation de cette étude, et spécialement M. Jonathan Martel, M.
Guy L'Italien et M. Pierre Bérubé.
Nous remercions tous les journalistes qui ont accepté de répondre à
notre questionnaire, contribuant ainsi pour beaucoup à la
réalisation de cette étude.
Danielle Maisonneuve
Séverine De Schepper
Nadia Kouamé-Kodia
Christine Lacerte
Yannick Richer TABLE DES MATIÈRES REMERCIEMENTS...............................................................
...................p.2
TABLE DES
MATIÈRES....................................................................
.......p.3
1. FAITS SAILLANTS
...........................................................................
...p.4 2.
INTRODUCTION...............................................................
.................. p.5
3.
PROBLÉMATIQUE...............................................................
.............. p. 7
4. RECENSION DES
ÉCRITS...................................................................
p. 8
5.
MÉTHODOLOGIE............................................................
.................. p.14 6. ANALYSE DES
RÉSULTATS...............................................................
. p.16
7.
DISCUSSION..................................................................
.................... p. 33
8.
CONCLUSION..................................................................
..................p. 35
BIBLIOGRAPHIE...............................................................
....................p. 37
ANNEXES.....................................................................
.......................p. 39
1. FAITS SAILLANTS
1. La moitié des journalistes considèrent que le relationniste favorise la
cueillette de l'information, tandis que 29,5 % d'entre eux le perçoivent
comme un obstacle à l'information. 2. Parmi les journalistes qui croient que le travail des relationnistes
améliore la collecte d'information, on retrouve plus de femmes (62,9 %)
que d'hommes (43,6 %). 3. 82,5 % des journalistes interrogés pensent que les relationnistes se
servent des médias pour promouvoir leur organisation ou pour manipuler
les médias. 4. Les journalistes affirment à 70,4 % que l'influence des relationnistes
auprès des médias est importante, voire très importante 5. Les résultats dénotent que 58,7 % des journalistes sont satisfaits et
très satisfaits du travail des relationnistes tandis que 31,9 % sont peu
satisfaits et insatisfaits. 6. Le tiers des journalistes interrogés souligne la connaissance
insuffisante du métier de journaliste par les relationnistes. 7. Le nombre d'années d'expérience des répondants (journalistes) n'influe
pas sur la façon dont les journalistes jugent le travail des
relationnistes. 8. Même s'il bénéficie d'une crédibilité relativement importante (pour
presque 60 % des journalistes), le relationniste est considéré comme moins
crédible que les autres porte-parole :
|Catégories de |Très |Crédible|Peu |TOTAL |
|porte-parole : |crédible | |crédible | |
|Membres de la direction |21,3 % |59,6 % |19,1 % |100 % |
|Experts |51,6 % |40,9 % |7,5 % |100 % |
|Attachés de presse |6,4 % |63,8 % |29,8 % |100 % |
|Relationnistes |4,2 % |54,7 % |41,1 % |100 % |
|Communicateurs |5,4 % |62,0 % |32,6 % |100 % |
|institutionnels | | | | |
2. INTRODUCTION
1. Mise en contexte
La présente étude s'inscrit dans une préoccupation de mieux comprendre
la dynamique de travail entre les journalistes et les relationnistes.
Lorsqu'un message doit être diffusé dans les médias, y a-t-il intérêt à
passer par les spécialistes en relations publiques ? Leur intervention
professionnelle aide-t-elle ou nuit-elle à la diffusion du message ? Les
relationnistes ont-ils de la crédibilité auprès des journalistes ? Pour
répondre à ces questions, notre étude évalue la perception des journalistes
afin de compléter les études dont nous disposons sur ce sujet. Plusieurs
recherches (Aronoff, 1975 ; Cline, 1982 ; Arpan et Pompper, 2003 ; Scrimger
et Richards, 2003 ; Shaw et White, 2004) ont en effet démontré que de
nombreux journalistes considèrent encore les activités de relations
publiques comme une forme de publicité en faveur de l'organisation qui les
emploie. Cette opinion serait principalement fondée sur une conception des
relations publiques limitée aux relations de presse. D'ailleurs, les
auteurs Fedler et DeLorme[1] ont clairement affirmé que les journalistes
méprisent les relationnistes car ils croient que ceux-ci leur transmettent
des informations biaisées pour garantir une publicité gratuite à leur
entreprise. Rappelons que dans cette étude, les termes relationnistes et
journalistes recouvrent la réalité professionnelle suivante :
- Dans le présent rapport, les termes relationnistes sont des
professionnels de la communication organisationnelle,
institutionnelle ou corporative qui ?uvrent pour un employeur, un
cabinet conseil ou comme travailleur autonome. Leurs fonctions
recouvrent essentiellement la diffusion d'information aux parties
prenantes et divers publics des organisations (Maisonneuve,
Tremblay et Lafrance, 2003). Les relationnistes peuvent porter
plusieurs titres dans le cadre de leurs fonctions : attaché de
presse, agent d'information, responsable des communications, etc.
- Les journalistes sont des professionnels des médias qui ?uvrent
pour un organisme de la presse écrite ou électronique, comme
employés, travailleurs autonomes ou pigistes. Lorsqu'ils produisent
des reportages, des chroniques, des couvertures médiatiques de tout
genre, ils considèrent qu'ils font du journalisme. Mais dans
plusieurs médias, ils occupent parfois d'autres fonctions telles
chef de pupitre, titreur, correspondant à l'étranger, etc. Pour simplifier le présent rapport, on référera aux termes : relationnistes
et journalistes pour couvrir des réalités de travail complexes et pour
désigner de manière générale les professionnels de la communication dans
les organisations (relationnistes) et les professionnels des médias
(journalistes). 2. Objectifs de l'étude Si des études ont déjà été effectuées quant aux relations entre les deux
professions, celles-ci proviennent le plus souvent des États-Unis ou
remontent à la fin du 20ième siècle. Dans le cadre de notre étude, nous
voulons mettre à jour la perception qu'ont actuellement les journalistes
québécois à l'égard de la profession de relationniste. Nous désirons savoir
si cette perception correspond à celle dont il est fait état dans les
études antérieures, notamment celles de Shaw et White (2004) et de Arpan et
Pompper (2003). Enfin, les résultats de notre étude permettront de proposer
des recommandations afin d'améliorer les relations entre les deux
professions. Objectifs spécifiques de l'étude: 1. Cerner la perception qu'ont les journalistes du travail des
relationnistes
2. Documenter le contexte québécois en regard des rapports entre
relationnistes et journalistes
3. Énoncer des recommandations afin d'améliorer les rapports entre les
deux professions PROBLÉMATIQUE La littérature scientifique fait largement état des dissensions entre
journalistes et relationnistes (notamment Grunig et al., 1992, 2002 ;
Cutlip et al., 2004) mais les études réalisées par ces auteurs ont été
réalisées aux États-Unis. Qu'en est-il de la relation entre journalistes et
relationnistes dans la médiasphère québécoise, alimentée par un flux
d'information continu entre ces deux professionnels de la communication
publique ? En fait, résultat d'une collaboration plus ou moins forcée,
l'information médiatisée repose souvent sur un malentendu entre
journalistes et relationnistes, chacun imaginant l'autre au service de ses
propres besoins de diffusion de l'information dans l'espace public
(Habermas, 1987 ; 1988).
La documentation qui existe sur les tensions entre les deux
professions met en évidence que l'attitude des journalistes à l'égard des
relationnistes semble plus négative que la perception inverse. Les
relationnistes bénéficient en général de peu de crédibilité auprès des
journalistes ; ils