OCCLUSODONTIE

1.2.4 Cinématique mandibulaire ..... Examen clinique : 2 ou 3 grandes étapes :
recherche de signes cliniques, ... 4.1.3 Examen articulaire et de la motilité mdb.

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OCCLUSODONTIE DYSFONCTIONS DE L'APPAREIL MANDUCATEUR
Plan du semestre :
1. Intro
2. Signes cliniques
3. Etiologie
4. Diagnostic clinique, complémentaire et différentiel
5. Traitement
Chapitre 1 : Introduction 1.1 Généralités
1.1.1 Définitions SADAM : Syndrome Algodysfonctionnel de l'appareil manducateur
ADAM : Algies et dysfonction de l'appareil manducateur
DAM : dysfonctionnement de l'appareil manducateur.
Dysfonctionnement : mauvais accomplissement des activités fonctionnelles
pouvant conduire à des comportements adaptatifs de compensation.
Il y a 3 degrés de dysfonctionnement classés par VALENTIN :
-Légère : altération fonctionnelle et craquement lors de
l'ouverture
-Modérée : réduction fonctionnelle (ex :ouverture buccale
limité)
-Sévère : impotence fonctionnelle (ex : on ne peut plus ouvrir)
1.1.2 L'appareil manducateur Il est formé du système ostéoarticulaire + du système occlusal + du système
neuromusculaire.
Déf : ensemble dento musculo squelettique permettant la réalisation des
fonctions de manducation.
Il est constitué du système dentaire, 2 ATM, des structures osseuses cranio-
mandibulaires et du système neuromusculaire.
C'est une entité biologique régie par des lois biomécaniques, régulée par
un contrôle neurologique, et dotée de capacités adaptatives.
1.1.3 Signes cliniques Douleurs : musculaires, articulaires, diffuses, localisées
Bruit lors de l'ouverture buccale ou blocage à l'ouverture ou fermeture Ils peuvent être passagers :
Altérations dentaires ou parodontales (abrasion, fractures, fêlure,
mylolyse)
Céphalées
Otalgies : algies, acouphènes (bourdonnement d'oreille) Ces signes sont les signes cliniques les plus souvent décrits par les
patients. Ils peuvent êtres associés ou non.
Les patients viennent spontanément ou sont adressés par des confrères, ORL,
neurologues.
Souvent il y a une multidisciplinarité pour la prise en charge de ses
patients (dentiste, kiné, psy).
1.1.4 Etiologie Les éléments de l'appareil manducateur coexistent dans un équilibre.
Cet équilibre peut être rompu par différents facteurs étiologiques. Le
déclenchement nécessite le plus souvent l'association de différents
facteurs. Il faut ses trois facteurs pour avoir une DAM : les facteurs somatiques
locaux (trouble de l'occlusion, anomalie posturale, trauma de la mandibule)
+ les facteurs somatiques généraux ( endocrinien,...) et les facteurs
psychiques (stress, fatigue) L'étiologie est pluri factorielle: facteur d'occlusion + para fonction +
terrain articulaire. 1.2 Anatomie dentaire, occlusion et ATM Occlusion : rapport intra-inter arcade en statique et en dynamique
ATM : élément osseux, appareil discal (disque + attache), capsule, la
synoviale
1.2.1 Elément osseux
Ils interviennent dans l'ATM : le temporal (fosse mandibulaire et tubercule
articulaire), la mandibule.
1.2.2 L'appareil discal Il est formé du disque et de l'attache.
Il présente d'avant en arrière :
-la lame tendineuse pré discale
-le disque proprement dit
-l'attache rétro discale ou zone bi laminaire.
La lame tendineuse pré discale
Elle continue en avant le disque articulaire.
Elle reçoit des insertions musculaires : insertion antéromédiale constituée
par les fibres du faisceau supérieur (sphénoptérygoïdien), du muscle
ptérygoïdien latéral.
Insertion antéro latérale constituée par le muscle temporal postérieur et
le muscle masséter.
L'appareil discal
C'est le disque proprement dit. Il occupe l'espace entre les surfaces
articulaires. Il correspond au tendon du muscle ptérygoïdien latéral qui se
différencie en regard des surfaces articulaires sous l'aspect d'une
lentille fibreuse souple épousant la surface temporale en haut et
condylienne en bas.
Il permet le glissement lors des mouvements de mandibule. 3 parties sont bien visibles à l'IRM :
_une partie antérieure : peu épaisse, étroite d'avant en arrière et
se terminant en biseau. Elle est située à l'aplomb ou légèrement en arrière
de la partie inférieur du tubercule articulaire du temporal. (normalité
bouche fermée).
_bande intermédiaire ou zone centrale : très mince, elle constitue la
partie proprement articulaire du disque. Elle est interposée entre le
versant postérieur du tubercule articulaire et le versant condylien
antérieur
_bourrelet postérieur : épais et dense, c'est l'élément
d'interposition entre le sommet du condyle et la fosse dans la relation
mandibulocrânienne proche de l'occlusion.
Zone bilaminaire ou attache rétrodiscale : Elle est constituée de 2 lames, une inférieure et une supérieure. La lame
inférieure s'insère sur la face postérieure du condyle. Elle constitue
l'attache postérieure du ptérygoïdien latérale. Ce muscle permet de guider
l'appareil discal sur la tête condylienne lors des mouvements de fermeture. La lame supérieure est épaisse et s'insère sur la paroi postérieure de la
mandibule et de l'os tympanal.
