Introduction - Ulg - EGSS - Gestion financière
Cependant, l'examen du bilan des banques révèle que celui-ci est constitué en
grande partie des éléments suivants : ..... Type III : Loi de Weibull. Donc, la forme
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Faculté d'Economie, de Gestion et de Sciences Sociales
Syllabus du cours :
Advanced Studies in Banking Introduction générale
Comment les intermédiaires financiers gèrent-ils leurs portefeuilles et les
risques associés ? Les banques maximisent le rendement de ces portefeuilles
sous la contrainte du niveau acceptable de risque qu'elles se sont fixé.
Elles vont donc calculer la valeur nette des cash flows en les actualisant
à un taux r qui est fonction du risque : [pic]. Il s'agit d'un objectif
général de toute entreprise industrielle, commerciale ou financière, auquel
les banques ne dérogent pas. Cependant, l'examen du bilan des banques révèle que celui-ci est constitué
en grande partie des éléments suivants : Actif Passif
| Actifs fixes |Fonds Propres |
| |Dettes à long terme |
|Crédits octroyés |Dépôts (prêts accordés) |
|Titres négociables sur le marché| |
|(obligations, actions...) | | Remarques :
1. D'autres éléments important tels que les swaps ne figurent pas au
bilan. En effet, les swaps, futures et autres produits dérivés servant
principalement à couvrir les risques financiers n'ont pas de
contrepartie immédiate dans le bilan car ils n'ont pas de valeur
initiale, mais bien dans le hors bilan. Par contre, les options qui
ont une valeur dès le début se retrouvent à l'actif du bilan. Exemple
de swap : un investisseur reçoit un certain taux d'intérêt contre un
taux flottant. Afin de couvrir sa position, il peut se rendre sur le
marché OTC (Over the Counter) et prendre une position inverse, c'est-à-
dire qu'il va recevoir des coupons à taux flottant contre le taux
d'intérêt (fixe).
2. Nous ne nous intéressons pas au fonds propres et dettes, bien que ceux
ci jouent un rôle important dans le financement des entreprises, car
il ne s'agit pas d'une problématique spécifique au monde bancaire. Afin de déterminer les éléments susceptibles d'affecter le couple rendement-
risque des intermédiaires financiers, nous portons notre attention sur les
éléments constituants les portefeuilles de l'actif du bilan, à savoir les
crédits octroyés et les titres négociables. La différence entre les taux
des crédits octroyés et les taux d'intérêts sur les dépôts permet aux
banques de réaliser les marges d'intermédiation, génératrices de profit. Il existe deux types de portefeuilles dans lesquels vont figurer les titres
détenus par les banques: le portefeuille bancaire et le portefeuille de
négociation. Le portefeuille bancaire, constitué des crédits accordés,
relève de la pure activité d'intermédiation, à savoir la transformation des
dépôts en crédits. Le portefeuille de négociation comprend tous les titres
négociables qui ne relèvent pas directement du portefeuille bancaire et qui
sont principalement liés à de la spéculation, de la couverture ou à
l'activité de service financier de la banque. Pour chacune des deux
catégories de portefeuille, il existe différents risques auxquels les
banques doivent faire face. Le coût du capital intégrera d'ailleurs les
différents risques associés aux actifs et aux contreparties concernées. Au niveau du portefeuille bancaire, les principaux sont le risque de défaut
(ou risque de crédit), le risque d'intérêt et le risque de liquidité.
Lorsqu'un dépôt à court terme est utilisé pour financer un prêt à long
terme, des problèmes de liquidité peuvent survenir si le déposant réclame
le remboursement avant la date de l'échéance du dépôt et que la banque ne
dispose pas d'argent à ce moment. Les risques liés au portefeuille de négociation diffèrent quelque peu :
nous retrouvons le risque d'intérêt, mais aussi le risque de marché qui ne
concernait pas le portefeuille bancaire. Le risque de marché représente le
risque de fluctuation du marché des prix des actifs, mais également le
risque de réinvestissement des cash flows. Plusieurs mesures peuvent être prises afin de minimiser les différents
risques associés aux deux portefeuilles. En ce qui concerne le portefeuille
bancaire, les autorités de régulation imposent certaines règles dans le but
de contrôler certains de ces risques. Parmi ces règles, nous retrouvons : < Des règles prudentielles strictes dont le but est de limiter le risque
de liquidité. En Belgique, la commission bancaire et financière
vérifie que les établissements de crédit constituent effectivement des
provisions où ils mettent une partie de leur fonds propres en guise de
garantie contre le risque de liquidité.
