EXAMEN DE L'APPAREIL GENITAL DE LA VACHE
L'examen de l'appareil génital de la vache peut être réalisé sur un animal ... ou
sur plusieurs animaux dans le cadre de suivi de reproduction. Dans ce .... Un
bouchon muqueux, formé par la concrétion de la glaire cervicale est
physiologique.
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Propédeutique- Sémiologie - Année D1
Travaux dirigés : EXAMEN DE L'APPAREIL GENITAL DE LA VACHE
N. Hagen et X. Nouvel - Pathologie de la Reproduction Généralités L'examen de l'appareil génital de la vache peut être réalisé sur un
animal particulier, individuellement, ou sur plusieurs animaux dans le
cadre de suivi de reproduction. Dans ce cas, les animaux sont examinés
régulièrement, à différents moments de leur cycle reproductif:
. contrôle de l'involution utérine à 30 jours post-partum
. contrôle de l'activité ovarienne
. diagnostic de gestation
. examen d'une vache infertile
Tout examen clinique comprend différents temps, l'inspection et la
palpation. Pour chaque organe, à l'inspection, on examinera des
modifications de couleur (muqueuses), de forme, de volume, de position.
A la palpation, on notera les modifications de volume, de forme, de
position, de mobilité, de consistance, de contractilité et
éventuellement des zones de chaleurs. Recueil des commémoratifs Dans le cadre de suivi de troupeau, il est important de suivre l'animal
et de disposer d'une fiche individuelle sur laquelle figurent les
événements de la vie reproductive de l'animal (vêlage, chaleurs, IA) et
les événements pathologiques.
Dans l'anamnèse, différents éléments sont importants pour déterminer le
stade de la vie génitale auquel on intervient et les objectifs en
matière de reproduction. Les principaux éléments à connaître sont :
. l'âge
. les dates de mise bas, de chaleurs, de mise à la reproduction
. les conditions de vêlage
. l'état corporel
. la production laitière Contention La contention la plus simple, dans un lieu habituel, est la plus
adaptée. En général, la vache est à l'attache au cornadis ou dans une
logette. Il faut éviter les systèmes où la mobilité latérale est
facile. Si la vache réagit beaucoup, on peut la faire tenir à la tête
ou au nez par l'éleveur. Exceptionnellement, il sera nécessaire
d'entraver les postérieurs. Examen général L'état d'engraissement et l'état de propreté de l'animal doivent être
notés (cf. grille ITEB). En effet, les vaches trop grasses ou trop
maigres ont une reprise de l'activité ovarienne tardive après vêlage et
une fertilité médiocre.
On peut également observer la facilité de mouvement lors des
déplacements. En effet, l'intégrité de l'appareil locomoteur
conditionne l'expression du comportement sexuel (acceptation du
chevauchement, augmentation de l'activité locomotrice). Examen de la région périgénitale Le clinicien inspecte la symétrie du bassin, les ligaments sacro-
sciatiques, le port de la queue et l'attitude de la femelle (le dos
voussé est un signe de douleur abdominale). Inspection rapprochée de la sphère génitale En soulevant la queue, l'opérateur examine la région périnéale et la
face interne de la queue, en recherchant des traces de sécrétions
d'origine génitale (glaires de chaleur ou pus lors de métrite). Palpation de la région périgénitale Le bord caudal des ligaments sacro sciatiques est tendu en temps normal
et relâché un à 2 jours avant vêlage. Ces ligaments sont palpés entre 2
doigts de chaque côté de la base de la queue.
De part et d'autre de l'anus, la palpation des ganglions ano-rectaux
permet, lors d'hypertrophie, de déceler une éventuelle inflammation
loco-régionale. Examen de la vulve
Inspection de la vulve L'axe de la vulve est vertical. Lors de relâchement des ligaments
sacrosciatiques avant vêlage, elle peut prendre une position oblique.
La vulve se trouve dans le même plan que les pointes ischiales. Lors de
maigreur de l'animal ou de torsion utérine, la vulve semble enfoncée,
comme "aspirée" vers l'abdomen.
La commissure supérieure de la vulve peut disparaître suite à une
déchirure consécutive à un part dystocique et, dans ce cas, l'anus et
la vulve sont réunis en un cloaque.
L'examen de la commissure inférieure permet de détecter des écoulements
en provenance de l'appareil génital : les poils de la commissure
inférieure sont humides et collés par ces sécrétions. Les écoulements
filants, translucides sont un signe d'?strus, alors que des glaires
cassantes, troubles ou jaunâtres signent une infection (métrite ou
vaginite). A noter toutefois que ces écoulements sont souvent souillés
par les excréments et ne sont pas toujours interprétables.
