Etats Généraux de l'Outre Mer dans l'Hexagone - Tjenbé Rèd
... maîtriser, corriger les impacts négatifs et les dommages sur l'environnement ».
.... De surcroît, à l'examen de cette liste apparaissent peu de métiers nouveaux,
car il ..... Par exemple, la filière de certifications des énergies renouvelables, la
filière ... et d'enseignants (Master) intègrent-ils suffisamment les problématiques
du ...
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Etats Généraux de l'Outre-Mer dans l'Hexagone Synthèse générale
Avant-Propos Texte de Patrick KARAM
Un mot des rapporteurs coordonnateurs SOMMAIRE
1 - Insertion des DOM dans leur environnement régional
................................. page 6
2 - Identité, Culture,
Mémoire.....................................................................
...page 14
3 - Production locale et conditions d'un développement endogène ......
............... page 24
4 - Rénovation du dialogue social et formation professionnelle
...........................page 38
5 - Egalité des chances, promotion de la diversité et insertion des jeunes
............ page 43
6 - Grands projets structurants et conditions de développement durable
............ page 53
7 - Formation des prix, circuits de distribution et pouvoir d'achat
..................... page 67
8 - Gouvernance (évolutions institutionnelles locales
.................................... page 83
et adaptation des administrations centrales)
9 - Identité, Culture, Mémoire dans l'Hexagone
.......................................... page 92
10 - Egalité des chances, lutte contre les discriminations
et citoyenneté dans l'Hexagone
............................................................ page 135
11 - Sport dans l'Hexagone
........................................................................
page 189
12 - Problématiques liées à l'éloignement (internet, téléphone, poste...)
......... page 204
L'insertion des DOM dans leur environnement régional (groupe de travail n° 1)
Rapporteurs :
Robby JUDES (Administrateur civil - MAEE)
Jean-Jacques SEYMOUR (Journaliste- Ecrivain Tropiques FM) Membres :
Jean-Claude BEAUJOUR
Patricia BEAUSSET-BOISSEVAL
Sitti BINTI MOUSSA
Henriette DORION-SEBELOUE
Georges FOUSSE
Hyasine JEAN-MICHEL
Steve PELISSIER
Thierry VERGE-DEPRE
Remerciements :
M. Jean-Michel BLANQUER (Recteur de l'Académie de Créteil)
M. Jean-Paul DUMONT (Ambassadeur délégué à la coopération
régionale dans la zone des Caraïbes)
M. Philippe LEYSSENE (Ambassadeur délégué à la coopération
régionale dans la zone de l'Océan indien)
Avant-propos L'insertion des DOM dans leur environnement régional implique que soient
posées plusieurs questions fondamentales d'ordre institutionnel,
géopolitique, économique...
Toute insertion des DOM dans leur environnement régional doit prendre en
compte la volonté des acteurs nationaux et locaux pour mener à bien ce
projet avec succès. Il s'agit de bien comprendre que cette insertion est
une chance pour ces territoires et pour la France dans son ensemble, ainsi
que pour l'Europe. Si on analyse la situation actuelle, après les troubles
sociaux de ces derniers mois, force est de constater que les DOM, coupés de
leur environnement naturel, n'ont pas atteint un niveau de développement
mature et sont considérés comme un poids -et en tout cas un gouffre
financier pour Paris.
Au moment où une crise économique sans précédent frappe le monde, les
atouts des régions ultramarines françaises ne peuvent plus être ignorés.
Avec ces territoires, la France possède le plus grand espace maritime
mondial (11 millions de km²) après les France. La France, de par ses
positions ultramarines, est aussi une puissance américaine, africaine,
océanienne ouverte sur trois océans. Elle est aussi la seule puissance
européenne à avoir une frontière terrestre avec le Brésil, principale
économie émergente des Amériques. En investissant dans ces territoires, la
France saura s'implanter durablement dans des régions qui, à l'instar du
Brésil, lui apporteront la croissance qui lui fait défaut aujourd'hui.
Encore faudrait-il que notre pays croie en sa langue, en sa recherche, en
sa technologie ; autant de champs que nos DOM pourraient relayer à la
satisfaction des pays qui les entourent, à condition que soit acquise la
conviction que la proximité notamment géographique est un avantage
comparatif inestimable.
Les membres du groupe de travail remercient le Président de la République
de l'initiative des Etats-généraux de l'outre-mer et expriment leur
gratitude à Monsieur Patrick KARAM, Délégué interministériel pour l'égalité
des chances des Français d'outre-mer pour la confiance qu'il leur a faite
tout au long des travaux qui ont abouti à l'élaboration de ce rapport.