Ces deux lames délimitent un espace triangulaire : région inter laminaire,
comblée par un tissu lâche contenant de nombreux plexus veineux. L'appareil discal divise l'articulation en 2 compartiments :
_un supérieur : disco-temporal de translation (mouvement de
translation)
_un inférieur : condylo discal de rotation (mouvement de rotation).
Les moyens d'union
la capsule
C'est un cône fibreux lâche et mince qui s'insère sur le pourtour de la
surface articulaire du temporal et du processus condylien de la mandibule.
Elle se compose de 2 sortes de fibres qui vont former les freins méniscaux
antérieur et postérieur.
les ligaments
Il y en a 2 sortes : -ligament intrinsèque latéral et médial qui s'insèrent
au niveau des tubercules latéral et médial de la mandibule. Ils renforcent
la capsule.
- ligaments extrinsèques qui suspendent la mandibule à la
base du crâne : sphéno mandibulaire, stylomandibulaire,
ptérygomandibulaire.
1.2.3 Eléments musculaires Les muscles concernés sont :
_muscles élévateurs : temporal, masséter, ptérygoïdien médial
_muscles abaisseurs : génio hyoïdien, mylo hyoïdien et digastrique.
_muscles ptérygoïdiens latéraux interviennent dans la majorité des
mouvements mandibulaires.
_muscles cervicaux : superficiels antérieurs ( supra et infra hyoïdien),
latéraux (peaucier et SCM) et postérieur (trapèze)
1.2.4 Cinématique mandibulaire Ce sont les mouvements de la mandibule d'abaissement et d'élévation. 1.2.4.1 Ouverture Phase occlusale
bord postérieur du disque entre le sommet de la fosse et le sommet
condylien.
Première phase d'ouverture : (inférieur à 20mm)
C'est surtout un mouvement de rotation du processus condylaire dans le
compartiment inférieur condylo discal.
Le disque est oblique en bas en avant. (forme de papillon sur l'IRM)
Deuxième phase d'ouverture : (sup à 20mm)
C'est un mouvement de roto translation dans le compartiment inférieur
condylo discal et supérieure temporo discal.
Le disque glisse vers l'avant le long du versant postérieur du tubercule
transverse.
Phase d'ouverture maximale :
L'amplitude du mouvement est limitée par la lame supérieure de l'attache
postérieure et par le ligament latéral.
La zone intermédiaire du disque est située entre le sommet du condyle et le
tubercule transverse.
Le sommet du condyle peut se situer au niveau du bourrelet antérieur du
disque.
1.2.4.2 Fermeture
C'est l'inverse !
Les condyles effectuent un mouvement de rotation vers l'arrière et en haut.
Le versant articulaire condylien vient se positionner sous la bande
intermédiaire du disque.
Les condyles glissent vers l'arrière et le haut sous la bande
intermédiaire.
L'ensemble condylo discal réintègre la fosse.
1.2.4.3 propulsion et rétropulsion
Au niveau articulaire :
Le mouvement élémentaire est principalement un mouvement de translation.
Le complexe condylo discal glisse sous le plan temporal sans atteindre le
point extrême d'ouverture buccale.
On a défini la pente condylienne : angle formé entre la projection du
trajet condylien en propulsion et un plan horizontal de référence (plan
axio orbitaire).
Ceci est important pour le montage en articulateur pour simuler les
mouvements en étant le plus proche possible de ces valeurs. Plan axio orbitaire : il est défini par 2 points :
_1 point post : point d'émergence de l'axe instantané de rotation
_ un antérieur : point infra orbitaire
1.2.4.4 Diduction Au niveau articulaire :
-le condyle travaillant pivote : il réalise principalement une rotation
associée à une faible translation transversale. Ce déplacement est appelé
le mouvement de Bennett. Cette faible translation est appelée mouvement
immédiat de Bennett.
-le condyle non travaillant ou orbitant : Il réalise principalement une
translation en bas et en avant et en DD. Cette trajectoire est ample, son amplitude est supérieure à 10mm.
Les trajectoires d'extrusions et d'intrusions doivent se superposées.
Chapitre 2 : Manifestations cliniques et physiopathologiques 2.1 Manifestations Manducatrices Elles peuvent être musculaires ou articulaires, mais souvent sont associées
entre elles.
2.1.1 Manifestations musculaires Elles sont en général secondaires au spasme (contraction involontaire d'un
muscle). On observe 3 types de manifestations :
2.1.1.1 Douleur
Due à une atteinte du muscle, de ses tendons ou de ses fascias. Elle est de
topographie variable, selon qu'elle est douleur primitive (localisée au
muscle puis irradiante) ou douleur à distance (douleur projetée ou référée) - Douleur primitive : à la joue (masséter en cause) ; ATM (ptérygoïdien
latéral) ; Temporal (temporal) ; gonion (ptérygoïdien mésial) ; sous
l'oreille (digastrique). Ces douleurs sont souvent inaugurales (au réveil),
sont plus souvent de simples gênes, tension ou fatigues. Elles sont plus
diffuses que les douleurs articulaires. Au départ, elles apparaissent au
cours de mouvements, puis elles apparaiss