Inspection interne
Les lèvres de la vulve, saisies entre le pouce et l'index, sont
écartées mettant en évidence le clitoris. L'inspection interne permet
d'apprécier la coloration de la muqueuse vulvo-vestibulaire, la
morphologie du clitoris. La surface de la muqueuse vestibulaire est
normalement rosée, humide et lisse. Une hyperplasie des follicules
lymphoïdes donne à la muqueuse un aspect bosselé et signe une infection
locale. Palpation de la vulve Par palpation, on apprécie l'épaisseur des lèvres vulvaires. Les lèvres
sont petites chez les femelles free martin (c'est à dire jumelles d'un
mâle) et chez les animaux atteints d'une aplasie gonadique. En
revanche, elles sont plus oedématiées, plus épaisses et rouges lors des
chaleurs (signe peu visible chez la vache), de la préparation au vêlage
ou d'inflammation locale.
La vulve peut être l'objet de déformations diverses : déchirures,
cicatrices consécutives à un part difficile, abcès ou tumeurs (rares).
Ces déformations entraînent une obstruction imparfaite du conduit
génital, dans lequel se produit un va-et-vient d'air à chaque
déplacement de l'animal (pneumo-vagin, fréquent chez la jument). Examen du vagin L'examen interne du tractus génital comprend 2 étapes : (1) l'examen du
vagin et de la partie caudale du col grâce à un spéculum ou un
vaginoscope. (2) la palpation transrectale du col, des cornes, des
trompes utérines et des ovaires.
Il est conseillé d'effectuer d'abord la palpation transrectale pour 2
raisons :
. La pose du spéculum provoque un pneumovagin (entrée d'air dans la
cavité vaginale)
. Lors de la palpation de l'appareil génital par voie rectale, le
massage de l'utérus peut entraîner le passage des sécrétions de
l'utérus vers le vagin. L'examen du vagin au spéculum est alors plus
riche d'informations. Inspection du vagin La lumière du vagin est quasiment virtuelle, aussi l'inspection exige
l'utilisation d'un instrument destiné à écarter les parois de l'organe
et d'une source lumineuse. Il s'agit de spéculum ou de vaginoscope.
. Préparation de l'animal : Afin de ne pas introduire d'éléments
souillés dans le vagin, il est indispensable de pratiquer un
nettoyage complet de la région périgénitale. A l'aide de lavettes
(papier absorbant) à usage unique et d'eau tiède additionnée d'un
antiseptique doux (solutions iodophores, polyvidone iodée,
chlorhexidine), on nettoie la région périgénitale, la vulve et
notamment la commissure inférieure au niveau de laquelle
s'accrochent les souillures et les fèces. Il faut s'assurer que la
queue est maintenue déviée par un aide et ne revient pas contaminer
la vulve.
Mise en place du spéculum : le spéculum n'est pas lubrifié afin de ne
pas confondre le lubrifiant avec les sécrétions vaginales. Mais
l'instrument peut être préalablement trempé dans une solution
antiseptique tiède. Les lèvres vulvaires sont écartées, puis le
vaginoscope est avancé d'abord en direction crânio-dorsale sur environ
le tiers de sa longueur, puis horizontalement. S'il s'agit d'un
spéculum, les 2 valves sont écartées et la cavité vaginale est
inspectée à l'aide d'une lampe. Le vaginoscope est orienté de manière à
observer la partie caudale du col utérin.
Informations à rechercher
Sécrétions physiologiques:
. Les glaires de chaleur (100-200ml), physiologiques, sont
translucides et filantes.
. Un bouchon muqueux, formé par la concrétion de la glaire cervicale
est physiologique. Il obture le col pendant toute la durée de la
gestation. Il se ramollit et est expulsé 1 à 8 jours avant la mise
bas; on peut alors observer la présence du bouchon muqueux, collant,
jaunâtre, à la commissure inférieure de la vulve ou à la face
ventrale de la queue.
. Après le vêlage, on observe pendant 5 à 8 jours des lochies,
sécrétions sanguinolentes de couleur lie de vin. Elles correspondent
à un mélange de restes d'eaux f?tales, de sang lié à la rupture du
cordon ombilical ou de débris de placenta. Elles sont expulsées de
la cavité utérine pendant la période post-partum. Sécrétions anormales Lors de métrite, les glaires de chaleur deviennent troubles et
cassantes et peuvent contenir des filaments de fibrine.
Lors d'infections de l'utérus (pyomètre), du pus peut être observé en
quantité plus ou moins importante, soit uniquement en période de
chaleurs (lorsque le col est ouvert), soit constamment.
Vagin :
Des rétrécissements de la lumière vaginale provoquent une résistance à
la mise en place du spéculum (persistance de l'hymen, brides vaginales)
ou lors de sténose cicatricielle ou d'adhérences. Des augmentations de
volume de la paroi sont observées en cas d'abcès, d'hématomes ou de
kystes de rétention des canaux de Gartner ou des glandes de Bartholin.
Chez les femelles free martin, la longueur de la cavité vaginale peut
être anormalement courte.
La cavité vaginale peut également contenir de l'urine (uro-vagin), des
excréments (fistule recto-vaginale), du mucus (lors des chaleurs) ou du
pus (vaginite ou métrite).
Partie vaginale du col :
L'inspection du vagin permet d'examiner la partie postérieure du col,
en forme de rosette (ou fleur épanouie). On note son aspect, sa
couleur, le degré d'ouverture du premier anneau et les sécr