< Le taux de réserve obligatoire dont le but est d'empêcher l'effet
multiplicateur lorsqu'il y a création de monnaie. La banque centrale
impose un taux de réserve obligatoire qui oblige les banques à
conserver une partie de leurs dépôts et limite l'offre de monnaie lors
de la création de monnaie, ce qui permet également de limiter le
risque d'inflation.
< Les exigences minimales en matière de fonds propres (ratio de Cooke).
En 1975, dans un souci d'harmonisation des réglementations applicables
aux établissements de crédits, le comité de Bâle[1] met au point le
ratio de Cooke, repris dans la Première Directive d'Adéquation du
Capital :DAC I. Sur base de ce ratio, les fonds propres devraient
représenter 8 % au moins de la somme pondérée des postes de l'actif et
du hors bilan qui sont sensés impliquer des risques. La commission
bancaire et financière est chargée de veiller à ce que les
établissements bancaires respectent ces exigences. Le ratio permet de
déterminer le niveau minimal des fonds propres que les banques doivent
détenir pour empêcher qu'un établissement ne devienne insolvable dans
le cas où certaines créances ne seraient pas remboursées. La
pondération du risque varie en fonction du type de créances et de son
émetteur. Par exemple une créance notée AAA (émise par le trésor
public) et émise par un pays de l'OCDE (le risque pays est donc
minime) a une pondération nulle : 0%. Ceci signifie que l'on ne doit
pas constituer de fonds propres supplémentaires pour se couvrir contre
le risque de solvabilité pour des actifs de ce type. Par contre une
créance détenue sur une entreprise du secteur privé présente un risque
important et la pondération sera de 100%, ce qui nécessitera des fonds
propres correspondant à 100% x 8% = 8% de ces actifs. L'inconvénient
de cette norme est que les fonds propres supplémentaires destinés à
couvrir les risques ne sont pas productifs. Il serait préférable
d'investir dans des actifs plutôt que de mettre de l'argent dans les
fonds propres en guise de couverture puisque cet argent ne rapporte
rien.
Afin de tirer le meilleur parti possible des actifs et de réduire les
exigences en fonds propres, de nombreux établissements de crédit
créent des modèles internes. Les modèles internes doivent cependant
être suffisamment performants pour convaincre les autorités de tutelle
que les ratios qu'elles imposent sont trop élevés et qu'une proportion
moindre des fonds propres serait suffisante pour couvrir les crédits
octroyés. Le second concordat de Bâle, transcrit dans la directive :
DAC II, stipule d'ailleurs que dans certaines circonstances une banque
peut faire appel à ses modèles internes pour déterminer les fonds
propres nécessaires afin de couvrir le risque de solvabilité. En ce qui concerne le portefeuille de négociation, les règles de protection
sont moins strictes car afin d'attirer des fonds pour le portefeuille de
négociation, la banque doit parvenir à convaincre les investisseurs qu'elle
est rentable (compétition entre les différents établissements). Pour la
plupart des obligations (figurant dans le portefeuille de négociation) le
ratio de Cooke est nul. Cela peut parfois avoir des conséquences
dramatiques :
Au Japon, de nombreuses banques ont investi dans des obligations pour
lesquelles le ratio était nul mais qui étaient néanmoins risquées. Elles
ont investi en grande partie dans ces obligations et ont maximisé leur
endettement pour financer ces actifs. Cependant, la valeur de marché des
actifs a chuté tandis que les dettes sont restées stables et ces banques
ont fait ou sont virtuellement en faillite. La différence entre les deux portefeuilles est de moins en moins visible.
Par exemple lorsqu'on titrise une créance, celle-ci devient un actif
négociable et passe du portefeuille bancaire au portefeuille de
négociation. La titrisation de créance permet donc de diminuer les
exigences en fonds propres. Pour gérer le risque d'intérêt et le risque de liquidité il existe des
modèles simples et complexes de gestion des taux. Pour gérer le risque de
marché, on utilise des modèles de pricing et pour gérer le risque de crédit
on fait appel à des modèles plus complexes. Le chapitre suivant est consacré aux modèles permettant de gérer le risque
d'intérêt.
1ère Partie : Notion de gestion du risque d'intérêt Chapitre 1 : Introduction 1.1 Importance pour les banques
. Le risque d'intérêt est le risque le plus important pour les banques car
le business bancaire est un business de taux d'intérêt. Les banques
vivent des taux d'in