Au terme de cette mission, les signataires de cet opuscule sont intimement
convaincus que les investissements d'aujourd'hui dans les régions
ultramarines françaises à des fins de coopération régionale constituent à
coup sûr la croissance de demain pour la France dans son ensemble et
d'innombrables emplois pour l'outre-mer et l'hexagone.
I- L'insertion des DOM dans leur environnement naturel se heurte à des
obstacles de natures institutionnelle et historique 1- Les DOM sont exclusivement tournés vers la France et l'Union Européenne
- La départementalisation de 1946 accroît la dépendance -L'appartenance à
l'Union européenne pose le problème des visas avec les pays.
Des conditions nécessaires à l'insertion dans ces régions : la fin du pont
à sens unique
La libre circulation des hommes est un préalable nécessaire à une ouverture
sur ces régions respectives. La question des visas doit être clairement
posée. La mise en place d'une véritable coopération régionale n'est
possible qu'avec une « circulation des personnes » plus souple. Les
ambassades de France doivent être des vecteurs d'intégration dans les
Caraïbes et l'Océan Indien et non pas des obstacles.
La politique des visas menée dans ces zones est trop prohibitive
Par exemple dans les Antilles, cette politique inadaptée a des conséquences
néfastes dans des pays qui vivent essentiellement du tourisme à la fois
international et aussi régional. Nos voisins et partenaires caribéens
ressentent cette politique comme un véritable ostracisme à leur égard, ce
qui ternit indéniablement l'idée même de coopération régionale. Les
ressortissants de la zone sont l'objet d'une suspicion permanente. Les
visites spontanées, les échanges commerciaux, universitaires, sportifs et
culturels sont entravés. Donner du sens à cette coopération : une piste à explorer
Il ne paraît pas inconcevable d'imaginer la mise en place, à titre
expérimental avec les pays des zones concernées, une entrée sans visa. Ce
dispositif pourrait être ouvert aux personnes ayant un passeport valide et
une assurance. La durée de séjour serait de quinze jours maximum avec
possibilité de voyages multiples dans l'année. Cette mesure ferait l'objet
de procédures habituelles de contrôle et de suivi par les autorités
compétentes, auxquelles il conviendrait d'associer les exécutifs locaux. Le
cas des étudiants et des hommes d'affaires constitue une priorité ;
l'assouplissement des conditions d'obtention du visa et l'établissement de
règles de réciprocité en la matière doivent être rapidement étudiés.
Cette réforme viserait précisément à adapter le dispositif actuel afin de
favoriser la circulation des personnes dans la région. Cette circulation
est capitale pour une meilleure diffusion des idées et le renforcement d'un
véritable vivre ensemble régional.
La création d'une structure de coopération régionale en matière de
délivrance et de suivi de visas serait la solution pour limiter
l'immigration clandestine et au-delà les trafics illicites. 2- La perception des DOM comme espaces privilégiés éloigne ces régions de
leur environnement naturel La méfiance et les désintérêts proviennent de perceptions mutuellement
faussées, renforcées par la méconnaissance des voisins pourtant si proches.
Pourdépasser ces incompréhensions, il conviendrait de mettre en place dans
un premier temps une société multiculturelle de l'information ; il pourrait
par exemple être envisagé de contribuer à la création dans la Caraïbe et
l'Océan indien d'une chaîne de télévision associant divers pays de ces
zones géographiques.
Nos départements et leur environnement ont besoin d'une télévision qui les
rassemble, une télévision qui ouvre de nouveaux horizons.
Une télévision métissée, passerelle entre toutes les composantes des
populations, un véritable lieu d'échanges qui met en relation les acteurs
et les habitants
C'est un média complet avec une identité propre à chaque pays et chaque
département, se distinguant par ses personnages, ses traditions, ses
paysages, ses couleurs, qu'on retrouve dans les images diffusées chaque
jour. Une télévision en quête d'authenticité permanente.
Les émissions sont issues de la culture, de la vie et de la création locale
sous tous ses aspects : art, musique, sport, gastronomie, actualité, vie
quotidienne, économie, politique.
C'est la mise en place d'une passerelle, câble, satellite, internet, entre
les pays de la caraïbe et de l'océan indien et l'Europe.
Une télévision d'ouverture qui nous ressemble et nous rassemble. La circulation des hommes et des images pourrait contribuer au
développement des liaisons aériennes qui restent limitées dans les espaces
de la Caraïbe et de l'Océan indien. L'amélioration des conditions
d'attribution des visas et l'attractivité réciproque des pays de la région
vont naturellement imposer la création de nouvelles route